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Another One Bites the Flesh. Or Dust. Same, same. ~Tyler ~

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Ratatouille l’authentique, spécialité cuisine option lancer de cupcakes
Wynonna Marshall
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ASHES YOU WERE

En un mot : Jeune Rate-Garou en apprentissage de sa nature
Facultés : Me retrouver au mauvais endroit au mauvais moment.
Je découvre ce qu'être une Théri veut dire. Dans la douleur et la résistance
Another One Bites the Flesh. Or  Dust. Same, same.  ~Tyler ~ Juliajohansen4
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Ven 19 Nov - 1:38 (#)

Une discussion alcoolisée trop tard dans la soirée, un groupe d'amis dont elle s’éloigne inexorablement, une pression familiale, pleine de discours puritains dans lesquels elle ne se reconnaît pas. Et là voilà en train de s’embarquer dans une histoire qui pue le sapin. Le monde surnaturel, le monde des cess, au final, au jour le jour, Wynonna ne se sent pas vraiment concernée. Si certains des clients pour lesquels elle cuisine ne sont pas humains, tant qu’ils viennent pour ses plats et pasmanger le voisin de table, leur nature ne la concerne pas. Elle a choisi de passer sous le tapis de ses cauchemars les heures troubles d’Halloween. Après tout cela, cela fait près de deux ans.  Si des Créatures ont élu domicile dans les bas-fonds (très concrètement) de la ville, ce n’est pas son problème. En quoi est ce vraiment intelligent et utile d’aller fourrer son nez la dedans?  Ces pensées éparses qui flottent dans sa tête alors qu’elle fixe la nuque de Sydney, sa haute silhouette ouvrant la marche,  n’ont pas beaucoup d’influences. Dans le bas de son dos, la paume  de Zeke se pose, la pousse presque pour l'inciter à avancer. Elle se dégage du contact malvenu avec un regard assassin. Lui écrasant le pied droit de sa converse rose. Pourquoi est-ce qu'elle ne met plus de doc’ martens depuis les 2000, déjà? -Putain mais t’es conne! Tu m’as fait mal! -On t’a jamais dit qu’on touchait pas les femmes sans permission? -Je t’ai pas touché, Wyn! T’es de plus en plus tarée! - Un sourire à la saccharine vicieuse alors qu’elle  retourne la tête vers l’avant.

Le cœur au bord des lèvres, Wynonna progresse dans le conduit suivant la porte discrète que le groupe vient d’emprunter. C’est assez haut pour qu’elle puisse se tenir debout, mais pas beaucoup plus. En levant la main, elle touche déjà les parois arrondies en briques. Mouvement réflexe qu’elle n’a pas tardé à regretter. Essuyant sur son jean la main salie par un mélange de mousses et d’humidité. Rien de plus. Elle espère. La rousse n’a pas regardé.

Leurs pas sont  éclairés par des lanternes fixées à intervalles réguliers, les ampoules protégées par des cages d’acier dont elle ignore l'intérêt.  Pourtant, la luminosité est terne, repoussant à peine leurs ombres et ne permettant pas d’avoir une vision limpide. Soulagement ressenti les premiers mètres. L’air circule. Pesant, d’une moiteur poussiéreuse qui lui racle la gorge. Mais elle n’étouffe pas. Est ce qu’il y a des catacombes à Shreveport? Elle retrouve la même atmosphère que lors de sa visite de celle de Paris, durant son voyage culinaire. Pourtant, il semble percevoir un bruit mouvant, un grondement qui se réverbère entre les murs. Une turbine? Un grand ventilateur? Un courant d’eau? Il lui est difficile d’évaluer la distance. Les quelques chuchotements de Sydney et Robin lui paraissent être des cris qui se répercutent entre les parois. Les bruissements des semelles, les frottements de leurs vêtements résonnent bien trop dans le silence presque parfait et elle voit des monstres dans chaque niche qu’ils dépassent. Une inspiration. Une expiration. Une fine couche de sueur s’attarde sur ses tempes et plaque ses mèches cuivre contre son cuir chevelu, assombrissant leur nuance vive. L’alcool qui sinue dans son ventre lui semble soudain une très mauvaise impulsion. Elle a l’impression d’avoir pénétré dans le Ventre de la Ville. Ce n’est pas une idée de génie, surtout en pleine nuit.

Elle n’a pas vu comment ils étaient entrés, exactement. Est ce que la porte était ouverte, est ce qu’ils l’ont forcé? C’est secondaire au final. La jeune femme lance un regard derrière son épaule, passant au delà de Zeke qui ferme la marche. Observe le fin rectangle qui se découpe dans la pénombre. Ce dernier aperçu vers la sécurité disparaît lorsqu’ils franchissent un coude. Depuis combien de temps avancent-ils dans ce boyau aveugle? Pas plus de quelques minutes. Ce qui est certain c’est que le sol aux aspérités sur lequel elle a déjà  trébuché une fois sur une pierre disjointe est en pente. Si celle-ci était douce les premiers pas, l’inclinaison est de plus en plus prononcée. Ses mains sont enfoncées dans les poches de sa veste pour tenter de chasser cette impression de gel qui s’infiltre dans ses os. Pourtant, il ne fait pas spécialement froid. Elle a fini par comprendre qu’ils doivent être dans un tunnel de maintenance quelconque pour les services industriels de la ville. Des équipements dans un coin. Des panneaux d’interdit -sans blague - d’autres d’avertissements et plus inquiétant, ceux qui préviennent des risques de Flash Flood. La nuit était voilée, brumeuse. Mais pas pluvieuse? Wynonna tente de se souvenir s' il y a eu beaucoup de pluie les jours derniers, mais elle a l’impression que son cerveau reste bloqué en boucle sur la débilité de l’aventure.

Okay. C’est bon, elle a marre de jouer les spéléologues à deux dollars. Veni Vidi Ivi. Son lit est la meilleure option pour le reste de sa nuit. Ca, et effacer les numéros de ces rednecks made in bayou. Cette fois ci, la rousse admet qu’il n’y a plus rien à sauver des liens qui les unissaient. Si jusqu’ici, ils ont eu de la chance de ne tomber sur personne, pas même un vino’ qui se serait réfugié pour cuver jusqu’au lendemain, elle n’a plus envie de jouer. Heureusement qu’ils ne sont pas à New-York, vu le nombre de rats qui pullulent là-bas, -rien qu’à songer à un trip dans le métro un soir où elle a vu bien assez des ces rongeurs dégueu pour toutes une vie, elle sent un courant de chair de poule remonter sur ses bras- ils n’auraient pas pu faire cent mètre sans entendre leurs couinements si particuliers. Elle rentre. Elle raye cette fin de soirée sous : “perte de jugement temporaire”.  Wynonna le sent de moins en moins. Ils n’ont rien à foutre là.  Encore et encore, ses pensées et ses réflexions reviennent sur un même point. Si vraiment, si vraiment des Cess crèchent plus loin, ils risquent de ne pas apprécier d’avoir des visiteurs non annoncés. Hamilton ne cesse de marteler qu’ils sont dangereux (pas tous, bien sûr), sauvages (une minorité qui doit être contrôlée), criminels en puissance (la recrudescence des gangs et des crimes mineurs le trouve bien), et surtout avec des sens sur-développés (tous.). Sydney  et les autres boivent ce genre de propagandes comme des veaux aux pis de leur mère. Et aucun ne s’interroge sur le danger dans lequel ils plongent comme des boy scouts? La jeune femme pivote sur ses semelles et allait se faufiler derrière Zeke quand elle s’aperçoit que devant, ils se sont immobilisés. Sur la droite de Syd’, une bifurcation qui s’ouvre sur un bras bien plus étroit, bien plus bas de plafonds. Les lumières sont inexistantes ou brisées. Candice et Daisy ont déjà sorti leur téléphone et s'apprêtent à filmer, les bras en hauteur, en étendard de la justice. De la connerie.

Sydney a posé son sac à dos sur le sol. Il arme son bras, non sans avoir soufflé trois mots d'avertissement -Protégez vos yeux! - Et balance une grenade flashbang dans le conduit secondaire. Une flamme de lumière blanche, aveuglante surgit, accompagnée d’une sérénade bruyante qui se répercute entre les murs et s’évanouit dans des profondeurs dont elle ne mesure pas la distance. Déjà, il recommence alors que le bruit n’a pas fini de l’assourdir et qu’elle entend le moindre son tinter et résonner, comme si elle était enfermée dans une bulle d’ouate sous-marine. Elle a eu juste le temps de se tourner vers un mur, plaquant son avant bras contre ses yeux, fermant étroitement les paupières. Ce qu’ils n’avaient pas prévu, dans ces préparatifs bancals, c’est la présence des fumigènes intégrés dans les grenades. Les epais rubans de brume artificielle s’enroulent autour d’eux et les attrapent à la gorge. Wynonna n’y échappe et elle se met à tousser, pliée en deux. Luttant pour chercher un oxygène qui se raréfie, cherchant à aspirer de grandes bouffées d’un air saturé. Autour d’elle, ils sont tous  plus ou moins dans la même posture, ne surveillent plus les différents tunnels.. Ayant totalement oublié qu’ils devraient être en train de filmer pour apporter des preuves aux Shepherds. Toux violentes qui les secouent.
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Ven 19 Nov - 7:07 (#)

Du bout du museau, je pousse une vieille cannette abandonnée arrivée là avec tout un tas de déchets balancés dans le caniveau par des gens peu scrupuleux. Une odeur sucrée et piquante s’en dégage toujours et une goutte de la boisson s’accroche à mes moustaches puis se fait chasser par un mouvement de tête vif. L’aluminium crisse sur le sol mais n’a finalement rien de bien intéressant. La bête délaisse le cadavre éventré de la canette, repérant plus loin ses congénères se chamaillant un bout de burger malhabilement emballé dans le papier du fast-food. L’odeur grasse et suintante de la malbouffe émane faiblement de la nourriture abandonnée et se mélange avec les effluves si particulières de cette partie du sous-sol, mêlant l’odeur moite et rance des égouts avec le courant d’air frais et bitumé de l’extérieur qui n’est pas si loin. Cette odeur si spécifique, enchevêtrant le confort du nid et l’attrait de l’extérieur, embaume tout le tunnel sombre à peine illuminé par le vieux signal exit triste et fatigué installé pour les agents d’entretiens en cas de problème. L’ampoule de très faible puissance grésille, faisant se mouvoir les ombres. Çà et là, la lumière verdâtre s’accroche à une fourrure un peu plus clair que les autres, témoignant d’un mouvement organique qui envahit les égouts chaque soir de pleine lune. Des rongeurs d’une taille monstrueuse, ne laissant aucun doute sur leur vrai nature, sont dispersés dans le ventre de la ville, certains restant paresseusement dans le nid, d’autres ragaillardis par la lune se mouvent dans le dédale des égouts à la recherche d’un peu de nourriture ou de quelque chose d’intéressant. Des bandes de rats qui se réunissent et explorent, escaladent, reniflent, se perdent pour une nuit où enfin les bêtes sont satisfaites de pouvoir quitter leurs prisons de chair humaine. En quelques mouvements rapides je rejoins les autres rats de taille canine qui se disputent pour le bout de nourriture découvert. Leurs pelages sombres tressautent au rythme de leur conflit tandis qu’une odeur étrangère se fait porter par l’air de l’extérieur qui nous parvient. Les museaux se lèvent, humant cette anomalie dans l’air suintant des égouts. Les yeux fixes mais aveugles à ce qui les entoure, trop concentrés sur cette fragrance qui n’appartient pas à ce lieu. Les bêtes sont figées dans les ténèbres, focalisées sur ce potentiel danger, prêtes à fuir où à mordre. Des chuintements épars et des bruits réguliers mais étouffés s’élèvent et résonnent faiblement, comme avalés par les lieux. Les respirations s’accélèrent, les cœurs aussi, automatisme primaire pour préparer une fuite efficace. Mais trop tard.
Le monde explose.

Un bruit d’une violence semblable à un coup de tonnerre retentit tout près et résonne avec brutalité dans les boyaux de la ville, éveillant des couinement aigues et déchirants, extirpés aux corps des habitants peuplant ces intestins de béton. Le fort flash lumineux brule les rétines, rend confuses les bêtes jusque-là paisibles. Elles crient, fuient. Leurs griffes grattent le sol râpeux pour déguerpir dans une désorganisation totale de fourrures se fondant plus ou moins bien dans les ombres qui ont repris leurs droits. L’odeur opaque du produit chimique ayant produit l’explosion se distille dans l’air, l’alourdi, l’étouffe, forme une fumée épaisse qui noie la vue et l’odorat. Fuir. Fuir l’épicentre, la zone la plus corrompue. Trouver de l’air qui ne soit pas vicié.
Comme mué d’un seul esprit uni dans la panique, la masse de rat fuit. Un premier rongeur de la taille d’un canidé au pelage noir et huileux comme le mazout s’élance en tête du groupe et heurte un corps qui n’a rien à faire là, faisant s’effondrer l’humain. Un cri strident échappe à la bête qui continue sa fuite dans le couloir. Les autres rongeurs se faufilent sous la fumée, esquivant ou piétinant l’homme au sol, s’engouffrent dans le couloir de maintenance. Ils fuient, courent, guidés par l’air frais de l’extérieur qui filtre dans l’humidité poisseuse ambiante. Quelques mètres plus loin la fumée commence à se tarir, la pollution se mêle à la moiteur des égouts et au faible courant d’air provenant de la ville. Certaines bêtes continuent leur course folle et stridente puis bifurquent pour se glisser dans des conduits de manière complétement désorganisée, se gênant les unes les autres. Ma fuite continue, les interstices permettant de quitter le couloir sont déjà occupés par des rats affolés. Mes foulées ralentissent à mesure que la sortie approche. La porte est fermée. Mon pelage trop clair s’écrase sans douceur contre le battant, la bête se pelotonne contre cette paroi immuable qu’elle ne veut franchir. Sortir c’est s’exposer. Le rat a toujours préféré les lieux sombres et étroits, les cachettes et le calme. Le museau en l’air, dressé sur mes pattes arrière, on renifle l’air, et l’âcre d’une odeur n’appartenant pas à cet endroit pointe à travers les senteurs poudreuses de l’objet inconnu. Une odeur trop mêlée à la puanteur de la fumée, au gout bien trop amer pour être identifiée. Mon cœur continue de battre trop vite suite à l’explosion, mes poumons se remplissent et se vident à un rythme effréné. Des silhouettes commencent à se découper dans les ombres et la brume artificielle. Des silhouettes hautes et humaines qui n’ont pas leur place ici. Des ombres mouvantes bardées de griffes et de crocs disparaissent dans des passages qu’on aurait pensé trop petits pour qu’elles puissent s’y glisser, mais c’est trop tard, les ouvertures sont loin et je reste immobile. Au fond des entrailles de la terre de Shreveport des pépiements aigues s’élèvent accompagnés de grattements sourds. Tout un monstre à multifaces qui remue, éveillé par le fracas de l’attaque et la présence des inconnus.

Derrière ma fourrure s’érige la porte avec l’air frais qui filtre à travers. De l’autre côté, le couloir des égouts tel une gueule béante ne souhaitant qu’avaler les intrus ou vomir un amas informe de rats dévorant tout sur leur passage. Leur liberté est derrière moi. La mienne derrière eux. Ils veulent l’air et la lumière, je veux les ombres et les tréfonds. Les instincts ont le dessus, si on ne peut fuir, on doit se tailler son propre chemin. Ma fourrure blanche se hérisse, la bête est mécontente d’être prise en piège. Captive. Bloquée. Enfermée.
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Ven 19 Nov - 12:02 (#)

Pendant quelques secondes, la seule urgence,  son espace mental est envahi par une priorité et une seule. Respirer. Ses yeux sont brûlants à cause des fumigènes et des larmes réflexes dégoulinent sur ses joues, emportant avec elles le reste de son mascara appliqué le matin même. Ajoutant à son visage rougi une touche de raton laveur qui complète à merveille son look Apocalypse chic (non). Wynonna essuie ses yeux d’un revers de manche, soulagement très temporaire. Sa quinte de toux commence à se tarir et elle parvient à prendre une grande goulée d’oxygène. Il y a vraiment une aération dans l’étroit conduit. Pas suffisante pour que sa gorge et ses poumons ne soient pas irrités par chaque inspiration, assez pour lui éviter l’asphyxie ou l'empoisonnement au gaz carbonique.  Autour d’elle, les cinq autres commencent aussi à se redresser, tous plus ou moins dans le même état que la rousse. Il n’y a pas de sourire sur les visages et l’impression générale qui flotte entre eux est que, peut-être, il s’agissait d’une connerie d’une amplitude encore non mesurée.

Les yeux encore embués de ses pleurs, elle tourne son regard vers la sortie qu’elle ne voit plus. Instant de panique, avant qu’elle ne se souvienne qu’ils ont simplement longé le conduit principal. Ses mains sont tremblantes après la décharge d'adrénaline qui vient de surcharger son cœur. Il n’y a pas d’hésitation alors qu’elle garde la sûreté d’une paume contre le mur et qu’elle fait volte face. Ne s’attardant pas plus pour savoir ce que font faire les autres. Wynonna a atteint ses limites. Elle a poussé déjà bien trop loin à son goût.

C’est une mouvance bien plus lointaine qui retient son regard. Une marée de pétrole qui semble gagner du terrain à chaque seconde, une masse mouvante qui obscurcit l’autre bout du souterrain . Une vague de bruits, de bruissements. Des cliquettements contre le sol du tunnel. Ce mélange cacophonique n’est pas associé à une référence qu’elle peut identifier. Pourtant, une mémoire venue des fonds des ages, une mémoire collective qui remonte à l’Homme craignant le noir, qui ne laissait pas mourir les braises du feu, qui ne sortait pas une fois la nuit tombée, qui a appris à monter des murs autour de sa fragile carcasse vient lui broyer les tripes d’une main de fer dénuée de gant.

La jeune femme est déjà en train de hurler avant même que ses synapses n’aient brulées leurs connexions. Avant qu’elle ne comprenne consciemment ce qu’elle en train de voir. Une chose animale. Des dizaines de choses animales de la carrure d’un bon gros labrador fidèle déboulent et les renversent, comme s' ils ne pesaient pas plus que des quilles dans un bowling. Le cri de la Créature lui ronge les oreilles, avant que cette stridence ne soit reprise par toutes les autres. Elle manque de tomber quand l’un d'eux la fauche à hauteur de genoux, l’envoyant presque rouler au sol. Par un réflexe désespéré, elle s'agrippe à la première chose qu’elle trouve, le coude de Zeke, qui sous le poids inattendu et la pression vers le bas est celui qui trébuche et se retrouve rapidement avalé et piétiné par l’armada de Rats. La pointe de culpabilité qu’elle ressent en le voyant entraîner puis disparaître ne subsiste pas. Elle est encore bien trop en danger elle-même.  Elle essaie de relativiser. Ils ne sont pas SI nombreux que cela. Cela ne fonctionne pas très bien.

Son cœur bat follement dans sa gorge et si elle a arrêté de crier, ce n’est pas par volonté consciente. Elle a les yeux écarquillés, cramoisi par la fumée. Elle a fini par reconnaître le rongeur sous la taille bien trop imposante. Un coin de son esprit, saisi de cette lucidité du choc traumatique, doit reconnaître que Sydney avait raison. Il y avait bien un nid de Cess dissimulé sous la ville. Sauf qu’il y a plus de chance qu’ils n’en rapportent jamais les preuves aux Shepherds. Une hanche qui cogne douloureusement contre une brique. Qu’importe. Elle continue sa remontée dans le contre courant. Elle s’est mise à courir et manque de s’assommer lorsqu' elle arrive au coude du couloir. Plaque ses mains en avant dans un mouvement désespéré qui l'empêche de se briser le nez sur la paroi. La faisant rebondir sur ses fesses.  Le soulagement qu’elle ressent en voyant l’ouverture vers l’extérieur se découper est vite tempéré par l’horreur de voir quelques individus directement en face d'elle. Ils sont terrifiants. Surtout, Ils sont entre elle et la sortie. La simple perspective de faire demi-tour pour trouver une autre sortie est impossible à appréhender. Fight or Flight. Son cerveau gèle sur place. La fuite, elle vient d’essayer. Cela se solde par un cul de sac. Fight? L’idée est risible. La rousse n’est pas câblée pour partir à l’assaut d'un couple de rongeur de la taille d’un T-rex et au moins aussi violents. Après sa course, elle sent sa respiration douloureuse, point de côté accentué par son stress. Ses prunelles balaient fébrilement les Thérianthropes, notant à peine les différences de pelages parmi eux. L’un d’eux, d’un blanc cassé, ramassé sur lui même lui donne l’impression qu’il est à deux doigts de bondir.

Elle se plaque contre le mur, essayant de se faire la plus petite, la plus insignifiante, la moins dangereuse. Dans son dos, les humains restant debout ou ceux qui ont réussi à se remettre sur leurs pieds -Moins Zeke - ont la même attitude de panique. Sauf Sydney. Elle ne verra rien de ses gestes. Rien du pétard mammouth qu’il parvient à allumer malgré la flamme branlante de son briquet. Rien de son lobe parfait qui envoie le reste du 4 juillet au cœur de l’armée de Garous. Ces pétards causent chaque année des plaies ouvertes, des lacérations, des amputations chez ceux qui ne maîtrisent pas ces tubes de poudres explosives. L’effet au cœur d’une masse vivante est sans appel.

Elle est poussée en avant par le souffle trop proche de la déflagration. Les deux rats qui se trouvaient à l’épicentre sont immédiatement vaporisés en un magma sanguinolent de griffes et de chair. D’autres perdent une patte ou un museau. Wynonna hurle à nouveau lorsque l’extrémité recourbée d’une griffe vient lui ouvrir la pommette droite, aussi facilement qu’une lame tiède plongée au centre d’une meute de beurre. L’horreur d’une projection de gouttelettes cramoisies qui retombe sur son visage et constelle ses cheveux de matière organique encore chaude. Frénétiquement, elle se retrouve à quatre pattes et se redresse aussi rapidement qu’elle en est capable. La vision de chaos autour d’elle amplifie sa panique et l’hystérie qui menace de la submerger.  Devant, derrière, sur son flanc droit. Il n’y a que le mur qui offre un vague soutien.  Elle a l'impression d'etre encagée par ce pétrole animalier qui est devenu encore plus sauvage après cette agression meurtrière. Ils ne sont pas si nombreux pourtant, mais les terreurs de son cerveau multiplie les rats comme les petits pains.
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Ven 19 Nov - 14:12 (#)

Une seconde qui semble une éternité. Une flamme vacillante, un objet qui vole et s’écrase parmi les derniers fuyards trop paniqués pour avoir décampé efficacement. Un bruit à vriller les tympans et de la chaire qui vole. Un carnage instantanée.

Au milieu du couloir ne se trouve plus que des corps recouverts de fourrures collées par de l’hémoglobine. Ils sont plus ou moins gémissants, plus ou moins mouvants. Pour certains, leurs côtes ne se soulèvent plus au rythme de leur souffle. Ils ont des blessures béantes et des yeux mi-clos éteints. L’odeur du sang noie la pièce, se mélangeant à celle de la poudre. Les détonations successives ont fait siffler mes tympans, l’attaque et la peur me collant encore d’avantage à la porte pour m’éloigner le plus possible du danger. La colère de ma bête face au carnage croît, chassant presque l'envie de fuir au profit d'autre chose de plus primal. Un des rats qui s’est fait prendre dans l’explosion s’extirpe des corps de ses congénères, vacillant, et nous rejoins avec des bonds saccadés en couinant et laissant une coulée de sang derrière lui, fuyant les humains aussi vite que ses blessures le lui permettent. A son tour elle se blottie contre la porte en poussant de petits gémissement de souffrance, se forçant à l’immobilité pour ne pas attiser la douleur, trop faible pour fuir.  Et puis un autre son s’élève. Aigue. Sur-aigue. Un appel, inaudible à tout ce qui n’est pas un rongeur. Une complainte muette pour les primates. Un appel au secours mue par la peur, la terreur et la colère. Un des rats blessé par l’explosion pousse la plaintive pour appeler à l’aide. Tout le peuple des égouts a déjà dû entendre les deux explosions, mais ce hurlement silencieux scelle le sort des humains. La plaintive est reprise par tous les rongeurs ayant survécu. Le silence vide de l’explosion se rempli sans que nul oreille d’humain ne le sache.

Peu à peu, de petits cris aigues se font entendre dans les couloirs. Un rat de taille normal s’extrait d’une interstice derrière les intrus et en quelques bonds arrive à leurs pieds puis commence à escalader le pantalon d’une des filles restée dans le fond. Elle tient toujours son téléphone qui pend au bout de son bras comme si les multiples chocs lui avait fait oublier que la caméra était en train de filmer. Elle pousse un hurlement suraiguë en voyant le rongeur l’escalader. Certains des rats-garous ayant fui plus tôt repassent par les embouchures pour se retrouver dans le couloir, près des corps inanimés des leurs. D’autres rats normaux se rassemblent, attirés par la plaintive, et en tout juste quelques secondes le couloir se rempli d’une dizaine de petits rongeurs accompagnés de deux nouveaux rats d’une taille démesurée. Et dans le fond, des échos. Les échos des cris paniqués des quelques humains arrachant les petits rats qui commencent à s’agglutiner à leurs pieds pour les escalader et les mordre. Les échos des pépiement des petites rongeurs qui s’entassent, comme un amas de corps dont on ne dissocie plus bien les différents individus. Et plus loin dans les ombres, d’autres cris. Les rats-garous qui s’étaient enterrés dans les souterrains après la première attaque, venant à présent au secours des leurs. Une silhouette se détache du groupe d’humain en faisant des mouvements brusques.

« Y en a qui arrivent par derrière. »

Il hésite un instant, ses traits déformés par une panique grandissant sans limite, jette un autre coup d’œil en arrière et ce qui le voit semble le décider à avancer. Il fait deux grands pas dans le couloir, essayant d’enjamber les petits rats qui s’amassent, contournant les plus gros autant que possible. Un mouvement d’un gros rat noir et blanc qui se hérisse lui fait lâcher un cri et faire un bond en arrière. Sa respiration est rapide et saccadée, ses yeux trop écarquillés. Une demi-seconde qui semble bien plus longue s’écoule avant qu’il mette un coup de pied violent et erratique dans la face du rongeur en criant :

« Cassez-vous ! »

Le rat blessé se prend un violent coup qui lui arrache un couinement de douleur et de fureur, il se jette sur l’humain qui se met à hurler à en créer des réverbérations dans les boyaux de la ville. Les deux filles qui s’étaient élancées à sa suite pour fuir les rats du fond des ombres et bénéficier de l’ouverture de leur compagnon s’immobilisent en hurlant. L’une d’elle lâche son téléphone dont l’écran allumé illumine les tâches de sang et de poudre sur le sol crasseux et moite. L’humain qui ouvrait la marche est à terre et lutte contre le gros rongeur sanguinolent qui l’attaque avec quelques rats de taille modeste. Au fond du couloir un autre cri et la silhouette d’un homme qui avait tout juste réussi à se relever après s’être fait piétiner s’effondre à nouveau, avec plusieurs ombres à la fourrure dru qui se charge de faire taire ses cris dans des craquements et des bruits à la fois secs et humides évoquant un corps qui s’abime.

« Zeke ? Robin ?! » Le chef, celui qui a lancé l’explosion mortelle, regarde en arrière avec une expression hantée puis retourne son attention vers la porte. Vers nous. Vers leur sortie. Le regard fou, il glisse sa main dans son large sac pour en sortir une batte de baseball en bois qui accroche faiblement la lumière et d’un coup maitrisé il parvient à cueillir les rats qui clouent au sol son ami qui se trouve au milieu du couloir. Il cri à l’attention d’une des fille en indiquant l’homme à terre : « Relève-le ! » Il prend une position de batteur bien étudiée et annonce d’un air déterminé, laissant tout juste filtrer la terreur qui remue ses organes : « Je vais nous faire sortir de là. » Une des filles attrape le bras de l’homme qui vient d’être libéré et l’aide à se relever. Elle lance un coup d’œil anxieux en arrière tandis que l’autre femme va chercher la rousse collée au mur. « Et Zeke ? » Elle lance un regard vers son dernier compagnon au fond du couloir et laisse échapper un son entre un gémissement et un cri de terreur. « C’est trop tard. Il faut avancer. »

Il se tient au milieu du couloir, parmi les cadavres de rats et leurs vestiges ensanglantés, là où la bombe a explosée. Les ombres dans son dos se veulent mouvantes, approchant rapidement des intrus. Ma bête veut fuir, toujours fuir, pas comme tout ces bagarreurs venus pour anéantir leurs ennemis. Le rat-garou près de moi s’élance sur l’homme à la batte qui lui assène un coup furieux mais maitrisé. L’autre rat blessé collé contre la porte bouge à peine, son sang tâchant ma fourrure et commençant à former une flaque filtrant sous l’interstice de la porte. L’amplitude de la batte de l’agresseur est suffisante pour couvrir tout la largeur du couloir étroit. Impossible de se faufiler sur les côtés. Les rats qui arrivent dans leur dos les poussent vers nous. Ma panique s’intensifie, ma bête est prête à se défendre et à vendre chèrement sa peau. Mes congénères arrivent au niveau des intrus, les forçant à avancer inexorablement. Terriblement.
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Ven 26 Nov - 10:01 (#)

Elle a l’impression que son crâne est pris dans l’étau d’une ouate sanguinolente, qui à la fois étouffe les sons ambiants et les amplifie comme une caisse de résonance sous-marine. La jeune femme n’arrive pas à croire que Syd’ ait aussi débile que cela. Il aurait pu blesser ou mutiler l’un d’eux tout autant que leurs assaillants. C’est facile d’oublier, dans cette cacophonie de griffes, de crocs, de piaillements, qu’ils sont les agresseurs. Du plafond et des murs, des morceaux de mortiers et de béton effrité, fragilisés par l’explosion et son souffle destructeur s'abattent sur les rats autant que sur les humains, ajoutant des particules de poussières suspendues. L’air est opaque. Mélasse collante des fumigènes et des débris du tunnel.

L’odeur la frappe dans une seconde vague, alors que ses sens commençaient tout juste à s’adapter à cette nouvelle agression. L’odeur âcre des poils carbonisés vient tapisser ses narines. Son diaphragme se contracte alors qu’elle presse le dos d’une main contre sa bouche et son nez. Impossible de contenir les nausées qui la secouent lorsque c’est presque un parfum de viande caramélisée sur un barbecue trop vif qui la heurte de plein fouet. Elle venait à peine de retrouver son équilibre qu’elle bascule à nouveau à genoux, vomissant autant le contenant de son estomac que cette violence et cette terreur qu’elle ne sait pas canaliser. Les jambes tremblantes, vacillantes, elle se redresse et fait quelques pas vers l’avant. Avant de s’immobiliser net.

Wynonna peut voir l’embrasure de la porte qui se découpe, presque à portée de main. Saint Graal gardé par deux sentinelles qui ne donnent pas l’impression de vouloir bouger de leur poste. Pourtant, l’un d’eux est visiblement blessé. La rousse ne s’attendait à être atteinte par la souffrance manifeste de l’animal et pourtant elle ne peut le détailler sans sentir son ventre se crisper davantage. Il ne lui est pas possible de distinguer réellement la nature de ses blessures mais le rat est dans un sale état. Le second dont la fourrure d’un blanc cassé le distingue des teintes plus sombres est ramassé contre le battant dans une attitude menacante. Pas moyen d’approcher. S’attend presque à l’entendre hurler “You Shall Not Pass”. Vu les conséquences pour les deux, elle n’a pas envie tant que ça d'une confrontation directe. Quoique, mieux vaut être Arthur que le Chevalier Noir dans cette configuration. Sauf qu’elle n’a même pas un couteau suisse sur elle. Merde. Merde. Merde. Elle est en train de perdre pied. Sa main gauche s'agrippe à la paroi, comme pour se donner un ancrage bien réel.

Elle jette un coup d'œil par-dessus son épaule et c’est un soulagement de voir que Sydney, Robin et les filles semblent plus ou moins en un seul morceau. Zeke… Zeke par contre n’est pas visible et elle se mord sèchement la lèvre inférieure, espérant qu’il les rejoindra bientôt. Il va se relever. Il est derrière. Juste.. derrière. Pendant quelques secondes, un étrange calme s’étend. Wynonna souffle, s’essuie la bouche d’un revers de manche. S’efforce de ralentir les battements effrénés de son cœur. De reprendre son souffle. Ce dont la petite rousse n’a pas conscience, c’est que ces quelques pas en avant l’ont placés juste sous une bouche de ventilation. Quand la voix de Candice s’élève à nouveau dans un timbre proche de l’hystérie, Wyn ne comprend pas immédiatement pourquoi. Jusqu’à ce qu’elle perçoive les mouvements grouillants de plusieurs rongeurs qui lui grimpent dessus. Le besoin impérieux de sortir, de retrouver l’air libre, de s’échapper de ce piège la submerge. Si elle avait cru qu’il y avait beaucoup de vermines présentes, cette nouvelle donne lui donne une vision bien trop précise de l'étendue de son erreur. Il y a toutes les tailles, toutes les couleurs, ils sont une marée quand les humains sont à peine une poignée. Soudain, elle se fige. Sueur glacée qui dégouline le long de sa nuque. Il y a un poids, un poids vivant sur le haut de sa tête. Suivi d’un autre et encore d’un autre. Sa main droite balaie ses cheveux à la volée. Cri de douleur et d’horreur quand ses doigts se font mordre et griffer. Dans ses gestes désordonnés, elle manque de peu de se fracasser le crâne contre le mur. Claquant bien assez fort son oreille. Les rongeurs finissent par dégringoler, non sans lacérer son cuir chevelu et emporter plusieurs de ses mèches avec eux. Panique aveugle qui l’enferme dans une prison mentale pendant plusieurs secondes. Quand elle retrouve un semblant de sanité, c’est pour voir que Sydney a sorti sa batte de baseball et se tient en plein milieu du couloir, Robin soutenu par Candice et Daisy. Il swingue avec précision et chacun de ses coups éloigne d’eux les rats les plus proches. Même les rongeurs de petites tailles hésitent maintenant à s’approcher. Wynonna en profite pour s’avancer encore, réduisant la distance qui la sépare de la salvation. Il n’y a pas d’autre choix, parce que derrière Sydney, c’est la Peste qui menace de les renverser.

L’un des rats libère la porte en fonçant sur Sydney et c’est la seule chance qu’elle voit. Un contre un. Avant de réfléchir, de rationaliser, en espérant que les quatre autres vont suivre son impulsion mais sans perdre une seconde pour les prévenir, la rousse s’élance dans le couloir dégagé. Droit vers le monstrueux rat blanc. L’autre bestiole blessée, elle essaie de l’éviter. Ce n’est pas une menace et la seule chose qu’elle veut, c’est sortir. La poignée ronde. Juste au-dessus de l’épaule difforme et monstrueuse. Il va la découper en lambeaux. Trop tard. C’est trop tard pour penser à cela. Et parce qu’il ne lui reste que cette solution, le poing de la jeune femme se referme et s’enfonce dans le flanc de l’animal. Le coup est maladroit, ne porte pas la force qu’une personne aguerri aurait pu insuffler. Espérant que cela suffise à le faire bouger. A ce qu’il dégage, n’importe où, mais loin de la porte. Wynonna frappe encore, sentant la chaleur, la tiédeur qui émane du rat. Le regard clair de la jeune femme est élargi de terreur, de determination. Il croise celui de la Bête et ne parvient plus à s'en détourner. Le monde se réduit à lui et à lui seul. Elle n’a pas une seconde à consacrer aux autres, mais les interjections sont ceux des Vivants. Sa main gauche effleure la poignée de la porte sans parvenir à s’y accrocher. Ils sont trop proches, dans un corps à corps aux accents de folie. -Mais barre toi, putain! -Elle mâche les mots, tremblante. Oubliant les canines et les griffes. Focalisée sur ce petit bout de métal qu’il lui suffirait de pousser. Ou bien de tirer? Elle ne sait plus.
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Sam 27 Nov - 17:40 (#)

Le boyau souterrain est envahi par le chaos. Les bruits d’explosions ont laissé place aux cris humains et animaux qui déchirent l’air. Des cris de peur, de rage, de douleur. L’odeur âpre de la terreur et du sang sature l’air, se mêlant aux effluves de la poudre qui peinent à se dissiper. Les ombres mouvantes approchent pour en finir avec les intrus, pour rendre le calme et la paix à cet endroit.
L’homme à la batte continue de faire de larges mouvements accompagnés de râles de rage, propulsant çà et là des petits corps couinant qui finissent par se fracasser contre les murs sombres. Les carcasses blessées des rongeurs s’amoncèlent, des petits tas de fourrure tressautant, galopant en tous sens dans la panique et la souffrance, certains fuyant, d’autres attaquant. La panique s’amplifie, tant chez les rongeurs que chez les primates. Le flot de rats venant des tréfonds de la ville a atteint le groupe d’agresseurs. D’autres rongeurs se déversent dans le couloir par des interstices, comme de l’eau sombre dotée d’une fourrure poisseuse qui s’infiltrerait inlassablement pour venir noyer les intrus.
Le temps semble s’accélérer sous la panique ambiante et la rousse jusque-là hésitante s’élance vers moi. Par instinct, je me dresse sur mes pattes arrières, me grandissant pour la faire hésiter, douter, reculer. La rate blessée se ratatine sur elle-même pour se faire la plus petite possible, comme souhaitant disparaitre dans les ombres pour ne pas être injustement blessée à nouveau. L’humaine arrive à notre niveau et parvient à assener un coup. Elle frappe encore. Animé d’un pur instinct irréfléchi, mes griffes commencent à fouetter l’air, la lacérant au passage, pour la faire reculer. En vain. Son assaut continue. Derrière elle les cris de ses amis retentissent. Des cris semblables à ceux de banshees se répercutant dans les souterrains. Des cris qui glaceraient le sang à n’importe qui capable de les entendre. Une de ses amie est à terre, l’autre essaie de la relever mais des rats de grande taille l’escaladent pour la clouer au sol à jamais. La fille à terre se débat, cri, appelle à l’aide, mais les autres humains ne pensent plus qu’à sauver leur propre peau. La rousse à mon niveau continue aussi de se débattre, essaie de passer, mais ne parvient qu’à énerver d’avantage la bête. L’humaine est trop proche de nous, elle nous enferme, nous bloque dans ce coin, sans fuite possible, sans issue. La bête est en colère, menaçante, mise hors d’elle par l’intrusion, le vacarme, l’odeur de la poudre, le sang, les coups. La colère devient de la rage en entendant les cris de douleur de ses congénères frappés par une batte, sentant le pouls faiblir de la rate blessée par les explosifs, tout près. Et par cette humaine qui nous attaque. Mes griffes fendent l’air à nouveau dans des mouvements brusques et rageurs, tailladant la peau de la rousse, cherchant à la repousser en arrière ou à la rendre incapable de frapper à nouveau. Inefficace. Insuffisant. D’un geste vif, mes crocs se plantent dans l’avant-bras de l’humaine, tranchant sa peau sans mal et atteignant les muscles. Mes dents s’enfoncent dans sa chair molle pour s’y ancrer avec hargne. Son sang commence à couler de la blessure, inondant mon museau, noyant toutes les autres odeurs, mais la bête ne lâche pas. Quelques secondes qui semblent une éternité sous l’adrénaline. Des cris résonnent dans le tunnel, une voix féminine qui appelle d’un air désespéré le nom de Daisy et qui se tait brusquement dans un étranglement de douleur et de stupeur. D’autres cris désespérés déchirent l’air, laissant entendre des tintements de peur et de désespoir.

Une douleur sourde et soudaine s’écrase sur mes côtes, me faisant lâcher prise dans un cri. A peine le temps de voir l’homme à la batte avec des traits déformés par la rage qu’un deuxième coup violent me cueille sur le côté du museau me faisant vaciller puis reculer davantage contre le porte, coincé entre le seul accès extérieur et le mur. Le chef du groupe fait de grands gestes avec son arme de fortune, empêchant la bête de l’attaquer sans se prendre un violent coup de plus. Derrière les deux humains s’étirent les cris de leur dernier ami ayant encore la vitalité d’appeler à l’aide. Il supplie au milieu de ses hurlements de douleur. Les deux filles sont terriblement silencieuses. La cacophonie de pépiements des rongeurs surpasse les cris humains et résonne dans les entrailles de la ville comme si c’était les ombres même qui hurlaient pour récupérer le territoire transgressé. Les rats nettoient les lieux des intrus, les réduisant au silence, ramenant un peu d’ordre dans cet empire souterrain. La masse informe de fourrure n’arrêtera pas sa progression tant que le silence n’aura pas repris ses droits.
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Wynonna Marshall
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ASHES YOU WERE

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Dim 28 Nov - 11:16 (#)




Un trou à rat.
Littéralement coincée dans un trou à rat. Pas avec quelques mignons petits rongeurs dans une animalerie. Elle est plongée dans un pandémonium qui explose la vie tranquille et rangée qu’elle menait jusqu’ici. Transportée dans une cacophonie de bruits, d’odeurs. Des stimulis qui menacent de la submerger. Les cris. Les hurlements. Et leur absence. Cette absence terrible et infâme. Ces gémissements qui s’éteignent une dernière fois. Wynonna ne peut pas se retourner sur le carnage qu’elle devine dans son dos. Elle n’a jamais été aussi proche de sa mort. L’instinct de survie est aussi merveilleux que cruel. Égoïste et sans considération morale. Il hurle sous son crâne que si elle veut une chance de s’en sortir, c’est maintenant qu’elle doit la saisir.

Maintenant que le reste de ses amis d’enfance est en train de se faire massacrer. De se faire déchiqueter, lacérer, mordre, mâcher. Occupant l’attention de la masse principale, de ces corps grouillants voués à la destruction, au meurtre, à l’assassinat de quelques idiots dont le seul tord, finalement, n’a été que de suivre l’un d’eux dans ce débacle.  Maintenant que Sydney occupe l’espace de charnier claustrophobique, dans une imitation passable de Babe Ruth ou Ivan Rodriguez. Néanmoins, chacun de ses coups est juste et renvoie l’un de leurs agresseurs se fracasser contre l’un des murs arrondis. Les plus petits des rongeurs se relèvent rarement. De la sueur couvre son front et ses phalanges sont blanchies sur le manche en bois de son arme improvisée. S' il commence à fatiguer, il ne peut plus se permettre de faiblir ou de reculer. Il a vu ses amis tomber les uns après les autres sans pouvoir les aider. Mais devant lui,  Wynonna vient de s’élancer pour tenter une sortie. Si elle a une chance, lui aussi. Ils sont suffisamment proches pour cela.

La rousse essuie d’un revers de main le sang qui dégouline sur sa joue depuis les profondes entailles de son cuir chevelu. Elle ne peut pas réfléchir à ce qu’elle va faire. Sinon, elle sera paralysée par la peur qu’elle sent présente sous chacune de ses pensées éparses. Le rat blanc se tient en équilibre sur ses pates arrières, soutenu par la porte dans son dos. C’est une vision de cauchemar. Chacune de ses griffes lui paraît aussi effilée qu’un rasoir. Ses babines retroussées sous son museau frémissant dévoilent une rangée de dents qui feraient pâlir d’envie un piranha. Pourtant, elle donne le premier coup, là où il semble vulnérable, dans le moelleux de son ventre.

Ses pattes balaient l’air. Frappent juste. Par réflexe, elle protège son visage et ce sont ses bras qui subissent le plus brutal de l’attaque. La douleur est sans commune mesure. Il tranche profondément dans les manches de sa veste puis de sa chemise en dessous. Lambeaux de vêtements qui se teinte de l’écarlate de son sang arraché à ses veines par les coupures sauvages qu’il lui inflige. Maintenant, Wynonna est désespérée, elle tente de le faire bouger mais il reste là, campé. Ses petits yeux rouges semblent vouloir dévorer toute substance en elle. Elle hurle autant qu’elle pleure. Un cri qui passe dans un aigue. Un suraiguë lorsque la chose referme sa mâchoire sur son avant-bras. Il mord dans sa chair, dans son essence. La jeune femme a l’impression de sentir ses dents pretes à broyer ses os. A lui arracher le bras. Son membre s’engourdit tout en envoyant des ondes de souffrance qui remontent jusqu’à son épaule. Son autre main tente de tirer la gueule loin de sa proie, sans effet. Ses forces déclinent à mesure que la Bête trouve son ancrage sur elle. Déjà ses jambes chancellent. Elle sait, elle sait que si elle tombe, elle ne se relèvera pas. Il s'achèvera sans remords ni hésitation. Mais la souffrance est telle, si incapacitante, si nouvelle, si sévère qu’un voile sombre se forme sur sa vision. Elle va tomber. Son museau blanc est maintenant coloré de son sang. A chaque pulsation de son cœur, il peut s’en repaitre toujours plus.

Sydney est enragé de grief et de peur. Il peut entendre derrière lui les appels et les supplications de ceux qu’il est en train d’abandonner. S' il recule, il va succomber aussi. Cependant, il est témoin privilégié quand Monstre referme sa gueule dégueulasse porteuses de Peste et Choléra sur Wynona. Les rats auraient dû être éradiqué depuis des générations. Des Rats-Garou, c’est un fléau dont il faut absolument protéger Shreveport. Au lance-flamme si nécessaire. Les Shepherds DOIVENT être prévenus de cette invasion souterraine. Il doit en être le Héraut, le porte étendard. Pour ses potes tombés en martyr. Il agit. Il arme son bras et décoche un coup de batte terrible dans le flanc de mort en sursis. C’est avec une déception marquée qu’il ressent lorsqu'il n’entend aucun bruit d’os qui se brise sous l’onde de choc. Le rat a dû bouger au dernier moment. Cependant, ce n’est pas tout à fait perdu. Pestilence a relâché son étreinte sur la rousse qui semble se réveiller. Elle lui décoche un crochet du droit qui achève de déstabiliser le Rat. Sydney fait maintenant de grands moulinets avec sa batte et pendant quelques secondes, la situation s’immobilise. Un bref instant de répit. Dont la demoiselle profite sans perdre un souffle. Ses oreilles résonnent des cris de Robin dont l’agonie se prolonge à l’infini. Elle saute sur la poignée. Qui par miracle bascule vers l’extérieur.

Pestilence bascule en arrière sous la surprise de son soutien qui se dérobe. Wynonna lance un coup d'œil affolé derrière elle. Les Légions de rongeurs sont sur leurs talons. Son bras valide se tend vers l’arrière. Attrape le poignet de Sydney qui saisit sur le champ l’occasion. La rate blessée est épargnée par pure chance lorsque les deux humains s’élancent par-dessus elle pour franchir la porte. Tout comme le rongeur qui se retrouve  à l’extérieur. A aucun moment ils ne s’attardent pour refermer le battant métallique. Ils courent. Ils courent sans savoir où, du moment qu’ils mettent autant de distance que possible. Ce n’est qu’après de longues minutes, dans le silence de la nuit profonde, sous la pluie qui n’a pas cessé. Elle relâche la main dont elle n’avait pas pu se détacher jusqu’à présent. Son bras blessé n’est en rien anesthésié et la course folle le lui rapelle. Cependant, c’est un désagrément secondaire. Surtout, elle ne le regarde pas. Il ne l’a peut être pas vraiment mordu. Tout s’est passé si vite.

Elle gifle Sydney de sa main valide. Avec le plus de puissance possible. Exprimant toute sa rage et toute sa colère. Toute sa peur et les traumatismes qui sont à venir. -Espèce de connard d’enfoiré de merde!!!!!! Je ne veux plus jamais, jamais, jamais te revoir! Ils sont morts! Ils sont morts à cause de toi! Des grenades? Des bâtons de dynamite?! Mais tu es complètement débile!  Et toi? Tu n’as pas une égratignure! -Elle recule d’un pas. Puis d’un autre. Refusant qu’il pose la main sur elle. -Tu ne m'appelles pas! Tu ne m’écris pas! Tu ne viens pas me voir au restau! Pas chez moi! Tu disparais de ma vie, Sydney! -A nouveau, les larmes dévalent sur ses joues, raz de marée salé aux nuances écarlates. Elle recule. Sans le quitter des yeux. Aveugle et sourde à ses paroles et ses expressions. Ce n’est qu’après cela qu’elle cherche à savoir où elle se trouve. A retrouver le chemin de son appartement.


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