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The place to be (Wilson)

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Anonymous
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Mer 15 Mar - 18:57 (#)

Louvoyant soleil aux ardents rayons. Puissance maximisée par ce début de soirée où l’air semble s’être raréfié. Placides plaques bétonnées au sol qui semblent retenir ses talons colorés. Démarche singulière pour celle qui d’ordinaire n’erre pas mais demeure gardienne des secrets de la Nouvelle-Orléans. Ces pierres ne lui parlent mais les mystères de chaque ruelle l’appellent, dans ce Downtown qu’elle foule sous les conseils avisés d’un sorcier singulier. Multiples épopées pour parvenir ici et ce refrain continue de jouer à ses oreilles, dans son esprit retors. Murmurant plusieurs angoisses, soufflant des batailles solitaires, d’autres avortées d’un coup de canif sanglant. Ses propres désirs au cœur de ses préoccupations quand ce sont ceux des autres qu’elle amplifie. Créature à l’humanité certaine, aux dons mal appris mais aux connaissances tendant vers l’infini. Frivole dans sa robe légère, crinière redressée en un chignon imparfait. Breloques sonnent à ses poignées qu’elle redresse pour chasser le contraignant doré derrière ses lunettes aux imprimés léopards. L’habit floral sombre au-dessus de ses genoux et le sac à main en bandoulière parfait sa tenue. Fouillant en son sein, elle y gagne son téléphone où les données communiquées par Eoghan sont inscrites. Sillonnant le quartier sans GPS pour ressentir ce goût d’inédit, Halina se laisse bercer par l’ambiance de Shreveport, tentant de retrouver un semblant de chez elle. Foyer déraciné, abords de ce pont où elle chantait le retour du père fuyant comme des vestiges ternis par ses pas qui avancent un peu plus chaque fois pour s’enfoncer dans sa nouvelle réalité. Entités de sel balayées par un vent constant lorsqu’elle a accepté de rejoindre l’Irae. Torpeur cinglante de n’être à la hauteur mais le besoin incessant de se prendre en main. Délaissant ses anciennes activités pour replonger derrière les comptoirs, souvent désertés à cause de sa fougue juvénile ou parfois incomprise.

La course cesse quand se dresse devant ses yeux le fameux. Trésor pour certains mais c’est l’excitation qui la gagne. La passion de retrouver cette sensation conflictuelle entre service et non asservissement. Entre engagement et respect. Prouver qu’elle est la meilleure et asseoir ses capacités. Guère magiques mais une bouteille entre les mains, Meyer sait s’en servir. La conversation elle sait tenir tant qu’on ne lui tient autre chose. Frasques de ses doigts contre de nombreuses joues. Peinture de ses genoux fracassant quelques entrejambes ne viendront ternir la réputation – et la décoration – du Café sur deux étages hissés. Passants auxquels elle ne fait attention, ses prunelles sombres lovées vers la porte qui ne demande qu’à être poussée. L’écriteau demeure, imperturbable et les recommandations données quant au poste convoité flottent dans son esprit. Ses doigts aux quelques ongles dépossédés de longueur, striés par ses dents assidues, tournent la poignée. Les embruns presque familiers emplissent ses poumons d’un air qu’elle se plait à respirer. Oxygène nocif des boissons alcoolisées pour certains, parfum délicat qu’elle consume et distille.

Le bruit de ses chaussures résonne dans l’enceinte quand elle laisse courir son regard sur les lieux, capturant chaque détail, mis en mémoire et étudié pour plus tard. Ses lèvres se parent d’un sourire peu surfait, à l’accent chantant lorsque ses yeux se radoucissent. Le mensonge guère permis en cette situation alors qu’elle serpente entre les tables en quête du comptoir prédit. Mains jointes, elle s’y adosse, coudes reposants sur ce dernier, silhouette légèrement penchée vers l’avant à la recherche de celui qu’on lui a brièvement décrit. Chute vertigineuse et remontée épique de ses idéaux à Shreveport, ville d’un renouveau au son dissipé par les battements de son âme. Challenge à relever là où la Nouvelle-Orléans ne lui offrait aucune opportunité. Malice dans ses orbes, difficulté à croire qu’elle touche des rêves inavoués. Passion pour cette magie qu’elle a nourrie mais peur de tomber dans des travers qui furent sien car les verrous laissent des marques invisibles, en dehors des heures à s’y taper le front pour tenter de s’en relever. Les cicatrices s’estompent mais les ombres restent. Voix assurée qui s’élève d’entre ses lippes galvanisées par l’envie de bien faire. « Bonjour. On ne se connait pas mais je viens de la part d’Eoghan Underwood. » Halina stoppe la course de ses mots un instant avant de reprendre en désignant l’arrière du comptoir, « pour l’offre d’emploi. » Cordes vocales ne vibrent plus tandis que ses yeux capturent la silhouette qui devrait forcément lui répondre, qu’importe son endroit dans la pièce. Et si d’autres regards se posent peut-être sur elle, elle n’en fait cas, concentrée sur cet objectif primaire.

@Wilson Cooper :heart:
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Anonymous
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Dim 26 Mar - 10:29 (#)

I

Le service du soir commence. Les senteurs épicées de la cuisine inondent petit à petit la zone du café réservée aux mangeurs du jour. Pas énormément de monde, bien entendu. Le Voodoo n’est pas un restaurant, même s’il propose quelques plats de brasserie et autres spécialités louisianaises. Le po-boy de Roger, le remplaçant de la petite Wynonna depuis qu’elle a pris son envol vers le Blue Bayou, est un must have. Un gros sandwich bien épais, garni de poisson, de fruits de mer ou de viande, selon le goût du client, et dressé avec une salade. Il y a aussi le gumbo, soupe populaire aux trois ingrédients fars de la Louisiane : le céleri, les poivrons et les oignons – et garnie de crevettes, crabe ou poulet. Le tout sur un nid de riz. De la cuisine simple, mais généreuse. Familiale, réconfortante. Car c’est ainsi qu’est le Voodoo : chaleureux. L’ambiance détendue porté par la trompette de Sidney Bechet et de son éternel « Summertime » ne peut qu’encourager le sourire et la bienveillance, deux valeurs que je porte en moi et dont je me fais le héraut quotidien.

La valse des serveurs s’active, les bruits de casseroles derrière moi retentissent. Même s’il n’y a pas foule pour le repas, c’est tout de même un coup de feu. Et nous sommes un peu en sous-effectif, depuis les récents aménagements de l’arrière-salle. Serveurs et barmans de confiance ont été déplacés à une tranche horaire plus nocturne, et les moments diurnes les plus intenses manquent depuis de punch. Nécessité fait loi : on ne peut décevoir ce public vespéral. Moi, je tiens le bar : faut pas oublier que le service continue pour les autres amoureux de Downtown : cocktails, jus ou boissons chaudes, en famille ou entre amis. Une vraie brochure publicitaire ! Il faut dire qu’on fait bonne presse, tant dans les guides touristiques que chez les locaux. Une authenticité rare, appréciée de chacun. Ma fierté : rendre hommage à mon prédécesseur, initiateur de l’enseigne.

Alors que j’envoie John servir une tablée de jeunes visiteurs en villégiature, alcools divers de début de soirée qui annoncent une nuit longue, mon regard est attiré vers la porte par le bruit de talons qui claquent sur le sol : une apparition charmante semble un instant s’être perdue. La jeune femme à la robe légère observe avec curiosité le décor du café en approchant subrepticement du comptoir. Elle s’y accoude. D’une voix pleine de certitude, mais qui ne semble pas savoir à qui s’adersser, elle prononce un nom que je n’ai pas entendu depuis… longtemps. Trop longtemps. Eoghan Underwood. Je reste un instant interdit. De quand date notre dernière rencontre ? Je ne saurais dire. Ça remonte à loin, trop loin dans mon passé. À des événements que j’ai préféré oublier. Alors pourquoi ? Pourquoi enverrait-il une messagère courtoise répondant sibyllinement à l’annonce d’une offre d’emploi ? Des questions que je mets de côté pour l’heure, haussant les épaules et souriant gracieusement à la nouvelle venue. Chaleureux.

« Bonsoir, émissaire de Monsieur Underwood. Je suis Wilson, le patron du Voodoo. Suivez-moi. »

D’un geste, je fais comprendre à John que je vais être occupé un instant avec la jeune brune. Il me fait un clin d’œil, se trompant sur mes intentions. Ou me taquinant juste. Le résultat est de toute façon là : il va gérer le service comme un chef. Comme d’habitude quand je dois m’absenter. Je mène l’inconnue jusqu’à une table en retrait du monde, et lui désigne une chaise, que je tire galamment.

« Désolé, y’a pas la place pour un bureau ici. Pas la place, et pas l’utilité. Comme vous voyez, je participe au service comme tout le monde ! »

J’accompagne ma remarque d’un gloussement grave de gorge. Je m’assois en face d’elle et croise les doigts en posant mes larges mains sur la table.

« Alors comme le poste vous intéresse ? Je vous laisse vous présenter ? »

Plutôt relax, comme entretien d’embauche. À l’image du personnage.
 

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Anonymous
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Sam 22 Avr - 17:13 (#)

Quête de celui ou celle à qui s’adresser pour parfaire son Curriculum Vitae, gérant de l’établissement, glissé à l’oreille par Eoghan lui-même. Adresse sûre afin de prendre un nouveau départ lorsque les bars miteux qu’elle a écumés à la Nouvelle Orléans se dessinent encore à ses yeux. Un instant, ceux-ci se plissent pour tenter de comparer les embruns doucereux de celui-ci face aux relents facétieux de ceux où elle officiait. Reine d’une nuit qu’elle n’est point, enfant au milieu des loups qui a cependant réussi à sortir son épingle du jeu en jouant des coudes, parfois des genoux. Le naturel omniprésent qu’elle tentera de taire aujourd’hui pour ne laisser transparaître que son professionnalisme. Murmures des verres qui s’entrechoquent encore gravés dans sa mémoire, palabres conflictuelles et patrons taciturnes si la jupe n’est levée. L’oisiveté jamais permise par Halina mais le déclin de ses prestations précipité par ses multiples coups de sang. Quelques dents sur le comptoir et autres biles quand on l’a un peu trop cherchée. Ou le client aux propos disgracieux, autant allier le verbe à l’habit. Prince des rues, larbin de son état. Royaume qu’elle dresse et façonne à la force de ses pensées bien qu’avec le recul, il faille se montrer parfois disciplinée.

Le rire fuse aussitôt. Lippes retroussées, éclat cristallin offert en réponse aux paroles prononcées. Mouvement de la tête pour détailler celui qui se dresse et le gratifier d’un sourire tout aussi chaleureux que celui donné. Présent jalousement conservé car ils sont rares ceux qui n’ont d’arrière-pensée. La sorcière se redresse et tend sa main afin qu’il la serre. Un peu de politesse d’usage n’a jamais tué personne. « Quel titre pompeux. Halina, pas Emissaire, Halina Meyer. Enchantée de vous rencontrer. » Main serrée ou non elle suit son interlocuteur délaissant le fameux serveur pour déambuler entre les tables jusqu’à atteindre le Graal, l’une d’entre elles à l’écart de la populace, où les regards indiscrets ne pleuvront et la voix pourra s’offrir à toutes les confidences souhaitées.

Manières guère confuses et gentleman avéré, la brune se hâte de gagner le siège si gentiment proposé, repliant ses jambes sous la table, s’efforçant de ne laisser traîner les coudes au-dessus. Lissant les pans de sa robe et remettant une mèche de ses cheveux belliqueuses en place, elle écoute la suite en l’observant s’asseoir. « Je salue l’initiative bien trop de gérants restent enfermés dans leur bureau à…. » Les mots meurent aussitôt qu’ils naissent à son esprit, c’est sa langue qu’elle mord pour ne commettre d’impairs. « Bref, oui, je suis nouvelle en ville mais j’aimerais postuler. » Sous les conseils de l’autre amoureux des bestioles à poil à son grand damne. Soupir peu courroucé lorsqu’elle plante son regard dans celui de Wilson pour reprendre d’une voix plus enjouée : « Halina Meyer donc, j’ai travaillé dans plusieurs bars de la Nouvelle Orléans, s’il vous faut des références, je peux vous en fournir. » Laissant retomber la lanière de son sac, elle l’ouvre et extirpe un dossier contenant son curriculum vitae ainsi que sa lettre de motivation, les deux posés sur la table et tendus à l’employeur. Du moins peut-être futur employeur. Additionné à cela, l’américaine sort également une attestation de la part de son homologue Underwood indiquant qu’il l’héberge et qu’elle réside donc à Shreveport.

« J’ai longtemps tenu le bar mais je sais aussi gérer la salle et le service, prendre des commandes et le nettoyage n’a pas de secret pour moi. Je suis une grande bavarde, mémorise très vite les cartes et donc peut facilement fidéliser les clients si vous me laissez leur faire la conversation. Que dire de plus ? Je n’ai pas d’impératif en termes d’horaires, je peux commencer quand vous le voulez et me libérer facilement s’il manque quelqu’un pour venir épauler. » Son regard ne l’a lâché durant son discours de présentation aux multiples ratés.

@Wilson Cooper  :heart:
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