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Ouverture de la chasse - [Ft. Alaric - Salâh]

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Anonymous
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Lun 12 Juil - 14:12 (#)

Assit à son secrétaire, dans l’immense demeure, construite dans le plus pur style perse, Salâh rédige quelques courriers à l’aide d’une plume et d’un encrier. Il est vieux jeu, il le sait mais se fiche des railleries de ses congénères. Récemment, Johnathan Steel, résident du très lointain Royaume-Uni lui a apporté un stylo plume, l’incitant ardemment à découvrir l’évolution. L’objet est magnifique, il l’utilise parfois, mais de manière archaïque, trempant régulièrement le bec en acier dans la teinture sombre au lieu de remplir le réservoir.

La guerre fait rage dans le monde occidental, il a quelques contacts dans les différents pays d’Europe, il craint pour Nicola dont il n’a pas de nouvelles récentes. Il observe, de loin, ces conflits d’humains, s’opposant à prendre position pour l’un ou pour l’autre camp même s’il sent la souffrance de Yago grandissante. Les agissements envers le peuple de son Infant sont extrêmes, il ne les cautionne pas, il les condamne profondément mais reste impuissant face aux massacres.

Aurora s’est installée sur le nouveau continent apaisant l’inquiétude de voir ceux qu’il apprécie disparaître. Savoir où se trouve géographiquement ses amis est important pour le vampire. Il n’a pas beaucoup de contact avec Gabriel et se promet d’y remédier même si les deux Immortels n’ont pas tout à fait la même vision du monde. Quant à Alaric, il l’amuse, ils ne se connaissent pas beaucoup, se sont croisés toutefois à de nombreuses reprises, leurs rencontres ayant toujours été forts agréables et joyeuses.

En ces temps troublés, quelques divertissements sont toujours bons à prendre. C’est ainsi qu’il décide d’envoyer un courrier à celui qu’il souhaite connaître un peu mieux. Salâh sait recevoir, possédant à son arc, nombreuses propositions plaisants toujours à ses convives.



Cher Alaric.

Nous nous sommes croisés à maintes reprises au cours des derniers siècles. Votre sœur, Aurora, est une amie très cher mais il me chagrine de ne pas avoir eu l’occasion, de faire plus amplement votre connaissance.

Afin de palier à cette béance, je me permets de vous convier, à votre convenance, dans mon humble demeure d’Ispahan. Je serai honoré de vous recevoir et de répondre à toute votre curiosité sur nos coutumes orientales. Le gîte et le couvert seront, évidemment, offerts à votre cour, si vous en posséder une.

Dans l’attente de votre réponse, qui je l’espère, sera positive, je vous fais parvenir toute ma sympathique amitié.

Bien à vous,

Salâh Ad-Din Amjad


Codage par Libella sur Graphiorum, parchemin de ftourini


A l’aide d’un sceau cylindrique, il appose sa signature et dépose la lettre de côté, souhaitant qu’elle soit délivrée en priorité même s’il ne connaît pas l’exacte position de son correspondant. Il paye suffisamment cher ses espions pour qu’il localise Alaric et ce, où qu’il se trouve dans le monde.

**********

Le second des Lanuit ne devrait plus tarder. Salâh a tout fait préparer pour la venue de son aîné. Des chambres sont à disposition, les réserves en vitae sont largement pleine et les diverses activités qu’il réserve au caïnite sont toutes prêtes. Il se félicite pour l’organisation et va enfin apprendre à connaître ce vampire avec qui, jusqu’à présent, les affinités étaient plutôt bonnes. D’après les expériences du passé, aussi courtes eussent-elles pu être, Alaric est extrême mais jusqu’où ira-t-il ? L’hôte en veut avoir le cœur net, savoir exactement à qui il a à faire. Si le passé est écrit, le futur peut s’ouvrir de bien des manières selon les alliés qui se trouvent à vos côtés et cela, Salâh l’a bien compris, depuis des lustres.

Il parcourt une dernière fois l’immense demeure, vérifiant chaque détail, il ne souffre d’aucune imperfection lorsque son regard tombe sur Yago assis près du bassin central, jouant avec quelques engrenages. Fronçant les sourcils, il se dirige vers son Infant et se plante devant lui. Sa tenue est débraillée et chiffonnée, des pièces s’éparpillent tout autour de lui, mettant la patience du Sire à rude épreuve. Des mots claquent, sommant le jeune vampire de se rendre présentable et de ramasser ses effets.

La cohabitation, actuellement, avec l’Infant est compliquée et chargée de disputes incessantes. L’amour qu’il porte au jeune vampire est toujours là, mais les divergences prennent de plus en plus de place dans leur quotidien. Des disputes éclatent, bien trop souvent, concernant, entre autre, l’allégeance que Yago voudrait vouer à son dieu. Salâh étant totalement opposé à toute sorte de religion ne peut, ne veut se montrer compréhensif. Il n’est pas rare d’entendre des cris d’affrontement, puis des hurlements de douleurs de la part du plus jeune lorsqu’ils en viennent aux mains.

Une certaine agitation au-dehors des murs d’enceinte attire l’attention du maître des lieux. Les sabots des chevaux martèlent le sol sablonneux, quelques hennissements se font entendre, son invité doit être arrivé. Passant une main dans ces cheveux, il shoote dans un minuscule engrenage oublié qui atterrit dans le bassin, lisse ses vêtements et se dirige vers l’entrée pour accueillir, comme il se doit, son aîné.

- Alaric Lanuit ! Comme je suis honoré que vous ayez accepté de me rendre visite dans ma modeste demeure. Entrez donc, soyez le bienvenu. J’espère que vous avez fait bon voyage. Pas trop pénible ?
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Mar 17 Aoû - 19:49 (#)

Ouverture de la chasse
salâh ft. alaric




La lettre est arrivée un lundi soir. Une enveloppe comportant un parchemin sentant le vieux, aux bords écornés. L’encre sèche et les quelques coulures ont laissé penser à Alaric qu’une plume a été préférée aux stylos plume des temps modernes. Assis derrière l’immense bureau de son appartement, le vampire laisse son regard traîner sur le papier, un sourire amusé aux lèvres. Là n’est pas la première fois qu’il reçoit une invitation de la sorte, de la part de son nouvel ami. Celui-ci ne passe jamais par Gabriel pour prendre contact avec les Lanuit, mais par le frère cadet. Le Perse a toujours été doté d’un étonnant talent pour déchiffrer la nature des gens et a bien compris qu’Alaric était le plus susceptible d’accueillir ses desseins et projets à bras ouverts.

Alors qu’un de ses Calice attend patiemment l’ordre de déguerpir, le Français se remémore la première fois où ses yeux se sont posés sur cet étonnant homme. Il y a des années de cela, dans le désert arabe, alors que le vampire avait été chargé d’aller à la rencontre de cette nouvelle force émergente. Alaric n’avait pas été déçu du voyage, cela était sûr. L’accueil avait été chaleureux et à la hauteur de ses attentes, dépassant même les coutumes pourtant policées de sa vieille France. Le souvenir des semaines passées aux côtés de Salâh et de la horde qui semblait l’accompagner en permanence était ancré dans son esprit comme si cela avait été hier. Alaric se souvenait également les nombreuses heures passées à discuter. Salâh était sympathique, malgré ce que le monde pouvait penser de lui. Au fil du temps, cependant, Alaric avait compris que le Perse était motivé par des envies fulgurantes qui influaient ses discours et attentes. Le Français ne lui en avait pas voulu, cependant. La raison même de sa présence sur ses terres étaient dans le but de devancer toute entente possible entre Salâh et quiconque autre que les Lanuit sur le territoire américain. Les semaines passées lui avaient fait voir de nouvelles facettes de sa personnalité, certaines immensément généreuses, d’autres affreusement cruelles. L’emprise qu’il possédait sur le petit et le regard de ce dernier n’avait jamais quitté son esprit depuis lors.

Ramené au présent pas le raclement de gorge de son subordonné, Alaric lève la tête, sourcil haussé dans sa direction comme pour lui indiquer que la raison de ce dérangement a intérêt à être important. Les yeux de l’homme face à lui s’écarquillent soudainement, et il baisse la tête, comme regrettant ce brusque geste.

- Ce sera tout, - dit cependant Alaric, et l’autre ne se fait pas prier pour quitter la pièce au plus vite.

Sortant du tiroir de son bureau une feuille en papier de soi, il se demande quelles sont les motivations d’une telle invitation, et alors qu’il s’empare du stylo gravé à ses initiales qui trône dans un petit étui face à lui, Alaric ne peut s’empêcher que cette nouvelle visite sera certainement à la hauteur de toutes ses espérances. Si ce n’est plus.


❖❖❖


L’air est étouffant. C’est la première pensée qui lui est à chaque fois venue dès lors qu’Alaric a posé les pieds sur ce continent oriental, et c’est également celle qui lui vient alors qu’il se trouve face aux immenses portes d’une demeure ayant des allures de palace. Alaric ne s’est jamais fait à cette chaleur, ni à cet environnement, mais garde cependant une posture droite et assurée et le sourire qui ne le quitte jamais, laissant transparaitre l’aisance qui l’habite en toute circonstances. Bien qu’il ne ressente pas les effets d'un tel climat sur son corps dénué de vie, le vampire en ressent les odeurs et la sécheresse. Il déteste boire dans des humains échauffés.

Les immenses portes s’ouvrent face à lui, et le Français ne tarde pas à voir apparaître le Perse, la peau bronzée, brillant presque à la lueur de la lune, dans cette entrée à ciel ouvert. La relation qui les lie est un étrange et malsain mélange d’aisance et d’hypocrisie, un jeu auquel Alaric se prête volontiers et qui débute alors que les deux vampires se trouvent nez à nez.

- Mon ami, - dit-il en souriant. - Merci de l’invitation. Le temps de la chevalerie étant résolu, je suis venu seul. J’espère que cela ne dérange pas tes plans.

Alaric ne se déplace jamais en groupe, et les calices ayant opéré le voyage à ses côtés depuis sa Nouvelle Orléans ne font depuis quelques pays plus partis de ce monde. Loin de douter des qualités hospitalières de Salâh, Alaric n’aime pas se surcharger d’accompagnants. Devoir veiller sur d’autres personnes, non pas par sympathie mais principe, devoir et fierté est quelque chose qu’il déteste faire.

- Très bon voyage. J’ai eu le plaisir de passer par la chaîne des Zagros. Tes terres se sont encore étendues, - dit-il d’un air admiratif.

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Ven 7 Jan - 17:26 (#)

Un sourire sincère orne ses lèvres. A ce moment précis, Salâh Ad-Din est heureux de voir un visage autre que celui, boudeur et empli de reproche, de son Infant. Un peu de compagnie, aussi hypocrite soit-elle, lui changera les idées. Ils se sont croisés à quelques reprises, rendant les rencontres toujours intéressantes et insolites. L’Ancien, malgré son âge, a gardé une joie de vivre assez surprenante, étant prêt à s’amuser, au détriment d’autrui, à la moindre occasion. L’hôte est curieux, le programme qu’il a concocté pour son invité ne manque pas de piquant, à voir jusqu’où Alaric est prêt à aller. Mais en attendant les festivités, il se doit d’être irréprochable.

Il s’incline devant l’âge, respectant les années qui les séparent, plaçant une main sur son torse. Il ne remercie aucun dieu de la présence de son congénère, il n’y croit pas et abhorre toute croyance, quel que soit la divinité. Il est persuadé que des forces supérieures, tant bénéfiques que maléfiques, sont à l’œuvre mais il ne se risquerait pas à les provoquer, conscient du prix à payer. Une malédiction court déjà sur lui, qui lui pourrit suffisamment l’existence, et elle vient d’un simple chaman.

Après s’être redressé, il ne peut réfuter son envie de toucher le nouvel arrivant. Attrapant ses mains, il l’attire contre lui et lui offre une accolade amicale de quelques secondes. Chassant le cérémoniel, Salâh pose ses paumes sur les joues crasseuses de l’Ancien et lui offre un sourire sincère.

- Alors vielle canaille, raconte-moi ton voyage ! Après avoir tapoté collégialement sa joue, il le relâche en riant et accroche son bras, l'entraînant dans une aile du bâtiment. Je t’ai fait préparer tes quartiers et surtout un bain. Tu sens le chameau ! Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à me le faire savoir. Tu es ici chez toi. Rafraîchis-toi, mets-toi à l’aise et viens me rejoindre dans le grand salon, je te réserve une petite surprise. Inaya t’y conduira, mais pas de grignotage en route…

Salâh lui adresse un clin d’œil complice et s’arrête sous une arche richement ouvragée en mosaïque. Le sol en marbre est recouvert de nombreux tapis moelleux qui absorbent le bruit des pas, les rendant feutrés. Le couloir est large et bordé de colonnes sculptées et au fond, tinte le bruissement d’une petite fontaine, légèrement éclairée. Derrière les piliers, se trouve un salon qui peut être rejoint en grimpant deux marches. D’autres tapis, encore plus douillets accueillent le visiteur et l’invitent à se vautrer dans un océan de coussins. En son centre, repose une grande table basse en bois laqué sombre de forme circulaire, reposant sur un piètement en bronze. Sur le plateau un phénix est incrusté et sur la bordure dorée s’inscrivent en arabes, quelques préceptes de l’hôte. De hautes fenêtres, allant du sol au plafond, sont entièrement faites de vitraux colorés, jetant un arc-en-ciel dans la pièce, lorsque les rayons argentés viennent s’y emprisonner. Face à ce salon, toujours à l’abri des colonnes, se trouve la chambre à coucher. Un immense lit à baldaquin trône en son centre, des voilages légers oscillent paresseusement au gré de la brise nocturne qui s’infiltre par les fenêtres ouvertes. Une salle d’eau, aussi vaste que les autres espaces, entièrement en marbre, appelle Alaric aux ablutions. Une lueur tamisée, cachée par des appliques murales, invite à la détente. Aucune porte ne verrouille les différents espaces.

- J’espère que cette modeste chambre te conviendra. Tes bagages sont en route et si cela te sied, j’ai fait apprêter quelques tenues confortables que tu peux essayer. Tous les escl... tout le personnelle parle ta langue, n'hésite pas à leur demander de l'aide. Rejoins-moi dès que tu es prêt.

Une dernière tape sur l’épaule et Salâh se retire, laissant son invité se débarbouiller et se dirige vers ses propres quartiers afin de se changer. Il enfile une tunique ample et un large pantalon, emprisonnant sa taille et ses chevilles. Ainsi vêtu, il déambule à pieds nus jusqu’au salon, ressemblant fortement à celui d’Alaric mais en plus grand et somptueux et s’installe confortablement dans les coussins, adoptant une posture d'immobilité totale.

Lorsque son comparse se présente, la statue reprend vie et affiche une mine amène, enjoignant Alaric à prendre place à ses côtés.

- Mon Ami, tu dois être affamé ! Dis-moi ce qui te ferait plaisir. Un peu de sucré, ou plutôt du salé, voir quelque chose de plus exotique, avec une pointe d’épices, plus corsé qui picote la langue ? Mes calices sont nourris de manières bien précises afin qu’ils offrent des saveurs différentes. Fais ton choix. Après nous parlerons de l’Europe et du reste du monde, j’ai soif d’entendre tes péripéties.
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Sam 26 Mar - 15:55 (#)

Ouverture de la chasse
salâh ft. alaric




La politesse de rigueur est rapidement remplacée par une accolade, à laquelle Alaric met une poignée de secondes à répondre. Entre eux miroite un fossé culture que le Français travaille toujours à combler. Aucune gêne, cependant. Un simple besoin de s’acclimater aux us et coutumes du Perse et du royaume qu’il a construit avec une impressionnante célérité. Entraîné à la suite de son hôte, il prend discrètement connaissance des lieux. Tout est démesuré, d’une élégance sans pareille. Le luxe laisse place à l’extravagance, à l’opposé des habitudes françaises qu’Alaric n’est jamais parvenu à délaisser. Il reconnait cependant le gout avec lequel tout à été décoré, et apprécie certainement le chaleureux accueil que lui a préparé son hôte, eux qui ne sont pas si familiers que ça.

- Long et fastidieux, - répond Alaric alors qu’ils pénètrent dans une nouvelle aile du palace. - Il y a bien longtemps que je n’ai pas voyagé dans ce coin du monde. J’ai dû traverser des contrées qui me sont à présent interdites, mais enfin… Voilà une discussion que nous garderons pour plus tard, n’est-ce pas, - reprend-il dans un sourire amusé.

Garder le ton léger est sa meilleure arme pour ensuite transgresser sur les sujets qui sont les raisons mêmes de sa venue. Mais le vampire n’est pas idiot, et sait que son hôte est tout à fait autant calculateur, si ce n’est plus. Le jeu de pouvoir établi entre ces deux là est ce qu’il y a de plus refroidissant, pour certains, mais certainement libérateur pour eux. Qui sera le premier à montrer sa main, qui sera le dernier à plier?

La chambre n’en est pas vraiment une; un appartement, plutôt. Le sol de marbre garde la fraicheur que les lieux ne sont pas censés offrir. Les appartements auraient très largement pu accommoder les Calice dont Alaric s’est délesté en cours de route; la sagesse du Perse ainsi que leurs liens font que le Français n’a rien à craindre quant à sa sécurité. La façon dont Salâh s’exprime concernant les personnes qui sont à son service en font que conforter l’invité dans son choix. Alaric est le premier à exécrer la race humaine. Cette situation, en ces lieux, cependant… relève d’une toute autre cruauté qu’il n’est pas prêt à regarder en face.

Avant de quitter sa chambre, il s’appuie quelques instants à l’encadrement de l’immense ouverture donnant sur les dunes ocres du désert, obscurcies par la nuit mais tout aussi majestueuses. Le silence n’est coupé que par le vent soulevant le sable à l’horizon; les températures descendent peu à peu. Rafraîchi, changé, et préparer à affronter la réalité du monde Arabe, le Français prend le chemin des immenses salons visités plus tôt. Salâh n’est bien sûr par seul; entouré de serviteurs, immobiles, prêt à recevoir n’importe quel ordre, il est semblable à un véritable Roi dans son palace.

La chasse commence, Alaric le sait.

Son regard s’attarde sur les choix s’offrant à lui, pour sa première nuit en ces terres inconnues. Un léger sourire aux lèvres, il prend le temps de faire ses choix alimentaires. Dans ces circonstances, en employant ces coutumes qui lui sont familières, il se sent dans son élément, prêt à faire preuve de toute la cruauté dont il possède. Il espère simplement que les choses resteront telles quelles.

Finalement, son regard se tourne en direction de son ami, un sourire carnassier dépeignant ses traits.

- Surprends-moi, mon ami, - dit-il en s’approchant finalement, prenant place à ses côtés. - Mes péripéties seront certainement moins intéressantes que les dizaines d’histoires que je te sais prêt à m’offrir sur un plateau d’argent. Comment vont les affaires?

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Dim 17 Avr - 20:58 (#)

Il ne se lève pas, même si la coutume occidentale aurait voulu qu’il le fasse. Ils sont chez lui, dans son fief. Il voue du respect à l’Aîné, c’est indéniable, mais il préfère l’initier à ses propres habitudes. Ce n’est pas un affront qu’il lui fait subir, mais une découverte. Est-ce que l’Ancien comprendra, il le saura très vite. Alaric n’a pas souhaité faire honneur à la dishdasha spécialement préparée pour lui, peinant quelque peu l’hôte.

- Dommage que tu aies préféré tes vêtements, tu aurais été plus à l’aise mais qu’importe, le principal c’est de rester soi-même, n’est-ce pas. Toutefois, je persiste à penser que tu aurais été somptueux, un véritable Prince du désert. Promets-moi d’essayer, je te prie.

Dès que son invité est installé, il frappe dans ses mains et donne quelques ordres brefs en perse. Son regard se perd dans le salon, à la recherche de son Infant. Malgré les zones d’ombre, il ne peut sentir la présence du jeune vampire, contrariant profondément Salâh. Il a soif de liberté et d’indépendance, ce qu’il peut comprendre, à son âge, il avait déjà quitté Marzban et ne comptait pas revenir vers son propre Sire. Mais c’était une époque lointaine et bien différente de celle d’aujourd’hui. Chagriné par l’absence de Yago, il se promet de lui en toucher un mot, lui faisant bien comprendre qu’une apparition, même brève, serait indispensable afin de présenter ses salutations au Lanuit.

Une première demoiselle approche du multicentenaire, lui tendant son poignet. Dans un français hésitant, elle lui demande s’il préfère déguster la vitae à son cou.

- Je te propose Jahan, légèrement salée, nourrie principalement de koukou sabzi, tu trouveras le persil, la coriandre, la ciboulette et l’aneth. Toutes les saveurs sont des plats typiques de mon pays. J’espère qu’elle sera agréable à ton palais. Puis nous passerons à Namdar, jeune homme dans la force de l’âge, boire sur un être de sexe masculin ne te dérange pas ? Avec lui, tu découvriras le ghormeh sabzi qui a des tendances carnées, toujours accompagnées de diverses herbes. Et pour terminer sur une note sucrée, Zhila t’invite à un sholeh zard. Riz parfumé au safran, une goutte d’eau de rose, de la cannelle et de la cardamome. Bon appétit mon ami.

Sans plus attendre, il émet un claquement de langue et un jeune homme s’agenouille à ses côtés, lui présentant son poignet. Il n’hésite pas, s’abreuve en prenant garde de rester raisonnable. D’un signe de la main, il congédie le calice qui se retire discrètement.

- Les affaires sont bonnes. Les gisements pétroliers sont productifs. J’ai également investi dans plusieurs mines, notamment en Afrique et en Amérique du Sud. Le marché des pierres précieuses est excellent en ce moment malgré la guerre qui fait rage dans tes contrées. Adoptant un air circonspect, il questionne Alaric sur les avancées des combats. J’espère que vous n’êtes, toi et ta famille pas trop impacté par ce conflit ? Yago est terriblement attristé à ce que son peuple subi. Il est difficile de lui faire comprendre qu’il doit rester ici, pour sa sécurité.

Tout en buvant à la carotide d’un jeune esthète, il repense à l’arrive de son Ami. Une chose l’intrigue et il souhaite éclaircir les paroles énoncées, plus tôt dans la soirée. Il se débarrasse du donneur et réajuste sa position afin d’observer son Aîné. L’œil aussi sombre que le sien vient à sa rencontre à qui il distille un sourire presque sincère. Il est heureux de recevoir un Lanuit en sa demeure, mais la méfiance restera toujours de mise. Quoi qu’il en soit, voir des anciennes connaissances est toujours un réel plaisir.

- Qu’as-tu donc fait pour te faire bannir des pays traversés ? Est-ce que ces contrées relèvent de mes territoires ? Car si c’est le cas, je peux facilement arranger ça. Ne sois pas timide et fais-moi part de tes méfaits durant ton cheminement.

Le « dessert » est dégusté par petites gorgées, appréciant les notes sucrées qui persiste sur la langue. Une chicha est apportée et placée devant les deux Eternels. Attrapant l’embout, il tire dessus, faisant émettre des glouglous sonores dans le récipient inférieur et exhale une épaisse fumée blanche.

- Fumons pour nous détendre. Suite à cela, si le cœur t’en dit, je te propose une sortie à pieds, dans les rues d’Ispahan afin de faire connaissance avec la ville. Je ne voudrais t’imposer quoi que ce soit, si tu préfères te retirer dans tes quartiers, afin de profiter d’un hammam, d’une fille ou d’un garçon, ou tout simplement d’un peu de solitude, fais le moi savoir. Une dernière question lui brûle la langue. Des nouvelles de ta sœur, Aurora ?
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