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J'accuse [Alaric - Salâh-Ad-Dîn]

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Mer 21 Juil - 15:06 (#)

J'accuse


Automne 2020

Il est temps. Enfin. Les longs mois de cache-cache se terminent enfin pour le Maître du Chaos. Rendez-vous a été pris auprès d’Alaric Lanuit, juge pour l’Essaim et membre influent d’un Clan important. La pleine lune étant passée, le Renégat voyage jusqu’à Bâton-Rouge, accompagné de son fidèle sorcier, Ashkan, unique survivant arcaniste du massacre perpétré par Aliénor. La voiture, avec chauffeur, leur permettent de discuter tranquillement, d’échanger quelques idées concernant le futur. Salâh est détendu et serein, les travaux de rénovation de l’immeuble sont terminés depuis quelques jours. La façade est restée la même, ne dépareillant pas de ses semblables afin de ne pas susciter de soupçons. L’ameublement et les décorations vont bon train et d’ici quelques jours, Yago pourra intégrer ses appartements. Il tarde à l’Eternel d’avoir son Infant à ses côtés, de subir à nouveau ses caprices et ses bouderies. Il sourit à cette pensée, car il n’y a pas que ça, loin de là. Il se demande comment va réagir le jeune caïnite à la décoration et aux divers équipements, pour certains, même modernes.

La nuit s’illumine lorsqu’ils pénètrent dans la ville qu’il ne connait pas. Il s’imprègne des avenues et des rues encore bien animées. L’ambiance est largement différente de la Nouvelle-Orléans, où il retournerait volontiers, appréciant tout particulièrement le charme atypique du Quartier Français. La capitale de la Louisiane ressemble nettement plus aux standards américains.

Le véhicule s’arrête finalement devant l’hôtel, le chauffeur s’empresse d’ouvrir la portière de son côté, lui permettant de humer les premiers effluves de ce nouvel environnement. Il manque les épices, le sel de la mer, l’alcool et la sueur. Ici les relents du Mississipi sont plus forts, la vase et les bayous immergent l’odorat.

Les bagages sont pris en charge tandis qu’il s’occupe lui-même de l’enregistrement. Le concierge les escorte jusqu’à la suite située au dernier étage qu’il a fait fermer par prudence. Si proche du but, il serait dommage d’échouer maintenant. Le reste de la nuit est consacré à revoir le discours qu’il va délivrer à Alaric, à boire quelques mordus bénévoles et à se prélasser dans le jacuzzi.

*

Une nouvelle nuit étend son voile sur la ville, tirant les être de l’ombre hors de leur torpeur. Après une rapide douche, il enfile son costume Armani trois pièce bleu nuit, fait sur mesure, sur une chemise blanche. La cravate est intentionnellement oubliée, par contre, la montre à gousset offerte par Yago est accrochée par une petite chaîne en or au bouton dédié à cet effet et glissée dans la poche spécialement conçue pour accueillir la toquante. Il se sustente, rapidement et attend le signal d’Ashkan pour quitter la suite. La voiture l’attend, portière ouverte, où il s’engouffre après avoir ouvert le bouton de sa veste. La ville s’est illuminée, mais en cette nuit de semaine, il y a peu de monde et la circulation est fluide. Ici, contrairement à la Nouvelle-Orléans et au cœur de Shreveport, les piétons sont rares, tout se fait en voiture, comme bien trop souvent au pays de l’Oncle Sam.

Le quartier des affaires est encore plus désert que le reste de la bourgade. La plupart des bureaux sont fermés, seul le rez-de-chaussée étant habité par un garde en uniforme, interdisant ou vérifiant les identités des travailleurs. Habituellement, il préfère négocier ses contrats et diriger son business depuis le confort d’une chambre d’hôtel, faisant venir ses interlocuteurs à lui plutôt que de se déplacer. Là, la situation est différente, il a des revendications et des accusations à déposer.

Une nouvelle fois, le véhicule s’immobilise devant un haut building, tout en verre où quelques néons brillent encore. Il pénètre dans le grand hall, froid et impersonnel où le vigil lève les yeux d’un air, tout d’abord blasé, mais se lève prestement en percevant l’aura charismatique de l’Être Nocturne. Le portail de sécurité est ouvert et franchi, l’ascenseur s’ouvre et les deux êtres surnaturels entrent dans l’élévateur qui glisse, sans bruit jusqu’à l’étage où se trouvent les bureaux du juge. Une jeune femme, bien humaine à ce que peut en discerner Salâh, se tient sur le palier et leur sourit, non pas chaleureusement, mais de manière extrêmement professionnelle. Elle les invite, comme se doit la coutume, à entrer dans l’antre d’Alaric.

Ils sont introduits dans une pièce classique de réunion, une table, des chaises et la baie vitrée donnant sur le fleuve. Le regard affûté du vampire fait rapidement un tour d’horizon ne détectant aucune caméra, ni micro. Mais il sait qu’à l’heure de la technologie et de l’infiniment petit, il ne lui est pas aisé de percevoir ce genre d’engin.

Dédaignant les sièges, il se place face à la baie vitrée, admirant la vue fantastique que lui prodigue la hauteur. Il a reboutonné sa veste, ses doigts sont entrelacés dans son dos. Il est prêt, prêt à déposer dans cette pièces ses doléances et accusations.

Avant même que la porte ne s’ouvre, il sent la présence de Alaric. Puissante et énergique, l’aura de son congénère envahi la salle de réunion. Salâh se retourne, affichant un sourire presque sincère. Même si leur dernière rencontre ne s’est pas tout à fait déroulée comme il l’avait prévue, il apprécie ce Lanuit, aimant son caractère pas toujours franc. Il tend la main en allant à la rencontre du juge afin de lui offrir une poignée de main virile.

- Salut Alaric. Je te remercie de me recevoir, ici à Bâton-Rouge. Du peu que j’ai pu en voir, tu as de très beaux locaux ici et la vue est à couper le souffle.

Sans réellement attendre la permission et imitant son interlocuteur, il prend place face à Alaric tandis que Ashkan salue le juge et s’éclipse, laissant les deux Etres Nocturnes seuls. Très à l’aise, Salâh croise les jambes et noue ses doigts, les déposant sur ses cuisses.

- Je vais aller droit au but et laisser les mondanités de côté pour l’heure, si tu le permets. Ma venue en ces lieux est motivée par mon souhait d’officialiser ma présence aux Etats-Unis auprès de l’Essaim. Mais ce n’est pas tout, il se redresse et cale son regard d’onyx dans celui de son interlocuteur, j’aimerai déposer plainte contre Aliénor Bellovaque.

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Mar 17 Aoû - 19:50 (#)

J'accuse
salâh ft. alaric




- Merci, Noelle. Ce sera tout.

Tout en reposant le téléphone sur son socle, Alaric se lève prestement de son bureau, lissant sa chemise et refermant le bouton de sa veste de costume. Le combiné qui trône sur un coin de son bureau aurait pu sortit tout droit d’un film des années quatre-vingt-dix. Le vampire n’a jamais pu s’adapter aux nouvelles technologies, et préfère utiliser ce genre d’appareil qui a le mérite de pouvoir raccrocher facilement. Les smartphone possèdent une technologie qu’il n’est jamais parvenu à comprendre, et ce malgré les efforts incessants fournis par Nicola dans le but de lui faire adopter de nouvelles habitudes.

Sortant du bureau au fond du couloir, le Français passe le bureau de sa secrétaire, et lui indique d’un regard appuyé de ne pas bouger de là. Il ne sait pas encore ce que désire son vieil ami, ni les motivations de sa présence aux Etats-Unis. Alaric n’a plus revu Salâh depuis des décennies, maintenant. Et si leur relation a toujours été basée sur une amitié en deux temps, il possède toujours un amer souvenir de leur dernière rencontre. Le Français sait jusqu’où son compère peut aller pour obtenir ce qu’il désire. Il connait également les circonstances de son départ et les envies l’ayant précédé.

Sa Nouvelle-Orléans adoptive a été délaissée depuis près de deux semaines, à présent. Bâton Rouge possède une modernité américanisé qui ôte à la capitale le charme qui caractérise sa ville. Alaric se trouve cependant parfois contraint d’y élire domicile, le temps de quelques tâches qui lui incombent. Son rôle de Juge lui permet de rester au coeur des relations de l’Essaim, même si lui comme son frère savent pertinemment les raisons de sa nomination à ce statut. Les quelques ronds de jambes de l’Essaim ne sont toujours pas parvenus à effacer l’affront de la nomination d’un Coleman au rang de Régent. Ni le souvenir de la trahison de leur petite soeur.

Au fil du temps, cependant, Alaric s’est surpris à apprécier ce rôle. Au cours des nombreux siècles qui ont marqué son existence et les grandes connaissances acquises le long du chemin, le Français n’a jamais réussi à apprécier le droit et ses dérivés. Il aime le juste, déteste l’idée que l’injustice puisse subsister, cependant. Et cela lui suffit amplement pour remplir son devoir et y prendre goût.

C’est également pour cela que l’humeur qui l’habite ce soir est tintée de mécontentement. Il a été forcé par les faits et le passé de celui qu’il a jugé plus tôt dans la soirée à le condamner à la Torpeur. Si ce genre d’issue ne lui pose en général pas de problème, le regard du coupable l’ont hanté durant des heures. Eperdu. Apeuré. Un air qu’il a souvent vu sur un visage bien plus jeune, quoique marqué par la vie et auquel Alaric n’aime pas penser.

Alors qu’il est sur le point de pousser les portes de l’immense salle de réunion surplombant la ville, le vampire perçoit de par son Auspex l’aura de celui qui l’y attend de l’autre côté. Parmi les deux présentes, il n’a pas de mal à percevoir celle de son vieil ami. Toujours aussi envoûtante, électrique, quoique tinté d’une obscurité dont il s’est toujours méfié. Il ne connaît pas l’autre. Sa puissance est perceptible, mais largement maîtrisable.

Habillant son visage de son éternel sourire en coin, le Français pousse les portes et pénètre la pièce. Salâh se retourne, lui offrant une poignée de main qu’Alaric n’hésite pas à rendre. Son regard se tourne passagèrement vers l’homme à ses côtés, et après un hochement de tête dans sa direction, il reporte son attention sur son interlocuteur.

- Mon ami! la dernière fois que j’ai croisé ta route, tu ne portais décidément par un Armani de la sorte, - dit-il en souriant. Il est bien loin du lin et des longs cheveux qu’Alaric a toujours connus.

Le remerciant de tous ses compliments, Alaric le contourne pour s’installer face à l’immense table, invitant son compagnon à en faire de même. L’autre les délaisse, et ils ne tardent pas à se retrouver seul à seul. Alors qu’un mince silence s’installe entre eux, le Français a envie de lui demander de délaisser toute courtoisie et d’en venir droit au but. Il n’en a cependant pas le temps, car, le prenant de court, Salâh prend la parole.

Alaric s’attendait à une demande de reconnaissance de la part de l’Essaim, de renseignements concernant la situation actuelle, peut-être même d’une alliance avec les Lanuit. Mais les paroles qui échappent à son interlocuteur le laissent pantois, et il ne parvient pas à cacher sa surprise. Finalement, il reprend le contrôle de son esprit, et un sourire cette fois-ci sincère dessine ses lèvres.

- Et bien… L’on peut dire que tu ne passes pas par quatre chemins. Je te remercie d’officialiser ta présente auprès de l’Essaim, et je suis sûr qu’il sera du même avis que moi en te disant que ce que tu me demandes est pour peu délicat.

Un nouveau silence s’installe entre eux, et cette fois-ci, c’est l’ainé qui le brise en se redressant.

- Mais qui suis-je, pour juger d’un dépôt de plainte? En temps que juge, je t’écoute, Salâh. En tant qu’ami, cependant, je me dois de te conseiller de réfléchir à ce que tu vas dire. Il sera impossible de rebrousser chemin après cela.

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Jeu 2 Déc - 18:18 (#)

J'accuse



- Pourquoi s’embarrasser de paroles sans fond, de pensées hypocrites ou de courbettes qui ont perdu leur valeur ? Les coutumes persistent mais les intentions sont devenues fausses. Lorsque je sers la main à une personne, mon acte est sincère, je ne me cache pas derrière de faux-semblants, tu me connais, Alaric. Et c’est sûrement pour cela, en partie, que je ne suis que tout juste toléré par l’Essaim. Je suis franc et direct. Lorsque j’aime une personne, je le lui montre, lorsque je ne l’apprécie guère, je ne le cache pas. Mes paroles sont claires, je ne m’empêtre pas dans de longs discours sans consistance.

Il lui tend un sourire qui en dit long, où les souvenirs se mêlent aux paroles. Salâh apprécie réellement le frère, même s’il le pensait plus chaotique. Sous les airs vagabonds et rebelles d’Alaric, sommeille en réalité une créature bien plus droite qu’il veut bien le faire paraître. Il a trouvé les limites du Lanuit il y a quelques décennies, toutefois il a foi justement dans cette psychorigidité qui fait du caïnite un excellent juge.

- J’apprécie le choix de tes mots, mon cher, et je t’en remercie. Le sourire bienséant qui ornait ses traits s’efface, remplacé par un faciès bien plus neutre, ne laissant transparaître ni ses émotions, ni le fond de sa pensée. Bannissant l’agressivité de son timbre, il poursuit, usant d’un ton impassible. Afin de reprendre ton phrasé, dire que je suis surpris de la « délicatesse » de cette demande serait un mensonge. Toutefois, je n’ai aucun méfait à mon actif sur ce continent. Que pourrait me reprocher l’Essaim ? Me craignent-ils ? Une lueur vivace illumine furtivement son œil et un sourire subtil, ourle le coin de ses lèvres, disparaissant aussi rapidement qu’il est apparu. J’aimerai simplement être reconnu pour ce que je suis, un vampire, comme n’importe quel autre être de la nuit. Comme toi, comme Aurora ou Nicola. Pouvoir aller et venir à ma guise, sans me sentir observé ou jugé. De plus, après les évènements perpétrés par Aliénor Bellovaque, j’espère également pouvoir jouir de la protection, pour mon clan, mon Infant et moi-même, de l’Essaim.

Il est extrêmement calme, gardant ses mains jointes, n’accompagnant pas ses paroles de gesticulations inutiles malgré l’évocation de celle qu’il désire voir disparue.

- Malgré ma réputation qui me précède et ma façon de gouverner mon clan, je sais me montrer discret et respectueux des lois en vigueur sur cette partie du globe. Nous sommes bien loin des terres arides et sablonneuses de mon fief et j’en suis parfaitement conscient.

Son discours est bien rôdé, ayant longuement hésité, lors des répétitions, sur le mot « fief ». Son choix se serait plutôt porté sur « royaume » ou « empire ». Mais Ashkan, en fin diplomate, lui a murmuré de se montrer plus modeste. Son ascendance occupe pourtant une bonne partie de l’Orient, incluant les pays baltiques et commence à grignoter la Turquie et l’Egype, petite incursion sur le continent africain. Il se sait puissant et s’étonne guère de la méfiance de l’Essaim. L’organisation Suprême des Vampires en Orient n’a aucune autorité, pour ne pas dire qu’elle est quasi inexistante. Les bakchichs, l’oppression ou les disparitions sont des lois bien plus usitées et fonctionnent nettement mieux que des textes érigés par des bureaucrates ancestraux. De plus, ils n’ont pas le savoir de Salâh-Ad-Dîn qui s’est toujours mêlé à la population que cela soit de manière anonyme où de façon plus officielle. Au fil des siècles, il a su s’associer aux bonnes personnes, recrutant, généralement, ses lieutenants dans la plèbe.

- De nombreuses affaires sont en cours avec différents partenaires. Je me déplace souvent, ici, en Europe et évidemment en Iran principalement. Mais, je ne t’apprends rien, l’essor des Emirats Arabes me force à me diriger de plus en plus souvent vers Dubaï. D’ailleurs, je suis certain que cette ville te plairait beaucoup. Fais donc un saut à l’occasion ou accompagne-moi, si le cœur t’en dit.

Un fin sourire, tinté d’une nostalgie et d’une pointe de tristesse se mêle sur le visage du multi-centenaire. Mine jouée à la perfection ou sincérité ? Nul ne pourrait le dire, hormis l’instigateur lui-même.

- Si je me suis déplacé jusqu’à Bâton Rouge ce n’est pas pour y faire du tourisme. Cette ville, fort jolie certes, n’a pas le charme de la Nouvelle-Orléans. Si j’avais voulu parler à un ami, je l’aurais invité dans un vieil hôtel, aux accents incomparables du quartier français, nous y aurions bu quelques crûs typiques et aurions divergé sur des sujets légers et divertissants. Nous devrions nous y retrouver, qu’en penses-tu ?

Son regard sombre et insondable, se fige dans celui de l’aîné. Malgré ses appartenances, Alaric peut sentir un vent polaire l’entourer. Simple illusion, inoffensive, trahissant intentionnellement ou pas, les sentiments de l’Immortel.

- Aliénor Bellovaque a tué, massacré le clan du Chaos, les miens. Tous les arcanistes qui m’étaient fidèles ont péri, ainsi que nombreux mortels. Elle ne s’est pas arrêtée là, des vampires sont tombés également. Il marque une pause, laissant l’information s’installer dans l’esprit du Juge. Indirectement, sous ses ordres, un de mes lieutenants a trouvé la mort à Baku, prétexte pour m’éloigner du Motel, des Etats-Unis. Yago a été écarté au moment opportun, lui laissant champ libre. Sa voix vibre légèrement, la rage qui le consume est palpable, l’obligeant à prendre une profonde inspiration, même si cela est inutile. Je pressens ta question et je la devance. Oui, j’ai des preuves, elles sont irréfutables. Ashkan, Arcaniste dévoué à ma cause, seul survivant, il est prêt à témoigner.


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Mar 4 Jan - 16:13 (#)

J'accuse
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Tous deux sont debout l’un face à l’autre. S’ils se prêtent d’habitude au jeu de l’humanité en respirant, clignant des yeux et autres mondanités, ils ne prennent pas la peine de le faire en cet instant. D’une immobilité glaçante, Alaric observe Salâh. Il tente de savoir ce qui se déroule derrière ses iris sombres. Il n’est pas certain de pouvoir y parvenir. Ni d’en avoir envie.

La relation qui les lie est si étrange qu’elle peut parfois paraître hypocrite. Peut-être l’est-elle, dans le fond. Du haut de ses presque huit cent années, Alaric ne s’est que très rarement méfié de qui que ce soit. Le Perse, pourtant, éveille en lui des sensations qu’il abhorre autant qu’il craint. L’Aîné laisse parler sans interrompre, parfaitement immobile. Dans un coin de la pièce, l’inconnu qu’il reconnait comme Arcaniste grâce à son aura les observe, son pouls saccadé parvenant aux oreilles du Français qui décide de ne pas en faire cas. La légèreté planant auparavant dans l’immense bureau s’est évaporée. Le temps des grâces et politesses s’est échappé, comme écrasé par la présence de ces deux prédateurs. Ils ne font plus semblant.

Si Alaric fait de son mieux pour ne pas tiquer à la mention de sa soeur, il décèle le très léger changement qui opère sur le visage de son ami quand celui-ci en vient à lui parler de Bellovaque. Presque imperceptiblement, son regard s’est assombri. Ses bras ne bougent pas, mais ses biceps se sont contractés. Salâh sait manier les mots à son avantage, cela ne fait aucun doute. Alaric fait de son mieux pour paraître intéressé, même si une voix dans son esprit continue de lui murmurer de se méfier. Son aura se brouille, comme consumée par la haine ardente qui l’habite. Le Français ne peut que comprendre la source d’un tel sentiment. Le Perse semble porter un attachement maladif à sa communauté, ce qu’Alaric n’a jamais compris. Il peut cependant saisir la notion de famille. Pour les liens du sang, il en verserait des centaines de litres. Alors il hoche la tête.

- Nous n’avons rien à te reprocher. Pas sur nos terres, en tout cas, - répond Alaric, soutenant son regard à la mention de son territoire. - Le reste ne nous concerne pas.

Les relations que les Lanuit entretiennent avec le monde Arabe sont polies par l’amitié qu’Alaric est allé rechercher il y a des dizaines d’années de cela. Un respect mutuel s’est installé. Salâh gouverne son peuple de la manière qu’il le souhaite; cela n’importe que peu. Mais Alaric a beau être égoïste, souvent égocentrique, il n’en est pas pour autant idiot. Il n’a pas besoin de consulter son frère pour savoir que Gabriel sera du même avis: le retour du Perse n’augure rien de bon, et risque de faire déferler une vague de drames sur la Nouvelle Orléans. Des calamités ou potentielles victimes, Alaric n’en a que faire. En tant que Lanuit, seul son clan importe. Et Aurora. En tant que juge, cependant…

Face à son invitation, l’Aîné ne peut qu’hocher la tête, bien qu’un lointain et sombre souvenir embrume une nouvelle fois son esprit. Il n’est pas certain de vouloir s’immerger une nouvelle fois dans le mode de vie son ami. La dernière fois, il a failli se perdre. La limite entre frivolité et folie n’est que trop mince et le Français sait qu’il serait facile de flouter cette frontière.

- Oh, nous y retournerons, je n’en doute pas. - répond-t-il en souriant. Les soirées américaines ont toujours été plaisantes, elles.

Alaric laisse un léger silence s’installer. A la mention de Yago, ses sourcils se froncent. Il n’a pas été en contact avec le petit depuis des semaines. Cela occupe ses pensées plus qu’il ne l’aurait souhaité. Le Français n’a de cesse de lui rappeler qu’il ne se préoccupe de lui que par amitié pour son Sire, mais sait pertinemment que ce n’est pas le cas.

Il l’écoute attentivement, peut-être plus que quelques minutes auparavant. Il ne connaît que trop bien l’état de la situation, se méfie peut-être d’Aliénor Bellovaque bien fois plus que de Salâh. A la mention des vampires tombés, cependant, ses sourcils se froncent. Son ami est à l’origine du Chaos qui ronge la ville et qui a créé la haine existante entre ses deux dirigeants versatiles. Le Français commence à réaliser que le plus gros danger ne réside peut-être pas forcément en celui qui lui fait face.

Son regard se détourne vers l’Arcaniste qui s’est une fois de plus avancé à leur rencontre. Il ne connait pas ce visage, mais ne s’y attarde pas plus de deux secondes. Suffisamment pour l’imprimer dans sa mémoire. Il ne lui prête pas attention, et regarde Salâh. C’est à son tour.

- Tu as mentionné avoir besoin du Juge, non pas de l’ami. Je serai donc Juge pour toi, en te disant que ce que tu avances est d’une gravité sans précédent. Si tu souhaites aller au bout de ta plainte, j’aurai besoin de réunir un collège de Juges. Il serait également judicieux d’alerter le Régent. Ainsi que l’Essaim de Shreveport, qui aura certainement compétence juridictionnelle. Une fois fait, mise à part la relative influence que je peux avoir, tout cela ne sera plus de mon ressort. Tu n’auras personne dans ton camp.

Il jette un regard à l’homme qui est toujours prostré aux côtés de Salâh, le jauge quelques secondes. Il ne lui fait absolument pas confiance, et l’intime par un simple regard noir de faire attention à ce qu’il décidera de retenir de cette conversation. Lentement, il contourne la table pour se rapprocher de son ami. Il s’appuie nonchalamment contre le rebord du bureau de verre, et croise les bras sur sa chemise immaculée. Les traits du Perse sont toujours tirés par la rage provoquée par son discours.

- En tant qu’ami, maintenant. Je n’ai aucune idée de comment ta plainte sera accueillie. L’Essaim de Shreveport est disséminé. Je n’ai pas la possibilité de savoir si Bellovaque en a infiltré les rangs de quelque manière. Les Lanuit seront de ton côté. Je peux simplement t’assurer cela. Mais pour cela, Salâh, tu devras être honnête avec nous. Je peux essayer de connaître l’étendue de son influence auprès de la communauté. Voilà tout ce que je peux faire. - Son visage se tourne imperceptiblement de nouveau en direction de l’Arcaniste. - S’il parle, je le lui ferai regretterai membre par membre.

Finalement il se redresse, et son visage perd l’austérité de quelques instants plus tôt. De la poche arrière de son pantalon, il sort son cellulaire. Tout en déverrouillant l’objet de technologie du mieux qu’il puisse, il reprend la parole sans relever les yeux.

- S'il est le seul survivant de cette attaque comme tu le prétends, mets le en sûreté. Je peux trouver un endroit. - Le téléphone est porté à son oreille. - Noelle, - dit-il lorsque la voix de sa secrétaire se fait entendre dans son oreille. - Libérez mon agenda pour les deux prochains jours. - Puis, il tourne enfin le visage vers Salâh, un sourire en coin alors qu’il reprend, - J’ai prévu de golfer.

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Jeu 3 Fév - 19:17 (#)

J'accuse




Il fulmine. La verbalisation des méfaits est difficile et la passibilité du Juge, compliquée à accepter. Mais la mention des Immortels rendus à la terre, éveille enfin un intérêt plus marqué de son interlocuteur. Il sait que ce point est sensible et l’évoque avec fougue. Peut-être aurait-il dû ajouter des détails sordides mais il ne les possède pas, il n’a que le récit d’Ashkan à disposition. Témoignage d’or, il en est conscient et protègera son détenteur, coûte que coûte, de sa non-vie si nécessaire afin de garantir la déchéance de cette aliénée d’Aliénor. Lucide que ces propres idéologies dérangent ainsi que la manière de diriger son Empire qui ne correspond pas à la vision occidentale, il est heureux d’entendre son Aîné, certifier que l’Essaim n’a rien contre lui. A présent, à lui de s’adapter, d’apprendre les règles et d’endosser ce rôle à la perfection. Habituellement, il est plutôt bon à ce petit jeu. La mégère a profité de sa faiblesse et méconnaissance, cela n’arrivera plus. La sérénité revenue, il observe le Juge qui est entré dans l’immobilisme de l’éternité. Les mouvements de poitrine qu’ils s’obligent à produire, les clignements de paupières et tous les signes les rendant un peu plus vivants, sont oubliés durant l’échange. Le royaume des caïnites a pris place dans la tour en verre. Cela ne dure qu’un instant, la valeur d’une poussière dans leur éternité. Et le sorcier, témoin de cette suspension en ressent toute la puissance s’abattre sur ses épaules. Les battements de son cœur, la course des fluides dans ses veines et artères, les gargouillis de ses intestins, résonnent aux oreilles des Etres Nocturnes, comme des centaines de tambour. Malgré les siècles passés, Salâh est toujours surpris par le vacarme provoqué par les humains.

Un consentement vague, les évocations et invitations ne doivent perturber l’entretien. Les paroles se durcissent, posant des images sur les mots. Massacre, meurtres, tortures. Alaric a vécu tout cela, et pourtant, le perse se demande ce qui se trame dans sa caboche ? Quelles sont les frasques du passé qui circulent derrière ses paupières ? L’image de Nicola commettant l’irréparable, l’ignominie ultime roule dans la mémoire de l’oriental. L’affaire avait été étouffée mais il en paie encore aujourd’hui le prix. Qu’importe, cela valait la peine et il le referait cent, mille fois s’il le fallait.

Les pupilles marron dévient, s’approprient le physique de l’arcaniste. Désormais, il est connu. Est-ce une bonne ou mauvaise chose ? Salâh est incertain. Est-ce que le français a perçu ce muscle de la lèvre supérieure du caïnite se contracter ? La colère gronde toujours mais les paroles d’Alaric sont celles qu’il souhaite entendre. Brisant l’immobilité, il passe une main dans sa barbe et hoche du chef.

- Je te remercie, c’est tout ce que je demande. Je réclame justice, simplement. La sentence que vous prononcerez sera celle du Nouveau Monde. Je suis las de me cacher, de ne pouvoir jouir de ma liberté et par-dessus tout, je crains qu’un fléau s’abatte sur Yago ou sur Ashkan qui sont des proies trop faciles pour « elle ». Mais, connaissant sa perfidie, je me permets de te mettre en garde également. Toutes créatures n’étant pas en accord avec ces idées, devient une potentielle cible. Elle n’a pas l’âge pour une attaque frontale, que mes méprises vous servent d’expérience. Soyez vigilants, dès à présent, jeter toujours un coup d’œil par-dessus votre épaule et méfiez-vous des ombres.

Il abaisse son regard, évince une poussière sur sa cuisse et revient à son interlocuteur.

- Je ne serai pas seul, la justice est à mes côté. J’ai foi en elle, en vous. Je suis maître chez moi. Ici, d’autres lois sont en vigueur, je saurai m’y conformer.

A l’aise avec ses paroles, il plonge son regard dans celui de son Aîné. Pas de défiance, pas de soumission, un simple état de fait. Affronter l’Essaim et les hauts magistrats ne l’effraye pas, cela ne sera pas la première fois, à un détail près : cette fois-ci, il n’a commis aucun méfait.

Alaric quitte son assise, l’entretien est terminé. Le ton est moins solennel même si les paroles sont lourdes.

- J’ai été tenu à l’écart, comme dit précédemment. Des agitateurs ont été envoyés à Baku, affaire qui a été réglée. Il ne donne aucun détail, ils savent tous les deux qu’il n’y aura pas d’explication. Une enquête est en cours au motel afin de trouver des preuves matérielles, car il y en a forcément. Mais je ne connais pas l’étendue de l’influence de la mégère. Je ne doute pas un instant qu’elle a placé habilement quelques pions au sein de la communauté. Je te suis, ainsi qu’à l’ensemble du clan Lanuit, reconnaissant de votre soutien. Tu as ma loyauté, tu l’as toujours eue. Nos différences sont ce qu’elles sont, nous les connaissons et les acceptons. Je suis honoré d’avoir un Ami tel que toi.

Il porte sa main à son front puis au niveau de son cœur, murmurant quelques paroles en arabe. Nul Dieu n’est remercié, geste ancestral qu’il garde pour saluer la providence.

- Quant à lui, il se tourne vers le sorcier et sourit. Tu ne trouveras aucun humain plus fidèle qu’Ashkan. Je te remercie pour ton offre, mais je veillerai personnellement à sa sécurité. Ne doute pas de lui et cesse de le tourmenter, il a traversé la mort pour moi. Souhaites-tu l’auditionner ?

Des ordres sont donnés, bref, mais d’une clarté limpide pour Salâh qui élève un sourcil. Il attend que le français ait raccroché pour le taquiner.

- Merveilleuse initiative, mon cher, il y a longtemps que je n’ai pas fait un dix-huit trou. Je me souviens d’un petit caddie à Dubaï, merveilleusement sucré…

A son tour, il se lève, suivi de l’arcaniste.

- Tu sais que je ne possède pas ce genre de… chose. Il désigne l’appareil dormant entre les doigts fins de son interlocuteur. Mais Ashkan si. Les lignes sont sécurisées. Il feinte un chat dans la gorge qu’il évince rapidement et se tourne vers le sorcier. C’est bien ça qu’il fallait dire ?

L’atmosphère s’est allégée. L’humain, quelque peu plus détendu, sourit à son tour et hoche la tête. Il sort une carte de visite bleutée où solitaire, le numéro y est gravé en lettres d’or.

- Je te remercie de nous avoir accueillis, Alaric Lanuit.

A cette seconde précise, il est sincère, sans savoir si cela sera le cas dans quelques jours.

- Et à présent ? Comment se présente la suite ?


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Sam 19 Mar - 20:35 (#)

J'accuse
salâh ft. alaric




- Souhaites-tu l’auditionner ?

Son regard est toujours fermement ancré dans les prunelles du sorcier qui ne semble plus si à l’aise, sous le regard inquisiteur de l’Immortel. Sortant enfin de son immobilisme inhumain, il secoue légèrement la tête, avant de reporter son attention sur le visage de son ami.

- Nul besoin, je te fais confiance.

Quelques secondes plus tard, son téléphone est raccroché et la tension régnant dans la pièce semble s’être enfin levée. Alaric ne doute pas des motivations de son compagnon, mais connait également l’étendue de sa nature excentrique. Paroles et idéaux n’auront pas de mal à être manipulés de sorte à lui offrir ce que Salâh convoite depuis la nuit de temps et qui semble lui avoir été arraché de manière peu cérémonieuse. Depuis sa toute première visite au sein des terres arides de son royaume, le Français n’a de cesse de se convaincre de ne pas interférer au sein de ses affaires. Tant que les Lanuit ne sont pas impactés par ses actions, les Lanuit n’interviendront pas. Entre eux existe une amitié sincère simplement flouée par un apparent fossé culturel. A l’entente du prénom de Yago, cependant, Alaric ne peut s’empêcher de se crisper quelques instants imperceptibles au regard humain. Il n’a plus vu le gamin depuis des mois. L’oeil qu’il garde cependant sur lui lui a cependant permis de connaître l’étendue de ses relations et aspirations. Ce qui a commencé comme un service rendu à un vieil ami a franchi les frontières du redevable pour se transformer en ce sentiment paternaliste dont Alaric ne parvient pas à se défaire. Accéder aux demandes du Perse reviendrait à soutirer Yago des griffes de Bellovaque. Pour le jeter dans gueule du loup. Là est une question sur laquelle le Français ne devrait pas même se pencher mais qui trotte dans un coin de son esprit comme un virus dont il est impossible de se défaire.

Alors qu’un sourire tire la peau bronzée de son ami, Alaric s’autorise à se détendre en hochant la tête, replaçant son cellulaire dans la poche de son pantalon.

- Je vois que l’étendue des connaissances technologiques que tu possèdes est encore plus risible que la mienne! Je possède un téléphone mais je n’ai pas la moindre idée de ce qu’est une ligne.

Un léger rire lui échappe. Quand Salâh le remercie, Alaric lui répond d’un simple hochement de tête. Il n’y a véritablement rien de plus qu’il puisse faire; pas avant d’avoir eu le temps de réfléchir à la question et de consulter son frère. L’espace de quelques secondes, son regard se détourne pour se figer sur l’horizon, obscure peinture simplement illuminée de quelques points de lumière.

- A présent, on attend, - répond-il en reportant son attention sur lui. - Je transmettrai ta plainte à l’Essaim demain. Quelques semaines devraient s’écouler avant que les Juges ne se réunissent. D’ici là, l’affaire sera sûrement rendue publique, il faut que tu en sois conscient. En attendant, reste discret. Je te contacterai dès que j’en saurai plus, et je vais essayer de voir ce que je peux faire pour en savoir plus quant aux aspirations de Bellovaque. Je te conseille de rester loin de Yago, également. - achève-t-il. - Pour ne pas lever de suspicions.

Mettant fin à cette entrevue dont les conséquences restent encore incertaines, Alaric pose chaleureusement sa main dans le dos de son ami, et l’entraîne avec lui jusque dans le couloir de ses bureaux.

- Le golf tient toujours, bien sûr, - dit-il en souriant. - Je suis sûr que ma soeur sera ravie d’apprendre ton retour. Si tu la vois, dis-lui de retourner mes appels, si tu veux bien? Elle m’ignore depuis des semaines en pensant que son silence suffira à me faire oublier son existence.

Le ton est léger, les regards amicaux, alors qu’Alaric accompagne le Perse et son compagnon jusqu’aux sous-sols où un véhicule les attend. Salâh est bien l’une des seules personnes pour qui le Français prend la peine de se déplacer de la sorte au lieu de réquisitionner son assistante. La porte de la berline ouverte, le Sorcier disparaît dans l’obscurité de l’habitacle. Les deux Eternels se font face. Alaric lui offre une accolade.

- Prends soin de toi, mon ami. Je te contacterai dès que j’aurai de quoi apaiser tes tourments.

Plus tard, alors qu’Alaric se retrouve seul dans son immense bureau, les premiers boutons de sa chemise défaits, assis face à l’immensité de la ville et l’obscurité de la nuit, il s’autorise quelques pensées perdues. Au milieu de considérations politiques, d’affinités et d’une inquiétude malvenue pour le gamin, le Français se demande surtout si le jeu en vaudra la chandelle.


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