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A life's chance - Odelia & Anaïs

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Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
Anaïs Wilhm
Anaïs Wilhm
Baby Chaos - Là où je passe, la paix trépasse.
A SONG OF BLOOD

En un mot : Outre en perdition
Qui es-tu ? : *Un esprit traumatisé par la cruauté de ceux qu'elle pensait être ses camarades, à jamais marqué par l'absurdité de la violence humaine.
* Fille émancipée d'une famille humaine qu'elle a fui pour sa propre sécurité. Outre dans un monde d'humains qui ne cherchaient pas à la comprendre, juste à la plier au conformisme réconfortant de la normalité.
* Apprentie curieuse et consciencieuse de Daphné Calabrezzi. S'est lancée sur la voie du chamanisme, marchant dans les pas de sa mentore avec patience et détermination, persuadée d'avoir trouvé la voie qu'il lui fallait.
* Inscrite à la LSU, en médecine. Malgré un dossier scolaire chaotique à cause d'une année de fugue, se démène pour prouver, aux autres et à elle-même, qu'elle réussira.
Facultés : *Hémokinésie, contrôle du fluide vital
*Apprentie chamane, amie des loups et des gitans
*Etudiante en médecine, acharnée et consciencieuse, pleine de projets en tête.
*Musicienne et chanteuse amateur ne sortant jamais sans son casque. Danseuse du dimanche. Incollable sur la musique, sa passion, son refuge.
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Thème : Mama Cass Elliot - Make Your Own Kind Of Music
A life's chance - Odelia & Anaïs Beverly-marsh-wink
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Jeu 7 Déc - 11:27 (#)

Anaïs illustration


02 décembre 2018

En sortant de la voiture un coup de vent m’envoie mes cheveux au visage, m’aveuglant juste assez longtemps pour que je manque de peu de me faire renverser par un cycliste qui passait trop près et m’insulte en continuant sa route. Voilà qui résume à merveille les dernières semaines. Une somme de petites choses mises bout à bout et qui amène à une presque catastrophe. Ou bien dois-je considérer ma présence à Shreveport comme le résultat d’une vraie catastrophe ? Même avec le peu de recul que j’ai eu le temps d’avoir depuis mon départ, je ne trouve toujours pas d’autres solutions en dehors de celle-ci. Qu’étais-je supposée faire ? Rester et me faire marcher dessus, insulter et harceler chaque jour en serrant les dents en attendant que ça passe ? Deux mois de ce régime et j’étais déjà à bout, comment j’aurai pu finir le lycée et continuer ma vie dans ce genre de conditions ? Non, partir était la meilleure solution pour moi.

Sauf que rien ne s’était vraiment arrangé depuis. Certes, plus de harcèlement, d’insultes dans les couloirs du lycée ou de moqueries à peine murmurées. Mais la solitude et l’indifférence, elles, étaient toujours là. Tout comme l’incompréhension. Je ne comprenais toujours pas vraiment ce qui m’arrivait, ni comment vivre avec, et ce n’était pas au foyer que j’allais réussir à m’en tirer. Plus les jours passaient, plus cet endroit devenait glauque à mes yeux. Je n’y avais pas fait attention, mais j’avais bien vu les groupes. Ceux qui semblaient surveiller les autres, en particulier les solitaires comme moi. C’était angoissant, parce que j’imaginais tellement de choses tordues qui pouvaient arriver, et aucune ne me donnait envie de vérifier mes théories. Il fallait que je fiche le camp de là, j’en avais la conviction profonde, mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Enfin jusqu’à ce matin.

L’Arch. Une adresse et un nom qu’on m’a donné et griffonné à la hâte sur un papier après une énième visite chez l’infirmière à cause de mon « problème ». L’excuse de l’anémie n’a pas fait long feu ici. Est-ce parce que c’est Shreveport ou bien parce que l’infirmière a effectivement des compétences dans son domaine, contrairement aux médecins de LaFayette ? Dans tous les cas, je ne m’en plains pas, parce que j’ai envie une piste. Un semblant de quelque chose pour me sortir de la léthargie morbide des derniers jours. Mieux que rien, au vu de la situation. JE ne sais pas grand-chose de l’endroit, ni même de ce que je suis supposée y faire, mais on m’a dit qu’on m’aiderait et ça m’a suffi. Et comme ça n’a pas l’air d’être un genre d’agence gouvernementale, je me dis que je ne risque pas grand-chose à jeter un œil. L’idée qu’on puisse faire disparaître des CESS sous couvert de ce genre d’association est toujours dans ma tête. La faute aux séries et films, sûrement, mais n’empêche, ou s’arrête la fiction, aujourd’hui ? On vit dans un monde où les vampires existent après tout.  Et un où la magie peut surgir n’importe quand.

Je suis quoi, au final ?

En poussant la porte du bâtiment, je ne sais pas trop à quoi m’attendre, à vrai dire. On m’a dit qu’on pourrait m’aider, mais comment exactement ?  Je doute qu’on me trouve quelqu’un qui saura exactement ce que je suis et quoi faire avec mes pouvoirs. Pas plus que je ne pense qu’on m’aidera à me loger et à trouver un but à ma vie réduite à l’état d’un foutoir sans nom ni objectif. J’hésite sur le seuil, au final. Je suis censée leur dire quoi ? Je commence à me ronger l’ongle du pouce en jetant un œil à l’intérieur. Il n’y a pas foule aujourd’hui au moins. Rien d’étonnant vu l’heure, j’imagine. Et voilà que je commence déjà à me poser trop de questions sur quoi faire une fois devant la personne qui semble gérer l’accueil. Merde, j’aimerais que mon cerveau se mette en pilote automatique pour une fois.

Un pas après l’autre, j’approche en essayant de ne pas paraître comme ce que je suis. J’ai vu ma tête dans le miroir ce matin après une nuit interrompue trois fois. Je dois rivaliser de pâleur avec un vampire et les cernes sous mes yeux ont une vie propre à ce niveau-là, c’en est presque comique. Je dormais presque mieux dans ma voiture, si on oubliait le froid et l’anxiété. Et le bruit. Et l’inconfort. J’avais envie d’une chambre à moi, juste pour une nuit…

- Bonjour…

Bien joué ça, parle plus bas, histoire qu’elle ne t’entende même pas, abrutie… Au moins elle lève les yeux vers moi et j’essaie de sourire en paraissant moins pitoyable que je ne me sens… ou dois être. Faites que ça marche, j’en ai marre de vivre au foyer…

- On m’a dit que je devais venir ici pour… enfin j’aurai besoin d’aide, je ne sais pas trop ce qui m’arrive, ni comment le gérer et je ne sais pas trop où aller ni qui aller voir et on m’a dit qu’ici on pouvait me conseiller.

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When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
Odelia di Stasio
When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
Thème : We Are Gods - Audiomachine
A life's chance - Odelia & Anaïs Pose-dramatic
ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Hekat
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Messages : 264
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Crédits : Hekat
Dim 28 Jan - 10:49 (#)


A LIFE'S CHANCE

locaux de l'arch, the haven, shreveport
2 décembre 2018
61°F




Tout allait bien.
2018 avait été une bonne année.

Dans son esprit, Odelia figea cette affirmation, surprise de l’y trouver. Elle déroula les récents événements comme un photographe déroule ses négatifs, captant en chacun une lumière qu’elle n’espérait plus voir se lever. Du côté de sa magie, elle avait vu un éclat de fierté briller plus d’une fois dans les yeux de sa mentor, après des années à batailler contre le lavage de cerveau de ses jeunes années. En août, elle avait obtenu la nationalité américaine et s’était par la suite décidée à planter de façon plus permanente ses racines en Louisiane en y devenant propriétaire. L’emménagement avait été long et fastidieux, son enracinement remuant des idées préconçues chez celle qui n’avait cessé de vouloir fuir, jusqu’à ce que l’opportunité ne se présente et qu’elle la saisisse en effet. Moralement, cela avait été la partie la plus compliquée de l’année… ce qui en faisait clairement l’une des plus belles années de sa courte vie. Aujourd’hui, les meubles étaient placés, et elle savourait le confort d’un foyer qu’elle n’avait pas connu depuis longtemps, l’appréciait même – cela pour la toute première fois. A l’Arch, elle avait de plus en plus de responsabilités – quitte à ne pas savoir faire grand-chose, autant se rendre utile. On lui avait  demandé à la fin de l’année passée d’encadrer les pleines lunes aux côtés de Pete, et cette année qui touchait à sa fin avait été fascinante en ce sens : elle portait un regard neuf sur les garous qu’elle était amenée à côtoyer de plus près, plongeant au cœur d’un quotidien que l’espèce à laquelle elle appartenait bien qu’elle l’ait malmenée avait peu l’occasion d’approcher, disait-on. Si elle avait vu effectivement la défiance maintes fois dans leurs yeux, ce n’était qu’au travers la souffrance finalement qu’elle avait éprouvée avec eux que sa fidélité à la cause s’était définitivement consolidée. Elle soupçonnait même que cela ait fortifié sa volonté dans ses études. Finalement, elle en était venue à y passer de plus en plus de temps, chiffrant désormais un nombre d’heures conséquent.

Ce matin-là, elle avait donc vaincu sa gueule de bois avec difficulté – mais grande fierté -, fait un crochet à la pâtisserie la plus proche de l’asso afin de se ravitailler avant d’assurer l’accueil du dimanche matin – qu’absolument personne, pas même l’italienne, n’avait envie d’assumer. Ce serait sûrement une matinée dominicale comme les autres, où absolument rien ne se passerait puisque tout individu normalement constitué n’avait alors d’autre projet que de se remettre de ses prouesses de la veille – et dieu qu’elle les enviait -, d’aller à l’église pour les autres. Au cas où, sait-on jamais, pourtant, elle tentait de garder les yeux ouverts, avachie dans un fauteuil de bureau qu’elle faisait tournoyer régulièrement – chaque fois qu’elle sentait le sommeil menacer de l’engloutir toute entière. Elle avait beau être là pour ça, elle ne s’attendait pas vraiment à de la compagnie, et le bruit caractéristique de la porte qui s’ouvrait déclencha une réaction en chaîne : elle sursauta, faillit faire tomber le donut à la graisse bienvenue mais tout de même précautionneusement enveloppée dans une serviette en papier au sol, et se mordit la langue en cherchant à le rattraper. Douloureusement, elle leva les yeux vers la bouille adorable qui se tenait de l’autre côté d’un comptoir qu’elle avait toujours trouvé trop formel, reste des anciens travailleurs occupant les locaux que certains continuaient de traiter comme une pièce maîtresse. Ce bois tellement poncé et vernis, malgré les heures de travail qu’il avait dû demander, ne lui inspirait en réalité aucune chaleur tant il avait été dénaturé. « Oh. Salut ! » lâcha-t-elle, la main portée à sa bouche dans l’espoir de camoufler de potentiels résidus après avoir forcé sa bouchée le long de sa trachée, risquant l’étouffement. Elle déposa le donut sur le sachet, essuya sa bouche à l’aide de la serviette et se leva la seconde suivante, contourna le meuble les séparant, son coude glissant sur la surface, pour finalement lui offrir un franc sourire qu’elle espérait chaleureux. « Je suis Odelia. » Ses prunelles s’enquirent presque instantanément des flux d’énergie dispersés par l’adolescente. Elle y vit les traces d’une magie peu semblable à la sienne, qu’elle ne reconnaissait que pour en avoir vu quelques exemples à l’Arch, sans jamais bien comprendre de quoi il en retournait bien que le label soit correctement imprimé dans sa mémoire : outre. Elle avait déjà suffisamment de mal avec la sienne, de magie. « Ils ont bien fait, je pense. Tu veux t’installer dans le salon ? » Elle désigna de la tête la pièce qui s’ouvrait au fond sur la droite de l’arrivante. « On sera mieux. Je peux t’apporter quelque chose à boire si tu veux. Café, thé, tisane ? … Eau, jus d’orange ? » Elle aurait souhaité avoir du chocolat chaud. Elle avait la tête de quelqu’un à qui on offrait du chocolat chaud – et les flux surtout : quelqu’un qui en avait bavé, perdu, fatigué. « Tu pourras m’expliquer plus en détails ce qui t’arrive et on verra ce qu’on peut faire pour t’aider, si ça te dit. »

 
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