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CHASING THE SUN, I CAN'T WAKE UP ~ ft. Anaïs W. et Lilas H.

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Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
Anaïs Wilhm
Anaïs Wilhm
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
A SONG OF BLOOD

En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
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Thème : Mama Cass Elliot - Make Your Own Kind Of Music
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Dim 15 Nov - 18:44 (#)

Chasing the sun, I can't wake up.


Lilas, Vinzent & Anaïs


J'ai l'impression qu'on est tous au même point. À se demander ce qui a bien arriver cette nuit pour que le monde devienne subitement fou. Terrifiant et fou. Nul se semble savoir et j'aurai presque préféré que ça en reste là, que l'on reste tous dans notre ignorance et que l'esprit se mette à créer de toutes pièces une explication sans queue ni tête qui conviendrait davantage que la lourde réalité à laquelle on a assisté. Une illusion, une drogue, un rêve, n'importe quoi qui aurait pu prendre le pas sur la vérité et la réalité. Pourtant la question est posée et, la gorge trop sèche pour songer à y répondre. L'atmosphère est si pesante que j'ai l'impression de sentir son poids sur mes épaules, d'en sentir l'odeur à chaque inspiration, d'en sentir l'aigreur sur mes lèvres alors que je les pince, indécise. Expliquer l'inexplicable est au-delà de ce que je sais faire, de ce dont je suis capable. Tu comprendrais sans doute, Lilas, mais à quel prix ?

Pourtant la voix qui s'élève, d'abord en un souffle puis d'un voix rauque et hantée, ce n'est pas la mienne. Mon regard dévie sur Vinzent qui lutte, hésite, évoque à demi-mot ce qu'il s'est passé sans en dire assez, tout en en disant trop. Qui pourrait en parler, de toute façon ? Qui peut avoir la moindre idée de ce qui a été appelé, de ce que j'ai appelé sans le savoir ? Lorsqu'il se lève, je soupire, soulagée qu'il n'en dise finalement pas plus. Puis la sentence tombe et je me redresse, un frisson étrange me parcourant l'échine alors que je sens Lilas à mes côtés commencer à trembler. Pourquoi dit-il cela ? Il n'est pourtant pas mort. Il le répète pourtant, la voix emplie de résignation et d'une froide fatalité, comme s'il propageait la seule vraie parole avant de finalement s'éloigner, me laissant témoin impuissante de la lente descente de l'outre à mes côtés. Ses mains s'enfoncent dans le sol, son corps semble rejeter la réalité qui lui a été si violemment jetée à la figure. Elle rejette, murmure sa supplique avec une telle tristesse que je la ressens sans même à avoir à la regarder.

Je ne supporte pas de la voir ainsi, elle d'ordinaire si forte. La vision de son visage et de son corps recroquevillé alors que sa voix brisée me vrille les tympans de son murmure supplié. Sans plus réfléchir, je me redresse, me porte jusqu'à elle, les genoux raclant le sol humide pour enfouir sa tête entre mes bras contre ma poitrine. Hurle si tu veux, maudis-moi quand tu connaîtras la vérité, haïs moi s'il le faut, mais ne reste pas comme ça, Lilas. Je ne peux pas supporter sa détresse, alors je la serre contre moi, espérant qu'elle enfonce ses mains contre mon dos plutôt que dans le sol, qu'elle laisse échapper sa colère plutôt que la supplique brisée qui tourne en boucle à mes oreilles. Tout plutôt que la sentir, la voir ainsi. La douceur de ses cheveux, l'odeur de son parfum, tout ça m'assaille alors que j'ai peur de la voir partir là où je ne pourrais plus la retenir.

Pourquoi a-t-il dit ça ? Pourquoi dire une chose pareille puis s'en aller ainsi en la laissant là, comme si elle n'avait pas d'importance à ses yeux alors qu'il importe tant aux siens ? La serrant contre moi, j'endigue la vague de colère qui m'envahit, préfère fermer les yeux, lui caresser doucement les cheveux, tenter tant bien que mal d'être pour elle ce qu'elle a été pour moi, il n'y a pas si longtemps que ça. Que dire ? Infirmer ? Affirmer ? Au lieu de ça ma voix enrouée par le boule qui me bloque la gorge finit par jaillir, presque trop basse pour que je l'entende moi-même. « Lilas... » Je suis là, tout va aller, il n'est pas mort. Ces quelques mots restent coincés derrière mes lèvres et je ne peux que déglutir, incapable d'articuler autre chose quand la culpabilité me prend aux tripes et me tord le ventre. « Pardon... » Un instant, je suis tentée de fuir, de tout laisser derrière. Un bref instant d'égarement, de folie, que j'occulte en me raccrochant au présent en serrant un peu plus Lilas. Je ne suis même plus certaine que c'est moi qui tente de la rassurer, mais je m'accroche à elle, murmure dans sa langue natale de piètres mensonges. Comme si tout allait s'arranger, comme si le mal n'était pas déjà fait, comme s'il n'arpentait pas notre monde. Puis, la seule vérité que je peux lui offrir finit par sortir, m'arrachant presque la gorge tant je doute de faire le bon choix. « Il n'est pas mort, Lilas, il est... Eoghan est vivant. » Reviens, Lilas, je t'en prie, reviens parmi nous. « Il est vivant. » je répète ces mots, comme pour contrer ses murmures, espérant qu'elle m'entende et revienne. Même si elle ne me crois pas, ça m'est égal, je veux juste la retrouver.

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Lilas Hirsch
Lilas Hirsch
"THE BOOTY" : la plus belle paire de France et de Navarre.
☽ YOU LEFT ME IN THE DARK ☾

"She was poetry in a world that was still learning the alphabet."


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En un mot : Wild thoughts
Qui es-tu ? : ☽ Outre. Pouvoir qu'elle ne peut nier, l'amenant sans cesse à visualiser le monde sous un prisme différent de celui du commun des mortels. Agression visuelle, physique, sonore, olfactive, constante, d'une magie qu'elle voit en tant qu'entité propre.
☽ Artiste. Pour exprimer ses visions, elle s'acharne à peindre, sculpter, dessiner, ce monde qui l'entoure et qu'elle ne peut expliquer oralement.
☽ Née en France, en Alsace précisément, enfant non-désirée, d'une relation adultère. Ce sont ses grands-parents qui l'élève et son grand-père qui la forme.
☽ Elle déménage aux USA dans le but de retrouver cette mère qui l'a abandonnée, pour apprendre qu'elle est décédée, préférant ne pas se battre contre un cancer qui finira par avoir raison d'elle.
☽ Elle atterrit à Los Angeles presque par hasard, en suivant son compagnon de l'époque. Elle y rencontrera Vinzent, qui changera sa vie.
☽ Un début d'apprentissage arcanique inachevé au côté de celui qui deviendra son ami, son amant, son amour. Un rituel magique lie leurs âmes peu de temps après le décès de Léonard, le mentor de Lilas.
☽ Elle se laissera malmener pendant des années par un homme néfaste avant de finalement tout quitter pour rejoindre la Louisiane dans l'espoir d'y retrouver sa demi-soeur et peut-être Vinzent.
☽ Elle passe 2 ans dans un camp regroupant des femmes CESS avant de rejoindre finalement Shreveport, où elle retrouvera sa demi-soeur, Hannah Miller, et l'autre moitié de son âme, Vinzent Henkermann.

☽ NO DAWN, NO DAY ☾

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"your name i spoke many times
alone in the darkness in the night"

Facultés : ☽ Clairvoyance : Lilas a un niveau de sensibilité aux flux magiques qui lui permet de lire sous la surface des choses qui composent le réel. Cela se traduit par toutes sortes de stimuli cognitifs ou physiques. Son don est passif, elle vit avec un second filtre de vision constant.

☽ Psychométrie : En touchant un objet, qu’il soit magique ou non, Lilas peut en voir l’histoire, a qui il a appartenu, ce à quoi il a servi, tout ce qu’il s’est passé à son contact. La capacité n’est pas maîtrisée.
Thème : Cosmic Love - Florence + The Machine
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I'm always in this twilight


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"and prayed a thousand prayers
and my many dreams were of you"

Pseudo : Akhmaleone
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Dim 29 Nov - 22:53 (#)






CHASING THE SUN, I CAN'T WAKE UP




Perdue pour le monde. Je me laisse emporter par la vague, la douleur refusant de refluer. L’air ne me suffit plus pour respirer. La chaleur étouffante des nuits louisianaise ne réchauffe plus mes membres gourds. La terre n’a plus d’humidité sous mes doigts. Rien ne m’atteint que cette douleur qui m’étreint, m’enlace et m’étouffe. Elle me berce contre son sein, avalant mes larmes comme de l’eau de pluie, se gorgeant des souvenirs que mon esprit brisé déverse sans discontinuer. Les rires, les soupirs, les larmes, les cris. Tout se déverse dans le grand vide de la perte qui aspire à elle chacune des expériences que j’ai partagées avec Eoghan. Quand une paire de bras m’enlace et que mon visage, baigné de larmes se retrouve plaqué contre une épaule à la fragrance reconnaissable. Je suis surprise, et c’est cette surprise qui transperce la souffrance pour venir exploser en une myriade d’étincelle lumineuse dans mon esprit, plongé dans une nuit sans étoile. Je m’agrippe avec l’espoir du condamné aux épaules d’Anaïs, inspirant malgré mon nez bouché l’odeur rassurante de la gamine, mêlée à celle du sang et du feu. J’enfonce mes ongles dans son dos, sans délicatesse, ne réussissant pas à me retenir, m’arrimant à elle, dans l’espoir de réussir à m’extirper du puits sans fond qui menace de m’engloutir. Ma deuxième main, toujours sur le sol, perçoit quelque chose d’humide et un souffle chaud. J’ouvre un œil pour discerner au travers des larmes, la large face sombre de Garmr qui enfonce désespérément son museau contre ma peau, y assenant des coups de langue et de nez dans l’espoir de m’offrir son soutien.

Dans un effort qui me semble surhumain, je pose la paume sur sa tête, le laissant s’approcher de moi et d’Anaïs, rejoignant cette étreinte étrange de gens brisés. Sa grosse truffe se niche entre mon ventre et celui d’Anaïs et il laisse échapper un long gémissement d’incompréhension. J’avale l’air à grande bouffées, repoussant les sanglots, luttant contre la peine pour réussir à m’exprimer, pour entendre ce que dit la gamine qui me sert contre elle. Je perçois mon prénom, des excuses, des mots en français qui me ramène encore un peu plus vers la surface, elle m’écrase contre elle, et mes doigts se relâchent contre son dos, mon étreinte forcené se transformant en caresse. Je pousse sur mon corps, force pour me redresser sans la lâcher, conservant contre moi sa chaleur qui repousse avec force les ténèbres. Elle me ment pour me rassurer, ou alors elle ne connaît pas la vérité et tente en vain de me rassurer. Je déglutis, la boule dans ma gorge refusant de se déloger, transformant ma voix d’ordinaire claire en un croassement quand je réussis enfin à m’exprimer. «Anaïs… » J’inspire une fois de plus, le corps tremblant, les larmes luttant pour s’échapper encore, mon corps refusant d’absorber le choc. Mon souffle tremble quand je la serre à mon tour contre moi, enlaçant son corps de mes deux bras, lui apportant un soutien dont elle a besoin elle aussi. La phrase que je m’apprête à prononcer reste coincé un temps derrière mes dents, éclats de verre qui m’écorchent la gorge, la langue et les lèvres. Acceptation en une phrase de ce que mon esprit et mon corps refusent d’accepter depuis que les mots se sont échappé des lèvres de Vinzent. J’inspire une fois de plus, déglutis une nouvelle fois, laissant le verre écorcher une fois de plus mon corps. « Vinzent ne ment jamais, Anaïs. » Un hoquet me secoue tandis que je me raccroche à nouveau à elle. « Il en est quasiment incapable. » Triste constatation qui me ruine l’âme. Si seulement mon arcaniste en avait été capable, j’aurais pu refuser la nouvelle, penser qu’il s’agissait là d’un mensonge pour me blesser ou blesser Eoghan. Mais Vinzent ne ment pas. Jamais. Je recule un peu pour attraper son visage entre mes paumes, et la regarder, nos visages trempés de larmes se faisant face. « Il ne ment pas. » Mon regard se voile et je me mords l’intérieur de la joue avec violence, le goût du sang envahissant ma langue me raccrochant à la réalité de ma souffrance, empêchant mon esprit de s’enfermer de nouveau. Dans l’espoir d’échapper à la vague qui tourbillonne autour de moi et pour tenter par tous les moyens de ne pas penser à ça, je plante mon regard dans celui de ma sœur et lui demande. « De quoi tu t’excuses ? J’t’ai entendu dire pardon. Pourquoi ? » Ma voix n’est qu’un murmure rauque dans l’obscurité du jardin, le silence seulement troublé par nos respirations tremblantes et le soupir du chien qui se laisse retomber contre moi, la chaleur de sa courte fourrure noire m’apportant un réconfort inattendu.




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Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
Anaïs Wilhm
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A SONG OF BLOOD

En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
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Mar 20 Avr - 16:11 (#)

Chasing the sun, I can't wake up.


Lilas, Vinzent & Anaïs


C'est étrange. Surréaliste. Rien de ce qui s'est produit ce soir n'a de sens. Pourtant c'est bien réel. Aussi réel que la pression du corps de Lilas contre le mien. Aussi réel que les sanglots qui la secouent et que je m'efforce de ne pas rejoindre. Elle a toujours été là quand j'avais besoin d'elle. Je ne veux pas être toujours celle que l'on rassure, que l'on protège de la réalité. Moi aussi je veux l'aider. Et pourtant, plus le moment avance et plus j'ai l'impression qu'elle m'enlace pour me rassurer davantage que je ne le fait pour elle. Malgré ses larmes, malgré sa peine, elle se redresse, comme si elle s'interdisait de se laisser aller davantage. Le souffle inattendu d'une tête canine se niche entre nous et m'aurait presque tiré un sourire attendri si la vois de Lilas, rauque par les pleurs, ne m'avait enserrée la gorge. Entendre mon prénom sortir de sa bouche n'a jamais été aussi difficile. Je refuse de lever la tête, de la regarder dans les yeux où je ne devine que trop bien les sentiments qui s'y seront ancrés. Douleur, peine, acceptation. Des sentiments qui prennent corps en même temps que sa voix qui résonne à nouveau, douloureusement, à mes oreilles. Parce que moi, je suis une menteuse ?. J'aimerais m'insurger, mais la tristesse qui perce si profondément sa voix étouffe la mienne que je ne peux que nier de la tête, incapable d'articuler une pensée cohérente sans me mettre à hurler face à tout cela. La pression douce de ses mains me font abandonner ma réticence et nos regard se joignent finalement par-dessus les larmes qui ont dévalé nos joues. Elle répète, inlassablement, comme si elle récitait une prière ou une loi, que Vinzent ne ment jamais, qu'il en est incapable. Je n'ai jamais eu autant de sentiments contradictoires en même temps. L'envie de pleureur, l'envie de la réconforter, l'envie d'aller mettre ma main dans la tronche de celui qui en a trop dit tout en n'en disant trop peu. L'envie, surtout, que tout cela ne soit qu'un cauchemar sans logique ni conséquence. « Je ne mens pas... » Comment pourrais-je lui faire ça?

Sa question, légitime, me tend douloureusement. Ai-je envie d'en parler ? Non, mais ils doivent savoir. Les secondes passent, terriblement lentes. La nuit pourtant si horriblement chargée semble s'arrêter pour n'être plus que les deux prunelles si douce, et pourtant teintée de tristesse, de Lilas. Je me suis toujours demandée, dès que l'on s'est rencontrées, à quoi le monde ressemblait à travers ses yeux. Un patchwork de couleurs qui devient marais noirâtre lorsque j'imagine un instant ce qu'elle peut percevoir de cette magie qui n'est plus la mienne mais celle corrompue qui est le témoin silencieux, mais partial, de tout ce qui est arrivé cette nuit. « Je... Il s'est passé trop de choses... Je pensais aider... » Je voulais tellement sortir de cet enfer, me suis tellement démener pour ,au final, en ouvrir grand les portes. « Quelque chose est venu d'ailleurs et je... c'est ma faute. Ils sont tous morts à cause de moi... » Les larmes qui s'étaient taries reprennent et je sens mes ongles percer ma peau, me labourer la paume de la main alors que je ne peux plus soutenir son regard, incapable de voir l'horreur qui ne manquera pas d’apparaître dans ses prunelles lorsque les derniers mots quittent mes lèvres entre deux hoquets. « J'ai tué quelqu'un... je suis devenues une meurtrière.. je sais plus quoi faire... » Je voulais l'aider à aller mieux, mais c'est moi qui craque et m'effondre à nouveau, incapable de garder la tête haute et d'assumer un crime pareil. « Je suis désolée... »

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Qui es-tu ? : ☽ Outre. Pouvoir qu'elle ne peut nier, l'amenant sans cesse à visualiser le monde sous un prisme différent de celui du commun des mortels. Agression visuelle, physique, sonore, olfactive, constante, d'une magie qu'elle voit en tant qu'entité propre.
☽ Artiste. Pour exprimer ses visions, elle s'acharne à peindre, sculpter, dessiner, ce monde qui l'entoure et qu'elle ne peut expliquer oralement.
☽ Née en France, en Alsace précisément, enfant non-désirée, d'une relation adultère. Ce sont ses grands-parents qui l'élève et son grand-père qui la forme.
☽ Elle déménage aux USA dans le but de retrouver cette mère qui l'a abandonnée, pour apprendre qu'elle est décédée, préférant ne pas se battre contre un cancer qui finira par avoir raison d'elle.
☽ Elle atterrit à Los Angeles presque par hasard, en suivant son compagnon de l'époque. Elle y rencontrera Vinzent, qui changera sa vie.
☽ Un début d'apprentissage arcanique inachevé au côté de celui qui deviendra son ami, son amant, son amour. Un rituel magique lie leurs âmes peu de temps après le décès de Léonard, le mentor de Lilas.
☽ Elle se laissera malmener pendant des années par un homme néfaste avant de finalement tout quitter pour rejoindre la Louisiane dans l'espoir d'y retrouver sa demi-soeur et peut-être Vinzent.
☽ Elle passe 2 ans dans un camp regroupant des femmes CESS avant de rejoindre finalement Shreveport, où elle retrouvera sa demi-soeur, Hannah Miller, et l'autre moitié de son âme, Vinzent Henkermann.

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Facultés : ☽ Clairvoyance : Lilas a un niveau de sensibilité aux flux magiques qui lui permet de lire sous la surface des choses qui composent le réel. Cela se traduit par toutes sortes de stimuli cognitifs ou physiques. Son don est passif, elle vit avec un second filtre de vision constant.

☽ Psychométrie : En touchant un objet, qu’il soit magique ou non, Lilas peut en voir l’histoire, a qui il a appartenu, ce à quoi il a servi, tout ce qu’il s’est passé à son contact. La capacité n’est pas maîtrisée.
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Dim 9 Mai - 2:37 (#)






CHASING THE SUN, I CAN'T WAKE UP




Elle maintient qu’elle ne ment pas et je la crois. Je suppose qu’elle est persuadée qu’Eoghan est en vie, mais si Vinzent pense le contraire, j’ai toutes les raisons de croire qu’il dit vrai. Aussi douloureux que soit cette vérité. J’inspire profondément à plusieurs reprises, jugule mes émotions pour le bien d’Anaïs, j’aurais tout le loisir de pleurer la mort de mon Soleil dans la solitude de ma chambre. Elle a besoin de moi et je m’accroche à elle et à Garmr pour ne pas sombrer dans le puits sans fond au bord duquel je vacille. Le silence semble devenir plus lourd, pesant, épais comme un sirop, tandis qu’Anaïs réfléchit et je profite de ce laps de temps pour la regarder plus en détail. Luttant contre les nausées que me provoque son essence qui vacille et oscille, ondule, comme prise entre deux plans d’existence. Quelque chose s’est niché au creux de ma petite sœur, quelque chose qui hérisse chacun de mes poils, qui me donne envie de m’éloigner aussi vite que possible, de fuir l’immondice qui tourbillonne sous mes yeux. Elle dégage une puissance nouvelle, anormale pour quelqu’un de son âge, pour une enfant encore prise dans les affres de l’adolescence, en plein apprentissage. Je détourne finalement le regard, la migraine me sciant le crâne, la nausée menaçant de déborder. Je déglutis à plusieurs reprises, chassant l’envie de vomir qui me retourne l’estomac.

Enfin, elle parle et je ferme les yeux pour l’écouter. Bien sûr que tu voulais aider, petite sœur. Elle ne cherche jamais rien d’autre qu’une façon de bien faire. Je la connais suffisamment bien pour au moins savoir ça. Je pose une main tendre à l’arrière de son crâne la nichant contre mon cou, la berçant doucement. Elle parle de morts, parle d’avoir tué quelqu’un et mes yeux s’écarquille, croisant le regard de Frederica qui semble au bord de la crise de nerfs elle aussi. D’une voix douce, rendue épaisse par ma récente crise de larmes, je m’adresse à elle. « Shhh… Shhh… Je suis là. » Je la berce contre mon sein en silence quelques secondes, cherchant les mots juste pour exprimer ce que je veux dire. « Peu importe ce qu’il s’est passé ce soir, je suis persuadée que tu ne voulais de mal à personne. Je sais que ce n’est pas toi, Anaïs, tu n’es pas mauvaise, tu me l’as prouvé mille fois depuis que je te connais. » J’inspire profondément, outrée par l’horreur de ce que je m’apprête à dire. « Si quelqu’un est bien mort de ta main, je n’ai même pas besoin de te poser la question pour savoir que tu ne l’as pas fait par envie, mais par nécessité. » Je ferme les yeux, les larmes roulant sur mes joues. « Tes excuses n’ont pas lieu d’être, tu n’as fait que t’assurer de rentrer en vie, et je n’aurais pas survécu à ta mort, alors tu as bien fait.Tu me raconteras tout ce que tu veux, tout ce que tu peux, demain, mais je pense qu’on a tous besoin de dormir un bon coup, et je suis sûre que Vinzent peut trouver de quoi nous assommer assez pour que ce soit possible… » Je jette un regard à Frederica par-dessus la tête d’Anaïs, ouvrant un bras pour l’attirer dans l’étreinte. « On va s’en sortir les filles… On va s’en sortir. » Je matraque la phrase avec une confiance que je n’ai pas, incapable pour le moment d’envisager ne serait-ce que la journée du lendemain, mais il faut faire bonne figure pour les petites.




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Dim 9 Mai - 5:26 (#)

WE'RE STANDING HERE BY THE ABYSS
AND THE WORLD IS IN FLAMES
NO TURNING BACK. NO OBLIVION.
« Monsieur… ? »

Comme un sursaut des synapses, mes yeux accrochent le regard désemparé, teinté d'angoisse de l'Islandais dont la voix tendue vient de me sortir de ma torpeur. J'ai parcouru la distance sans m'en rendre compte, entre là où j'ai laissé les filles, les chiens, une partie des mes vêtements et un coup de tonnerre, et le salon-bibliothèque. Mon antre. Mon temple. C'est comme si soudainement je percevais de nouveau la lumière et les couleurs aux tons rouges et sombres qui inondent cet espace où je me sens le plus chez moi. Hébété, je cligne des yeux.

« Est-ce que… Qu'est-ce qu… »

L'homme est totalement perdu, déconfit devant le spectacle que j'offre, veut me poser des questions mais ne sait même pas par où commencer. Voir cela me colle une violente décharge et je me redresse alors, feignant par une force absurde l'air de savoir ce que je fais encore là, et comment il convient d'agir.

« Brünhild ?
- Elle arrive, monsieur.
- Il faudrait préparer la chambre bleue pour les deux jeunes filles.
- Celle de...
- Oui ! »

Le ton a brusquement claqué à la face de mon majordome, qui instinctivement se raidit un peu plus, tel un 'i' d'une taille impressionnante, et pourtant si impropre à masquer le choc occasionné par cette élévation de voix à laquelle je ne l'ai guère accoutumé, couplée à l'instant précis où elle s'est produite.
J'expire par le nez, lentement.

« … S'il vous plaît.
- Bien sûr. »

Il reste un instant, attendant la suite, mais elle ne vient pas ; je déglutis et mes yeux reviennent à un point imaginaire dans l'espace du salon proprement dit, et en l'interprétant, Gunnar s'incline faiblement avant de tourner les talons. Curieusement, j'ai alors l'envie de le rappeler, sans savoir quoi lui demander. Le simple mouvement d'air produit par sa silhouette démesurée me fait l'effet d'une bourrasque qui me glace de l'intérieur, et je suis pris par le vertige d'une réticence absurde à le voir s'éloigner. Même après qu'il ait disparu en haut, de la coursive vers l'intérieur de l'étage de la maison, je fixe la disparition de son image pendant plusieurs secondes.

« Monsieur. »

Cette fois c'est une voix féminine qui me cueille à la lisière du délire, et en tournant la tête vers les portes entre cette pièce et la salle d'entrée, je découvre Brünhild, à peine apprêtée, simplement couverte d'un châle aussi sobre et digne qu'elle et d'une robe de chambre suffisamment habillée pour ne pas paraître trop négligée, les boucles de ses cheveux libres de toutes attaches détonnant follement avec son habituelle coiffure stricte. Mais le plus surprenant, je crois, c'est cette expression sur son visage, dont les rides paraissent approfondies par les griffes d'une chape nouvelle. J'ignore si je lui ai déjà connu autant d'effroi, et je devine à sa posture qu'elle est arrivée sans que je l'entende, et peut-être m'observe-t-elle depuis assez longtemps pour avoir vu. Vu quelque chose que je ne serai plus en mesure de lui cacher.
En une parenthèse d'une rare intensité, nous nous dévisageons. J'ose à peine respirer. Sa main se porte contre son ventre avec une lenteur de spectre alors que ses lèvres entrouvertes soulignent encore davantage l'incroyable vulnérabilité de sa posture d'ordinaire si impassible, si sûre.

« Pardon », finis-je par souffler.

Je ne sais pas pourquoi. Incapable de lui dire quoi que ce soit, je me suis bêtement senti tenu de m'en excuser, mais aussitôt prononcé, ce mot a pris une envergure démesurée, recouvrant un éventail effrayant de réalités passées, présentes et futures, en un instant. Aussitôt la voilà qui se meut vers moi, du pas alerte et vif qu'elle réserve à ce qui ne peut attendre, et se plante devant moi alors que je ne contrôle plus une respiration qui refuse de sortir de ma gorge toujours plus nouée.
Au bout d'une longue seconde, essayant d'articuler quelque chose, je le constate d'autant plus qu'aucun son ne sort de ma bouche. Brünhild, qui jamais ne se permet ce genre de gestes, pose ses mains sur mes épaules nues. Ses doigts aigus pressent la chair sans autre autorité que celle du rappel. Une invocation emplie d'une tendresse infiniment subtile, une injonction qui traverserait le voile du coma et me secoue avec une violence salvatrice, aussi vitale que la caresse discrète de ses pouces auprès de mes clavicules.
Tout l'air emprisonné depuis trop de temps dans mes poumons s'expulse d'un coup, et je me sens soudain fragile, démuni de toute cuirasse, désorienté par tout ce poids qui s'effondre, et pourtant dans ce moment suspendu il ne pourrait rien m'arriver. C'est ce que je lis dans le faciès vers lequel se rehausse mon regard, dont les lippes pincées et les sourcils contrariés se font l'écho d'iris d'un vert pâle, au brillant à nul autre pareil, au message indescriptible. Mélange de peine, de crainte, et d'un sentiment sans bornes dont je n'ose même pas penser le nom. Terrassé par ce que j'y vois, je plie, scindé en deux, mes mains se portant sur mes cuisses alors qu'une nouvelle expiration se déverse de moi jusqu'à entraîner un peu de ma voix dans l'expurgation d'une douleur, elle aussi, sans bornes. Dans mon mouvement, je sens l'une des deux mains se porter vers ma nuque. Mes yeux me brûlent. Je m'évertue à respirer à travers les dizaines de lames qui ont remplacé le nœud qui m'étouffait.

« Je vais vous préparer quelque chose. »

Je renifle, et sans me relever, lui réponds.

« Faites-en quatre.
- Très bien. »

Finalement, la fraîcheur de ses phalanges me quitte, et ses pas s'éloignent en direction inverse.

« Et Brünhild. »

Cette fois je me relève, déglutissant une nouvelle fois avec davantage de facilité, serrant les dents. L'avisant du coin d'un œil humide, j'ajoute, raide :

« Demain matin vous appellerez Mme Erhart et lui demanderez de faire un point sur l'entretien de Heiligenblut. Je la rappellerai en fin de journée. »

Elle ne dit mot, se contentant de hocher du chef avec une hésitation trahissant des sentiments confus, avant de s'en aller.

La porte se referme derrière elle et j'allonge quelques enjambées vers le petit placard jouxtant l'un des canapés. De là, j'extirpe une bouteille de vodka à peine entamée, et pour cause : je n'aime plus la vodka depuis presque quinze ans, moins pour ses qualités d'alcool que pour son association à un événement particulier que cette nuit me semble refléter avec une ironie immonde.
Et comme j'allais chercher un verre, je me ravise, et dévisse le bouchon avant de le balancer nonchalamment sur la table basse, renversant le goulot de la boisson du deuil à-même mes lèvres.

bat'phanie • #AD3535
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Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
Anaïs Wilhm
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A SONG OF BLOOD

En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
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Dim 9 Mai - 11:26 (#)

Chasing the sun, I can't wake up.


Lilas, Vinzent & Anaïs


Je perds pied, écœurée par cette réalité, par ce que j’ai fait, par ce dont je me suis rendue coupable. Malgré toute la bonne volonté du monde, malgré la certitude d’être préparée au pire, ce qu’il s’est passé me dépasse. La culpabilité m’écrase et l’angoisse me tord le ventre alors que je m’écroule contre ma sœur, celle qui est un pilier depuis le début, celle qui m’a aidé à garder la tête hors de l’eau froide et sombre qu’a été ma vie à une époque. Y replonger me terrifie et je m’agrippe à elle alors que sa voix tente tant bien que mal de me rassurer, de chasser la noirceur qui s’est engluée dans mon corps et au plus profond des racines de ma magie. Noire comme la mort, noire comme l’abysse qui s’est ouverte dans ce lieu maudit, noire comme la nuit qui a englouti la ville dans ce cauchemar duquel je ne parviens pas à m’extirper. Et, malgré tout, elle reste là, elle m’enlace, m’attire à elle en une étreinte réconfortante, libre de tout jugement, tente même de justifier mon crime par la nécessité de rester en vie. Je ne l’ai pas fait pour moi, je l’ai fait pour elle, parce que je n’aurai pas supporter de la perdre, encore moins devant mes yeux en étant impuissante. Ça n’en reste moins une mort qui va me hanter et je ne sais pas comment vivre avec.

S’en sortir… Elle répète inlassablement ces mots comme s’ils étaient une prière nous assurant que demain serait un jour meilleur, moins sombre. Et tandis que je sens Rica s’accrocher à nous, que sa main se perd dans mes cheveux, je n’arrive pas à croire que le monde va tourner à nouveau rond, que tout cela ne va rien changer, que la vie va reprendre comme avant. Rien ne sera plus jamais comme avant et cette pensée me terrifie autant que de savoir que quelque chose rôde à présent, libre de ses mouvements dans un monde qui n’est pas le sien. Par ma faute.

- Merci d’être là…

***

- J'accepte de faire quelque chose, mais tu me devras une faveur en retour.

J’ouvre les yeux dans une chambre qui n’est pas la mienne, blottie contre le corps encore endormi de celle qui partage mes nuits. Le soleil a déjà percé le ciel et, malgré l’heure, je referme les yeux et ne bouge pas, refusant de sortir, d’affronter réalité du monde d’après. Et déjà les images m’assaillent, violentes et déformées, me forçant à ouvrir les yeux à nouveau, croisant le vert de ceux de Rica. Une douce caresse sur ma joue et elle m’enlace, me plaque contre son corps comme si elle avait peur que je ne disparaisse. Et nous restons là, dans ce lieu inconnu, collées l’une à l’autre dans un effort de chasser l’extérieur, de nous replier dans le cocon des draps et de la chaleur du corps de l’autre. Mais déjà un téléphone sonne, nous ramenant à la brusque réalité et elle s’écarte, m’embrasse sur le front.

- Tout va bien se passer. Je serai toujours là.

- Qu’il en soit ainsi.

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