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Don't Be a Dropout - Ren & Anaïs

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Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
Anaïs Wilhm
Anaïs Wilhm
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
A SONG OF BLOOD

En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
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Thème : Mama Cass Elliot - Make Your Own Kind Of Music
Don't Be a Dropout - Ren & Anaïs Beverly-marsh-wink
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Sam 3 Juin - 0:51 (#)

Anaïs illustration

Septembre 2020

Être assise là, c’est autant une victoire que le début du combat. Parvenir à arriver à la LSU après tout ce qu’il s’était passé, c’était un pied-de-nez à tout ce que la vie avait pu m’envoyer à la figure, à tous ceux qui m’avaient poussé sur le côté, poussés à fuir, sous prétexte que je n’étais plus la même. Je n’avais pas eu besoin d’eux. J’avais souffert, mais me retrouver là, c’était la preuve que je pouvais y arriver. Mais ce n’était que le début. Ce n’était que les premiers cours, les premières heures de plusieurs années où j’allais devoir tout donner pour parvenir à vraiment lever les deux majeurs en direction de tous ceux qui m’avaient fait du tort. Ce n’est qu’une infime partie des raisons qui me poussent à faire ça, à étudier la médecine, mais comme j’ai hâte de pouvoir leur prouver que leur haine fut plus un moteur qu’un frein.

Malgré le fait que ce ne soit pas le premier cours, ni même le premier jour, j’ai toujours cette excitation qui me papillonne dans l’estomac en venant en cours. En voyant les têtes de certains de ceux venant en amphithéâtre, j’ai l’impression d’être une alien pour ressentir quelque chose de ce genre. Peut-être que tous ne sont pas là par choix ou par envie. J’ai entendu parler qu’il y a beaucoup d’abandon au fil des mois et des semestres. Le principe m’échappe, surtout au vu du coût que représente une année ici. Sans la longue discussion avec mes parents et leur promesse de subvenir à mes besoins, j’aurai dû trimer un ou deux ans pour avoir assez d’argent pour ne serait-ce qu’envisager faire une année ici. L’idée ne m’enchantait guère.

L’idée que leur fille devienne une médecin a bien aidé à pousser mes parents à accepter que je vive ici. Dans la capitale du surnaturel. Mon père digère encore mal le côté surnaturel, mais j’ai été claire à ce sujet. Soit il acceptait ce que j’étais, soit il pouvait considérer que je n’étais réellement plus sa fille. Après ce qu’il avait dit, ce qu’il avait fait, c’était le minimum qu’il pouvait faire. Juste accepter que ça faisait partie e moi. Maman a sans doute aidé à le convaincre, mais sa peur a été moins forte que l’affection qu’il a pour moi et ça a été un réel soulagement. On est loin d’être à nouveau la famille qu’on formait avant. Je ne les vois que deux fois par an et c’est toujours tendu, mais les choses progressent, petit à petit. Réussir mes études, c’est le minimum que je puisse faire pour leur montrer que je suis toujours la même, malgré tout.

En entrant dans l’amphi pour le deuxième cours de la journée, je remarque que bien peu e monde est encore présent. Le professeur discute avec un petit groupe du cours précédent, sans doute des deuxièmes ou troisièmes années. Il y a quelques camarades déjà arrivés, mais les rangs sont si clairsemés que c’est à peine si on peut parler de classe, à ce niveau-là. Un œil à ma montre me le confirme, j’ai une dizaine de minute d’avance sur l’heure prévu. Un haussement d’épaule et je m’installe au milieu des gradins. Pas devant parce que je n’aime pas l’attention que ça attire, ni derrière pour ne pas subir les ricanements, remarques et bruitages de ceux qui ont décidé de venir en cours pour s’amuser au lieu d’étudier. Chacun fait ce qu’il veut, mais je les trouve idiots. Autant rester chez soi dans ces cas-là, au lieu de faire perdre son temps à tout le monde.

La pièce se remplit petit à petit et le brouhaha ambiant s’élève doucement le prof prépare ses diapos, certains sont déjà en train de chahuter derrière et j’entends distinctement un soupir agacé venant de premiers rangs. Cela me fait sourire. Autant une fois le cours commencé ça m’emmerde, autant avant… certains devraient quand même apprendre la patience, au moins un peu. Plus j’y pense et plus je me dis que les enseignements de Daphné devraient être appliqués à plus de choses. Méditer avant d’aller en cours, c’est la solution parfaite pour être concentré durant ce ui est une journée chargée. Cela m’a tellement manqué au lycée, quand les classes étaient beaucoup plus petites et l’attention distribuer différemment. J’étais la nouvelle bizarre que personne ne savait trop où ranger. Ici, je suis un visage parmi d’autre, parfois un nom dans un futur groupe de travail. Et ça me convient très bien. Inutile d’attirer l’attention, ça n’est que rarement positif quand ça me concerne.

J’entends un raclement de gorge et tourne la tête pour vois un type qui souhaite s’asseoir. Je pousse un peu les affaires que j’avais étalées sans m’en rendre compte et le laisse s’assoir à côté de moi avec un sourire d’excuse. Je sors de quoi prendre des notes, juste un carnet et un stylo et me prépare à passer deux heures à commencer à apprendre. C’est peut-être idiot pour certains, mais je suis vraiment contente d’être là.
D’être enfin là.


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Dim 4 Juin - 11:26 (#)

J'arrête les études.

Oh, Ren était sûr de son choix. La pression des examens étaient trop présente, le temps de travail, trop pénible à tenir avec son job. La bourse qu'il était parvenu à avoir à l'époque pesait trop lourdement sur ses épaules, il avait redouté à chaque fin d'année de louper un exam et d'être ensuite forcé de devoir remboursé une certaine somme alors qu'il peinait déjà à aligner les fins de mois. Alors … ouais. J'arrête les études.

En théorie, en tout cas. Ren était toujours un passionné. Il aimait apprendre, et plus il en apprenait sur le corps humain, plus il sentait que son don pouvait s'aiguiller et s'orienter un peu plus comme il le voulait plutôt que lui échapper totalement. Alors, sur certains de ses jours de repos, il se rendait malgré tout à la fac pour assister aux cours ouverts, comme ce jour-là, où il arrivait forcément vaguement en retard. C'était aussi l'une des raisons de son arrêt des études : difficile pour lui de garder une routine bien ficelée, et ça lui arrivait très souvent de louper une partie des cours. Au moins, là, il n'avait de compte à rendre à personne.

Il pinça les lèvres en arrivant dans l'amphi, déjà pratiquement plein. Aussitôt, il fut frappé par le bruit des corps. Les cœurs battants, les articulations qui grincent, les artères qui pulsent. Un instant, il fut forcé de fermer les yeux et il prit une longue inspiration par le nez, se concentrant pour oublier toutes ces nuisances. Ça allait le faire. Juste le temps à son cerveau pour trier les informations, et il rouvrait les paupières pour descendre les marches, décidé à rejoindre une place proche du premier rang.

Il visa la place à côté d'une petite rouquine et s'y installa après lui avoir lancé un bref sourire. Il l'avait déjà aperçu, quelques fois depuis le début de l'année – autant dire à peine quelques semaines – et il aimait bien ce qui se dégageait d'elle. Studieuse et calme, elle avait l'air de se ficher des autres et d'être ici pour et seulement pour étudier. Ça convenait à Ren, et il cherchait souvent à ne pas être loin d'elle pour zieuter sur ses notes quand il peinait à suivre le déroulé du prof.

Merci, souffla-t-il.

Il sortit son carnet de notes et un stylo noir. Ce n'était pas un cahier pour les cours, mais un genre de journal où il notait tout et rien. Certains cours, ses pensées, parfois il y gribouillait des dessins ou notait des phrases qui pouvaient le marquer. À l'intérieur, c'était un peu le chaos. Mais ça faisait un moment qu'il se le trimballait partout, et il y était attaché.

J'm'appelle Ren, reprit-il à l'intention de la rouquine. Piètre début de conversation, n'est-ce pas ? Surtout que la jeune femme devait juste attendre le début des cours et ne pas du tout être intéressée par lui, pour n'importe quelle raison.

Il s'éclaircit la voix, tripota son stylo. Son regard glissa sur le professeur qui terminait la mise en place. Son but n'était pas de déranger sa camarade, juste … peut-être d'avoir un point de repère dans cette faculté ? Puisqu'il n'y était plus élève et qu'il n'avait jamais vraiment eu d'ami, il se disait qu'avoir au moins un contact pouvait lui être utile pour récupérer des cours … ou juste connaître quelqu'un de son âge ?

Il se mordilla l'intérieur de la joue, cala doucement l'une de ses mèches bouclées derrière son oreille et se décida à reprendre :

C'est ta première année, c'est ça ? Je … j'ai fait deux ans. J'ai arrêté cette année, faute de temps, mais j'aime toujours en apprendre plus, les cours ouverts c'est vraiment une bonne chose.
Si tu veux … j'ai déjà des cours d'avance. J'ai vu que tu bossais pas mal. Ça pourrait peut-être t'aider si t'avais déjà une bonne base de ce qui t'attends, non ? Ou en tout cas d'avoir des connaissances en plus. Ça fait jamais de mal.


Ce serait un échange de bons procédés, non ? Il lui file des cours d'avance, elle le tient un peu au courant de tout ce qui se passe. Et au passage ... Ren se fait une connaissance qui semble avoir à peu près son âge.
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En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
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Mar 6 Juin - 22:54 (#)

Anaïs illustration

Malgré l’inconfort des sièges et les places un peu trop étroites qui caractérisent les amphithéâtres, je n’échangerais ma place pour rien au monde. Cela fait des années que je rêve de ce moment où je pourrai enfin avoir une vie presque normale, à suivre des cours parmi des centaines d’inconnus. Une masse dans laquelle je peux me fondre et où personne ne connaît mon nom, mon visage et le passé qui va avec. Un anonymat qui me convient très bien pour le moment. Un endroit sûr où je peux étudier en paix, loin de l’agitation des Kingston et des bruits perçant le vitrage vieillissant. Même l’odeur un peu renfermée de la classe ne me gêne pas. C’est cent fois mieux que celles du motel pourri où je m’étais écrasée après ma fugue. La compagnie est meilleure aussi.

Je n’ai jamais été une personne populaire ou vers qui les gens vont spontanément. Je préfère le calme des bibliothèques aux bruits des chahuts et des matchs improvisés. Déjà au lycée, je laissais souvent mes camarades pour aller écouter de la musique, seule dans mon coin. Mes amies de l’époque ne comprenaient pas. Je ne sais même pas si je peux vraiment les qualifier d’amies. Les amies ça ne vous lâche pas quand ils apprennent que vous avez un pouvoir dont vous n’étiez même pas au courant. Ça m’a définitivement fâchée avec l’idée de m’intégrer dans une quelconque dynamique de groupe dans un milieu scolaire. Que ce soit au lycée, ou ici. Être dans mon coin, c’est plus sûr. Et j’ai des amis en dehors de la fac, ce n’est pas comme si j’étais asociale.

La voix de mon voisin me fait tourner la tête. Son visage ne m’est pas inconnu, croisé au hasard des cours qu’on a en commun, mais je mets pour la première fois un nom dessus. Ça doit être le troisième mec qui essaie d’engager la conversation avec moi cette semaine, à croire qu’ils ne peuvent pas s’en empêcher. Lui au moins, il n’a pas commencé en plein milieu du cours. Je pose mon coude sur la table et mon menton dans la paume de ma main, mon stylo glissant entre les doigts de mon autre main.

- Moi c’est Anaïs.

Son prénom ne sonne pas très américain. Pas plus que le mien d’ailleurs. Des origines étrangères ou des parents qui aiment l’originalité ? Ça nous fait un point commun en tout cas. Il a l’air sympathique avec ses cheveux bouclés qui ont l’air d’être un sacré bazar à entretenir. Il n’a pas trop l’air de savoir comment démarrer la conversation et je dois bien avouer que ce n’est pas moi qui vais le sortir de l’impasse. Surtout pas alors que le cours va commencer.

Je ne peux par contre pas empêcher un sourcil de se hausser alors que ma curiosité est piquée. Qu’il ait dû arrêter mais suive quand même les cours montre qu’il est vraiment intéressé. C’est ce genre d’élève qu’on devrait favoriser et pas ceux qui ricanent durant tout le cours au dernier rang parce qu’ils ont aucune envie d’être là mais que papa et maman paient tout. j’ai dû négocier avec les miens pour réussir à ne pas avoir à trouver un travail en plus. Avec l’apprentissage au camp et les études, j’aurai juste dû abandonner un des deux et ça ne m’aurait pas plu du tout…

- Sérieux ?! Cool. Enfin... pas que t’ais... arrêté mais le... enfin ce que tu proposes.

Bien joué, andouille…

Je ne m’attendais pas à ce qu’il me propose un plan de ce genre. L’idée de prendre de l’avance et de pouvoir bosser à fond les sujets que je compte prendre l’année prochaine est plus qu’intéressante. Ne serait-ce que pour voir les options qui m’intéressent le plus et celle que je peux imaginer laisse tomber en troisième année. Ça me permettra de définir mon parcours avec plus de précision. L’idée me tire un sourire enthousiaste.

- Si t’es sérieux, franchement j’accepte. J’ai vraiment envie de bosser là-dedans et si ça peut me permettre de prendre de l’avance, c’est pas de refus.

J’entrevois déjà pas mal de possibilité. Ne serait-ce que d’avoir une longueur d’avance et de meilleurs résultats aux examens. Autant je me fiche d’être la première, je n’ai pas un égo assez démesuré pour me croire capable de gérer autant de choses et d quand même tout exploser, autant je compte bien être dans le top de ma promo. Plus d’opportunités, plus de débouchés, peut-être même des subventions.

- Tu veux quoi en échange ? ‘Fin je vais pas te soutirer des tonnes d’informations sans rien te donner en retour.

Je tourne la tête lorsque la prof commence à allumer son projecteur et à demander le silence. C’était bien le moment. Je me penche un peu pour chuchoter à Ren.

- Ça te va si on se retrouve à la fin du cours pour en discuter ? J’ai pas cours après, mais je veux vraiment écouter au maximum.

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Anonymous
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Invité
Mar 13 Juin - 12:03 (#)

Bon, elle avait l'air au moins aussi à l'aise que lui, c'était plutôt ... positif ? À moins qu'elle n'agisse comme ça car il la dérangeait ? Non, elle n'avait pas l'air fermée à la proposition, et cela arracha un léger sourire au jeune homme.

Je suis totalement sérieux.

Il a gardé tous ses cours, en tout cas tout ceux qu'il n'avait pas loupé et auxquels il écoutait sérieusement. Faudrait peut-être qu'il en remette certains un peu au propre, mais ça lui fera pas de mal de se replonger un peu dedans.
Un soufflement de nez amusé lui échappa quand elle lui demanda ce qu'il voulait en échange. Ça lui donnait un peu l'impression de lui avoir fait une proposition importante, à laquelle il faut absolument rendre la pareil. Ses épaules se haussèrent.

Hm ... j'ai plus accès au planning de la fac. Je connais ce cours-là, mais les autres non. Ça m'intéresserait d'assister à d'autres cours ouvert. Ça pourrait être cool si t'étais mon entremetteuse, si ça te dérange pas.

Il suivit son regard vers le prof qui semblait prêt à commencer le cours, hocha la tête à sa demande et se remit droit, sagement, son stylo à la main. Durant l'heure, il lui glissa un petit papier plié avec son numéro.

Qui aurait pu croire que ça sonnerait le début d'une longue amitié ?


**

Ça va pas.

Les mains tremblent. Le palpitant s'emballe. La sueur glisse sur son visage et le long de son échine. Les couleurs sont saturées, trop vives, agressives pour ses rétines. Les sons sont trop forts. Sa gorge se contracte.

Ça va pas, et il sait se qu'il se passe. Mais il peut pas lutter.

La fin de son service fut un enfer. Obligé de refouler toutes ces sensations horribles, de se taire et de sourire. Le fait de l'avoir retenu rend les choses encore plus compliqués. La nuit est tombée. Il doit voir Anaïs.
Son cerveau le fait avancer dans la rue comme un automate. Il doit passer pour un taré en manque, mais il s'en rend même pas compte. Ses pas le guident jusqu'au campus, jusqu'au coin où il doit la retrouver. La douleur le ronge de l'intérieur, titille ses nerfs au point qu'il ne pense plus qu'à une chose : faire disparaître ça.

Le banc est isolé. À peine éclairé par un lampadaire fatigué. Il s'y laisse tomber et ses bras se referment contre son buste. Le corps ploie en avant. Il respire fort, et mal.

- Hey ... ça va pas ?

La voix lui vrille les tympans, il redresse vaguement la tête, perçoit un visage qu'il ne connaît pas.

- Je t'emmène à l'infirmerie ? Viens ...
- Je ...

Me touche pas. Me touche pas ou je sais pas si j'arriverai à me contenir.
Sa main se pose sur son épaule, glisse doucement sous son aisselle pour l'aider à se redresser.
Vivement, Ren l'attrape. Le gars a un bref réflexe de recul, surpris par la vitesse du garçon. Trop tard. C'est comme s'il n'était plus lui-même, qu'il n'a que faire d'être vu, lui qui d'ordinaire a si peur d'être découvert.

- Tu fous quoi ?! Lâche-moi !

Les doigts se crispent d'abord sur le bras de l'inconnu qui se débat, tire Ren en arrière. Il sent son don s'écouler de lui, glisser hors de lui, et il visualise l'intérieur du corps de l'autre étudiant. Son sang, son coeur qui bat fort. Sa peur. Il perçoit ses nerfs, là où vient directement se loger le Mal, et un cri étouffé échappe à l'inconnu qui se fige, comme s'il se prenait un coup de taser.
Ren ne lâche pas sa prise, son regard figé sur lui. Déjà, la douleur en lui laisse place à un lourd sentiment de soulagement, de plaisir même. Ses pupilles se dilatent fortement. Contre sa gorge, les veines du pauvre malchanceux pulsent, ressortent, violacées.
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* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
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*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
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Jeu 15 Juin - 10:38 (#)

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En sortant de la bibliothèque, je jette un œil à mon téléphone, vérifie l’heure et file droit vers l’endroit où je suis supposée retrouver Ren. Cela va faire quelques mois qu’on a trouvé un arrangement plutôt sympathique et utile pour nous deux. Il me file ses anciens cours de deuxième année et je l’informe sur les cours ouverts à tous et les conférences en lien avec ses études, histoire qu’il garde le niveau et puisse reprendre ses études dès qu’il le peut. J’aime bien qu’on ait trouvé si facilement un terrain d’entente qui nous profite à tous les deux. Je suis contente de pouvoir l’aider, même un petit peu. Je lui glisse quelques cours résumés quand j’ai le temps de lui en préparer, histoire de lui permettre de se mettre à jour sur les quelques changements depuis sa propre première année.

Honnêtement, je ne pensais pas que ça marcherait si facilement. Ren est facile à apprécier, bien qu’un peu gaffeur par moment, mais je ne me suis jamais sentie mal à l’aise quand on discute. Il n’y a pas cette étrange sensation que je peux avoir avec d’autres garçons de la promo qui semblent me dévisager plus que simplement converser avec moi. Et le fait qu’on ne se voit que très rarement en dehors des murs de la LSU ajoute un sentiment de « professionnalisme » un peu inattendu malgré nos échanges légers. Au final, c’est une des rares personnes que je côtoie en dehors des cours.

Je ne pensais pas qu’il y aurait un hic, mais les choses se passent rarement comme je peux m’y attendre. En arrivant au lieu de rendez-vous, les choses ne sont pas exactement telles que je l’imaginais. Il a l’air de se tenir à quelqu’un et, au début, je pensais qu’il discutait simplement avec lui, sur el ton de la confidence. Ren a l’air de pouvoir avoir des amis assez simplement, même s’il peut être un peu maladroit parfois. On se ressemble un peu à ce niveau-là, c’est un peu bizarre. Je ne réfléchis pas trop et approche sans me poser de questions avant de remarquer un détail qui change toute la scène qui se passe sous mes yeux. L’autre gars a l’air mal en point et ses veines ressortent sous sa peau, comme si elles étaient violacées et gonflées. Je me rapproche en vitesse, croyant que le type fait une attaque ou que sais-je.

- Hey ! Tout va bien ?

Je comprends vite que non lorsque le type m’envoie un regard terrifié. Ren le tient toujours et je fronce les sourcils avant de poser ma main sur sa main pour qu’il le lâche. Aussitôt, une vive douleur prend tout mon bras et je le recule en comprenant ce qu’il se passe. Du moins en partie. Ren a un pouvoir. Et visiblement il s’en sert sur ce type, pour quelque raison que ce soit. Et vu la tête du gars ça a l’air horriblement douloureux.

- Ren ! REN, lâche-le !

Pas de réponse ou réaction. Sans plus de choix, je bouscule Ren pour essayer de lui faire lâcher prise, mais rien n’y fait, il est come ventousé à ce bras et ça a l’air d’empirer pour lui. Alors je fixe la main de Ren et, ne voyant pas d’autre solution, pose ma main sur la sienne. La douleur me tire une grimace, mais mon sang passe de ma main à la sienne et, quelques secondes plus tard, ses doigts se relâchent brusquement les uns après les autres. Utiliser mon sang pour forcer el corps d’un autre à faire ça, ça doit être extrêmement douloureux et la peur de temps que j’ai passé à la faire m’a complètement vidée. Une goutte de sueur perle sur ma tempe alors que l’autre gars recule et tombe à demi et que je retire ma main, nous laissant tous les trois essoufflés. Bordel c’était quoi tout ça ?

Je me tourne vers celui qui a subi l’assaut de Ren, mais il est déjà en train de ficher le camp en se tenant le bras. Fait chier… Reportant mon attention sur Ren, je fronce les sourcils. Ils sont ennemis tous les deux ? Et même, faire ça à la vue de tout le monde… C’est super dangereux. Il pourrait clairement finir en prison pour un truc pareil.

- Ren ! Tu peux me dire ce que c’était que ce délire ?

Il l’a fait exprès ou bien c’était une perte de contrôle qu’il n’avait pas anticipé. Ça ressemble plus à la deuxième solution, mais comment en être sûr ? Je n’ose pas le toucher ou le secouer parce que je n’ai pas spécialement envie que son pouvoir me touche à nouveau. Ma main tremble encore tellement c’était douloureux. Heureusement il ne m’a pas tenu, mais ça aurait pu être très dangereux pour moi aussi, toute cette histoire.

- Va falloir que tu m’expliques des trucs, parce que ça a failli tourner à la catastrophe.

Et c’est possible que ça tourne quand même à la catastrophe. Si l’autre gars va se plaindre… Ren va avoir des problèmes.


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Anonymous
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Lun 19 Juin - 14:51 (#)

Les voix sont étouffées. Dans sa tête, un lourd bourdonnement qui l'empêche de s'ancrer dans la réalité. Les couleurs sont saturées, mais à la fois sont champs de vision se retrouve restreint, comme hyper focalisé. Et son coeur, qui tambourine dans sa poitrine. Et le coeur de la victime qui raisonne dans sa tête. Son sang, qui fuse bruyamment dans ses veines. Ses nerfs qui grincent et se crispent.
La dopamine envahit l'esprit de Ren, accompagné d'une délicieuse adrénaline qui le fait se sentir tout puissant. Qui lui dit qu'il pourrait dominer le monde, qu'il est le plus fort de tous.
Sa respiration se fait plus rapide, ses pupilles sont si dilatées qu'on croyait qu'elle prenne toute la place dans son oeil.

Mais soudain, la douleur, fulgurante, comme si on lui brisait les doigts. Il a un bref hoquet et a l'impression de tomber sur terre. D'un seul coup, le poids sur ses épaules revient, et l'explosion de sensation agréable s'envole, le laisse dépeuplé, en manque et en détresse. Un bref geignement plaintif lui échappe alors qu'il se laisse tomber sur le banc, bras refermés contre son buste. Il a la tête qui tourne, la sensation de peser trois tonnes et d'être glacé.

Il lui faut un moment pour revenir à lui. Il refoule son envie de pleurer subitement. C'est comme si on venait de lui arracher une part de son esprit. Et le Mal lui fait dire qu'il lui en veut, à elle. Anaïs. Qu'est-ce qu'elle lui a fait ?

Je ... je ...

Sa gorge se crispe, il a du mal à reprendre son souffle et à se réancrer dans la réalité.
Il grimace, se penche en avant, en proie à une terrible nausée. Au moins, ça a le mérite de l'avoir arrêté net dans son agression incontrôlée.

Tu m'as fait quoi putain ... ?

**

Sa jambe bat nerveusement la mesure. Le trajet pour s'isoler un peu de cet incident fut laborieux mais nécessaire. Mieux valait prendre ses précautions, même si le jeune agressé doit sûrement être assez traumatisé pour ne rien vouloir dire sur ce qu'il a vécu.
Il fait sombre, le froid tombe aussi, mais il est bien à des années lumières de tout ça pour l'instant.
Ren est assis à même le sol, mal à l'aise, visiblement en proie à de lourdes angoisses. Ce qu'il a fait ce soir là ... ça le dépasse vraiment. Il n'en était jamais arrivé à ce point de perte de contrôle. Et s'il s'était fait prendre par quelqu'un d'autre ? Par l'autorité ? Il n'aurait pas donné cher de sa peau, et il avait clairement eu de la chance d'être tombé sur sa jeune amie plutôt que n'importe qui d'autre.

C'est ... c'est un truc que j'ai en moi. Depuis toujours, se confie-t-il finalement, fuyant son regard. Quand ça arrive, j'crois que j'suis plus moi-même. Ça me ... fait mal dans le corps, ça m'embrume l'esprit. Et j'crois que la seule manière pour apaiser ça, c'est de ... toucher. Une peau. Un être vivant.

Sa gorge se noue. Il a honte, se voit comme un monstre. Ce qu'il est, pas vrai ?

C'est comme si la douleur se diffusait dans l'autre corps. Et ça m'apaise. C'est ... comme une drogue. Les sensations. Indescriptibles.

Ses yeux se ferment une seconde. Il sait que c'est mal, mais l'euphorie ressentit ferait tourner la tête à n'importe quel être humain.

J'ai jamais autant perdu le contrôle de moi-même que ce soir, avoue-t-il en baissant le visage. Anaïs va le détester. Elle va avoir peur de lui. Et le jeter. C'est sûr.
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Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
Anaïs Wilhm
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En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
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Lun 26 Juin - 10:13 (#)

Anaïs illustration

Je ne m’attendais pas à ce qu’un simple rendez-vous pour des cours devienne un tel capharnaüm. Ren n’est pas humain et visiblement il ne contrôle pas ses dons et, en plus de ça, il a attaqué quelqu’un sous la pulsion du pouvoir. Enfin je l’espère. Je sais ce que l’urgence de laisser le pouvoir sortir et déborder peut donner, mais j’ai toujours eu la possibilité de l’appliquer sur moi-même. Pas sûr que Ren puisse en faire de même. Et je me sens mal en entendant son gémissement plaintif. J’ai dû lui faire mal, vraiment mal. Mais mes options étaient limitées et sans savoir ce dont il est vraiment capable, le pauvre gars auquel il était accroché aurait pu avoir d’énormes problèmes. Et Ren aussi.

Certaine qu’il ne va pas se mettre à recommencer tout de suite, je reste à ses côtés le temps qu’il se remette de l’expérience qu’il vient de vivre. Je ne sais pas ce qui est un effet de son pouvoir ou un effet du mien. Il n’a vraiment pas l’air bien, mais je n’ai fait que bouger ses doigts de force et ça m’a coûté un bras en énergie. Lorsqu’il lève les yeux vers moi et me demande ce que j’ai fait, je soupire mal à l’aise. Je n’ai pas envie de lui dire que j’ai violemment pris le contrôle de ses doigts pour lui faire lâcher prise. Ce n’est pas un exercice sur lequel je peux m’entrainer alors c’est dangereux pour loi et pour lui, mais dans la situation…

- Pas ici, viens.

Avec précaution, je l’aide à se relever, soulagée de ne pas ressentir à nouveau cette douleur en le touchant. Ça avait été affreux et l’idée de revivre ça ne me plaisait pas du tout. Il était probable, que son pouvoir ait « coulé » hors de lui, raison pour laquelle il m’affecté dès que nos peaux sont entrées en contact. Je me demande vraiment ce qu’est ce pouvoir. L’immédiat c’est qu’il agit sur le corps, mais c’est un peu vague. Et difficile d’imaginer un don qui ne fait que faire souffrir les autres, même si j’imagine que c’est dans la liste des possibilités à ne pas écarter. Je ne connais pas Ren intimement, on ne fait que papoter et échanger des infos, mais ça n’a pas l’air d’être un mauvais gars. Il est même plutôt drôle quand il n’essaie pas de forcer. Partir du principe que c’est un manque de contrôle me semble le plus logique.

Trouver un endroit un peu à l’écart ne prend pas longtemps et je m’agenouille face à lui, écoutant ses explications. Ça ressemble à un calvaire, son pouvoir. Ça le fait souffrir lui et il est obligé de le reporter sur quelque chose d’autre. Et en plus ça lui procure de bonnes sensations de le faire ? Plus je m’enfonce dans le monde surnaturel, plus les possibilités me paraissent de plus en plus infinies, mais là ce n’est quand même pas le genre de pouvoir que j’appellerai « habituel ». Il a vraiment l’air mal en parlant de ça, comme s’il avait honte. Je ne peux que comprendre ce qu’il traverse, bien plus que ce qu’il peut imaginer.

C’est une chance que je sois tombée sur lui et pas n’importe qui d’autre de la fac, du corps enseignant, des étudiants ou même de la police. Vu la situation, il aurait pu carrément se faire abattre quand les gens auraient compris ce qu’il se passait. Je pose une main sur son épaule avec délicatesse, pour ne pas le brusquer ; j’attends que son regard remonte vers moi et lui offre un sourire encourageant. Je sais ce qu’il traverse. Il n’a pas idée à quel point on est similaire lui et moi.

- Ecoute, je sais ce que tu ressens. La perte de contrôle, le sentiment d’être anormal, l’envie que ça s’arrête, la peur de devenir un monstre ou de déjà en être un. Tout ça, je connais. Et je ne vais pas te blâmer pour ça.

Je tends mon autre main devant lui et ma paume se couvre de sang. Une bulle s’étire lentement, s’élève à hauteur de nos yeux avant de retomber avant que le sang ne retourne dans mes veines, bien à l’abri du monde extérieur.

- J’étais comme toi. J’ai vécu la même chose que toi. Ce pouvoir qui demande à sortir, qui enfle et le soulagement quand on peut enfin le laisser aller et ne plus ressentir cette pression qui ne fait qu’empirer et qui risque d’exploser à tout moment. Je sais ce que ça fait, crois-moi.

Je m’assois, croise les jambes à même le sol en lâchant son épaule, persuadée d’avoir son attention. J’aimerais lui dire que ça s’améliore avec le temps, mais sans un guide ça n’arrivera pas. Sans les conseils et le suivi de Daphné, jamais je n’aurai réussi à obtenir le contrôle que je possède aujourd’hui. J’aurai été une boule de nerfs et de pouvoir prête à exploser au moindre choc, mettant en danger tout le monde et moi-même.

- J’imagine que personne n’est au courant de ça, pas même ta famille ?

Ce serait le plus logique. Il est sans doute comme moi, un Eveillé au sein d’une famille d’humains sans aucune connaissance du monde surnaturel. Pas étonnant qu’il en soit rendu à se lâcher sans le vouloir lorsqu’une crise survient et que le trop plein d’énergie se fait trop pressant.

- Je suis désolée pour tout à l’heure, j’ai agi dans la précipitation, mais il fallait que tu le lâches. Maintenant, ce qu’il faut faire, c’est simple. Il faut que tu te calmes, que tu te reprennes et qu’on parte d’ici, juste pour être sûr. Et qu’on discute de comment faire pour que ça aille mieux.

Et il faut que j’en parle à Daphné… Mais il faut que Ren accepte. S’il est aussi craintif de son pouvoir, pas certain qu’il ait envie que ça s’ébruite… Je ne pensais pas que la soirée se passerait comme ça…

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Mer 9 Aoû - 13:11 (#)

Il fuit le regard pourtant bienveillant d'Anaïs, essuie ses yeux mouillés d'un revers de main. Il est terrifié. Il a l'impression d'avoir perdu le contrôle, de s'être perdu, définitivement.
Quand elle prend la parole, ses prunelles s'abaissent vers la main qu'elle exhibe, et face à cette démonstration de magie, son visage se teinte d'une expression de profonde stupeur. Il ouvre les lèvres sans rien ajouter. L'odeur caractéristique du sang lui empli les narines. Et en quelques secondes, plus rien.

Une expiration lui échappe tandis qu'il reste ébahi. Elle est comme lui, alors ?
Toujours tendu et figé comme si on l'avait mis sur pause, il se contente de lentement bouger sa tête de gauche à droite. Personne n'est au courant, non. Ça fait depuis bien longtemps qu'il est seul dans cette merde en pensant pouvoir gérer.

Elle reprend la parole, garde la tête froide, lui propose déjà de l'aider. Le garçon se renferme malgré lui. Se retrouver confronté à son don ? Il ne sait pas s'il est prêt. À accepter sa nature. Même si une part de lui envie son amie d'être capable de se gérer de cette manière et de s'accepter, il n'a pas envie de faire parti de ça. C'est trop terrifiant. Ça le dépasse trop. Son don est trop … trop.

Tu … contrôles le sang ?

Il regarde ses propres mains, pense à ce jeune homme qu'il a agressé. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'allait pas remettre les pieds ici. Jamais. D'ailleurs, s'il se fait pas arrêter par les flics dans les prochains jours, il serait chanceux.

J-je sais pas quoi faire je t'avoue … admit-il avec la sensation d'avoir le poids du monde sur ses épaules. J'ai l'impression d'être en train de me perdre. J'ai peur.

Sa gorge est nouée, il presse sa main contre son buste pour tenter de réguler les battements de son coeur. Ça l'embête de faire plonger Anaïs dans sa propre perte. Ça l'embête de se montrer si vulnérable. Il a l'impression d'être un fardeau. De pas être foutu de se gérer soi-même.

J'vais me faire abattre si on apprend ce que je peux faire … souffle-t-il encore d'une voix tremblante. Je fais du mal aux gens, Anaïs. Je sais pas comment faire pour pas le faire. Je …

Ses yeux se ferment, il déglutit avec peine. Il a vaguement le souvenir d'avoir un jour accéléré la guérison d'un ami. Mais il se souvient aussi de la brusque douleur ressenti en retour, ses quelques jours passés dans un sommeil de plomb, l'impression de mourir. Il ne sait pas si c'était lié. Mais son instinct lui dit que oui. Et malheureusement … il est plus simple d'utiliser la part obscure de son don.
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En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
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Mar 5 Sep - 19:00 (#)

Anaïs illustration

Peur, confusion, angoisse. Toutes les choses que Ren ressent à ce moment précis, je les imagine très bien. Je les ai vécu tant de fois que je n’essaierai même pas d’essayer d’en dresser une liste. Trop long. Trop douloureux. Alors le regard de Ren, je peux sans difficulté l’imaginer sur mon visage alors que lilas ou Daphné se trouvait face à moi et m’aidait à gérer toute la merde que j’ai vécu et subi. J’ai eu de la chance de les rencontrer. Ren, lui, est seul. Il est comme moi, come sans doute beaucoup d’outre qui ne savent pas ce qu’ils sont ou ne savent pas comment se gérer et vivre avec ce pouvoir qui est apparu soudainement.

Je n’ai pas besoin de hocher la tête à sa question, il l’a compris tout seul. Il ne peut pas savoir ce que ça m’a coûté de lui montrer ça, d’avouer ce que je suis, même à quelqu’un comme moi. Je sais bien qu’il ne va pas aller le clamer haut et fort et provoquer quoi que ce soit qui pourrait me nuire, mais c’est plus fort que moi. Toujours la crainte que ça s’ébruite, qu’on sache et que ça me retombe dessus.

- Ren.. Ren je sais ce que tu ressens, mais essaie de te calmer, d’accord ? Regarde-moi.

il a les yeux fixés sur ses mains, sur ce qu’il se passe autour, ou bien il les clôt, mais ne me regarde pas. Je prends ses mains délicatement, attire son regard du mieux que je peux en essayant de lui faire comprendre que tout va bien pour le moment. Il n’a rien à craindre de moi, il n’a pas à avoir peur de ses dons, même s’il ne les contrôle pas et ne les comprend pas.

- Je suis passée par là aussi. Moi aussi j’ai fait du mal aux gens sans le vouloir. Moi aussi mon pouvoir était impossible à contrôler. Mais il faut que tu te calmes, Ren.

Il m’a fallu tant de temps pour pleinement maitriser ce don et éviter des accidents idiots. J’ai fait l’autruche longtemps et je le regrette aujourd’hui. Peut-être que si j’avais été voir Daphné plus tôt, tout aurait été différent. Au lieu de ça, j’ai attendu, effrayée par ce que j’étais, par ce que je pouvais faire. Il a fallu de longues semaines et beaucoup de discussion avec Daphné pour que je comprenne que mon pouvoir n’était pas malsain ou dangereux. Seule une mauvaise utilisation pouvait l’être. Et j’avais envie de faire le bien avec. Il faut que Ren comprenne ça, lui aussi.

- Je suis là, d’accord ? Je n’ai pas peur de toi, Ren, parce qu’il n’y a rien à craindre. Ton pouvoir n’est pas mauvais, pas plus que toi, il faut juste que tu le comprennes et l’apprivoises, d’accord ?

Devais-je en parler à Daphné ? C’était la meilleure chose à faire, mais je n’allais pas le faire sans lui demander la permission. S’il devait parler de son don, il fallait qu’il soit en confiance, qu’il sache qu’il pouvait me faire confiance et me parler sans craindre que j’en parle à quelqu’un sans qu’il le souhaite. Je pense ce que j’ai dit. Je doute que le pouvoir de Ren soit mauvais et que lui el soit. Il a toujours été agréable et souriant et ça n’a pas l’être d’être un mauvais bougre. Je m’entends bien avec lui. J’ai envie de l’aider. Envie qu’il soit plus à l’aise, envie qu’il puisse vivre sans craindre ce don qu’il ne maitrise pas encore.

Mais ça dépend beaucoup de lui.

- Je peux t’aider, Ren. Si tu veux. Je peux essayer d’en parler à quelqu’un qui saurait quoi faire. Ou je peux juste t’aider du mieux que je peux. Ne reste pas seul Ren, okay ?

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