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Anguished Ft. Ian C. Calloway

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Anonymous
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Ven 25 Juin - 8:47 (#)



Lorsque Lucy avait mis les pieds à l’hôpital, quelques jours avant d’effectuer ses premières gardes histoire de récupérer le nécessaire à son premier vrai jour, elle avait déjà pu constater qu’ici, les salles d’attentes des urgences étaient davantage pleines qu’à Dublin. La faute à un système de santé assez médiocre des Etats-Unis… Ici tout se payait et c’était encore plus vrai pour la santé. Sans parler de l’inaccessibilité aux médecins de famille qui se raréfiaient et croulaient déjà sous les patients inscrits, faisant pulluler les cliniques de type « sans rendez-vous » qui n’avaient pour objectif réel que de désengorger les hôpitaux comme celui-ci.

Alors ce soir, tandis qu’elle effectue sa première garde de nuit après trois jours de travail de jour, Lucy sait déjà ce qui l’attend. Elle sait qu’elle rentrera crevé, fourbue… Mais ça fait partit du job, ça fait longtemps qu’elle l’a accepté et même : c’est comme ça qu’elle l’aime.

L’équipe en elle-même est sympa. Elle a déjà pu croiser presque toutes les infirmières, en tout cas celles qui sont à temps plein. Le sien, de temps, va se partager entre l’imagerie et les urgences. C’est un peu comme à Dublin à ce détail près qu’ici, elle n’est cheffe de rien du tout. On lui a donné quelques responsabilités, dû à son expérience de 20 ans dans le métier mais Lucy sait bien qu’il lui faudra quelques années à faire ses preuves avant de pouvoir caresser l’espoir de retrouver ce genre de poste.

Arrivée il y avait presque 3h, Lucy avait déjà vu son lot de maux de ventre, de chevilles tordues, de malaises en tout genre… Elle naviguait avec habitude, ne se retrouvant désorientée quelques fois que par méconnaissance de la géographie des lieux. Les échanges avec les médecins de garde étaient toujours très rapides, ils allaient droit au but histoire de caler le plus de patients possible… C’était pro même si ça pouvait parfois souffrir d’un manque de caractère humain aux yeux des patients probablement. Ils avaient du mal à comprendre qu’ils aient dû attendre si longtemps pour ne voir un médecin que quelques minutes pour qui l’empathie semblait être une pathologie qui ne leur appartenait pas.

Et puis le cirque avait commencé. Visiblement à Shreveport, minuit est réellement l’heure du crime. Des cas « spéciaux » avaient commencé à arriver par petites vagues. Dans la salle d’attente, c’est comme si chacun s’épiait un peu et lorsque les ambulances arrivaient avec des blessés plus ou moins graves, il pouvait vraiment s’agir de n’importe quoi.

Le patient qu’avait Lucy sous les yeux venait d’arriver. Il était arrivé en titubant, une blessure profonde à la tête, l’air un peu groggy. Lucy l’avait immédiatement pris en charge parce que même urgence on a des priorités… Et un type qui pisse le sang par le front, ça a quelques niveaux de priorité de plus qu’un type qui fait caca en spray, voyez ?

Bref. Au départ le type ne dit rien. Elle pose des questions sur la situation, essai d’évaluer les dommages éventuels, éponge un peu le front pour attester de la profondeur de l’entaille… Mais le type ne répond pas. Il grogne plus qu’il ne répond même. Elle en a vu d’autre, elle continue, interpellant une autre infirmière pour lui demander d’appeler un médecin, histoire qu’il voit par lui-même. Et puis alors qu’elle pose ses doigts près de la plaie pour la nettoyer un peu et y voir plus clair, elle doit lui faire un tout petit peu mal parce que l’homme a un mouvement de recul.

« Désolé, mais je dois nettoyer ça pour que le médecin puisse mieux voir et… »

Lucy a le souffle coupé. Elle ne l’avait pas du tout vu venir… Quoi donc ? L’homme qui l’agrippe à la gorge ! Ses propres mains à elle sont venues écarter les doigts, sans trop de difficulté heureusement. Lucy prend une gorgée d’air, un peu choquée, prête à appeler la sécurité… Et puis le type s’est déjà mis debout, toujours en grognant comme si ça avait été un langage à part entière. Il a plaqué ses mains brutalement contre elle et Lucy, du genre poids plume, fait limite un vol plané jusqu’à la porte de la salle d’osculation. Elle termine dans le couloir où elle cogne contre un charriot et termine les fesses par terre. C’est un peu douloureux évidemment… Mais l’adrénaline la remet debout et tandis qu’elle cri pour interpeller la sécurité, son regard croise celui d’un autre employé. Un médecin, probablement celui qu’elle avait fait demander. Elle le reconnait : Ian Calloway. C’était un homme assez solidement bâtit sans être une montagne. Le genre plus agile que force brute. Les yeux clairs, les cheveux cendrés… Il avait cette façon de vous sourire qui vous mettait à l’aise. C’était ce que Lucy s’était dit, lorsqu’on les avait présentés. Au-delà de ça, il semblait porter une croix sur ses épaules. En tout cas, c’était ce qu’il lui inspirait.

« Docteur… ! »

Lucy a un regard pour la chambre. L’homme venait de s’y enfermer et vu le bruit effrayant, dieu seul savait à quel point il devait tout démonter là-dedans ! Lucy pointe la porte de son index avant d’en revenir au médecin :

« Il y a un homme avec une blessure au front. Ça avait l’air assez profond. Mais il y a encore cinq minutes, il était apathique. »

Et d’ajouter :

« Je n’ai pas eu le temps de prendre ses constantes. »

Sa tension, son pouls… Il avait fallu aller au plus urgent et dans le cas présent, ça restait la blessure sur son front quoi.

« Il est arrivé seul, je n’ai pas pu lui faire dire son nom. »

La sécurité était déjà arrivée et Lucy était… hébétée. L’adrénaline courrait encore dans ses veines mais un léger tremblement la prend un instant alors qu’elle s’imagine ce que ça aurait pu donner si l’homme ne l’avait pas repoussé brutalement dans le couloir. Quant à la sécurité, ils ont l’air un peu dépassés à essayer d’ouvrir la porte qui doit être bloquée par dieu sait quoi de l’autre côté. Et puis presque bêtement, alors qu’elle en voit un sortir une arme, certes non léthale, elle s’entend s’exclamer :

« Faites attention avec ça ! Cet homme est malade et blessé ! »

Comme si elle avait craint qu’ils n’empirent la situation peut être. Elle en revient au médecin, attrape son bras d’une main, cherchant à accrocher son regard jusqu’à y parvenir.

« Je vais préparer une seringue. Et appeler la psychiatrie. »

Un calmant pour la seringue, il va sans dire. Et malgré l’affirmation de ses remarques, ça sonnait comme une question dans son regard à l’encontre de cet homme qui avait sans doute bien plus l’habitude qu’elle de ce genre de situation qui, elle l’espérait, n’arrivait pas si souvent à Shreveport…

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