-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

another dance Φ erynn

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
Odelia di Stasio
When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
Thème : We Are Gods - Audiomachine
another dance Φ erynn Pose-dramatic
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Hekat
Célébrité : Kaya Scodelario
Messages : 264
Date d'inscription : 19/03/2022
Crédits : Hekat
Sam 16 Déc - 13:53 (#)


ANOTHER DANCE

the bayou's blues, kisatchie forest,
17 décembre 2021
72°F



Cette journée était interminable. Elle fusillait son reflet dans le miroir, comme si ça pouvait y changer quelque chose, comme si après avoir à souffrir la douleur d’un corps qu’on avait trop reposé, elle pourrait modifier le cours de son destin, celui que Yelena lui avait imposé malgré ses protestations - « pas ce soir, je ne peux vraiment pas ce soir » le bruit, les discussions, les gens. « S’il te plaît Odelia, j’ai vraiment besoin de toi ce soir. » Et le ton de sa voix l’avait convaincue, comme à chaque fois : le muscle battant avait ronronné sous la chaleur qui l’avait enveloppée avant de tressauter sous le pincement qui suivait. Là, elle avait rendu les armes, la gorge bloquée avait contenu les protestations larmoyantes, son égocentrisme bienvenu qui réclamait calme et repos, ses nerfs dont l’agitation constante lui filait la nausée, le christ qui ne l’avait jamais vraiment quittée réclamant un sacrifice supplémentaire – il n’y avait rien de plus laid que l’ingratitude. Alors elle avait jeté à la poubelle son plan très élaboré pour la soirée – un long bain chaud et une bouteille de vin rouge supposés apaiser le poids de la semaine et lui donner la force de terminer en beauté le lendemain -, et à la place s’était contentée d’une douche rapide. Elle s’était vêtue de façon automatique : elle n’avait que quelques tenues qui pouvaient convenir à ce type d’évènements plein de vieux aigris vous détaillant du regard et ne manquant jamais de vous juger sur votre apparence. La condamnée ouvrit l’invitation envoyée par Yelena avant de passer au maquillage : une soirée de débats organisée par l’Héliopolis, en l’honneur de Sarah White, qui serait certainement une façade pour discuter de la menace des réformes en pourparlers, un petit coup de com’ en prime. Il fallait dire que la situation ne basculait pas forcément à leur avantage ces jours-ci, quand grondait la colère d’une partie de la population trop heureuse de pouvoir finalement déchaîner les peurs réfrénées ces dernières années. Si l’enquête était pour le moment tournée essentiellement vers les vampires, c’étaient tous les CESS qui en payaient les frais.

*


Elle dût s’y reprendre à deux fois pour refermer correctement la portière du taxi qui l’avait déposée là. Ses muscles étaient encore parfois douloureux suite à la pause bien trop longue qu’elle avait subi à cause de sa blessure au tibia. Progressivement, elle avait pu reprendre une activité normale. Heureusement, il ne semblait pas y avoir de séquelles permanentes et aujourd’hui, elle pouvait danser comme autrefois. Elle avait simplement à retrouver la forme que l’immobilité avait mise en péril.

La danse et la politique, voilà ce qu’elles avaient en commun : ces soirées mondaines où vous plaquiez un sourire sur votre visage, faisiez des courbettes et prétendiez ne pas savoir que vous n’étiez qu’un pion sur l’échiquier des puissants, liés par une économie titubante. Il n’y avait d’autres bonnes raisons pour que ces cyniques approchent les artistes, la répression contre la liberté. Quelle insistance. Jamais les uns ne feraient bon ménage avec les autres, et pourtant, on se toisait, on se mêlait, le temps d’une soirée, entre admiration et ennui.

Elle passa les portes du magazine, laissa sa veste au vestiaire et suivit les indications jusqu’au grand hall où avait lieu la réception. Une vitre séparait une salle d’enregistrement où cinq personnes étaient en grande discussion - elle put reconnaître Seth Adkins, membre du Juggler’s Bazaar toujours bien ancré sur la scène politique, ainsi que Hardy Grims, bras droit de Yelena dans son nouveau parti tout neuf. Elle n’était donc pas si mal entourée que ça. Lia avisa la silhouette de cette dernière devant la vitre, silhouette qui se retourna alors - elle semblait toujours identifier sa présence dans la foule, ce qui lui valait bien entendu l’admiration de son apprentie, toujours impressionnable face à la mystique. Elle se rapprocha comme on venait de le lui demander d’un signe de la main. Dans le même temps, son regard embrassa la pièce : un buffet de canapés sur la gauche, des bars dans chaque recoin, et de petits groupes qui se formaient déjà et emplissaient le lieu, dont l’écho des voix recouvrait celles qui se battaient pour un avenir plus juste. Arrivée à sa hauteur, Yelena glissa ses doigts sur son visage, lissant une peau dont elle surveillait immanquablement les défauts, puis son bras sous le sien.

« … je ne suis pas certain de l’utilité d’un plan d’urgence contre les CESS. Rappelons qu’aujourd’hui, nous n’avons aucun moyen de quantifier objectivement la part de la population concernée. Cette idée de fichage n’y changerait pas grand—chose : nous n’avons pas plus les outils pour les identifier, et cela ne fonctionnerait donc qu’à la bonne volonté. Quand on voit le déchaînement de haine que cette histoire a fait remonter, il me semble évident que peu de personnes souhaiteraient se mettre en danger de la sorte : ce serait du suicide. Vous n’avez qu’à prendre pour exemple la jeune patineuse qui s’est révélée sur les réseaux sociaux et a dû faire face quelques jours plus tard à une attaque à l’acide. Ces attaques sont monnaie courante, mais personne n’en parle. Protéger l’humain au détriment des autres n’est pas la solution. » A l’évocation de cet incident qui l’avait fait bouillir et dont elle s’estimait partiellement responsable, n’ayant pu protéger la jeune femme, la sorcière se détacha. « Je vais chercher à boire. – Pas d’abus, Odelia. » Ses dents se serrèrent et ses yeux roulèrent vers le ciel quand elle se retourna vers le bar le plus proche. Certainement pas. A la première opportunité, elle se tirerait de cet enfer.
Revenir en haut Aller en bas
Fear is the mind killer
Erynn Driscoll
Erynn Driscoll
Fear is the mind killer
-ˏˋ been tryin' hard not to get into trouble, but i
another dance Φ erynn DksCIPJ another dance Φ erynn H2TF04I another dance Φ erynn 9Eft5Y1

En un mot : erratique.
Qui es-tu ? : ☾ prostituée de 29 ans à la stabilité douteuse, plus ou moins protégée de Sanford et pourtant...
☾ elle tient sa réputation de celle qu'elle se donne, uniquement, amatrice des allures pin-up qu'elle s'offre et du rouge permanent dont elle décore ses lèvres ;
☾ son vrai nom reste autant un mystère aux yeux des autres que son identité même, c'est à croire qu'elle tente d'enterrer qui elle est ;
☾ elle vit supposément à Pinecrest, mais elle crapahute un peu partout en temps normal et plus encore depuis un certain événement ;
☾ le fait qu'elle soit prostituée ne fait d'elle ni une nymphomane, ni une fille facile, et ceux qui ont cru l'inverse l'ont généralement senti passer ;
☾ elle est en miettes, instable, imprévisible ;
☾ ses crises de nerfs sont nombreuses mais discrètes, généralement instigatrices d'objets brisés dans sa chambre ou d'auto-mutilations discrètes puisqu'elle n'arrive à se calmer qu'à travers la douleur ou la destruction ;
☾ elle fuit Sanford comme la peste depuis un certain temps et pour l'instant, mais qui sait quand les choses pourraient changer.
Facultés : ☾ se foutre dans la mouise.
Thème : darkside - neoni & ride - lana del rey
another dance Φ erynn 7371cd5b90f0d5e25585a7980bd0c8f3e535dac6
-ˏˋ i've got a war in my mind.

Pseudo : Ellana
Célébrité : Scarlett Johansson
Messages : 19
Date d'inscription : 17/07/2023
Crédits : Moé.
Jeu 4 Jan - 16:02 (#)


i've got my red dress on tonight, dancing in the dark in the pale moonling
●●●
w. Odelia

∆ high heels off i'm feeling alive ∆
« J'ai besoin de toi pour une soirée. »

C'était moins une doléance qu'une directive, sucrée d'un miel auquel Erynn aurait volontiers mis le feu si seulement son détenteur n'était pas aussi bêtement riche que passablement convenable, sous ses draps. Elle avait besoin d'argent, il en avait. Le calcul auquel elle se serait d'ordinaire prêtée, achevé par une pirouette scénaristique remarquable afin de se tirer de quelques potentielles heures de travail pénibles, passa à la trappe aussi vite que les semblants de principe qu'elle maintenait à ne pas trop souvent jouer les sacs à main.

« Je vais m'arranger. »

L'arrangement en question n'eut rien de réellement compliqué ; d'une part elle se fichait comme de ses premières tétines de l'accord ou non de Maria. De l'autre, un simple travail d'escort ne sortait en rien des sentiers battus d'un bordel et elle n'avait, de toute manière, aucun client prévu. Tant mieux pour moi. Elle en préférait l'idée, quand bien même écœurée par le principe de se dandiner comme une jolie poupée au bras d'un crétin trop aisé dont la tête finirait probablement entre ses cuisses avant le point du jour. Elle était payée pour, en somme, et plutôt que de se plaindre de son statut, l'Ukrainienne préféra se conforter dans les rappels des sommes convenables qu'il lui versait plus que volontiers après chacun de leurs rapports.

Payée à me faire belle, pauvre de moi, vraiment. À profiter d'hommes en manque d'un peu d'amour charnel et à abandonner sa vertu au profit d'un confort somme toute relatif mais qui lui convenait.
Elle avait choisi de considérer son métier comme une manière tordue de s'épanouir plutôt que de le voir comme le charmant condensé des sept péchés capitaux que sa mère y trouvait. Elle avait choisi, également, de s'affirmer comme détentrice d'un choix qui n'était pourtant plus le sien depuis trop longtemps. Parce que sans ça, t'as quoi ma pauvre fille ? Sa croupe et ses seins lui promettaient un toit et des repas convenables, mais assurément pas le tapis rouge d'un avenir enviable qu'elle balaya en enfonçant sa silhouette dans la robe noire précédemment emballée sur son lit éternellement défait. Elle avait dormi au fond de son placard quelques jours - depuis sa dernière rencontre avec ce charmant abruti dont elle avait déjà oublié le nom, en réalité, et dans les faits, elle lui allait si impeccablement qu'Erynn adressa un regard presque dubitatif à son reflet dans le miroir.
Elle ne s'y attarda néanmoins pas, enfila les escarpins noirs livrés avec la robe dont elle arracha l'étiquette sans se soucier de la marque ou du prix qu'elle oublia au nom des dernières touches de parfum et de maquillage dispensées à sa silhouette qu'elle inspecta une dernière fois. Arrachée au décor de son bordel, elle aurait presque pu se croire promise à une place bien plus gratifiante et moins dégradante aux côtés d'un homme dont la réputation n'aurait valu en rien celles du défilé d'idiots qu'elle fréquentait en permanence. De Castro le premier, tiens. Et elle se renfrogna. Presque instantanément.

●●●


La nervosité la rendait malade.
Agrippée à sa peau, à son estomac et à son cœur, elle étendait ses liens en direction de ses membres tendus sous sa robe qu'elle n'arrêtait plus de regarder à chaque fois que qui que ce soit tentait d'entamer les prémices d'une discussion quelconque avec elle. Elle avait relevé, en une quarantaine de minutes, huit motifs différents incrustés au-dessus de la fente flattant sa cuisse. Et la doublure est remarquable. Contrairement au travail de cochon effectué sur certaines des robes qu'elle achetait et ne portait qu'une ou deux fois – soit parce que le textile finissait par la gratter, soit parce qu'elles ne lui plaisaient finalement pas.

« Tu fais exprès de ne pas leur parler parce que tu manques de conversation ou- »
« Exactement. »


Autant y couper court. Elle n'aimait pas passer pour une véritable blonde, mais prétendre ne pas être intéressante demeurait le meilleur moyen de ne pas se faire remarquer et elle décrocha son bras de celui, moite, de l'homme qu'elle accompagnait pour ce soir.

« Les prostituées ont rarement de la conversation, trou du cul. » L'insulte, gentiment élaborée en Ukrainien, se fit complice d'un sourire mielleux échoué dans le baiser qu'elle déposa sur sa joue. L'avantage avec les Américains, c'était qu'ils ne se souciaient jamais réellement des autres pays. Moins encore de leurs langues. « Je vais au bar. Mon verre est vide et autant d'alcool gratuit, c'est le paradis. »

Elle se voyait, surtout, mieux encaisser cette immonde soirée une fois son cerveau noyé sous quelques décilitres de rhum ou de-... Merveilleux timing. D'un peu de bonne compagnie inattendue, pour peu qu'elle put la considérer ainsi ? Le visage qu'elle distingua près du bar lui en promettait au moins autant que les souvenirs raccrochés à la silhouette qu'elle approcha sans la toucher, ravie de se trouver une potentielle alliée. Un peu de tenue ? Erynn n'aimait tout simplement pas le contact inutile en dehors de ses horaires de travail.

« J'aurais demandé si c'est une blague mais il y a quatre-vingt pourcents de chances que je sois plus... hors contexte que toi. » Pour ne pas dire une centaine, mais les véritables tenants et aboutissants de la situation dans laquelle elle se trouvait lui échappaient encore au vu du sourire à la fois malicieux et piteux que la jeune femme décrocha à sa nouvelle interlocutrice, sa hanche et son coude tous deux appuyés contre le comptoir du bar. « Tu aimes vraiment cette soirée ou tu te dis aussi que ça passera mieux avec de la vodka ? »

(c) Ellana
Revenir en haut Aller en bas
When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
Odelia di Stasio
When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
Thème : We Are Gods - Audiomachine
another dance Φ erynn Pose-dramatic
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Hekat
Célébrité : Kaya Scodelario
Messages : 264
Date d'inscription : 19/03/2022
Crédits : Hekat
Sam 10 Fév - 20:20 (#)


ANOTHER DANCE

the bayou's blues, kisatchie forest,
17 décembre 2021
72°F



Un sourire faussement angélique au bord des lèvres, elle dicta sa commande au garçon dont les mèches brunes flattaient la nuque – mignon, un peu jeune peut-être, rien d’indécent, un divertissement bienvenu certainement. En un rien de temps, le verre de vin réclamé fût prêt à être dégusté. « Quelle efficacité. Vous pourriez bien être le sauveur dont j’ai besoin ce soir. » Alors que ses doigts agrippaient le matériau refroidit par un contenant dans lequel elle aurait aimé noyer sa conscience, une voix suave enchaîna près d’elle et Lia pivota. Les enchères avaient commencé, et la mise suivante était conséquente : une blonde pulpeuse à l’esprit retors qui savait toujours égayer ses soirées les plus sombres. « Oh oh ! » Elle grimaça à l’intention du barman. « Plus si sûre. » Le visage d’Erynn était l’un de ceux qui hantaient ses nuits de débauche, sa silhouette remarquable lumineuse durant les nuits poisseuses. Elle savourait toujours son franc-parler, une folie qui menaçait sans jamais trop s’enfoncer, et sa perception éclairée de ses atouts faisant tourner la tête des hommes.

Elles étaient ici bien loin de leurs rencontres habituelles, bien que parfois tout aussi inattendues. Cette fois, elle ne savait comment prendre sa présence. Odelia ne l’avait jamais vue sur cette scène auparavant, qui comportait bien moins d’humains que ce qu’on prétendait, et les mots qu’Erynn venait de formuler signifiaient par ailleurs clairement qu’elle n’en avait pas l’habitude. La CESS fouilla dans ses souvenirs à la recherche d’une discussion d’opinions qu’elles auraient pu échanger par le passé, mais rien ne lui vint. D’après ses souvenirs probablement altérés par l’alcool qu’elles avaient l’habitude d’ingurgiter, elles avaient toujours gardé leur relation légère, les sujets frivoles, et les fêtes bruyantes. « Les soirées politisées sont rarement trépidantes. Elles ne sont vraiment pas faites pour mettre les gens comme nous en valeur. » Dans son esprit, c’était le plus beau des compliments, mais il n’en demeurait pas moins qu’Odelia tentait de ne pas trop se mouiller pour le moment. Il était peu probable pourtant que la soirée puisse se dérouler sans qu’elles ne comprennent la place qu’elles y avaient l’une et l’autre. Son regard glissa vers Yelena au loin, qui ne lui laisserait certainement pas une liberté infinie, avant d’être rappelé par le choc du verre de vodka qu’on posait sur le bar. « C’est ce que j’appelle un vrai chevalier servant. » Elle s’arrêterait bientôt, avant d’aller trop loin, avant qu’il se mette à croire qu’il avait réellement une chance, si tant est qu’il souhaitât s’en saisir.

L’italienne suspendit en l’air son verre de vin, l’inclinant légèrement dans une invitation à la célébration. « J’ai tendance à toujours finir agacée alors j’évite quand même d’y aller trop franchement. Les alcools doux sont à privilégier si je ne veux pas finir par insulter le premier tocard venu. » confia-t-elle à voix basse après s’être légèrement rapprochée de sa partenaire de crime. Les verres tintèrent l’un contre l’autre et elle en sirota patiemment sa première gorgée qui s’avéra bel et bien aussi médiocre que ce qu’elle s’était figuré. Lui faisant désormais franchement face, elle put laisser son regard émerveillé courir sur les courbes divinement enveloppées. « Regarde-toi ! Si chic. Qui est l’heureux élu ? » Quand Odelia se mettait à débiter des banalités de ce genre, c’est qu’elle allait à la pêche aux informations. Tous ceux qui la connaissaient vraiment le savaient, mais ce n’était pas vraiment une catégorie de personnes dans laquelle elle pouvait déjà ranger la blondinette. Elle supposait que l’identité de son escorte pourrait lui apporter de plus amples renseignements sur la raison de sa présence dans cette pièce et l’éventuel camp dans lequel elle se trouvait. Bien que tout le monde ici soit supposé être plus ou moins de celui des êtres surnaturels, la piscine politique possédait de nombreux bancs de requins entre lesquels elle avait appris malgré elle à se faufiler.

Évaluer la situation était souvent la meilleure façon de s’assurer pouvoir la désamorcer.
Revenir en haut Aller en bas
Fear is the mind killer
Erynn Driscoll
Erynn Driscoll
Fear is the mind killer
-ˏˋ been tryin' hard not to get into trouble, but i
another dance Φ erynn DksCIPJ another dance Φ erynn H2TF04I another dance Φ erynn 9Eft5Y1

En un mot : erratique.
Qui es-tu ? : ☾ prostituée de 29 ans à la stabilité douteuse, plus ou moins protégée de Sanford et pourtant...
☾ elle tient sa réputation de celle qu'elle se donne, uniquement, amatrice des allures pin-up qu'elle s'offre et du rouge permanent dont elle décore ses lèvres ;
☾ son vrai nom reste autant un mystère aux yeux des autres que son identité même, c'est à croire qu'elle tente d'enterrer qui elle est ;
☾ elle vit supposément à Pinecrest, mais elle crapahute un peu partout en temps normal et plus encore depuis un certain événement ;
☾ le fait qu'elle soit prostituée ne fait d'elle ni une nymphomane, ni une fille facile, et ceux qui ont cru l'inverse l'ont généralement senti passer ;
☾ elle est en miettes, instable, imprévisible ;
☾ ses crises de nerfs sont nombreuses mais discrètes, généralement instigatrices d'objets brisés dans sa chambre ou d'auto-mutilations discrètes puisqu'elle n'arrive à se calmer qu'à travers la douleur ou la destruction ;
☾ elle fuit Sanford comme la peste depuis un certain temps et pour l'instant, mais qui sait quand les choses pourraient changer.
Facultés : ☾ se foutre dans la mouise.
Thème : darkside - neoni & ride - lana del rey
another dance Φ erynn 7371cd5b90f0d5e25585a7980bd0c8f3e535dac6
-ˏˋ i've got a war in my mind.

Pseudo : Ellana
Célébrité : Scarlett Johansson
Messages : 19
Date d'inscription : 17/07/2023
Crédits : Moé.
Dim 31 Mar - 12:08 (#)


i've got my red dress on tonight, dancing in the dark in the pale moonling
●●●
w. Odelia

∆ high heels off i'm feeling alive ∆
Exquise, évidemment.
Comme toujours et Erynn savait qu'une soirée mondaine n'y dérogerait pas - loin de là. Odelia se glissait sans mal dans la catégorie de ces femmes à qui l'audace et le charme s'affirmaient comme de superbes atouts naturels. Elle avait sa place dans cet univers pétillant et glamour, verre d'alcool en main ou non, souvenirs de débauches placardés sur l'ensemble de sa silhouette ou non.
Autant l'admettre, l'Ukrainienne la préférait très certainement déchevelée, aussi ivre qu'elle et à moitié habillée - les contours de leurs petites soirées privées ne s'en avéraient que plus remarquables -, mais elle appréciait également l'élégance particulière de la robe qu'elle détailla avec attention une fois son postérieur posé sur un tabouret de bar.

« Les gens comme nous... Difficile de me mettre dans la même case que toi, si tu veux mon avis. » Elle se savait séduisante, distinguée selon ses humeurs et bien moins vulgaire que certaines de ses collègues à qui le statut de prostituée faisait presque office de prêt-à-porter. Elle savait, également, que le monde dans lequel semblait évoluer Odelia se situait à l'autre extremité d'un gouffre établi aux pieds du sien. Et je ne m'en plains pas. Le glamour avait beau se marier à merveille avec ses caprices habituels, il lui paraissait également diablement contraignant - vu de l'extérieur, tout du moins. « Tu vas donner de l'espoir à ce pauvre garçon. Enfin, c'est le but ? »

Si tant qu'il y eut quoi que ce soit à tirer de cet adorable visage aisément plus jeune que les leurs. Mignon. Pas son genre, mais mignon. Elle s'en détourna néanmoins au profit du toast suggéré par l'Italienne, un sourire mielleux aux lèvres face au choc délicat de leurs deux verres encore pleins. Le compliment suivant ne parut pas la surprendre, mais il ne la laissa pas de marbre non plus.

« Le joli jeune homme châtain en costard marron Armani, là-bas. Ne te fais pas d'idée, c'est juste un client un peu trop riche. » Elle lui désigna le tissu de sa tenue comme preuve à l'appui de ses mots, ses dents dévoilées par un sourire teinté d'ironie. « Tu aimes la robe ? Je compte bien la garder. » En guise de dédommagement pour un fâcheux incident qu'il ne lui suffirait que d'inventer sur le tas, plus tard. Au pire des cas, elle n'aurait qu'à gémir un peu plus fort afin de satisfaire un ego démesuré seul décideur de la générosité de son paiement de ce soir. « Il a l'air de sortir d'un film pour ménagères si tu veux mon avis, et parfois je pense qu'il s'y croit. »

Mais ses nuances de gris à lui étaient sûrement aussi mal jouées que celles qu'il tentait parfois de singer et le rappel ourla les lèvres d'Erynn d'un simulacre de rire moqueur. Elle ne savait rien, néanmoins. Ni le statut de CESS intimement accroché aux membres de son client de ce soir, ni la véritable jungle dans laquelle elle n'avait que tout juste été jetée. L'ensemble de ce rassemblement lui apparaissait comme une vaste blague digne de films où hypocrisie et opulence se partageaient le mauvais rôle alors, inconnue à la prudence, l'Ukrainienne croisa ses jambes impunément dévoilées par la fente de sa robe qu'elle releva de deux doigts, accoudée au comptoir lustré du bar.

« Je n'ai aucune foutre idée de ce que je fais ici, pour être honnête. Je suis payée pour et j'aurais difficilement craché sur une aussi jolie robe pour quelque chose d'aussi banal qu'une soirée pompeuse, mais je ne sais même pas pourquoi il aurait besoin d'une escorte à une soirée... politisée ? » Le terme lui parût étrange, peut-être enfin un peu plus clair. Mais toujours pas assez. « Et toi ? Je t'imaginais te frapper des soirées pénibles mais pas de ce genre là, tu as l'air dans ton beurre, pourtant. » Disposée à endiguer l'ennui sous quelques bonnes goulées d'alcool mais assurément pas aussi hors tableau qu'elle, à y regarder de plus près. Pour autant, elle savait que les tromperies suggérées par son maquillage léger, sa coiffure travaillée et sa tenue hors de prix la dépouillaient d'une étiquette plus que volontiers laissée au fond de sa chambre, pour ce soir.

(c) Ellana
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
(#)

Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Where it’s all do or die • Erynn
» À propos d'Erynn
» Flesh on fire • Erynn
» Erynn Driscoll (+1 318-510-1403)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-
Sauter vers: