Citation du moment

Antigone — Jean Anouilh a écrit:: Non, je ne me tairai pas ! Je veux savoir comment je m'y prendrai, moi aussi, pour être heureuse. Tout de suite, puisque c'est tout de suite qu'il faut choisir. Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.

Ca résonne en moi d'une bien étrange façon :heart:

Je me rappelle avoir beaucoup aimé cette lecture au collège et cette simple citation me donne envie de m'y replonger :cute:

Notre cœur — Guy de Maupassant a écrit:: Car c'est par l'écriture toujours que l'on pénètre le mieux les gens. La parole éblouit et trompe, parce qu'elle mimée par le visage, parce qu'on la voit sortir des lèvres, et que les lèvres plaisent et que les yeux séduisent. Mais les mots noirs sur le papier blanc, c'est l'âme toute nue.

maupassant, cette citation :heart:

zaï zaï zaï a écrit:: La prison c'est l'école du grand banditisme, il aura côtoyé toute la racaille et il en sortira peut-être pire.... Si ça se trouve, après, il n'aura même pas son jeton de caddie.

ok c'est une bd mais ça se lit comme un bouquin, bordel je me suis marrée tout le long, c'est intelligent de sous entendus, débile d'absurdité et superbe

"Pff, typiquement le discours d'extrême-droite..." :rire:

J'ai ADORÉ Zaï Zaï Zaï Zaï, moi qui ne suis pas souvent expressive quand je lis des choses drôles là je mourais de rire devant certaines pages. Franchement la justesse du ton, du rythme, du trait aussi parfois. C'est un bijou ce bouquin. :heart:

J'en mets une autre pour la peine :

FABCARO dans Zaï Zaï Zaï Zaï a écrit:: À ce propos, chérie, j'ai une nouvelle à t'annoncer...
- ?... Tu m'inquiètes, Stéphane...
- Voilà, hier je suis allé faire les courses, j'ai utilisé ma carte et...
(il prend les mains de la femme dans les siennes)
- ... Nous ne sommes plus qu'à 37 points de l'appareil à raclette !
- Ooooh Stéphane !
(elle se fond dans ses bras)
- Parfois j'ai peur que tout ça ne soit qu'un rêve...
- Mon amour, je t'aime tant...

Le Désir de peindre, Charles Baudelaire a écrit:: Malheureux peut-être l’homme, mais heureux l’artiste que le désir déchire !

Je brûle de peindre celle qui m’est apparue si rarement et qui a fui si vite, comme une belle chose regrettable derrière le voyageur emporté dans la nuit. Comme il y a longtemps déjà qu’elle a disparu !

Elle est belle, et plus que belle ; elle est surprenante. En elle le noir abonde : et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond. Ses yeux sont deux antres où scintille vaguement le mystère, et son regard illumine comme l’éclair : c’est une explosion dans les ténèbres.

Je la comparerais à un soleil noir, si l’on pouvait concevoir un astre noir versant la lumière et le bonheur. Mais elle fait plus volontiers penser à la lune, qui sans doute l’a marquée de sa redoutable influence ; non pas la lune blanche des idylles, qui ressemble à une froide mariée, mais la lune sinistre et enivrante, suspendue au fond d’une nuit orageuse et bousculée par les nuées qui courent ; non pas la lune paisible et discrète visitant le sommeil des hommes purs, mais la lune arrachée du ciel, vaincue et révoltée, que les Sorcières thessaliennes contraignent durement à danser sur l’herbe terrifiée !

Dans son petit front habitent la volonté tenace et l’amour de la proie. Cependant, au bas de ce visage inquiétant, où des narines mobiles aspirent l’inconnu et l’impossible, éclate, avec une grâce inexprimable, le rire d’une grande bouche, rouge et blanche, et délicieuse, qui fait rêver au miracle d’une superbe fleur éclose dans un terrain volcanique.

Il y a des femmes qui inspirent l’envie de les vaincre et de jouir d’elles ; mais celle-ci donne le désir de mourir lentement sous son regard.

Retomber sur ce poème, l'aimer encore et j'avais totalement oublié de le partager ici quand je l'ai découvert donc ... :heart:

zach

La Ballade de l'impossible a écrit:: Quand on lit la même chose que tout le monde, on ne peut que penser comme tout le monde

Quand tu as un avis moyen sur la trame de l'histoire mais que tu es tombée pour la beauté des pensées qui traverse le bouquin, c'est un sentiment bizarre

Légion a écrit:: — Donc, tu es immortel.
— Mes atomes, peut-être, répondit-il. Mais ce n’est pas moi. Ne commencez pas à me raconter de conneries métaphy…
— Ce n’est pas de la métaphysique, juste une théorie. Si le temps est infini, alors tout ce qui peut se produire va se produire – et s’est déjà produit. Ce qui signifie que tu as déjà existé, Dion. Comme nous tous. Même s’il n’existe aucun Dieu, même à supposer qu’il n’y ait pas de réponses, aucune divinité là-haut, nous sommes immortels.
Il fronça les sourcils.
— Réfléchis un peu, lui dis-je. L’univers a jeté ses dés cosmiques et c’est toi qui es apparu – un assemblage semi-aléatoire d’atomes, de synapses et de produits chimiques. Ensemble, ils créent ta personnalité, tes souvenirs et ton existence même. Mais si le temps continue éternellement, cet assemblage aléatoire finira forcément par réapparaître. Ça prendra peut-être des centaines de milliers de milliards d’années, mais ça reviendra. Toi, avec tes souvenirs, ta personnalité. Dans le contexte de l’infini, gamin, on continuera à vivre, encore et encore.
— Je… Franchement, je ne sais pas en quoi c’est censé me réconforter. Même si c’est vrai.
— Ah, bon ? m’étonnai-je. Parce que moi, je trouve que c’est une hypothèse extraordinaire. Tout ce qui est possible est en fait une réalité à l’échelle de l’infini. Donc, non seulement tu reviendras, mais tout le champ des possibilités se déploiera. Parfois, tu seras riche. Parfois, tu seras pauvre. En fait, il est même plausible qu’à cause d’une anomalie du cerveau, tu aies parfois dans le futur certains de tes souvenirs actuels, même si, dans ce futur-là, tu n’as jamais vécu ces souvenirs-là. Donc tu seras de nouveau toi, entièrement, et pas à cause d’absurdités mystiques – mais pour de simples questions de mathématiques. Même la plus petite chance, multipliée par l’infini, est elle-même infinie.

J'aime tellement cette citation, même si je ne suis pas forcément d'accord, les perspectives qu'elle ouvre sont justes vertigineuses je trouve :rip:

Romain Gary - La vie devant soi a écrit:: Elle ne voulait pas entendre parler de l'hôpital où ils vous font mourir jusqu'au bout au lieu de vous faire une piqûre. Elle disait qu'en France on était contre la mort douce et qu'on vous forçait à vivre tant que vous étiez encore capable d'en baver .

Richard DAWKINS, dans Les Mystères de l'arc-en-ciel : Science, désillusion et l'appétit d'émerveillement a écrit:: We are going to die, and that makes us the lucky ones. Most people are never going to die because they are never going to be born. The potential people who could have been here in my place, but who will in fact never see the light of day, outnumber the sand grains of Arabia. Certainly those unborn ghosts include greater poets than Keats, scientists greater than Newton. We know this because the set of possible people allowed by our DNA so massively exceeds the set of actual people. In the teeth of these stupefying odds it is you and I, in our ordinariness, that are here. We privileged few, who won the lottery of birth against all odds, how dare we whine at our inevitable return to that prior state from which the vast majority have never stirred ?

Désolée pour la longueur de la quote...

Un chouette exemple de description de terreur cosmique, un thème que j'adore, mélange entre l'inexprimable beauté et l'accusation des limites de la condition humaine.

Christian LÉOURIER, dans Helstrid, a écrit:: Il ouvrit les yeux sur un spectacle surprenant. Une lueur d'abord diffuse, gagnant en intensité de seconde en seconde, tombait des écrans qui, au plafond, restituaient l'image du ciel. Bientôt, le galop se cristallisant en draperies qui ondulaient, variant du mauve au jaune orangé. De fugaces embrasements rouges, verts ou bleus apparaissaient sporadiquement. Les arcs qui les reliaient dessinaient des formes géométriques régulières autant qu'éphémères. Puis les voiles se scindèrent en bandeaux parallèles dont les ondulations se diversifièrent, bien que, de loin en loin, les stries colorées s'alignassent comme pour charpenter l'ensemble. [...]

Si par certains aspects les draperies lumineuses évoquaient une aurore boréale, le rythme à l'évidence périodique des ondulations, le partage en bandeaux et la régularité des formes composées par les bouquets d'étincelles violemment colorés ne s'accordaient pas avec cette hypothèse, par ailleurs peu compatible avec la proximité de l'équateur. Vic n'avait aucun moyen d'évaluer à quelle hauteur se pouvaient les taches de couleur, sinon qu'elles se situaient sous le couvert nuageux. Sidéré par la beauté du prodigieux spectacle, il en oubliait presque la menace qui représentait l'instabilité de l'atmosphère saturée d'alcanes.
"Tu devrais écouter cela", conseilla Anne-Marie en ouvrant les micros d'ambiance.
Des sons modulés accompagnaient les mouvements des draperies, des vibrations profondes qui s'assemblaient en harmonies fluctuantes. Sur ce fond grave éclataient, clairs et rythmés, les staccatos des éclairs. Il en résultait moins le tumulte d'un déchaînement naturel qu'une musique barbare, assourdissante, dissonante aux oreilles d'un humain, mais indubitablement structurée. Des séquences se répétaient, déclinées en plusieurs tonalités, paraissant rebondir les unes sur les autres. [...]

De nouveau la voix de Pol se perdit dans un flux de parasites. Ou plutôt... Il ne s'agissait pas d'un signal structuré. Son rythme n'entretenait aucun rapport avec l'étrange musique qui palpitait sur la plaine illuminée, ce qui excluait l'interférence. Vic songea au halètement d'un animal à l'agonie. [...]

L'obscurité régnait de nouveau sur la grande plaine volcanique. Elle n'était toutefois plus absolue : il émanait de la biomorphée, entre deux placards de neige, une lumière à peine perceptible. Cette lueur n'était pas uniforme ni constante. Elle palpitait, et bientôt Anne-Marie établit une corrélation entre le rythme de ces battements et celui des ondulations observées dans le ciel, comme si la mousse en avait conservé la mémoire.
"Et s'en faisait l'écho", précisa-t-elle.
Peut-être la biomorphée était-elle plus complexe qu'on ne l'avait pensé de prime abord ? Un frisson parcourut Vic. Il songea aux légendes qui traînaient sur les astres vivants, les créatures éparses. Un fantasme qui n'avait trouvé d'exemple nulle part et auquel aucun homme sensé n'accordait foi. Ce qui ne l'empêchait pas de ressentir un malaise proche de l'angoisse. L'univers, affirmait Maï, est trop vaste pour se laisser brider par notre entendement. Les lois physiques reflètent notre organisation cérébrale et le cosmos n'a aucune obligation de s'y soumettre.

Autre exemple.

Christian LÉOURIER, dans Helstrid, a écrit:: Un peu après la quinzième heure, le plafond s'éclaira. Rien à voir avec la splendeur de la veille, mais phénomène assez rare pour que Vic s'en émût : le voile nuageux s'était déchiré et une multitude d'étoiles déversaient leur éclat par la brèche. Vic n'ignorait pas que Solveg, l'astre autour duquel gravitait Helstrid, se situait dans une région de la galaxie plus dense que celle occupée par le système solaire. Rien toutefois, pas même les simulations, ne l'avait préparé à une telle prolifération. Il en éprouva un vertige proche de l'effroi. Un instinct millénaire avait incité l'homme à repousser sans cesse les frontières de son domaine. Après avoir exploré la moindre parcelle de sa planète, il s'en était affranchi. Il avait bientôt dépassé les limites du système solaire à la recherche de mondes nouveaux. L'exil était-il le prix à payer pour la survie de l'espèce ? Peut-être. Mais c'était à coup sûr se condamner à une tâche sans fin. La conquête des étoiles était un leurre, une entreprise démesurée dans laquelle l'humanité épuisait ses dernières ressource pour un gain illusoire. La partie était perdue d'avance : il y aurait toujours plus d'étoiles que d'être humains dans l'univers. En se lançant dans l'aventure les hommes avaient choisi d'ignorer une vérité fondamentale : ils ne vivaient pas sur la Terre, mais en symbiose avec elle. Se confronter à une planète telle que Helstrid suffisait à le comprendre. Aucun des mondes ouverts à la colonisation, même le plus clément d'entre eux, ne s'était réellement montré habitable. S'y adapter exigerait de l'humanité bien des générations. Pour quel résultat ? Se rapprocher d'une frontière qui, de toute façon, demeurerait à jamais hors d'atteinte ?
Le ciel se referma presque aussitôt sur son vertige. L'inimaginable éclaircie n'avait duré que le temps de quelques respirations.

Date d'inscription : 09/06/2017

C'est pas de lui, mais c'est lui qui l'a dit, et dans sa bouche cette quote est encore plus… parlante.

Fabrice Luchini a écrit:: « C’est la mort qui inspire un écrivain. C’est quand la mort est en colère. »

Louisiana Burning

The T.A.L.O.S. Principle a écrit:: Alors, entendant l'appel des oiseaux du matin qui saluaient l'aube, le Scribe parla :

"À la fin de votre voyage, lorsque vous aurez triomphé de chaque épreuve, lorsque toutes les portes se seront ouvertes devant vous et que vote âme aura été pesée dans la tour d'Anubis, votre Ka et votre Ba seront réunis ; et ainsi vous deviendrez un Ankh, et vous vous réveillerez dans les champs de roseaux éternels d'Osiris ; et là, dans les champs sacrés d'Ialou, vous commencerez une nouvelle vie parmi les dieux et les autres esprits bénis."

"Et qui serai-je ?" demanda l'Homme Mourant.

"Vous serez la mémoire de tout ce qui a été, et la connaissance du chemin, et la forme des jours à venir."

Je sais pas si ces passages ont été écrits pour le jeu ou si c'est une traduction d'un ouvrage cité ici et là mais lire ces extraits dans des paysages infinis de désert et de ruines... Citation du moment - Page 3 2135486406

Ce jeu, bordel.

EDIT - #mood

The T.A.L.O.S. Principle a écrit:: Puis levant ses yeux vers la montagne, il dit : "Voici l'obstacle fatal qui empêche à la fois la jouissance du plaisir et l'exercice de la vertu. Depuis combien de temps déjà est-ce que mes espoirs et mes vœux ont volé au-delà de ce qui borne ma vie, et que pourtant je n'ai jamais cherché à surmonter ?

Mathieu Lindon, Ce qu'aimer veut dire a écrit:: "Les livres me protègent. Je peux toujours m'y recroqueviller, bien à l'abri, comme s'ils instauraient un autre univers, entièrement coupé du monde réel. J'ai le sentiment paradoxal que rien ne m'y atteint alors qu'ils me bouleversent d'un façon maladive, victime d'une sensibilité excessive à l'écriture, tels ces êtres contraints de se laisser pousser les ongles pour ne pas, par distraction, toucher je ne sais quoi du doigt alors que leurs doigts sont trop fragiles pour supporter le moindre contact. Je devrais de même lire avec les ongles mais je suis trop heureux d'être sans cesse ébranlé."

V.H. Scorp a écrit:: Y a-t-il
plus grande solitude
que celle d’aimer
sans l’être en retour ?

Georges Bataille a écrit:: Je n'ai rien à faire en ce monde
sinon de brûler
je t'aime à en mourir
ton absence de repos
un vent siffle dans ma tête
tu es malade d'avoir ri
tu me fuis pour un vide amer
qui te déchire le cœur
déchire moi si tu veux
mes yeux te trouvent dans la nuit
brûlés de fièvre.

Date d'inscription : 14/07/2017

Albert Camus a écrit:: Avez-vous remarqué que la mort seule réveille nos sentiments ? Comme nous aimons les amis qui viennent de nous quitter, n'est-ce pas ? Comme nous admirons ceux de nos maîtres qui ne parlent plus, la bouche pleine de terre ! L'hommage vient alors tout naturellement, cet hommage que, peut-être, ils avaient attendu de nous toute leur vie. Mais savez-vous pourquoi nous sommes toujours plus justes et plus généreux avec les morts ? La raison est simple ! Avec eux, il n'y a pas d'obligation.

Before I'm dead

Joey Batey dans le rôle de Jaskier, dans The Witcher saison 1 a écrit:: Who would slit a man's throat while he's relieving his bowels ?
... Is nothing sacred anymore ?

Le texte mais aussi, le ton, la pose. Cet acteur est splendide. :rire:

« — Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
— Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
— Tes amis ?
— Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
— Ta patrie ?
— J’ignore sous quelle latitude elle est située.
— La beauté ?
— Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
— L’or ?
— Je le hais comme vous haïssez Dieu.
— Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
— J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages ! »
"L'Étranger", de Charles Baudelaire dans Le Spleen de Paris.

En écrivant pour Inna, celui-ci m'est remonté en tête spontanément. :sisi:

Date d'inscription : 09/06/2017

Camus a écrit:: "Si l’homme veut se faire Dieu, il s’arroge le droit de vie ou de mort sur les autres. Fabricant de cadavres, et de sous-hommes, il est sous-homme lui-même et non pas Dieu, mais serviteur ignoble de la mort".

Louisiana Burning

Citation :: L'écriture c'est le cœur qui éclate en silence.

Jules Romains — Les hommes de bonne volonté a écrit:: Le temps passe. Et chaque fois qu'il y a du temps qui passe, il y a quelque chose qui s'efface.

Philippe Claudel a écrit:: Je me souviens d'avoir pensé que les yeux n'ont pas d'âge, et que l'on meurt avec ses yeux d'enfant, toujours, ses yeux qui un jour se sont ouverts sur le monde et ne l'ont plus lâché.

Pierre Desproges a écrit:: La nostalgie, c'est comme les coups de soleil : ça fait pas mal pendant, ça fait mal le soir.

chateaubriand a écrit:: on vit avec un coeur trop plein dans un monde trop vide. Et sans avoir usé de rien, on est désabusés de tout.

la littérature c'est un genre chelou parfois, pi tu finis ce bouquin, une pépite, un talent de plus qui te dit que l'écriture c'est d'un niveau propre à l'art, eux c'est des Van gogh, et toi tu te sens subitement aussi douée qu'un gosse de 5 ans qui a pas dépassé du cadre avec ses crayons de couleurs

Jonathan Franzen - les corrections a écrit:: Cela l'irritait que les gens puissent si facilement s’échapper du monde des conventions; cela sapait le plaisir qu'il tirait de sa réussite sociale et de sa famille. Cela ressemblait à une réécriture, à son détriment, des règles de la vie.

Antigone — Jean Anouilh a écrit:: Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu'il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu'ils trouvent. Et cette petite chance pour tous les jours, si on n'est pas trop exigeant. Moi je veux tout, tout de suite, - et que ce soit entier - ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d'un petit morceau si j'ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite - ou mourir.

Citation :: C’est plein de dispute un bonheur.

Sombre mais ... pourrais-je un jour me lasser de cette œuvre qui m’apporte tant à chaque nouvelle lecture ? Je me sens proche d’Antigone, proche de ce personnage au destin tragique, doux, amer, qui fait, qui fait mal, qui ne doute pourtant pas. Et de ces dialogues qui en disent tant. Quelle beauté. Les mots d’une jeune fille prête à tout. Une œuvre qui honore la vie par ses mots comme elle honore sa fin. Une relecture qui me bouleverse et voilà pourquoi j’aime lire. Je vais ailleurs, un instant et je vis les sentiments de personnages qui me font respirer et me donnent envie de lire toujours et encore. D’écrire et de faire vivre des choses à mes partenaires et de vivre moi aussi d choses inédites, au travers de mes mots et de ceux des autres.

Date d'inscription : 30/08/2019

Citation :: "Il est mort par ma faute."
"Non, car on reconnait la véritable faute, au plaisir qu'elle donne."
"Justement, j'en ai éprouvé du plaisir."

Un bon film. :dildo:

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