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Carnage • Groupe 4 : Dana, Rhys, Tsukiko, Archimède, Orihime, Wynonna

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Forgive me, Father, for I am sin
Le mauvais oeil
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Carnage  • Groupe 4 : Dana, Rhys, Tsukiko, Archimède, Orihime, Wynonna YXpWPvj
En un mot : An eye for an eye leaves the whole world blind
Thème : Witchcraft - Akira Yamaoka
WITHER AND DIE

Carnage  • Groupe 4 : Dana, Rhys, Tsukiko, Archimède, Orihime, Wynonna I2XukXq
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Mar 12 Déc - 11:34 (#)

Chapitre 3 : Carnage
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IntroductionIntroduction
ThèmeThème

La féerie niait la réalité.
Downtown brillait de mille feux. Une timide brise flânait dans les venelles illuminées des vieux quartiers, où les touristes et les habitués du quartier déambulaient, main dans la main, paquets cadeaux sous le bras, des sourires insouciants accrochés aux lèvres. Que l’esprit de Noël était beau. Vif et coloré. Il réconfortait la ville dans une étreinte couleur chocolat, de fumerolles chaudes aux arômes sucrés des crêpes, au point que tout ici, à Downtown, étincelait d’une clarté multicolore, des éclats de rires et de l’espoir d’une vie meilleure.

La mairie avait insisté. Amputer Shreveport de son marché de Noël itinérant aurait symbolisé la défaite, et le funeste rappel qu’à trois quartiers de là, un homme avait été immolé et une femme avait été assassinée avec une barbarie inouïe. Non, cela était impossible. Downtown devait revivre et respirer. Alors, les services municipaux avaient récuré les pavés, frotté les jets de sang, évacué les boyaux et balayé les morceaux d’os, puis décoré le tout d’un commode et bien joli air de fête, enveloppé d’une apaisante musique de Noël.

Merveilleux. Quel enchantement.
Tout cela n’avait-il été qu’un mauvais rêve ?

The Texas Avenue Makers Fair était ainsi inondée de monde. Pour l’occasion, la mairie a décidé d’interdire la circulation dans les rues voisines, permettant aux forains de réinstaller leurs stands sur la place entièrement piétonne. Avec la voix suave de Mariah Carey en toile de fond, les lampions multicolores dansaient sous une brise hivernale, entre les chapiteaux, comme les lianes électriques d’une forêt enchantée. Tout paraissait briller. Vases ornés de dorures, bijoux étincelants d’émeraudes et de rubis, jusqu’aux décorations artisanales et babioles faites mains que chacun pouvait admirer, afin de dénicher la bonne idée à placer sous le sapin.


Parmi les senteurs de crêpes, de soupes aux épices, et des délicieuses victuailles, tu flânes, Archimède, un sourire rêveur aux lèvres, en dépit de cette solitude qui te pèse et le sentiment d’être déplacé au sein d’une fête terriblement commerciale et humaine. Pourtant tu es ici, à t’enivrer des parfums de cuisine faites sur le pouce, où le chocolat chaud se mêle au rhum capiteux, et tu t’es attardé depuis une dizaine de minutes face à une table où un vendeur cajun vend des soupes. Reggie Joe, qu’il s’appelle. L’homme aux traits burinés de pêcheur du bayou t’avait auparavant interpellé, comme s’il décelait chez toi un besoin criant de chaleur.

Tu t’es laissé aller à la conversation, Archimède. C’est que Reggie a le bagou facile, avec toutes ses histoires de pêche à la mouche, ses exploits de jeunesse aux cœur des bayous, et ses soupes cajun qu’il concocte en chantonnant un air des Rolling Stones. Pris de curiosité, tu lui as demandé dans quelles circonstances il avait perdu une partie de sa jambe droite, remplacée par une prothèse, et il t’a servi un conte rocambolesque à propos d’un crocodile et d’une nuit de pêche dans un bayou hanté. Alors qu’il te soutient mordicus que non, assurément, c’était bien un énorme crocodile, à côté de toi, Archimède, tu vois apparaître une adorable petite rousse venue découvrir les soupes cajuns disposées sur la table.

Impossible de résister, Wynonna. Dans ce marché éphémère, se dévoilent tant de saveurs, tant de recettes, d’épices, de pâtisseries et d’autres merveilles culinaires, que tu n’aurais manqué ça pour rien au monde. Les dernières semaines ont été rudes pour toi, et cette parenthèse colorée, sucrée et joyeuse, est une occasion inespérée pour oublier, le temps d’une soirée, les affreux événements de ce mois-ci. Tu aurais bien emmené Tyler, mais l’esprit de Noël se marie mal avec l’inspecteur taciturne, qui a esquivé l’invitation. Peu importe ! Tu as bien l’intention, Wynonna, de lui acheter un tas de gourmandises, et de l’apprivoiser pour le réveillon, quitte à le bourrer de gâteaux ; après tout, les rats ne sont pas sujets aux indigestions de sucre, si ?

C’est bercés par ce même esprit d’insouciance, que vous, Rhys et Dana, déambulez parmi les étals, charmés peu à peu par cette opulence de paillettes et de délicieuses odeurs. Somme toute, vous avez bien droit à un moment de paix, non ? Vous qui avez des exploits à fêter… Dana, tu es venue avec la ferme intention d’acheter les plus affreux pulls de Noël de toute l’histoire de l’humanité, afin de les offrir à tes amis, soit Rhys, Joey, et Alexandra. Ian aussi, c’est définitivement une option. Tu n’as certes, pas l’habitude de sortir dans la foule, mais tu as tout de même le casse du siècle à fêter, et c’est une raison bien assez valable pour pointer ton nez hors de ta caverne de geek. Ça et l’odeur de sirop d’érable qui émane de quelque part.

Alors que Dana cherche à localiser la source du sirop d’érable, telle une chipmunk flairant des noisettes, toi, Rhys, tu t’attardes devant les stands de jouets en bois. De prime abord, tu n’étais pas très chaud à l’idée de remettre les pieds sur un marché de Noël, encore plus lorsque le sort de ton père, Kaidan, est encore sur la sellette. Mais tu t’es laissé convaincre par Dana, puis par l’ambiance de brocante, au point que ton attention est captée par les alligators en bois disposés sur une table, et tu essayes de te souvenir de la dernière fois où tu as fait un cadeau à ta sœur. Les souvenirs de ces époques où les Archos étaient réunis tous ensembles est si loin, si terriblement loin, que ces visions semblent appartenir à une autre personne, une autre vie.

Mais ton attention de chat est mise à rude épreuve, dans ce marché. Tu t’es à peine focalisé sur une bricole, qu’un autre objet brillant t’en détourne, et ainsi de suite. Puis, subitement, tu es attiré par les mouvements aériens d’un drone survolant la place, et tu aperçois, sur l’un des balcons d’une vieille maison coloniale, son pilote manier une télécommande. L’homme porte un uniforme. Bizarre. Un frisson te dévale la nuque, Rhys. Pourtant, tu n’as pas le temps de t’appesantir sur les détails, qu’un énorme malabar te masque la vue, avec son air de Jon Bernthal et un sweat affublé du slogan "Santa chaos is coming to town !". Dana non plus ne te laisse pas le temps de mieux regarder, car elle t’attrape fermement la main, et t’emmène vers l’échoppe de sirop d’érable à toute allure. Et aucun prince des enfers ne pourra l’arrêter dans cette entreprise.

Au loin, la cathédrale de St John Berchmans sonne huit heures du soir. Parmi cette profusion de coloris et de chaleur humaine, Orihime, tu marches, indifférente à l’ambiance festive et aux rires, sans nul autre but que d’aérer tes pensées et de réfléchir. Car bien évidemment, ce ne sont ni les gâteries sucrées ni les breloques du terroir qui t’attirent ici, mais la nécessité d’une occupation triviale, quand le rêve que tu as fait cette nuit t’obsède. Le baku est revenu. Voilà une éternité qu’il n’était pas réapparu, flottant sur un océan de noirceur infinie ; pas même avait-il commenté ta récente collaboration avec la fille du Monarque. Beleth t’a observé d’abord sans rien dire, dans un silence s’étirant à l’infini, et, comme tu lui demandais ce qu’il te voulait, le Prince a lentement énoncé les phrases les plus cryptiques qu’il t’ait jamais confié.

« Sur la Terre Sainte de Personne,
Tu as bâti une statue à ton effigie,
Faite de sable et de lueurs mortes,
Et maintenant, belle enfant,
Tu dois te lancer dans un pèlerinage,
Pour dépasser ta propre ombre,
Avec rien d’autre entre tes mains,
Que trois cartes de tarot,
L’Impératrice,
La Prêtresse,
Et la Mort.
 »

Rien d’autre. Et quand tu as osé lui demander de clarifier ses propos, Orihime, ton Père t’a répondu avec sa malice coutumière : « Quand tu auras compris cette leçon, belle enfant, tu n’en seras plus une. » Puis Beleth t’a laissé, seule avec tes questionnements, et la certitude que son laïus cryptique n’était qu’une épreuve de plus pour toi. Le démon n’est pas mystérieux pour le plaisir de l’être, tu t’en doutes. Chaque terme, chaque syllabe, contient un symbole, et chaque symbole, un sens caché. Ton Père attend quelque chose de toi, Joō. Alors que ces mots tournent dans ta tête, ton téléphone émet une notification, et lorsque tu le consultes, tu découvres les titres de la presse, fraîchement datés d’il y a quelques minutes : Solomon Coleman est mort, assassiné. La nouvelle a été dévoilée à vingt-heures, et couvre désormais toutes les actualités.

Archimède, au moment où tu observes Wynonna humer les soupes, tel un mulot frétillant au-dessus d’une meule de comté, ton téléphone sonne. C’est ton cousin, Jeremiah, qui t’envoie subitement un SMS.

Jeremiah: T’es où ?

Et, quelle coïncidence, juste à côté de toi, c’est la petite rousse, Wynonna, qui lève son téléphone à l’instant où le signal de notification retentit. Pour elle, c’est un SMS de Tyler, tout aussi soudain.

Tyler: Il se passe un truc grave là. T’es encore au marché ? Rentre vite stp.

Au même moment, devant un stand de crêpes, Rhys, c’est l’estomac de Dana qui t’a forcé à supporter toute cette proximité humaine, au sein d’une queue interminable pour acheter sa part de crêpe au sirop d’érable. Tes instincts sont à vif. Une nervosité croissante, et surtout inexplicable t’étreint. À côté de toi, Dana, le nez sur l’écran de son téléphone, affiche machinalement son application sécurisée servant à communiquer avec la Neptune’s Fleet. Dana, tu découvres que Joey a déjà envoyé plusieurs messages sur le chat général.

[LeRat]: Ouah, le chef des vampires est mort. Je veux dire, encore.
[LeRat]: Je veux dire, définitivement là. C’est la folie dans les médias, vous avez vu ça ?
[LeRat]: Hé 4B53NC3, tu devrais rentrer vite. Il y a du méga mouvement du côté de la NRD en ville.


Puis, interrompant le monologue de Joey, ton application affiche une notification, avec l’un de tes propres codes d’alerte, Dana : un avertissement concernant une tentative d’intrusion.

« 403. Tentative de connexion détectée. Accès refusé. Voir le journal d’événements. »

[LeRat]: OK, je regarde ce que c’est.
[LeRat]: Hé attends. _disord3r a...


Le message s’interrompt. Non que Joey ait décidé de te faire mourir de suspens, mais tu remarques, Dana, que les barres de réseau de ton téléphone ont disparu, tout comme le signal Wifi. Ton application affiche ainsi une erreur, que tu as toi-même écrite : « Pas de réseau Carnage  • Groupe 4 : Dana, Rhys, Tsukiko, Archimède, Orihime, Wynonna 1f611 ». À tes côtés, c’est au même instant, que le téléphone de Rhys bipe à son tour à l’arrivée d’un SMS de son père, Kaidan.

Kaidan: …

Rien ne s’affiche. Rhys, tu es bien forcé de constater que le SMS de ton père n’arrivera jamais, car tu as aussi perdu la réception téléphonique, et ton appareil tente vainement de charger le contenu. Vous levez tous le nez de vos écrans, Dana, Rhys, Archimède, Wynonna, et Orihime, pour constater qu’une majorité des participants au marché de Noël sont tous penchés sur leurs téléphones, ou sont en train de les sortir. Un bel ensemble synchronisé de mines soucieuses vous entoure, à mesure que les éclats de rires s’éteignent, que les conversations se transforment en chuchotis angoissés, et que les traits se durcissent ou s’affaissent.

Au cœur de cet instant de silence, un drone vous survole.
Un deuxième fait du sur-place, plus haut, comme des vautours scrutant le marché.


Tous les cinq, vous vous rendez alors compte, que des officiers de la SPD se sont joints à la fête, déambulant par deux entre les étals et les sapins de Noël. Ils n’ont pas leurs armes de service habituelles. Non, à la place ils affichent des armes plus lourdes, des fusils tenus en bandoulière, comme ceux que les autorités utilisent lors des opérations anti-terroristes. Le dispositif est lourd. Tu es bien placée pour le savoir, Tsukiko, toi qui a été mobilisée comme un grand nombre d’officiers de la SPD et d’agents de la NRD venus en force ce soir. Toi, Tsukiko, tu n’es pas venue pour profiter des chocolats de Noël, mais bien pour prêter main-forte aux vastes opérations coup de poing que Siméon Barrois a décidé de mener, cette nuit-même, partout à Shreveport.

Ce matin, tu étais là, Tsukiko, quand Parton a enfin annoncé à tous les services de la NRD, que les bases de données du PASUA avaient été piratées, et qu’une quantité inconnue d’informations et de protocoles confidentiels sont désormais en libre diffusion sur internet. Toi qui commençais à apprécier ton travail, tu es en train de vivre un scandale d’une ampleur comparable aux écoutes de la NSA. Pire encore, ce déluge d’informations top-secrètes pourrait bien embraser la ville, en incitant les humains et les CESS à s’entre-tuer. Tu es d’ailleurs bien placée pour le savoir, Tsukiko. Tes associés du Lucky Gunner t’ont informé que, depuis deux semaines, les américains étaient saisis d’une frénésie d’achat d’armes et de munitions, sans parler des milices qui sont en ébullition, en puisant dans cette mine d’informations sur les CESS.

Et te voilà, Tsukiko, emportée dans ce qui ressemble de plus en plus à un baroud d’honneur. Le contrôle de la situation vous échappe, tu le sens. La NRD, tout comme Shreveport, semblent emportés dans une spirale de chaos et de violence, à côté de laquelle l’opération de Barrois apparaît bien dérisoire. Pourtant, il va bien falloir des coupables. Des têtes doivent tomber, et de préférence, pas celles de Parton ou de Barrois. Même ainsi acculée, la NRD dispose encore de moyens colossaux, et son chef des opérations a décidé d’en utiliser un bel échantillon ce soir : brouilleur de téléphones, drones à vision thermique, renforts du FBI et de la SPD, armements lourds anti-CESS et véhicules blindés. Officiellement sur la piste de terroristes CESS, Barrois est en réalité resté évasif quant à la raison de votre présence sur ce marché de Noël précis.

Barrois détient-il d’autres informations cruciales ?
Peut-être a-t-il une piste précise, quant à la présence de suspects ici et maintenant ?

Quoiqu’il en soit, toute la zone est bouclée. Tsukiko, tu as assisté à l’arrivée de lourdes voitures blindées, de la mise en place des barrages et d’officiers armés à chaque issue du marché. Des policiers, dont certains sont en civil, ont été infiltrés parmi les passants et surveillent le déroulement de l’opération, tandis que d’autres assurent la sécurité des boutiques et des maisons alentour. Tu sais que ton supérieur, Siméon Barrois, est venu lui-même sur le terrain, et se tient en personne à l’unique sortie de la place, où la NRD contrôle méthodiquement toutes les identités, et autorise les sorties au cas par cas. Contrôler les identités, identifier les CESS, et mettre en état d’arrestation les individus suspects ou dangereux, voilà ton job ce soir, Tsukiko.

Mais tiens-tu encore à ce fameux job, Tsukiko ? Ce soir, tu le sais, tes camarades de la milice se soulèvent à d’autres endroits de la ville, dans l’intention de clamer haut et fort la mainmise de l’humanité sur cette ville. Pourtant, tu es là, à devoir servir les intérêts d’une NRD aux abois, dont les secrets honteux ont été rendus publics, et qui cherche désespérément un bouc émissaire. À qui ira ta fidélité alors, Tsukiko ? Vas-tu choisir de suivre docilement Barrois, et procéder à des contrôles d’identité toute la nuit ? Ou comptes-tu te mettre en chasse, aux côtés de tes frères Shepherds, et punir ces monstres qui t’ont coûté ton mari ? Pour l’instant, tu es parmi la foule indolente, à surveiller les potentiels comportements suspects, tandis que les familles se rendent docilement vers le point de contrôle, sous la surveillance de Siméon Barrois.

Faire-valoir de la NRD.  N’est-ce pas un déshonneur pour une chasseuse de ton calibre, Tsukiko ?

Archimède, tu sens, avec cette acuité typique des animaux traqués, que ce marché de Noël ressemble à une nasse, où évoluent beaucoup trop d’hommes en uniforme à ton goût. Tu t’aperçois vite que les issues sont toutes surveillées et barrées, et que les autorités présentes attendent tranquillement que tout le monde se rende au point de contrôle. Pour faire quoi, au juste ? Un banal contrôle d’identité ? Face à l’ampleur de ce dispositif, tu en doutes, et l’animal en toi brûle de s’envoler loin d’ici, loin des fusils et des caméras. Mais où pourrais-tu te transformer ? Toute la zone est piétonne, les bâtiments alentour sont clos ou surveillés, et il n’y a ni voiture, ni endroit à l’écart pour te métamorphoser ; tu es piégé à l’air libre. Jeremiah ne t’a rien envoyé de plus, et face à l’absence de réseau, tu comprends qu’aucun secours ne viendra de l’extérieur.

Wynonna, ta Bête est stressée. Une moitié de lune, quasiment voilée, illumine le firmament nocturne, mais toute cette exposition publique est contraire à ses instincts. Et que dire de tous ces uniformes qui marchent entre les étals, en jetant des regards appuyés à la ronde ? Tu remarques en même temps qu’Archimède que les issues sont barricadées, et que la seule échappatoire se situe au point de contrôle plus loin, lourdement armé. Feront-ils des tests à l’argent ? Tyler t’avait sommairement expliqué que ce type de tests était illégal, mais cette nuit, en pleine crise, la NRD se soucie-t-elle encore des lois ? Ton mentor aurait sûrement eu une bonne idée pour sortir de là, mais ton téléphone est inopérant, pendant que ton rat te pousse à trouver un abri le plus vite possible. Tu remarques que l’un des drones est arrêté au-dessus de toi, et que l’œil noir de sa caméra est pointé sur toi. Les Garous ne sont pas reconnaissables sur les caméras… Non ?

Orihime, tu as momentanément délaissé la charade de ton Père. À cet instant, tout ce qui résonne dans ton esprit, c’est la conversation téléphonique que tu as eu avec Deva Parton pour libérer tes hommes de main. Serais-tu allée trop loin cette fois, Joō ? La patronne aurait-elle décidé de mettre un terme à ta carrière ? Ça ne peut être l’opération avec Alexandra, la cause de tout cela, quand tu avais tout calculé à la seconde prêt, avec une exécution parfaite, non ? Mais d’ailleurs, ta consœur, es-tu toujours sûre d’elle ? Toi et Alexandra faites, après tout, partie d’une race où la duplicité est monnaie courante, mais aurait-elle osé te trahir si tôt ? Et pour quelles raisons? Tant de questions. Ah, Orihime, ton business détient tant d’opportunités de trahisons, et tu fais partie d’un Grand Jeu où tous les coups sont permis... Reste à savoir qui, parmi tous ces potentiels traîtres, aurait pu te livrer à l’ennemi ? Mais pourquoi cherches-tu le mal si loin ? Parfois, il suffit de jeter un coup d’œil au sein de sa famille, pour apercevoir le sourire sardonique du démon, et qui mieux que ton propre père, Beleth, sait infliger de cuisantes leçons d’une cruauté sans pareille ?

Rhys, tes instincts ont vu juste. Tu es coincé, tel un chat dans une cage de transport. Et où que ton attention se porte, tu ne vois ni vitrine à défoncer, ni benne à ordure pour t’évader. Les étals des marchands n’offrent quasiment rien en termes d’abri, et tant d’yeux humains t’entourent qu’aucun endroit ne paraît à l’abri pour te métamorphoser sans être vu. Et puis, pourrais-tu seulement abandonner Dana ? Toi qui lui a dévoilé tes sentiments : ton amitié, tes secrets et ta confiance, ce n’est pas rien. Et si la NRD avait remonté jusqu’à vous ? Tout ce cirque, c’est forcément une coïncidence, n’est-ce pas ? Bien sûr. Les unités d’élites de la NRD contrôlent les marchés, c’est courant… Par ailleurs, que contenait le SMS soudain de Kaidan ? Un appel à l’aide, un avertissement ? Et si, par tes actes criminels avec Dana, tu avais mis en danger ton père ? Et si, à cet instant même, le patriarche des Archos était déjà sous les verrous, dans une de ces chambres de torture de la NRD ? À cause de toi. Tant d’éventualités, Rhys, et il te reste encore une inconnue majeure : comment t’échapper d’ici, avec la NRD qui a déjà ta photo dans l’un de leurs dossiers ? Est-ce que ton crucifix, avec sa chaîne d’argent, sera suffisant cette fois-ci pour te faire passer à travers les mailles du filet ?

Dana, ce sont les derniers mots de Joey, qui tournent en boucle dans ta tête. Disord3r a fait quelque chose, mais quoi ? Et qui a tenté de s’introduire dans ton application sécurisée ? Tu as toute confiance en ton code, et en Joey, mais tu ne peux pas t’empêcher d’enchaîner les « et si ». Et si la NRD était remontée jusqu’à toi ? Et si un paramètre t’avait échappé ? Et si disord3r t’avait trahi ? Et si ta faiblesse n’était pas dans ton code ? Après tout, tu as décidé de suivre un pirate dans le casse du siècle, et tu lui as ouvert la caverne d’Ali Baba, sans même le connaître. Tu crois dur comme fer à la robustesse de ton code, mais la pire faille informatique, n’est-elle pas entre la chaise et le clavier ? Lorsque tu n’étais qu’employée à l’Artspace, tu pouvais te vanter d’être associable, une virtuose solitaire et intouchable du dark web, mais l’es-tu encore aujourd’hui ? Tu t’es tant entourée d’amis depuis, autant de failles sociales qui n’existaient pas voilà des années de ça. Aurais-tu perdu la main, 4B53NC3 ? Quelle ironie ce serait pour toi d’être vaincu par excès de sociabilité. Mais tout ça est sans doute une vilaine coïncidence, non ? Mais dans ce cas, pourquoi la NRD voudrait-elle brouiller les téléphones, si ce n’est pour te priver de ta magie binaire, de ton bouclier firewall, et de ton épée virtuelle ? Calcule donc les chances d’une coïncidence…

Résumé des situations : bien se repérer

Vous êtes tous assez libres de choisir votre position, même si certains d’entre vous sont déjà par deux. Dana et Rhys sont ensembles et se trouvent dans une file d’un stand de crêpes avec supplément sirop d’érable. Archimède et Wynonna sont l’un à côté de l’autre, face à un stand de soupes cajuns tenus par Reggie Joe.

Tsukiko et Orihime, vous êtes libres de choisir l’endroit où vous vous trouvez ! Vous pouvez aussi décider si vous êtes accompagnées de PNJ ou non. Respectivement, Tsukiko peut être accompagnée de collègues de la NRD ou des policiers, et Orihime peut avoir une escorte avec ses hommes de main. Attention, le MJ est susceptible de prendre le contrôle de vos PNJ…

Quelques indications bonus : La place du marché de Noël est assez vaste, comptez environ une centaine de personnes présentes, sans compter les agents de la NRD de la SPD. Ces derniers ont bouclé toutes les issues de la place avec des véhicules blindés, des barrières et des hommes armés.

La place est piétonne, donc aucun véhicule n’est présent, mis à part ceux des autorités qui bloquent toutes les sorties. Les boutiques et les maisons autour de la place ont été verrouillées, parfois même investies par les agents de la NRD. Des hommes armés patrouillent le périmètre pour éviter toute fuite. Deux drones avec des caméras thermiques volent au-dessus du marché. Il n’y a (en apparence) qu’une seule sortie : c’est le point de contrôle où Siméon Barrois se tient avec ses hommes pour contrôler les identités.

La NRD a aussi déployé des brouilleurs de signaux téléphoniques et de Wifi, probablement installés quelque part à l’intérieur des voitures blindées, et qui couvrent approximativement toute la place. Toutefois, les agents de la SPD ainsi que ceux de la NRD peuvent encore communiquer entre eux à l’aide d’appareils spécifiques qu’ils portent sur eux.

Certains visiteurs et autres touristes commencent à déserter les stands, et à se déplacer lentement vers le point de contrôle. Beaucoup de conversations démontrent que les gens sont inquiets, et comprennent que cette situation est anormale, notamment à cause des téléphones hors service. Certains s’adressent directement aux agents qui les redirigent vers la sortie filtrée. Cela conduit le marché à se vider au compte-goutte, car les autorisations de sorties se font au cas par cas, en vérifiant manuellement les identités.

La place reste toutefois assez densément peuplée. Une partie des visiteurs demeure autour des stands, qui sont pour la plupart sous des tentes abritant des tables avec des nappes. Vous pouvez donc continuer d’évoluer parmi la foule durant un moment, mais attention, des patrouilles de police sont mêlées aux civils...

Spoiler:



Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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Cannot a Beast be tamed
Archimède O'Connell
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"In order to see birds it is necessary to become a part of the silence."

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En un mot : Animal.
Qui es-tu ? : ⩥ Métamorphe. Il a grandi sur le sol de Shreveport, entouré par sa vaste famille et son clan étendu.
⩥ Force tranquille. Il est toujours prêt à servir d'appui à ses proches, ne se reposant sur eux que très rarement.
⩥ Parfois complexé par sa forme totémique, il s'en accommode de mieux en mieux au fil des ans.
⩥ Passionné. Il aime les choses pleinement, entièrement, d'une manière très honnête. Son travail, son chien, ses bécanes, ses amantes.
⩥ Fumeur. Il tente désespérément d'arrêter depuis des années.
⩥ Casanier. Il aime sa maison, il aime sa ville et il est profondément heureux d'avoir pu, enfin, retrouver la Louisiane après des années d'exil dans le Nord.
⩥ Grand passionné de mécanique, il passe son temps libre à retaper de vieilles motos dans son garage.
⩥ Colérique. Il n'aime pas la colère, se méprise de ne pas être capable de contrôler ses émotions avec plus d’acuité.
⩥ Vétérinaire. Il tient une clinique avec Jonathan, son réceptionniste, qui sert également d'hôpital pour thérianthrope et garou à la nuit tombée.
⩥ Grand Amateur de whisky, il en possède une collection impressionnante.
⩥ Il a récemment adopté un pitbull qu'il a nommé Orion.

"SINGING IN THE DEAD OF NIGHT"

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Facultés : ⩥ Totem, Petit-Duc Maculé.
⩥ Première Chasse Sacrée sur un Carcajou.
⩥ Envisage vaguement une seconde Chasse.
⩥ Maîtrise parfaite de nombreuses techniques de combat au corps à corps.
Thème : Blackbird - Boyce Avenue
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Mar 12 Déc - 23:31 (#)


( Carnage )


All I fucking want for Christmas is for you to shut your mouth.

Je souffle par le nez en entendant la quatrième version consécutive de la chanson de Noël et grince des dents. L’odeur de la soupe est absolument fantastique et la rouquine qui vient de se glisser près de moi semble du même avis. Pourtant quelque chose me fait froncer les sourcils. J’extraie mon téléphone de ma poche pour trouver le message de Jeremiah et les dernières nouvelles. Une grimace déforme ma bouche alors que je gratte ma barbe en essayant d’envoyer une réponse à mon cousin. Rien. Je grogne et fourre brutalement l’objet au fond de la poche de mon manteau. Mes doigts effleurent le sachet de poudre reçu deux jours plus tôt au passage. Je n’y ai pas touché et il m’a été envoyé anonymement, mais le message qui l’accompagnait ne me dit rien qu’y vaille. J’aurais voulu l’apporter à Odelia, mais elle n’était pas disponible aujourd’hui. Je jure dans ma barbe. Si on me trouve avec ça dans la poche, ça va être compliqué à expliquer… Surtout dans le climat actuel qui ne fait que rallumer les braises calmées par les fêtes de fin d’année.

« Vous n’avez pas de réseau, vous non plus ? »

Je relève brusquement la tête en entendant le vrombissement discret d’un drone passant au-dessus de la foule et un frisson glacé court le long de mon dos. Quelque chose cloche. Mes yeux parcourent les passants tous couvert de manteaux, d’écharpes et de bonnets multicolores et je déglutis avec difficulté en remarquant les silhouettes arborant des armes imposantes qui encerclent peu à peu la foule. Le filet se referme et mon regard darde en toute direction en quête d’un abri où me transformer, d’un endroit où je pourrais fuir. Rien.

La foule commence à se déplacer lentement vers la seule sortie disponible et je secoue la tête en prenant la direction opposée. Nope. Mes yeux s’écarquillent quand mon regard croise celui, pas si familier, du gars qui a sauvé Jeremiah l’an dernier. Sa présence, conjuguée à l’ambiance anxiogène des lieux, me fait reculer d’un pas et je me cogne contre la rouquine alors que j’essaie de chasser les images d’Halloween de mon esprit. Les corps ensanglantés, Hélix, la terreur dans les yeux de John, le corps de Jer, couché sur la table de la cuisine et criblé de balle. Je panique une seconde et parvient à grand peine à reprendre le contrôle sur ma respiration. Ma main se referme sur l’épaule de la jeune femme pour l’empêcher de tomber.

« Désolé. » Je m’excuse d’une voix rauque avant de me retourner aussi sec. Je lève une main et le hèle. « Chris ! Il se passe quoi ?» Je joue des épaules pour me glisser dans la masse de monde jusqu’au stand devant lequel il patiente avec son amie. Ses prunelles se contractent et se décontractent sous la terreur et je grince des dents. On est dans bien dans la merde.





( Pando )


500 mots toupil:
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Your soul is mine
Orihime Hasegawa
Orihime Hasegawa
Your soul is mine
ASHES YOU WERE

En un mot : Une reine dans l'ombre
Qui es-tu ? : ⛧ Cheffe yakuza qui a mérité sa propre branche dans le règne familiale.
⛧Modelée par 37 ans de terreurs infligées par le prince sadique qui l'a engendrée. Elle a néanmoins accepté sa part démoniaque et embrasse son pouvoir, bien qu'elle est consciente de n'être encore qu'un pantin dans un jeu qui dépasse les Hommes.
⛧ Boulimique de pouvoir, elle cherche constamment à éteindre on influence et se nourrit de la peur qu'elle inflige aux autres.
⛧ Respecte le code d'honneur des yakuzas, dans l'énorme majorité des cas au moins. Mais sa condition d'engeance la pousse parfois à tordre les principes de sa mafia.
⛧ Bois, fume, s'envoie en l'air, elle se vautre sans complexe dans ces petits plaisirs de la vie.
⛧ En façade, elle est une élégante chef d'entreprise à qui tout sembre sourire. Elle fait même des dons à des organismes caritatifs. L'envers du décor, c'est le monde du crime, où elle est connue sous le nom Joō, "la reine".

⛧⛧

⛧ 1m61 / ~55 kg;
⛧ Cheveux sombres & yeux noirs insondables.
⛧ Toujours élégamment vêtue, ne porte jamais de robe ou de jupe.
⛧ A trois tatouages : un chrysanthème (plexus), cerisier en fleur (dos), vague d'hokusaï (avant-bras).
Facultés : ⛧ Orihime incarne la peur. Croiser son regard peut déjà mettre mal à l'aise et, sans raison apparente, stimuler la zone du cerveau qui traite la peur.
⛧ Elle peut déployer une aura d'une dizaine de mètres dans laquelle toutes les personnes présentent ressentent une peur inexplicable à son égard.
⛧ Pendant une durée limitée, elle peut devenir une sorte de cauchemar vivant. Elle ne se transforme pas vraiment, mais ceux qui la regardent y voient un patchwork de leurs terreurs les plus profondes.

⛧ Vieillissement ralentit par la grâce de Beleth.

⛧ Bilingue anglais/japonais
⛧ Ceinture noire de Jissen karaté, manie les armes à feu et le katana.
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Mer 13 Déc - 20:59 (#)

L’impératrice. La Prêtresse. La Mort. Ses connaissances en la matière ne sont que superficielles, elle n’a jamais creusé plus que de raisons ses notions du Tarot. Ce qu’elle sait ? Les deux premières arcanes sont de nature positive, symboles de pouvoir, de connaissance, d’intelligence, de souveraineté. L’Impératrice réfère au plan matériel, la prêtresse au spirituel. Les deux lames évoquent le féminin, les deux sont assujetties à une force « supérieure ». Quant à la Mort… la lame XIII, la lame Sans Nom. Symbole d’un changement inéluctable mais bénéfique. Voilà où se limite son interprétation. Est-ce une mise en garde que la prochaine étape de son ascension se fera par une expérience profondément brutale ?

Orihime expire les derniers volutes de sa cigarette. Ça lui parait trop simple – et inexact. Elle a plutôt la sensation que dans le discours du Baku, ces arcanes symbolises des personnes ou des… atouts. Son intelligence, ses dons et son lien inexorable avec la Mort. Un pèlerinage, un chemin de croix, démunies de sa fortune, de ses hommes et de tout son réseau. Ces accomplissements qui ne sont que des statues de sables ; emblématiques mais fragiles et éphémères.

L’Engeance lâche son mégot et l’écrase sous sa semelle. Son regard se porte distraitement sur les étales du marché. Elle n’est là que par besoin de marcher après une nuit d’insomnie et une longue journée à jouer sur deux tableaux. Par simple précaution, deux de ses hommes sont dispersés dans la foule, feignant eux aussi de s’intéresser aux produits. Ce n’est pas qu’elle ne sait pas se défendre seule, mais surtout qu’il faut que les autres pensent qu’elle a besoin de son escorte. Les deux yakuzas, néanmoins parfaitement légalement employés pour la garde rapproche de la femme d’affaire, connaissent leur métier : ils restent à portée de regard sans jamais interagir, sauf en présence d’un danger immédiat.

La vibration de son téléphone – l’officiel, celui dont elle paye un abonnement à son nom – attire son attention. L’actualité :  la tête locale des vampires est tombée. Jubilation intérieure qui n’ébranle pas son visage de glace. Ça y est, la ville va devenir folle. Orihime n’a toutefois pas le temps de lire l’article jusqu’au bout : perte de réseau, perte de wifi, elle ne peut plus rien charger. Tiens donc. Presque instinctivement, comme un animal habitué à repérer ses prédateurs naturels, elle capte la présence des autorités équipées en fusil d’assaut. Un drone survole la place, elle le suit des yeux et son regard finit par croiser celui d’un de ses employés. Clignement de paupières à peine appuyé, dont le sens est compris par la force de l’expérience « Pas de comportement suspect, on suit le mouvement ».

Ils n’ont rien fait de mal, c’est justement en tentant une échappée par la petite porte qu’elle risque d’attirer l’attention. Néanmoins, elle ne peut empêcher une sale sensation de lui hérisser l’échine. Que font les flics ici ?! Est-ce que ça a un rapport avec la mort de Solomon ?... ou avec l’énigme de son Père ?


El résoumé:
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Fear is the mind killer
Tsukiko Katsushiro
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En un mot : /
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Jeu 14 Déc - 14:12 (#)

Si je n’avais pu anticiper les événements d’il y a deux ans, ce n’est pas le cas aujourd’hui. J’ai refusé de prendre un quelconque risque cette fois, je refuse de perdre à nouveau quelqu’un. Dès que Parton nous a averti du vol des données, et de leur apparition sur le net, j’ai appelé mon père, pour lui demander d’emmener Shanna en sécurité, loin des villes, pour deux ou trois jours. Par précaution. Si l’idée de me laisser seule ne lui a guère plu, la sécurité de sa petite fille passe avant tout. Contrairement à elle, je suis capable de me défendre.

Tenue complète sur le dos, casque sur la tête, fusil sous la main, j’inspire profondément en sondant les civils qui m’entourent. Le visage fermé, je circule à travers la foule, accompagnée de trois collègues, me contentant de chercher un quelconque signe de tension, de fuite, sur les visages ou dans les gestes. Ce qui est quelque peu compliqué étant donné les événements des derniers jours. La trêve de Noël et l’ambiance festive du marché parviennent tout juste à camoufler le ressentiment et la terreur qui semblent ramper à nos pieds.

Il ne faut guère de temps pour que j’aperçoive l’arrivée de véhicules blindés, drones et renforts, qui se mettent rapidement en place pour cloisonner le lieu. Ce qui fait beaucoup pour un marché de Noël, malgré les nouvelles malencontrueuses du jour. Je me demande ce que Parton a pu nous cacher. Ce que Barrois nous cache. Tout homme de terrain qu’il soit, viendrait-il pour un simple contrôle d’identités ? Avec de tels moyens ? D’un autre côté, que leur reste-t-il d’autre quand tout semble leur échapper ?
Néanmoins, un tel étalage me semble une démonstration de force quelque peu disproportionnée, comme la lutte ultime d’un animal voulant survivre à tout prix. Ce qui n’est aucunement rassurant. L’autre solution étant donc qu’ils cachent quelque chose de plus important, de plus lourd. Option qui n’est pas plus rassurante en vérité.

L’oreillette grésille, la voix de mon supérieur y résonnant pour souffler quelques mots. Le leader des vampires est mort.
Mon regard s’illumine sans que mon visage ne trahisse pour autant ma joie. Il y a de quoi se réjouir pourtant, c’est un sacré coup porté aux monstres. Un premier coup. Le pendentif autour de mon cou reste inerte, mais cela ne signifie pas qu’il n’y a aucun danger, simplement que les créatures se tiennent tranquilles pour le moment. Ce qui risque de ne pas durer.

Peut-être le dossier de Solomon faisait-il partie de ceux ayant fuités, ce ne serait guère étonnant qu’il fasse partie des secrets du NRD. Doit-on cela aux Shepherds ? J’espère que oui. Un signal de départ qui mettrait le feu au poudre. Ils avaient déjà prévus d’intervenir à divers endroits de la ville, ils doivent être en liesse. Si je n’avais été réquisitionnée, je serais avec eux.
Je pourrais être avec eux.

Mais il y a quelque chose de dérangeant, quelque chose qui ne concorde pas.

498 mots :
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4B53NC3 - Have you ever considered piracy ? PS : J'ai les mollets concaves. CONCAVES !
Dana Campbell
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Always code as if the guy who ends up maintaining your code will be a violent psychopath who knows where you live



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Geek
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Hackeuse
Socialement inapte
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Craquer des codes.
Hacker des programmes.
Dénicher des choses.
Être étrange.
Ne pas se faire chier.
Être une bonne patronne.
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Totally not a virus.
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Ven 15 Déc - 2:57 (#)


« Pas vrai que je vais faire la file toute seule avec les autres débiles qui attendent leurs crêpes chaudes au sirop d’érable. »

Non.
Ce n’était effectivement pas une raison très noble ou convaincante pour garder Rhys près d’elle, mais c’est main dans la main qu’elle le traine malgré la rigidité et la nervosité qu’elle avait l’impression de percevoir chez lui. Elle soupire brièvement, devant des boomers en appétit eux aussi devant l’odeur exquise de se met délicat qui lui envahissait les sens olfactifs, mais s’empare carrément du bras de son employé, croisant le sien autour de son coude. Plus grand qu’elle, Dana du se placer sur la pointe des pieds pour lui chuchoter :

« Je déteste ce genre d’endroit aussi… mais c’est la meilleure place pour de la bouffe festive, de l’alcool chaud et des machins pas fabriqué en… » Elle s’arrête en consultant l’écran de son cellulaire. « … Chine… ».

L’avertissement de Joey la fait froncer des sourcils.
Mais pas autant que cette tentative de connexion intruse.

Qui ose ?
Qui sait ?

D’un pouce plus rapide que l’éclair, la geekette allait vérifier à son tour ses protocoles quand les deux derniers messages de son acolyte pirate glissèrent en une notification sur le haut de son écran puis… plus rien.

Pas de wifi.
Rhys non plus, considérant la tronche qu’il fait devant son téléphone.
Ni ceux autour d’eux.

Une grande inspiration profonde, Dana cache son cellulaire connecté à rien à l’intérieur de son bombers noir, à l’intérieur orange. Son petit nez en trompette se retrousse quand elle entend parmi la frustration montante autour d’eux, un son qu’elle connaissait malheureusement trop bien.

Des drones.
Au dessus d’eux.
Imperceptible dans la noirceur avancée de l’hiver, mais au combien bruyant.
Comme dans la forêt.
Comme avec les loups-garous qui ont voulu la kidnapper.

Dana ajuste sur son crâne le capuchon de son grand chandail qu’elle porte sous son manteau et se contrôle de pointer son nez vers le ciel. Elle affirme sa prise sur Rhys, puis se blottit contre lui.

« … ils ont encerclé le marché. » Pas besoin d’être un oracle pour dénicher les baraqués et autres bipèdes tactiques défiler au travers de la foule avec leur air suffisant. « Quoi que tu fasses, ne regarde pas vers le ciel. »

S’il y a un truc à savoir, c’est qu’en plus de super bien supporter la pression, Dana a aussi beaucoup d’imagination. Probablement une de ses qualités (défauts ?) qui lui permet de tramer toute sorte de scénarios scandaleux, dramatiques et illogiques dans sa tête. Ça faisait peut-être 48 heures que sa part du marché avait été accomplie avec succès, double protégeant ses arrières… mais elle n’avait pas quitté une fois son précieux sac à dos, jamais tout à fait tranquille.

Quelqu’un a merdé.

Qui ose ?
Qui sait ? 



456 mots:
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Ratatouille l’authentique, spécialité cuisine option lancer de cupcakes
Wynonna Marshall
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ASHES YOU WERE

En un mot : Jeune Rate-Garou en apprentissage de sa nature
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Je découvre ce qu'être une Théri veut dire. Dans la douleur et la résistance
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Ven 15 Déc - 8:52 (#)

Wyn a besoin d’un peu de couleurs et de joie après son premier noël en tant que Garou, et sans sa famille. Se perdre entre les différents étals du Marché de Noël est ce qu’il lui fallait.. L’altercation avec Aodh l’a convaincu que le passer avec ses parents, à Haughton, était une mauvaise idée. Le marché tient toutes ses promesses et elle flâne sans hâte. Elle enfouit le nez dans son écharpe Serdaigle pour se protéger d’un coup de vent pour le relever après, en profitant pour humer les riches odeurs qui enchantent son odorat autant que son Rat. Il n’aime pas la foule mais il aime ces stimulus olfactifs alors il n’est pas trop pénible. Elle le maintient encagé dans son esprit, le pauvre. C’est trop dangereux d’avoir des nuits sous forme animale avec le climat actuel. Tyler ne lui pardonnerait pas cette stupidité.

C’est lui qu’elle a en tête quand elle s’approche des cahutes. La petite rousse a décidé d’ouvrir ses horizons culinaires et si il râle parfois -souvent- il se prête au jeu. Elle s’est offert un verre de vin chaud épicé, un sac d'accras de morue dans lequel elle pioche joyeusement. Wyn s’approche du stand tenu par Reggie Joe. Un sourire amusé à son histoire, elle la connaît bien, elle lui achète souvent des crawfish quand sa pêche est fructueuse. Sans impatience, elle le laisse discuter avec son client du moment, lisant les étiquettes des bouteilles. Ho, celle-ci fera une parfaite entrée pour ce soir. Pop le beignet de poisson. C’est quoi? Cayenne? Jalapeno?

Elle balance ses mains occupées pour lire son téléphone. Ne réalise pas à quel point son visage s’éclaire en reconnaissant l'icône de Ty. Avant de se figer à la lecture. Pic d’angoisse immédiate. Il ne serait pas alarmiste pour rien. Quand elle veut répondre, elle tient un bout de plastique. Elle croise le regard de l’homme à ses côtés. -Non, ca c’est arrété d’un coup.Je ne sais pas pourquoi.

Elle aurait pu croire à une surcharge réseau. Sauf que soudain, ça grouille d’agents. Il y a des uniformes partout où elle regarde. Pire, bien pire, quand elle survole la grande place, elle a l’impression d'être prise au piège d’une nasse. Et y a des contrôles. Un bruit vrombissant accentue sa tension. Un robot volant, là. Un drone?! Vite vite, elle baisse la tête. Être bousculée est la distraction parfaite. Il n’a pas l’air bien. Avant qu’elle puisse s' enquérir, il a déjà tourné les talons, hélant une connaissance.

Elle déglutit. Cherche dans la foule un visage connu. Un moment elle croit reconnaître la silhouette de Dana, mais elle est trop loin. Quand elle regarde mieux, c’est impossible d'être certaine, son visage dissimulée par une grosse écharpe. Wynonna achète deux litres de soupe, machinalement. Elle doit bouger. Stressée, elle se met en mouvement. Sans but. Cherchant où se faufiler. Elle est pas criminelle mais être identifiée Thérianthrope la panique. Par réflexe grégaire, elle est pas loin derrière l’homme qui l’a heurté.


499:
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MJ ۰ Trop de DC, pas assez de décès.
Rhys Archos
Rhys Archos
MJ ۰ Trop de DC, pas assez de décès.
L'IVRESSE SOLAIRE DU CRÉPUSCULE

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« Wild men who caught and
sang the sun in flight,
And learn, too late, they
grieved it on its way,
Do not go gentle
into that good night. »

En un mot : Émeute, Sang et Fiel
Qui es-tu ? : Sans visage, une force animale grouillant sous une peau humaine qui s'étire, trop étriquée, n'attendant que de jaillir à l'intérieur du monde pour le ravager.
Facultés :

Trouble à l'ordre public ;
Outrage à agents ;
Attentat à la pudeur ;
Violation de propriété privée ;
Ivresse sur voie publique ;
Expert du pistolet à clous ;
Vol de voitures ;
Briseur de vitrines ;
Bagarres ;
Vol de poules ;
Thème : /watch?v=L7a8hmoOsx0
SOONER OR LATER
YOUR HUMAN SIDE LOSES.
IT HAS TO

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Sam 16 Déc - 16:53 (#)




Je le lui ferais moi-même, ce crocodile en bois.

Bien vite, je suis rappelé à la réalité. Il y a quelque chose, là, qui se heurte aux instincts, une somme d'éléments formant un faisceau. L'odeur de soupe, les chants de Noël, la pression de la main de Dana : fil de vie dans un océan d'incertitudes.

Le message de Kaidan.
Le piratage du NRD.
Otto Thompson.
Les otages.

Le bruit, partout.

La chaîne d'évènements est inarrêtable et j'y ai mis au moins un domino. Prêt à tout leur arracher c'était ce que j'avais dit à Dana. Mais, en cet instant, le bruit du tambour violent dans ma poitrine résonne à mes tempes en une litanie annonciatrice de condamnation. Le spectre d'une peur qui enserre, avec une cruauté froide, ses doigts autour de moi.

Mes yeux observent, l'instinct hurle.
Aucune d'échappatoire.

J'évite soigneusement de lever la tête à l'avertissement de Dana, répondant d'un simple Hm mh. Ne sois pas stupide, Rhys. Ne sois pas stupide. L'adrénaline et la panique suintent lentement à l'intérieur, eaux noires qui se lancent de nouveau à l'assaut de cette digue mentale écorchée.

Mon bras se serre autour des épaules de Dana, blotti avec elle comme deux passereaux en doudoune, dissimulant le tremblement subtil de mes mains. Mes yeux analysent, avec une fausse nonchalance, les issues du marché, sa configuration, les gens, les marchands. Tous, ils ont tous le visage de l'ennemi. Les égouts. Je scrute alors le sol et les allées à la recherche d'une issue souterraine. Stupide ? Probablement. Mais s'ils viennent pour nous ?.

J'inspire l'air frais, profondément. Je dois me couper de cette peur, tuer cette chaleur interne qui tremble face à la promesse d'un froid mortel, découper ce sentiment comme on étoufferait un souffle.

Alors à l'intérieur il y a cette ombre, le spectre volé de ce qui fut un jour vivant. Une silhouette reptilienne aux écailles de nuit, luisantes, aux crocs bardés d'un liquide de mort. C'est la plus inhumaine des âmes dévorées que je porte en moi, la plus énigmatique, la plus froide. Celle qui pose sur le monde un regard de métal et de silence qui moi-même parfois m'échappe.

Interpellé, mes yeux se posent dans ceux d'Archimède, qui peut y lire ce combat interne pour la survie, mes pupilles se dilatant subtilement pour contenir une transformation physique. En quelques secondes, mon rythme mental ralentit, s'effondre. Les choses ont, soudain, le goût du métal mort, tandis que mes instincts laissent le serpent les noyer. Le souffle ralentit, se calme.

C'est comme tuer une partie de soi-même pour la remplacer par un étranger.

Je prends de longues secondes pour lui répondre, à cet Autre, ne comprenant pas ce qu'il fait ici. Mon rythme cardiaque commence à redescendre, les mots sortant avec une lenteur inhabituelle.

_ Le vent s'agite, hein ? L'genre de froid qu'annonce la mort.

Je réajuste mon écharpe, me penche vers Dana, et chuchote.

_ Y a pas de raisons qu'on rentre pas à l'heure à la maison.


499 mots :





Adopte ces beaux scénarios !
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Forgive me, Father, for I am sin
Le mauvais oeil
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WITHER AND DIE

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Dim 17 Déc - 18:45 (#)

Chapitre 3 : Carnage
Hope you guess my name

« Maman regarde, un hélicoptère ! »

À trois mètres du vendeur de crêpes, l’index de la fillette pointait le ciel nocturne. Loin au-dessus des stands à côté desquels sa mère s’attardait, l’œil rougeoyant et cyclopéen du drone de la NRD décrivait des cercles à haute altitude. Insecte de métal errant au milieu des rares étoiles, celles qui n’étaient pas étouffées par la pollution lumineuse de la ville, il traversait parfois le pâle faisceau de la lune, créant l’illusion d’un clin d’œil venant de l’astre emmitouflé dans un cocon de nuages. La mère de l’enfant, distraite par la panne de son téléphone, n’accorda qu’un bref coup d’œil à sa fille, ponctué d’un laconique : « C’est très bien, ma chérie », comme l’enfant d’à peine dix ans comparaît avec fascination les trajectoires des deux appareils volants.

Ah, les adultes, aurait-elle pu dire. Avec dix ans de plus, la fillette devenue femme, aurait pu même citer l’un de ces célèbres proverbes asiatique : Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt.

Non loin de là, une autre adulte cherchait le doigt. Trente-sept ans de terreur et de méfaits, et cependant, la cheffe des yazuka, toi, Orihime, semble toujours souffrir d’un train de retard face aux machinations de ton Père, le rusé Prince de la Peur. Chaque jalon de ta vie, chaque statue de toi-même que tu édifies, est alors l'occasion pour Beleth de te montrer à quel point tu n’es rien, non, rien de mieux qu’un simple pion dans le creux de son horrible main. Car, tout ceci n’est pas une coïncidence, n’est-ce pas ? L’apparition de la NRD, ici et maintenant, se synchronise de manière beaucoup trop parfaite avec le retour du baku, et cette prophétie aux contours de carte de tarot. Toi qui, ce mois-ci, était parvenue à semer la Mort et la Terreur à une échelle jamais atteinte, voilà que Beleth refait surface et t’impose une nouvelle épreuve, quitte à tout faire rater.

Quitte à tout faire s’écrouler. Comme un château de cartes.

Que font les flics ici ?! Ton cerveau a à peine formulé cette réflexion que, trois secondes plus tard, tu sens soudainement un objet dur te crocheter le coude droit, et te tirer le bras en arrière. Tu aurais pu laisser tes réflexes de Jissen Karaté entrer en action, et repeindre le pavement avec le sang du malotru qui a osé te toucher, mais le marché est, avec tous ces molosses de la SPD, le pire endroit pour une démonstration d’arts martiaux. Tu fais volte-face pour tomber nez-à-nez, non pas avec un démon venu des Enfers, ou un rival des yakuza, mais avec une femme, blonde et d’environ cinquante ans, qui t’a saisi le bras avec le manche de son parapluie. Elle te fixe avec une expression méprisante oscillant entre la consternation, et cette fureur de la contribuable américaine intimement persuadée d’être dans son bon droit pour juger le monde entier.

Tu comprends, Orihime, que tu fais maintenant face à ce que l’humanité a de plus redoutable : une Karen.

« Excusez-moi, mademoiselle ! » t’interpelle-t-elle avec sa croix de crécelle, dont la tonalité aiguë n’est pas sans rappeler le crissement d’une fourchette en métal dans le fond d’une vieille assiette. « Je crois que vous me devez des excuses, non ? Où est-ce que vous vous croyez pour bousculer les gens de cette manière ? »

Des questions purement rhétoriques, en réalité. Car ton adversaire bénéficie d’une capacité pulmonaire des plus extraordinaire, surnaturelle même, qui lui permet de t’ensevelir sous une avalanche de remarques acerbes. Tu n’as pas le temps de répliquer que Faith Brandon, car c’est son nom, redémarre au quart de tour, à priori complètement indifférente à l’aura de peur que tu exhales naturellement. Un crucifix brillant oscille sur son buste, tandis qu’elle t’admoneste vertement devant tout le monde, en te menaçant avec son parapluie vert pomme. Elle arbore un serre-tête blanc sur ses cheveux courts, un sac à main accroché à une parka orange, et sa main droite tient une poche en plastique remplie de pelotes de fils à tricoter multicolores.

« Ne me dites pas que ce n’est pas vous ! J’ai beaucoup voyagé en Chine, et j’ai une très bonne mémoire de vos physionomies. Ça vous amuse, vous les jeunes, de bousculer les dames comme ça ? Et en adressant des doigts d’honneur, par-dessus le marché ! Vous êtes fière de vous, d’être aussi grossière ? Et que diraient vos parents, hm ? J’attends des excuses immédiates, vous m’entendez ? Comment vous vous appelez ? »

Orihime, tu n’as jamais vu ce démon à face humaine de ta vie. Cela aurait pu être une situation amusante, si ces jérémiades n’étaient pas en train d’attirer l’attention sur toi au moment le plus inopportun. Déjà, autour de vous, plusieurs passants se sont arrêtés pour assister à l’esclandre, dont beaucoup ont même sorti leurs téléphones, afin de filmer une Karen dans son milieu naturel. Pire encore, deux des collègues de Tsukiko, les membres de la NRD habillés de tenues similaires à celles du SWAT de la police, se sont arrêtés eux aussi, et observent désormais l’altercation en se demandant s’ils doivent intervenir.

Faith Brandon, elle, telle un molosse, n’a manifestement aucune intention de laisser s’échapper sa proie, en dépit du piteux spectacle que son accès de colère offre aux yeux de tous. C’est bien connu, les Karen n’ont ni scrupules, ni craintes, encore moins de bons sens, quand il s’agit de démontrer à quel point elles ont tort. Reste que cette créature, toute humaine qu’elle soit, est bien campée devant toi, Orihime, et qu’il va être difficile de s’en débarrasser quand de nombreuses paires d’yeux et des caméras sont braquées sur vous deux. Lui faire faire une attaque cardiaque avec tes pouvoirs de démon, serait certainement une distraction des plus cruellement drôle, mais est-ce seulement judicieux avec la NRD et la police à portée de fusil ? Beleth serait tellement déçu de voir sa talentueuse fille vaincue par une Karen armée d’un parapluie...

~~~

Pendant ce temps, à deux pas du stand de crêpes, Dana, Rhys, Archimède et Wynonna, vous remarquez un mouvement de foule naissant, à mesure que l’attention des gens est attirée par les exclamations outrées de Faith Brandon contre Orihime. Néanmoins, ce répit est de bien courte durée, car vous entendez désormais le vrombissement d’un drone faisant du sur-place juste au-dessus de vos têtes. C’est le même qui observait Wynonna auparavant. L’appareil l’a suivi au moment où elle emboîtait le pas à Archimède, qui avait lui aussi rejoint Rhys et Dana, si bien que le drone survole à présent votre petit groupe. Et c’est à cet instant précis, qu’une violente détonation, pareille à un coup de feu, éclate juste derrière vous, aussitôt ponctuée d’éclats de rires sonores et du bruit d’un bouchon de liège qui rebondit contre le sol.

C’est le forain, tenant le stand d’alcools voisin de la crêperie, qui a décidé de conjurer la mauvaise ambiance en offrant une dégustation gratuite de champagne américain. Une petite cohue se presse alors autour de la tente, en créant un brouhaha de conversations qui fait osciller une affiche accrochée au-dessus du comptoir de bois : What if you’re right, and they’re wrong ? Mais c’est toi, Dana, qui apprend la pire nouvelle de la journée, lorsque tu entends le vendeur de crêpes annoncer que son stock de sirop d’érable est épuisé : les boomers devant vous ont acheté le dernier lot , et s’en vont avec leurs crêpes chaudes juste sous votre nez.

La soirée va de mal en pis...

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Spoiler:



Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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Your soul is mine
Orihime Hasegawa
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En un mot : Une reine dans l'ombre
Qui es-tu ? : ⛧ Cheffe yakuza qui a mérité sa propre branche dans le règne familiale.
⛧Modelée par 37 ans de terreurs infligées par le prince sadique qui l'a engendrée. Elle a néanmoins accepté sa part démoniaque et embrasse son pouvoir, bien qu'elle est consciente de n'être encore qu'un pantin dans un jeu qui dépasse les Hommes.
⛧ Boulimique de pouvoir, elle cherche constamment à éteindre on influence et se nourrit de la peur qu'elle inflige aux autres.
⛧ Respecte le code d'honneur des yakuzas, dans l'énorme majorité des cas au moins. Mais sa condition d'engeance la pousse parfois à tordre les principes de sa mafia.
⛧ Bois, fume, s'envoie en l'air, elle se vautre sans complexe dans ces petits plaisirs de la vie.
⛧ En façade, elle est une élégante chef d'entreprise à qui tout sembre sourire. Elle fait même des dons à des organismes caritatifs. L'envers du décor, c'est le monde du crime, où elle est connue sous le nom Joō, "la reine".

⛧⛧

⛧ 1m61 / ~55 kg;
⛧ Cheveux sombres & yeux noirs insondables.
⛧ Toujours élégamment vêtue, ne porte jamais de robe ou de jupe.
⛧ A trois tatouages : un chrysanthème (plexus), cerisier en fleur (dos), vague d'hokusaï (avant-bras).
Facultés : ⛧ Orihime incarne la peur. Croiser son regard peut déjà mettre mal à l'aise et, sans raison apparente, stimuler la zone du cerveau qui traite la peur.
⛧ Elle peut déployer une aura d'une dizaine de mètres dans laquelle toutes les personnes présentent ressentent une peur inexplicable à son égard.
⛧ Pendant une durée limitée, elle peut devenir une sorte de cauchemar vivant. Elle ne se transforme pas vraiment, mais ceux qui la regardent y voient un patchwork de leurs terreurs les plus profondes.

⛧ Vieillissement ralentit par la grâce de Beleth.

⛧ Bilingue anglais/japonais
⛧ Ceinture noire de Jissen karaté, manie les armes à feu et le katana.
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Lun 18 Déc - 11:47 (#)

L’accrochage la surprend, ça se joue à peu de chose à ce que son poing n’écrase le museau de l’importune. Une fraction de seconde, qui lui permet de se rappeler que l’heure est à la discretion. Mais voilà : l’inconsciente idiote qui vient d’hameçonner l’Enfant de la Terreur l’ensevelit sous une pluie de d’élucubrations revendicatrices aussi racistes qu’absurdes. Orihime serre la mâchoire, agacée par ce contre-temps qu’elle aurait ordinairement volontiers transformer en leçon de bonne conduite. Elle ôte la camisole virtuelle bridant son aura mais l’hystérique ne fléchit pas : elle n’a pas peur. Les prunelles sombres de l’Oyabun s’attardent sur le crucifix suspendu à son cou et… ça la frappe. Comme une intuition. Ce serait ça le défi du Baku ?

Elle se désintéresse momentanément de sa Karen pour étudier ce qui l’entoure. Une prison à ciel ouvert. Périmètre verrouillé par les autorités, une inconnue insensible à ses dons vient attirer l’attention sur elle. Comme par hasard. C’est soit une très mauvais soirée, soit une farce démoniaque. Elle doit se sortir de ce filet sans ses attributs les plus clinquants : sans son influence, ses armes ou ses pouvoirs horrifiques. C’est cela la leçon ? Ou bien est-ce que…

- Hého, vous m’écoutez au moins petite insolente ?!

Orihime se tourne vers le pot de colle et accroche sur ses lèvres un sourire artificiel. Juste assez plissé pour avoir l’air navrée, juste assez lisse pour être poli.

- Je vous propose d’en rediscuter en d’autres circonstances, avec nos avocats. Ce n’est pas le… meilleur endroit pour ça…

L’Engeance feint de regarder autour d’elles d’un air soucieux. Plusieurs badauds les observent toujours, parmi eux deux agents de la NRD méditant sur la nécessiter d’intervenir. Au moins, cela confirme à l’Oyabun qu’ils ne sont pas là sur le prétexte de l’arrêter : elle aurait déjà été reconnue sinon.

- Vous ne devriez pas parler si fort… ils entendent, vous savez ? murmure-t-elle en s’approchant d’un pas pour que seule la Karen puisse capter sa voix. Vous n’avez pas vu le dernier article sur les vampires ? Ces animaux sont comme les chauve-souris… ils ont une très bonne ouïe et repèrent leur proie au son de leur voix, une moue inquiète marque momentanément son visage à la jeunesse mensongère. Leur chef est mort, ils sont parmi nous et chassent pour se venger ce soir ! Pourquoi croyez-vous que la police est là ?

Elle conclut en plaquant son index sur ses propres lèvres, signifiant que le silence est d’or. Un main se glisse dans son sac-à-main et en sorte une carte avec un numéro de téléphone, qu’elle tend à la vieille. Pour qu’elle la rappelle et scelle son sort. Va-t-elle lui fiche la paix désormais ?!

Spoiler:
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Cannot a Beast be tamed
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Qui es-tu ? : ⩥ Métamorphe. Il a grandi sur le sol de Shreveport, entouré par sa vaste famille et son clan étendu.
⩥ Force tranquille. Il est toujours prêt à servir d'appui à ses proches, ne se reposant sur eux que très rarement.
⩥ Parfois complexé par sa forme totémique, il s'en accommode de mieux en mieux au fil des ans.
⩥ Passionné. Il aime les choses pleinement, entièrement, d'une manière très honnête. Son travail, son chien, ses bécanes, ses amantes.
⩥ Fumeur. Il tente désespérément d'arrêter depuis des années.
⩥ Casanier. Il aime sa maison, il aime sa ville et il est profondément heureux d'avoir pu, enfin, retrouver la Louisiane après des années d'exil dans le Nord.
⩥ Grand passionné de mécanique, il passe son temps libre à retaper de vieilles motos dans son garage.
⩥ Colérique. Il n'aime pas la colère, se méprise de ne pas être capable de contrôler ses émotions avec plus d’acuité.
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⩥ Grand Amateur de whisky, il en possède une collection impressionnante.
⩥ Il a récemment adopté un pitbull qu'il a nommé Orion.

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Lun 18 Déc - 13:12 (#)


( Carnage )


À coup d’épaules et de coudes, je parviens à me frayer un chemin jusqu’à Rhys et sa compagne emmitouflés dans leurs doudounes et écharpes. Comme c’est souvent le cas avec lui, il m’accueille d’une phrase cryptique et je fronce les sourcils en le regardant. Il pue la trouille, plus encore que moi. Je me demande, pas pour la première fois, s’il est du genre à se camer, ou si c’est simplement un illuminé. J’agrippe son coude et presse d’une façon que j’espère rassurante. Sa respiration et ses pupilles reprennent une apparence plus normale et je hoche la tête. Je ne sais pas si c’est moi ou s’il a fait quelque chose de son côté, mais on a pas besoin d’un animal terrorisé au milieu de la foule. « Ça va le faire, vieux. »

Je me tourne, légèrement, offrant mon dos à la foule alors que je baisse les yeux vers la silhouette féminine qui accompagne mon "cousin ". Je tente un sourire malgré l’angoisse qui me tord le bide et me présente. « Archie, le cousin de Chris. » Je n’attends pas de réponse de sa part et ma tête se redresse quand une voix suraigüe me vrille les tympans. Une grimace de compréhension étire mes lèvres en découvrant une jeune femme asiatique aux prises avec ma hantise. Je les connais les individus de cet acabit, j’en ai quelques-unes qui viennent à ma clinique pour faire soigner leurs chihuahua et autres yorkshire. Les remarques déplacées à l’encontre de mon réceptionniste pleuvent toujours avec elles et si la situation avait été différente j’aurais essayé de lui prêter main forte, mais j’ai d’autre chat à fouetter.

Je fais un pas en avant quand le mouvement de foule presse quelqu’un dans mon dos et je me retourne lentement pour découvrir la frêle silhouette de la rouquine qui était près de moi au stand de soupe. Je déglutis quand, du coin de l’œil, je découvre le drone, entendu plus tôt, qui fait du sur place au-dessus de nous. « Chier… » Je glisse un bras autour des épaules de la petite rousse et l’attire contre moi, la tête inclinée et le visage planqué dans ses cheveux, je chuchote. « Faites comme si de rien n’était. » Comme nous tous, l’arôme acre de la peur se dégage d’elle. Il n’y a qu’un être surnaturel pour flipper aussi brutalement à la vue d’appareil de surveillance et d’un groupe armé et formé à la gestion de ce que nous sommes. Peu importe ce qu’elle est, elle mérite de se faire tirer de ce pétrin. Je lève le nez, à peine, pour croiser le regard de Rhys et sa compagne, avant de siffler entre mes dents. « Faut trouver un moyen de se débarrasser de cette merde, fissa. » La détonation me fait sursauter et presser l’inconnue contre moi avec un halètement surpris. La foule nous secoue tous un peu et je contracte mes jambes pour me stabiliser alors que les idiots se jettent sur l’alcool gratuit.





( Pando )


500 mots toupil:
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4B53NC3 - Have you ever considered piracy ? PS : J'ai les mollets concaves. CONCAVES !
Dana Campbell
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Always code as if the guy who ends up maintaining your code will be a violent psychopath who knows where you live



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Propriétaire du ArtSpace
Electro-aimant à CESS
Geek
Codeuse émérite
Hackeuse
Socialement inapte
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Vieille fille impulsive mais ultra riche sans que personne ne le sache.
Facultés : -
Craquer des codes.
Hacker des programmes.
Dénicher des choses.
Être étrange.
Ne pas se faire chier.
Être une bonne patronne.
Courageuse au mauvais moment.
Thème : Irq 0 Systeme Clock - MASTER BOOT RECORD
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Totally not a virus.
Trust me...i'm only human.



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Lun 18 Déc - 23:09 (#)


Cette fuite d’informations venait avec un accès direct à une tonne de data libérées. Une tonne. Pas toutes, mais franchement, le PASUA devait se sentir bien petit dans ses souliers. Dana, bien que carrément dégoutée par ses vieux nantis déguerpissant les joues pleines de l’unique marchand de crêpe du marché, avait bien entendu fureté sur la rafale dangereuse de données accessibles. Pas toutes. Mais un nombre incalculable de choses plus ou moins banales ou carrément honteuses que cachait jadis, les dossiers du PASUA.

Curiosité et par soucis de sécurité, elle avait survolé les sujets le plus proches d’elle.

Rhys Archos.
Rien.

Kaidan Archos.
Oh… merde.

Puis le nom de l’agent Comucci apparaissait.
Merde.

Ian C. Calloway ?
Ça va.

Le Warverly Falls Center.
Shit.

Les détails du soir du 31 octobre 2019.
Quoi ?!

D’autres laboratoires.
D’autres expériences.
D’autres décisions douteuses.
D’autres noms à Shreveport.
Wow.

Bref. Beaucoup d’informations se trimbalaient dans son cerveau en ce moment et sur les copies qu’elle avait soigneusement dissimulées, envoyées et cachées à des endroits sécurisé ou des personnes de confiance.

C’était un miracle qu’elle soit sortie ce soir et qu’elle ne soit pas dans son appartement hors de prix en Italie, loin de tout ça.

Dana Campbell n’allait certainement pas se faire que des amis avec ce coup du siècle.

Elle en savait trop.

Le « pop » de champagne attirant les badauds qui ne dirait jamais non à de l’alcool gratuit, Dana ne put dissimuler un frisson qui n’avait aucun rapport avec la température. « Y a pas de raisons qu’on rentre pas à l’heure à la maison. » Si c’était un message codé, tant pis. La geekette se retrouva un instant de trop sensible à cette affirmation. « On » et « la maison ». Deux choses qui lui sont été rarement possible d’entendre dans la même phrase quand ça la concernait.

Même si cela venait d’un fils d’un métamorphe.

Dana se force quand même de dissimuler derrière une expression presque avenante, le stress qui la taraudait depuis ses dernières 48 heures. La présence réconfortante de Rhys aidant à canaliser le « fight or flight » mode qui lui vrillait l’inconscient, elle ne put s’empêcher de le scruter avec un sourcil relevé exprimant gracieusement un « wtf » sous sa voix calme et son attitude soudainement changée.

« Dana. » Se présente-t-elle en retour à Archie, le fameux « cousin » de Chris. Cousin qu’elle place toute de suite dans la catégorie a aux risques métamorphe + Sexy. Et menteur.

Son regard se porte au-dessus de tout le monde, trop étroitement coincé dans la cohue assoiffée autour d’eux puis ses pupilles bleus s’accroche sur le poster au-dessus de l’échoppe.

What if you’re right, and they’re wrong ?

Un sourire en coin teinté d'ironie, elle souhaitait ne pas être ce poisson rouge.

« Wyn ? Ça va ? » reconnait-elle son amie cuistot tout près du cousin, mais elle sentit un changement dans l’attention de la foule. Quelque chose attirait la curiosité, pas trop loin d’eux.

Fallait en profiter.

« Allez, éloignons-nous. Le champagne va rendre les gens encore plus cons. »

494 mots:
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Ratatouille l’authentique, spécialité cuisine option lancer de cupcakes
Wynonna Marshall
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En un mot : Jeune Rate-Garou en apprentissage de sa nature
Facultés : Me retrouver au mauvais endroit au mauvais moment.
Je découvre ce qu'être une Théri veut dire. Dans la douleur et la résistance
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Mer 20 Déc - 9:14 (#)

Le drone ronronne au-dessus de sa tête. Ne la quitte pas de son œil mécanique. Connerie de Cylon. La rousse sait bien que ce n'est pas vrai. Qu’il n’est pas focalisé sur elle. Elle n’arrive pas à se défaire de cette paranoïa qui enflamme ses peurs. Elle marche sans but, serrant contre elle son tote bag à moitié rempli. Elle cherche sa respiration. Ample. De longues inspirations, expirations. L’effet n’est pas notable.  C’est absolument injuste que les effets de la weed soient absorbés par son métabolisme si rapidement.  Comme si sa nouvelle nature n’était pas suffisamment contrariante. Elle enfouit une main dans la poche de son blouson de cuir élimé, un brin rassérénée par ses raleries intérieures.

Elle se rapproche un peu trop de l’homme rassurant à qui elle a emboîté le pas. Préfère ne pas songer à ce que dirait Tyler de ses choix stratégiques. Chacun de ses regards déniche une nouvelle embûche. Là, un homme visiblement armé. Ici des uniformes. Les injonctions du Rat sont de plus en plus poignantes. Elle doit sortir d’ici. Sans se soumettre à un test à l’argent. Est ce que la police enquête encore sur la disparition de ses amis?  La mort abominable de Wilson lui remue encore les tripes. Son ami, capable d’un trafic de sang d’enfants? Non. On ne pense pas à ça. Plus jamais. C’est le meurtre de Coleman qui fait écho.

Elle doit avoir l’air normale. Nonchalante. Ce sont les Cess qui agissent bizarrement en  cas de contrôle, pas les citoyens lambdas. La rousse échoue si lamentablement qu’elle en oublie de vérifier sa trajectoire. Un bras venu de nulle part -devant elle- se déploie et la ramène contre l’homme plus âgé. Un pépiement d’effroi. Un chuchotement rassurant. Une ruse digne du cinéma. Il lui propose son aide. Maladroitement, elle entoure la taille masculine et garde la tête inclinée vers le sol. Sa joue se presse contre lui, elle le hume instinctivement. Il sent bon. Un mélange de tabac blond, de cèdre et d’herbes fraîchement coupées. Son rythme cardiaque se stabilise. La curiosité de la foule s’attarde sur les protestations aigues  d’une solide quadragénaire en pleine altercation avec une autre femme. La pauvre. Soulagement intense à la voix de Dana. Elle a une présence solide et cartésienne. Un sourire flageolant à Chris. Dana aurait pu lui dire qu’elle avait un mec. Plutôt mignon en plus. Pas le moment, Wyn. -À peu près, oui.

Si elle est presque certaine que Dana est toujours humaine -Ça change vite, ces choses-là- Wyn réalise que son séduisant samaritain ne doit pas l'être quand il réagit aussi vivement qu’elle  à la détonation. Sursaut sévère. -Il y a des blindés aux sorties! Ils craignent quoi? Une attaque terroriste? -C’est un marché de Noël. Pas le World Trade Center. -Ca a l’air plus calme, derrière. -Plusieurs tentes attirent moins les chalands, ils trouveront peut-être un coin tranquille pour discuter. Ca se neutralise comment, un drone?


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MJ ۰ Trop de DC, pas assez de décès.
Rhys Archos
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L'IVRESSE SOLAIRE DU CRÉPUSCULE

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« Wild men who caught and
sang the sun in flight,
And learn, too late, they
grieved it on its way,
Do not go gentle
into that good night. »

En un mot : Émeute, Sang et Fiel
Qui es-tu ? : Sans visage, une force animale grouillant sous une peau humaine qui s'étire, trop étriquée, n'attendant que de jaillir à l'intérieur du monde pour le ravager.
Facultés :

Trouble à l'ordre public ;
Outrage à agents ;
Attentat à la pudeur ;
Violation de propriété privée ;
Ivresse sur voie publique ;
Expert du pistolet à clous ;
Vol de voitures ;
Briseur de vitrines ;
Bagarres ;
Vol de poules ;
Thème : /watch?v=L7a8hmoOsx0
SOONER OR LATER
YOUR HUMAN SIDE LOSES.
IT HAS TO

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Ven 22 Déc - 1:25 (#)


Obligé de suivre le mouvement, de crisper les muscles de cette mâchoire flasque et pleine de chair en ces genres de sourires que se donnent les humains. Mon regard reste sur Archimède plusieurs secondes durant, perçant, avant de se couler en silence sur la femme à la chevelure rousse. Mes pensées glissent, mais toutes dans la même direction cette fois-ci. Une amie ? Une petite copine ? J'observe le langage des corps, rendu trop flous et trop brouillons par cette proximité et ces tas de fripes inutiles.

Attentif, l'esprit observe, emmagasine tout ce qu'il voit, condense les images et les sons pour s'approprier l'espace directement autour de nous. Je note, en silence, que Dana semble connaître la nouvelle venue. Mes sens s'agitent, les courbes serpentines effleurent désormais les couches intermédiaires de la conscience. À s'y méprendre, on dirait presque que j'ai l'air perdu, le regard dans le vague, allant et venant un instant avant de se fixer ici et là sur des éléments en apparence sans intérêt.

Quelque chose doit être broyé ce soir.

Santa Chaos is coming to town.

L'inscription en grosses lettres blanches de Noël me revient soudain, comme une blague guignole. Tout ceci est déjà arrivé. Je le sais, j'étais là, et l'histoire se répète.

_ Ouais, p't'être hein. Y a eu des attentats magiques y paraît à l'aut' Noël. Un genre de massacre en plus. Ici même sur cette place avec des morts et tout. Y paraît qu'le PASUA ils ont tout cachés ces bâtards. J'suis sûr que si on creuse entre les dalles on retrouve du sang séché encore.

Qu'on m'entende ?
Qu'on m'entende.

Puis je me penche à l'oreille de Dana, profitant de sa chevelure pour lui chuchoter quelques secrets supplémentaires sous couvert de commentaires privés. On avait tout l'air d'être le nouveau couple en vogue, ouais. Parfait.

_ C'est de sa famille à lui dont j'ai pris le nom. C'est un allié, si jamais ça tourne mal. Un vrai. Mais ça va le faire, on va s'en sortir. Pis, hein. Joey est là, y veille sur nous.

Un petit sourire, moins forcé cette fois-ci. Embarquant dans le mouvement, accroché avec Dana, mes yeux se posent sur les enseignes, sur la jovialité du marchand d'alcool. Est-ce qu'ils vont sortir eux aussi ? Et les stands, là où les gens mangent ?

Le cœur battant dans la poitrine à un rythme plus haut que la moyenne, la tension est toujours là, mais l'idole serpentine dévore les choses en moi avec la patience implacable d'un prédateur. Encore, toujours un peu plus. L'inhumanité de la chose se déploie dans les pensées, les idées, les sentiments, étouffe et digère pour prendre la place du Rhys un peu débile et au sourire niais. Et cet instinct est unanime : ça sent la mort. Une situation quitte ou double, un combat pour la survie qui se joue par l'esprit, avec astuce et ruse.

Réfléchis.

Un problème à la fois.

Accélérant légèrement le pas, je fais bifurquer notre direction. Frottant les épaules de Dana comme pour la réchauffer avec le bras passé autour d'elle, lui glissant de nouveau quelques mots à voix basses.

_ Les tentes. Le drone pourra pas nous suivre là-bas.

532 mots le MJ il a dit euké:





Adopte ces beaux scénarios !
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Fear is the mind killer
Tsukiko Katsushiro
Tsukiko Katsushiro
Fear is the mind killer
Desolation comes upon the sky

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And I'm still breathing

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Sam 23 Déc - 11:58 (#)

Un léger juron à ma gauche, un échange de regards, et la tension du groupe qui se fait davantage palpable. Rien de vraiment visible, rien qui pourrait laisser penser que les choses risquent de mal tourner un peu plus rapidement que prévu, un peu plus tout simplement. Le fait en lui-même  me réjouit – un monstre, de cette importance de surcroît, en moins est toujours une raison de se réjouir – mais dans l’immédiat, les conséquences me plaisent beaucoup moins. Il y a trop de familles, trop d’enfants surtout, innocents qui sont de sortie. J’appuie sur le bouton de communication. « De nouveaux ordres, chef ? » Attendant sa réponse, je reste attentive à ce qui nous entoure, reconnaissant au loin un ou deux flics que j’ai déjà aperçu, en civil. Pour protéger les autres civils ou pour les contenir ? Je me demande combien de ces derniers sont armés. Beaucoup plus qu’avant selon mes sources, ce qui n’est pas peu dire dans un tel pays.

Une voix, insupportable, s’élève et se détache du brouhaha ambiant. Si je continue mon chemin, ce n’est pas le cas des autres qui stoppent leur marche et tournent la tête vers la scène. « Vous croyez qu’on devrait intervenir ? » Baker a l’air plus que dubitatif en posant la question à haute voix, mais Henderson lui se fait plus catégorique. « Intervenir ? Dans un combat entre deux hystériques ? Putain, non merci, je me tape déjà ça à la maison ! » Je me tourne et le toise. « Non, mais je dis pas ça parce que ce sont des gonzesses Katsushiro. Mais regarde-les, c’est clairement des Karen. » Je continue de le fixer sans rien dire et je vois Baker grimacer du coin de l’œil, lui faisant signe de se taire. Pour un peu, on pourrait presque croire que je leur fais peur. Ce qui n’est pas totalement impossible, même si je pense qu’ils craignent davantage que je leur refile toute la paperasse à faire pour les semaines à venir.

La femme blonde finit par tourner les talons, fuyant presque en louvoyant à travers la foule. Un léger froncement de sourcils de ma part. « On va voir. »« Quoi ? Mais elle est partie. » « On aura pas à entendre ses geignements suraigus comme ça. » Un coup d’œil et une ombre de sourire alors qu’on se rapproche de la jeune femme asiatique qui était en prise avec cette Karen. « C’est quoi une Karen ? » Je souffle ma question du bout des lèvres à Rodriguez, qui se contente de ricaner. « Madame. Tout va bien ? » Baker et son mètre 90 s’est arrêté auprès de la femme et paraît presque soucieux. Mais ça n’a sans doute rien à voir avec le fait qu’elle soit jolie.

Spoiler:
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Thème : Witchcraft - Akira Yamaoka
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Sam 23 Déc - 15:42 (#)

Chapitre 3 : Carnage
Agoraphobie

What if you’re right, and they’re wrong ?

L’affiche oscillait violemment au-dessus du comptoir. La cohue criarde, qui s’était précipitée dès l’ouverture de la bouteille de pétillant, heurtait alors les supports de la tente, en imprimant des saccades aux cordes qui maintenaient l’affiche punaisée sur sa planche de bois. Elle tressautait. D’avant en arrière. Et les ampoules colorées qui égayaient le stand d’alcools, étiraient leurs lueurs multicolores sur les petits poissons du poster, troquant le jaune des uns avec le rouge de l’autre. Dessous, les curieux se pressaient, formant une masse de mains avides, tordues vers la convoitise, d’exclamations vives, de rires bruyants, et de souffles vaporeux qui s’échappaient des multiples bouches ouvertes. Combien de bactéries vivotaient alors dans cet amas de viande suant, qui s’arrachait ainsi les verres en plastique, les portait goulûment à leurs lèvres, déglutissait bruyamment, avant de brailler sa satisfaction en projetant des postillons microbiens dans l’air dense.

Trop de bruits humains.
Ils vous scient les nerfs, Rhys et Archimède.

Sa sœur va bien ?… Le chat a… C’est excellent…
Oh ce pull… Ça date… Tu l’as envoyé ?…
Il vient… Vraiment ?… Et pour...
Tu crois ?… Demain...
Aaah !...


La cohue vous étouffe. Elle forme autour de vous, un vortex d’odeurs et de sons qui s’emmêlent étroitement et confèrent à la claustrophobie, au beau milieu d’un espace pourtant ouvert. Trop de voix, trop de faces. Tu sens, Wynonna, ta Bête intérieure retrousser ses moustaches de dégoût face à cette profusion de proximité humaine. Le rat cherche un terrier. Tout comme Rhys et Archimède, dont les instincts sont à vif, torturés et bousculés par cette avalanche de sensations artificielles, de sueur, et de parfums synthétiques mêlés à ces fumets saturés de sucres. Et ces voix, elles ne s’arrêtent jamais. Des coudes vous heurtent, des exclamations projettent sur vous des souffles chauds, alcoolisés parfois, des vêtements vous frôlent, et ce tourbillon où se discernent à peine des yeux et des lèvres, ne cesse jamais, vous inondant d’une bouillie visuelle et sonore continue. L’air lui-même semble constitué de chair humaine, tant la foule vous cerne de tous les côtés.

Tant d’haleines humaines.
Elles s’accrochent à vous. Dans vos cheveux, vos narines, vos bouches.

J’ai acheté…Tu sais que… Un jeu… C’est au Texas…
Cartes à tirer… Mais oui… Avec sa tête…
Super… Des souvenirs… Et lui…
Je sais… Tu as pensé…
Oooh…


Parmi l’entrelacs de corps, comme ils sont nombreux ces yeux croisant les vôtres, durant ces courts instants d’une intolérable intimité. Toutes ces faces anonymes qui défilent à toute vitesse devant vous, comme les négatifs périmés d’un vieil appareil photo, répétant à l’infini les mêmes questions silencieuses.

Qui ose ?
Qui sait ?


L’esprit se sent claustrophobe dans son propre corps.
Comme une corde autour du cou.

Le hurlement survient durant l’un de ces moments de doute. Il te vrille en particulier les tympans, Dana, toi qui avait pris la tête de cette Arche de Noé bizarre, tandis que des pensées coupables tourbillonnaient dans ta tête. Non un simple cri, mais bien une seule note, stridente, interminable et démentielle, de pure, viscérale, et abjecte terreur qui puisse sortir d’un larynx humain. Une femme, d’environ la soixantaine, se tient à deux mètres de toi, Dana, et son expression, avec ses yeux exorbités et son teint livide, désigne fixement un point situé derrière votre petit groupe. Pourtant, dans votre dos, rien ne sort de l’ordinaire. Ce n’est que la même foule compacte, dont la plupart des visages se sont tournés, surpris tout comme vous, vers cette femme en proie à cet inexplicable accès de frayeur. Son mari, affolé, se précipite aussitôt à son chevet pour la soutenir, alors que la dame vacille, hébétée et manifestement en état de choc, pour s’effondrer dans ses bras.

Les bruits humains s’intensifient.
Une rumeur stupéfaite fait bruisser la foule. Les questions fusent sous forme de murmures alarmés.

Quoi… Elle a crié… Mais… Elle fait un… Non je ne…
Tu as vu… La femme… C’est le… Je crois…
Mari… Malaise… On dirait…
Quelqu’un… Secours..
Mon dieu…


La femme a chuté. À côté d’elle, son mari l’a empêché de s’écraser lourdement au sol et utilise son manteau comme un brancard improvisé, alors qu’il supplie les passants d’aller chercher des secours. Les murmures redoublent d’intensité. Tel un essaim d’insectes, les humains sont traversés d’un sursaut, comme un courant électrique, qui s’écarte, ondule et transmet l’information aux alentours. Très vite, ce sont deux officiers de la SPD qui fendent la foule de curieux, en appelant une équipe médicale à la rescousse via leurs talkies-walkies particuliers. La masse humaine forme un cercle. Au centre, cet homme anxieux, et cette femme allongée sur le sol ; l’œil fou, le teint blafard, le corps crispé dans une crise de tétanie, elle fixe le ciel nocturne où aucune réponse ne s’amorce. Le rictus qui crispe sa bouche, forme un ovale de dents et de lèvres figé dans la peur.

Qu’a-t-elle vu ?
Des faces, rien que des faces. Une mer de chair, qu’y a-t-il de plus ici ?

Qui ose ?
Qui sait ?


La rumeur du malaise traverse le marché. Tandis que la SPD fait venir une équipe avec des secouristes, et un défibrillateur, Tsukiko, Siméon Barrois t’informe en même temps du malaise et t’appelle à la vigilance. Tu te rapproches alors d’Orihime, pendant que Faith Brandon recule et fuit, mettant un terme à cette altercation ridicule. Les spectateurs empochent leurs téléphones, déçus eux aussi, de n’avoir pu assister à un combat qui aurait fait fureur sur TikTok. Leurs faces se tournent de nouveau vers l’ordinaire, le clinquant, et le sucré, redevenant un troupeau fait de bouches et de voix anonymes. Pourtant, l’une d’entre elles ne l’est pas pour toi, Tsukiko. À la lisière de ta vision, il est apparu. À une dizaine de mètres environ de toi, au centre de cette cohue et derrière Orihime, il t’observe et tu le remarques aussi : c’est un homme que tu as déjà vu au sein des Shepherds et, tu le sais, qui est aussi un membre de la milice clandestine.

Vous vous fixez durant un dixième de seconde. Suffisamment pour éprouver cette reconnaissance mutuelle, cette compréhension muette : vous vous êtes déjà croisés ailleurs, dans une autre vie. Grand, rasé de près, l’homme est vêtu d’un épais manteau, et porte sur l’épaule un lourd sac à dos. Il te sourit. Il te fait même un clin d’œil. Tu l’as sans aucun doute croisé à l’une des réunions de chasseurs, car ses traits te sont familiers, et pour être honnête, il est plutôt bel homme. Durant cette fraction de seconde durant laquelle vos regards s’accrochent, les lèvres du Shepherds articulent deux syllabes silencieuses : bientôt. Puis, brusquement, il se détourne, tourne les talons pour disparaître dans la foule et, tandis qu’un couple de retraités traversent ton champ de vision, tu le perds complètement de vue. Où est-il parti, Tsukiko ? Qu’a-t-il voulu te dire ?

Qui ose ?
Qui sait ?


Bientôt.
Au-dessus du stand d’alcools, la corde oscille encore.

Plus loin, les secours tentent en vain de réanimer la femme à terre. Rhys, entraîné par Dana, tu avais fait de ton mieux pour te détacher de cette foule étouffante, aussi bien physiquement que mentalement. Pourtant, le malaise de cette humaine n’a fait que répondre à l’intuition animale que le serpent t’a soufflé : ça sent la mort. Et cette prémonition semble se condenser dans l’air, surmontant même l’odeur de la sueur, des sucres et des alcools, imprimant des puissants relents de peur sur la langue du serpent. Le reptile est aux aguets. Il s’approprie l’espace autour de lui, en avalant les sons, les parfums, les images, les couleurs ; tout y passe. Et ses sens froids s’attardent alors sur la tente voisine, juste à côté du vendeur d’alcools, où sont vendues des cartes de Noël sur l’un de ces antiques tourniquets, avec leurs couleurs désuètes et un peu naïves.

Le serpent voit. Tu t’approches du présentoir des cartes de vœux, pour remarquer un ensemble de couleurs différentes, qui forment des contours familiers. Tu ne parviens pas à les identifier de prime abord. Mais le reptile est là, qui te pousse à t’approcher encore, quitte à mordre et étouffer au fond de toi cette puissante sensation de mort imminente. Une fois à portée de main, tu comprends enfin que la carte qui t’a attiré l’œil n’en est pas une, mais une photographie en couleur, imprimée récemment. Sur le papier glacé, une femme, jeune et souriante, tient l’appareil à bout de bras pour faire un selfie devant le même stand de crocodiles en bois que tu visitais quelques instants plus tôt. C’est le même marché de Noël. La photo a dû être prise voilà une quinzaine de minutes d’après la date dessus, et c’est sans doute ce détail qui t’a broyé les tripes.

C’est Wanda. Ta défunte sœur jumelle.
Elle te sourit à travers le papier. D’un sourire bien ordinaire.

Poussé par l’instinct, tu retournes la photographie.
Au dos, deux mots sont écrits à la main.

« Elle sait. »

Résumé:



Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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Your soul is mine
Orihime Hasegawa
Orihime Hasegawa
Your soul is mine
ASHES YOU WERE

En un mot : Une reine dans l'ombre
Qui es-tu ? : ⛧ Cheffe yakuza qui a mérité sa propre branche dans le règne familiale.
⛧Modelée par 37 ans de terreurs infligées par le prince sadique qui l'a engendrée. Elle a néanmoins accepté sa part démoniaque et embrasse son pouvoir, bien qu'elle est consciente de n'être encore qu'un pantin dans un jeu qui dépasse les Hommes.
⛧ Boulimique de pouvoir, elle cherche constamment à éteindre on influence et se nourrit de la peur qu'elle inflige aux autres.
⛧ Respecte le code d'honneur des yakuzas, dans l'énorme majorité des cas au moins. Mais sa condition d'engeance la pousse parfois à tordre les principes de sa mafia.
⛧ Bois, fume, s'envoie en l'air, elle se vautre sans complexe dans ces petits plaisirs de la vie.
⛧ En façade, elle est une élégante chef d'entreprise à qui tout sembre sourire. Elle fait même des dons à des organismes caritatifs. L'envers du décor, c'est le monde du crime, où elle est connue sous le nom Joō, "la reine".

⛧⛧

⛧ 1m61 / ~55 kg;
⛧ Cheveux sombres & yeux noirs insondables.
⛧ Toujours élégamment vêtue, ne porte jamais de robe ou de jupe.
⛧ A trois tatouages : un chrysanthème (plexus), cerisier en fleur (dos), vague d'hokusaï (avant-bras).
Facultés : ⛧ Orihime incarne la peur. Croiser son regard peut déjà mettre mal à l'aise et, sans raison apparente, stimuler la zone du cerveau qui traite la peur.
⛧ Elle peut déployer une aura d'une dizaine de mètres dans laquelle toutes les personnes présentent ressentent une peur inexplicable à son égard.
⛧ Pendant une durée limitée, elle peut devenir une sorte de cauchemar vivant. Elle ne se transforme pas vraiment, mais ceux qui la regardent y voient un patchwork de leurs terreurs les plus profondes.

⛧ Vieillissement ralentit par la grâce de Beleth.

⛧ Bilingue anglais/japonais
⛧ Ceinture noire de Jissen karaté, manie les armes à feu et le katana.
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Sam 23 Déc - 23:30 (#)

Orihime ne peut empêcher le sourire hypocrite ornant son visage juvénile de se tordre en rictus de satisfaction mesquine lorsque la bonne femme détale sans demander son reste. Ça ne dure qu’une fraction de seconde, le temps qu’elle se délecte de la frayeur inspirée, puis elle se détourne… pour se retrouver face à deux agents de police. C’est l’homme qui lui parle, soucieux semble-t-il. Ses prunelles obscures jaugent brièvement la femme qui l’accompagne, puis une risette polie s’ébauche sur les pétales de ses lèvres.

- Tout va bien, simplement un malentendu. Madame m’as pris pour quelqu’un d’autre.

C’est à ce moment qu’un cri déchire le brouhaha ambiant du marché. Un hurlement strident de pure démence, le vacarme d’une âme viscéralement terrifiée. Orihime reconnait ces choses-là ; elle les sent. L’atmosphère change de teinte, il se gorge d’une délicieuse odeur de peur brute. Il y a la victime, foudroyée sur place à quelques mètres de là, mais il y a surtout l’angoisse qui se généralise. C’est naturel, c’est humain. Tout le monde s’interroge : la présence de la police, le malaise, rien de rassurant.

Profitant que toute l’attention se retourne désormais vers la scène, l’Engeance s’éclipse pour prendre de la distance. Elle a besoin d’une vue d’ensemble, de voir le marché, de l’analyser. Quelque chose se prépare, elle le perçoit au plus profond de ses tripes perverties. A ce moment, cet endroit, est au bord d’un précipice. Que peut-elle faire pour l’aider à s’y précipiter ? Pousser tout le monde dans le vide. Ses pas l’emmènent d’abord auprès de ses deux employés, en « civils », fondus dans la foule qui navigue en périphérie du rassemblement.

- Essayez d’apprendre ce qui se passe, leur glisse-t-il discrètement, en japonais, la SPD et le NRD ne sont pas là pour rien.

Orihime s’écarte aussitôt, sans même les regarder, l’échange n’a duré qu’une paire de secondes. Elle retrouve sa position de rapace, rodant à l’écart, pour embrasser l’essentiel du marché d’un seul regard. Pendant que ses hommes sont occupés par les aspects « humains » de la situation, elle peut se concentrer sur les aspirations de sa vraie nature. La discorde, le chaos, la Mort. Son Père, le Baku, veut qu’elle face quelque chose ici. Elle croit commencer à entrevoir ce que c’est. Elle doit simplement trouver… quel sera le premier domino.


En bref:
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MJ ۰ Trop de DC, pas assez de décès.
Rhys Archos
Rhys Archos
MJ ۰ Trop de DC, pas assez de décès.
L'IVRESSE SOLAIRE DU CRÉPUSCULE

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« Wild men who caught and
sang the sun in flight,
And learn, too late, they
grieved it on its way,
Do not go gentle
into that good night. »

En un mot : Émeute, Sang et Fiel
Qui es-tu ? : Sans visage, une force animale grouillant sous une peau humaine qui s'étire, trop étriquée, n'attendant que de jaillir à l'intérieur du monde pour le ravager.
Facultés :

Trouble à l'ordre public ;
Outrage à agents ;
Attentat à la pudeur ;
Violation de propriété privée ;
Ivresse sur voie publique ;
Expert du pistolet à clous ;
Vol de voitures ;
Briseur de vitrines ;
Bagarres ;
Vol de poules ;
Thème : /watch?v=L7a8hmoOsx0
SOONER OR LATER
YOUR HUMAN SIDE LOSES.
IT HAS TO

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Sam 30 Déc - 2:19 (#)


Le hurlement perfore l'esprit comme une lance de lumière blafarde, incandescente, consume une partie de la rationalité et laisse sur le visage une expression figée. Les yeux se posent sur la figure crispée de cette femme qui dans sa tétanie ne présente plus rien d'humain. Il y a, sur sa face, le quelque chose d'une horreur primordiale, un absolu qui met cruellement à nu l'esprit et renvoie à un abysse aveugle où il n'y a aucun retour possible. Et ses yeux, perdus, sont comme une fenêtre vers un ailleurs sans règles ni lois que la société s'évertue à dissimuler, en permanence. En cet instant, il y a le rare aperçu de toute la fragilité humaine, et cette vision ne remue rien d'autre à l'intérieur qu'une froide amertume, l'impression d'assister à un immense gâchis, gratuit et mérité. Un gâchis que je ne peux presque pas quitter des yeux, fasciné par la forme des choses qui frôlent la mort et qui ne renvoie qu'à une seule et unique constatation.

     Qu'elle crève.

Une indifférence gelée finit par peu à peu rayer l'intérieur du crâne face à la tragédie qui se déroule. Un de plus, un de moins, quelle différence ? Tous, ils finiront comme ça, et si en cet instant le sentiment d'oppression se relâche un moment, ce n'est que pour mieux laisser la place à cette distance qui ne cesse de grandir : je jette sur elle un regard détaché, presque déçu, avant de lentement commencer à bifurquer pour éviter l'attroupement dans la zone. C'est notre survie qui est en jeu ce soir.

Pressant doucement le bras de Dana, je l'enjoins à elle aussi quitter le sordide de ce spectacle.

Mais l'instinct est là, inamovible, et il tinte en esprit comme un avertissement, une odeur à suivre qui devine que le spectre des choses mortes n'est pas tout à fait disparu. M'écartant de quelques pas, c'est vers ce stand que mes sens me dirigent, fendant les silhouettes et les odeurs étouffantes, au travers de cet amas de relents mêlés et de corps qui ne cessent de frôler, pousser, toucher. Ces contacts qui hérissent et agacent.

_ Je reviens.

Est-ce l'instinct ?
Un appel ?
Une mauvaise sorcellerie ?

Mes yeux fixent cette photographie sans que l'esprit ne soit sûr de la voir, le regard piégé dans ce tunnel de vision où rien d'autre n'existe. Il faut plusieurs secondes pour décrypter, assimiler, comprendre. Un frisson de mort glisse son doigt sur mon échine tandis que les pupilles s'ouvrent en grand, hallucinées. Y a-t-il, là, l’œuvre d'une force obscure ? Impossible. Plus rien d'autre n'existe, en cet instant précis, que l'impact brutal d'un quelque chose qui n'existe plus, qui a été ôté, et qui balaie à l'unisson l'instinct, la raison et toutes ces barrières qui pourraient exister.

Il y a presque un instant de recul, avant que les doigts ne s'en saisissent, fébriles, que les yeux n'examinent l'image avec, dans le regard, ce quelque chose de perdu et vulnérable. Un océan de solitude vient de s'ouvrir, qui perce le cœur pour mettre les sens à genoux.

Elle a grandi.

Plus vieille et magnifique dans ce qu'elle aurait pu être. Dans ce qu'elle aurait être. Les pensées, cassées en deux, sont incapables de faire la part des choses, de séparer le possible de l'impossible. Pourquoi elle ne pourrait pas revenir, hein ? Pourquoi ? Les deux mots au dos glacent le sang, affolent la respiration. Qui sait quoi ? Est-ce que c'est Wanda qui tente de me prévenir ? Est-ce que c'est Inna qui sait ? Rien n'a de sens. Rien n'a de putain de sens alors que les yeux humides luttent pour ne pas échapper une détresse affolante. Une tempête s'élève à l'intérieur, jetant contre les murs les constructions et les affects, grondant, broyant. Wanda est ici. Maintenant. Et là, les crocodiles en bois sur la photo...

Il n'y a pas de hasard, jamais.

Je porte la photo à ma bouche un instant, y collant ma langue dessus avant de lentement comprendre que cette forme humaine ne permet pas la traque des odeurs par le goût. Mais l'esprit se souvenait-il seulement de son odeur ?

Mes yeux vont et viennent, partout, à toute vitesse, cherchant l'impossible là dans la multitude d'yeux de la foule. Il n'y a plus de PASUA ou de danger, de marché de Noël ou d'humanité. Il n'y a plus rien d'autre que cette espèce de folie qui pousse à la recherche frénétique.

Un pas. Puis un autre. Finissant par m'élancer dans la foule, avalé par cette multitude de corps, poussant, grognant, insultant, pour fendre cette masse indicible et soudainement devenue répugnante.

_ Wanda ??

Un appel qui n'a plus résonné depuis dix ou quinze ans.

_ WANDA ??

J'arrive devant le stand de petites figurines de bois sculpté, essoufflé, par l'effort et par la confusion. Mes yeux vont et viennent depuis la photo jusque sur les lieux, pour comparer, pour deviner, pour espérer. J'inspecte les visages qui passent, tous, partout, avant que mes yeux ne retombent sur les figurines de crocodile. J'en prends une, je la retourne, cherche avec fureur un signe qui pourrait expliquer quelque chose avant de croiser le regard du vendeur. Il y a, dans le mien, un quelque chose à mi chemin entre une lame en acier et du sang sur les doigts.

_ Hé. . Vous avez vu cette femme ? Vous l'avez vue ? Elle était là ! S'il vous plaît elle a disparu. S'il vous plaît aidez-moi à la retrouver. S'il vous plaît.

Agitant la photo sous son nez, c'était la dernière chose de concret qu'il me restait d'elle, hormis ces souvenirs qui chaque année s'estompaient peu à peu.


J'ai po compté les mots, le MJ il a dit ok pour faire du drama. Pis au pire, j'assume :eyes::





Adopte ces beaux scénarios !
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Mar 2 Jan - 13:32 (#)

La jeune femme d’origine asiatique répond, Baker hoche la tête, sans doute presque déçu de ne pouvoir apporter son aide, alors que je reste un peu en retrait. Henderson et Rodriguez suivent un peu plus loin derrière. L’autre femme s'est sauvée un peu rapidement à mon goût, mais après tout, peut-être a-t-elle eu honte de s’être trompée.

Et il y a ce cri. Ce hurlement. Qui déchire l’atmosphère et fige tout le monde durant un instant. Qui me tend et me met en alerte. Je connais ce genre de cris, trop profond et trop pur pour ne pas être pris au sérieux, le genre de hurlements instinctifs qui naissent de la terreur. Pour m’être époumonée de la même façon en étant enfant, pour les avoir provoquer par la suite, je sais qu’il faut plus qu’une "simple" peur. Qu’est-ce qui a pu effrayer cette femme à ce point ? Ici, maintenant ? Ou qui ?

Un nouvel échange de coups d’oeil avec mes coéquipiers et l’oreillette grésille. Rodriguez lève les yeux au ciel, même si nous sommes – de nouveau, davantage – sur nos gardes. « Bien reçu. » Et le tumulte de voix reprend, inquiet, curieux, tendu. La foule tend à se rapprocher de la femme qui a hurlé, toujours attirée et fascinée, comme lors d’un carambolage sur l’autoroute. Se rassurer en se disant qu’il s’agit de quelqu’un d’autre, tout en se faisant peur, en se disant que cela peut arriver malgré tout, se rasséréner en se disant que l’on est soi-même vivant et en sécurité. Curiosité malsaine, mais humaine.

Mon attention effleure la foule, avec ce sentiment d’être à l’affût, avant de s’arrêter sur un des visages. Un visage que je reconnais. Shepherd, de la milice, chasseur. Une fraction de seconde, mais suffisamment pour que je le reconnaisse – et inversement – et pour que je comprenne que si les Shepherds ne sont peut-être pour rien dans cette première fausse note de la soirée, ils ont bel et bien l’intention de la rendre inoubliable. Il disparaît de ma vue aussi vite qu’il est apparu. Bientôt. Que se passe-t-il bientôt ? Aurais-je dû essayer d’en savoir davantage sur le plan ? Il est évident que oui. Ai-je envie de savoir ce qui se trame ? La réponse est tout aussi limpide.

Je me tourne vers Baker. « On avance. » Sans attendre sa réponse, ni celle des autres qui nous suivent de près, je commence à traverser la foule. Mains sur mon arme, je reprends la direction vers laquelle le Shepherd a disparu, restant attentive et vigilante, comme l’a si aimablement demandé le chef. Et peut-être verrais-je ce qui à pu effrayer la victime ainsi.

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4B53NC3 - Have you ever considered piracy ? PS : J'ai les mollets concaves. CONCAVES !
Dana Campbell
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Ven 5 Jan - 22:17 (#)


Le cri la transperce. Parcourant son échine de bas en haut, elle contracte inconsciemment là les muscles de ses épaules, le remontant comme pour se protéger d’un contre coup imminent. Elle ferme durement les paupières, la peur palpable de ce hurlement strident qui vient faire grincer les tympans de la geekette.

Fight or flight.

Mâchoire coincée par la force qu’elle met à contrôler ses envies de juste foncer dans le tas avec son pistolet, pour qu’on lui laisse la place pour respirer, Dana prend une difficile inspiration et ouvre le regard sur le couple en panique devant eux. Les humains curieux. La plèbe de Shreveport se ramassant autour de la scène, comme des vautours en quête de dopamine.

Pas besoin de se retourner pour vérifier ce que la dame avait aperçu n’y était pas.
Bien évidemment qu’il n’y avait rien.
Sinon ça serait déjà en train de s’en prendre à elle, avec la chance qu’elle a.

Le contact de Rhys contre elle la ramène vers la réalité puis elle le suit pour s’éloigner de cet amas de curieux désagréable, espérant que quelqu’un de pas trop taré allait se décider à aider le couple en difficulté.

Quand celui-ci lui indique qu’il s’éloignait un instant, Dana se contenta de serrer ses bras autour d’elle et de hocher la tête en approbation. Essayant de se faire le plus petite possible, elle ne le quitte pas du regard quand il s’approche du présentoir de carte de souhaits plutôt moche (faut se l’avouer). Puis quand il en choisit une (elle ne va pas discuter ses goûts, hein.) elle peut presque sentir la tension qui l’habite quand il relève la tête, cherchant quelque chose, ou quelqu’un ?

Il lèche la photo.
What the fuck, Rhys ?
Et il s’éloigne.
Quoi ?
Un pas. Puis un autre.
Dana le perd rapidement de vue quand il coupe la foule.
Elle l’entend gueuler un truc sans le voir.
Wanda ?

Beaucoup moins imposante que son employé chéri, encapuchonné, elle peine à se faire une place entre les badauds présents pour les festivités. Évitant au grand possible de foncer ou d’accrocher un membre de la sécurité à peine camouflé dans le tas, Dana finit par se faire basculer et se heurte contre le torse d’un type grand et rasé de près. Avec un épais manteau, beau gosse, elle s’excuse dans un grommellement de gamine.

Pardon.

Son sac à l’air lourd.
Elle n’allait pas juger, parce que le sien commençait à être chiant sur ses épaules.

Sapin central à droite.
Stand de croco de bois à gauche, elle s’y dirige sans hésitation et voit Rhys agiter sa carte sous le nez du vendeur.

Accourant, après deux ou trois coups de coude bien placés, Dana serre gentiment l’avant-bras de son ami :

Qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce que tu as vu?

Elle se voulait rassurante, mais ses yeux bleus le suppliaient : Ne me laisse pas seule !

479 mots:

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Lun 8 Jan - 8:45 (#)

Le hurlement qui fend la foule est le coup de marteau de trop sur l’enclume qui brise l’esprit de Wynonna. Elle tourne la tête avec trop de force, trop de rapidité pour être totalement humaine. Le geste est celui d’un animal aux abois, qui cherche à fuir, un refuge. Qui n’en trouve pas. Rien, y' a rien de tangible. Pas de menace à fuir. Elle sort de sous le bras de son beau samaritain et lui agrippe la main, à lui en broyer les doigts, mais elle ne parvient pas à desserrer l’étreinte. Le bruit. Le bruit. Le bruit. Il est vivant, mauvais et toutes ces odeurs se mélangent pour un miasme qui lui donne la nausée. Ce marché de Noël qu’elle a tant apprécié les années précédentes  révèle la face cruelle de sa nouvelle nature. Rien ne sera plus jamais comme avant.

La femme qui fait un malaise, son premier reflexe n’est pas de l’aider, de la soutenir, c’est de s’en détourner. Aussi quand le compagnon de Dana les enjoint à faire quelques pas de côté pour s’éloigner de ce triste spectacle, elle leur emboîte le pas machinalement. Mais soudain, il fend la foule sur un trop court “je reviens”. Personne ne revient jamais. C’est un mensonge. Elle porte sa main libre à sa tempe dans le vain espoir de la masser pour en chasser la pression. Le Rat n’est pas une migraine. Ses doigts s’ouvrent et se ferment. Presque convulsivement. Elle lève le regard vers Dana qui est tourné vers son ami qui se fait manger par la foule. Carrousel morbide qui lui bouffe les pensées.

Avec horreur, elle constate que la geekette se détourne et plonge au milieu de ces corps qui bougent et qui puent. Non. Impossible. Elle ne peut pas suivre. Elle bascule la tête vers l’homme dont elle tient toujours la main. Les prunelles de la rousse clignotent. Du vert, au noir, un noir rond et profond. Un vert à l’humanité terrifiée pour un noir puisant ses racines dans l’instinct animal. Ses narines frémissent, palpitent. -Je ne vais pas bien du tout. -Plainte horrifiée. Elle a besoin d’aide. Elle a besoin de calme. D’argent. La morsure du métal maudit force le rat à reculer. -Vous avez de l’argent sur vous?  - Désespoir.  Aucune chance. Aucun garou n’en garde sur lui.

Quelqu’un la bouscula avec un rire sinistre et c’est trop. Elle se met à courir. Sans relâcher son ancre et son seul rempart contre le Rat qui s’emballe, l’obligeant à la suivre. En ligne droite, boule de bowling sans attache. Jusqu’au grand sapin. Alors seulement elle libère l’homme. Se faufile littéralement sous les branches basses, indifférences aux épines et branchages qui griffent son visage et ses mains. Le tronc dans son dos. Ses genoux entre ses bras. Plus jamais elle bouge de là. C’est calme. C’est vert. Ça sent le vert. Invisible ou presque. Sa claustrophobie n'aime pas. Le Rat si.  Ses mèches rousses barrent son visage alors qu’elle compte les jambes qui passent.


Spoiler:
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Cannot a Beast be tamed
Archimède O'Connell
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"In order to see birds it is necessary to become a part of the silence."

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En un mot : Animal.
Qui es-tu ? : ⩥ Métamorphe. Il a grandi sur le sol de Shreveport, entouré par sa vaste famille et son clan étendu.
⩥ Force tranquille. Il est toujours prêt à servir d'appui à ses proches, ne se reposant sur eux que très rarement.
⩥ Parfois complexé par sa forme totémique, il s'en accommode de mieux en mieux au fil des ans.
⩥ Passionné. Il aime les choses pleinement, entièrement, d'une manière très honnête. Son travail, son chien, ses bécanes, ses amantes.
⩥ Fumeur. Il tente désespérément d'arrêter depuis des années.
⩥ Casanier. Il aime sa maison, il aime sa ville et il est profondément heureux d'avoir pu, enfin, retrouver la Louisiane après des années d'exil dans le Nord.
⩥ Grand passionné de mécanique, il passe son temps libre à retaper de vieilles motos dans son garage.
⩥ Colérique. Il n'aime pas la colère, se méprise de ne pas être capable de contrôler ses émotions avec plus d’acuité.
⩥ Vétérinaire. Il tient une clinique avec Jonathan, son réceptionniste, qui sert également d'hôpital pour thérianthrope et garou à la nuit tombée.
⩥ Grand Amateur de whisky, il en possède une collection impressionnante.
⩥ Il a récemment adopté un pitbull qu'il a nommé Orion.

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⩥ Première Chasse Sacrée sur un Carcajou.
⩥ Envisage vaguement une seconde Chasse.
⩥ Maîtrise parfaite de nombreuses techniques de combat au corps à corps.
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Lun 8 Jan - 16:07 (#)


( Carnage )


Le regard mort de Rhys, vide de toute émotions autres qu’un dégout qui fait se hérisser les poils de ma nuque. Je me crispe et tente de couvrir mes oreilles en enfonçant ma tête dans mes épaules, mais le bruit strident me vrille les tympans. Le souffle court et les yeux écarquillés, j’observe Rhys disparaitre. Je siffle son prénom entre mes dents sans avoir le temps de le retenir. Merde !

J’observe Dana se frayer un chemin dans la foule pour le rejoindre et je grogne quand des doigts broient les miens. Mon corps esquisse un premier mouvement pour prendre la suite de mon « cousin » et de son amie, mais la poigne ne se relâche pas et je baisse le nez vers la petite rousse. Ses prunelles clignotent du vert au noir et le regard apeuré fait s’agiter quelque chose en moi. Un bruissement d’ailes. Proie. Non. C’est pas le moment.

« Ça va aller. » J’essaie de la rassurer d’une pression de mes doigts contre les siens mais ma voix manque d’assurance. Les hurlements cessent et le pseudo silence qui retombe me glace jusqu’à l’os. De l’argent ? Elle me demande sérieusement si j’ai de la thune maintenant ? Avec un train de retard mes prunelles s’écarquillent. Garou. Si j’avais encore un doute sur la nature de la jeune femme qui se tient devant moi, elle vient de l’oblitérer. Je n’ai pas le temps de répondre qu’elle se fait bousculer et détale sans pour autant me lâcher. Je la suis et m’arrête net quand elle lâche ma main pour se planquer sous les branches basse du sapin. « Attends ! … Eh merde. »

Je jette un regard désespéré autour de moi, pour m’assurer que personne ne nous a vu mais mes yeux tombent sur Rhys. Dana l’a retrouvé. Je pousse un soupir avant de m’accroupir. Entre les branches, j’aperçois les yeux luisants de ma compagne d’infortune. Comment est-ce que Dana l’a appelé déjà ? « Wyn, tout va bien. » Je souffle tout bas en tendant une main entre les épines. L’odeur de la résine me remplit les narines. Putain, ce que je donnerai pas pour décoller immédiatement. Mes yeux quittent la rouquine pour observer Rhys et je glisse la main dans le col de mon pull. La chaine en argent massif qui pend à ma gorge est rapidement passée par-dessus ma tête et je l’enroule autour de mes doigts. « Tiens… » Je la tends en direction de Wyn. « Si t’en as vraiment besoin, mais tu peux t’en sortir sans. Concentre toi sur moi. T’es pas toute seule, Wyn. Si on reste ensemble, ça va le faire. »  

J’ai vraiment pas besoin qu’elle se transforme maintenant. Le résultat promet d’être absolument désastreux et Rhys semblait déjà au bord de l’implosion avant tout ça. Mes yeux le retrouvent une fois de plus. « Dana est avec Rhys, ils ont l’air d’aller bien. Respire, ça va aller. »





( Pando )


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Mer 10 Jan - 14:26 (#)

Chapitre 3 : Carnage
The devil’s work

Wanda.
Ce nom fait écho à travers le marché de Noël. Il n’éveille toutefois que des coups d’œil désapprobateurs, au sein de cette foule d’humains aux rictus fuyants, fades, tous identiques dans leurs volontés communes de se vautrer dans les plaisirs mercantiles. Ces faces peinturlurées de cosmétiques artificiels, les joues échauffées par le contraste du froid et de l’alcool, se tournent et se détournent, indifférents à la détresse de ceux qui pourraient les priver, ne serait-ce qu’une minute, de leurs satisfactions matérielles. L’indifférence lasse, voilà tout ce que tu récoltes Rhys, en réclamant l’attention du vendeur avec tes questions et ta photo impossible, au milieu de toutes ces sculptures en bois de crocodiles, de hiboux, de félins et d’autres animaux exposés là.

Le vendeur te fixe un instant, manifestement de mauvaise volonté. Des ampoules colorées accrochées ici et là sur les mâts et les arceaux de la tente, illuminent les bibelots artisanaux d’éclats factices, comme un vomi de colorants industriels sur une matière pourtant naturelle. Posée sur un tas de cartons derrière le vendeur, une radio diffuse une station de Soul, qui couvre en partie le chahut excité des stands voisins. Quant au type au profil asiatique qui fait l’effort d’examiner la photo de Wanda, il est étonnamment séduisant : les cheveux noirs, la mâchoire volontaire et rasée de près, il a tout de l’homme ténébreux, classe et cultivé, qui sied mal à son rôle de commerçant de jouets en bois. Même son manteau bien coupé jure dans ce stand bigarré.

La rumeur de la foule est alors un bruit de fond qui ne cesse jamais.
Et cette musique s’en mêle ⇗, une cacophonie de sons humains, moqueurs.

Trois secondes d’examen lui ont suffi. Le voilà qui lève ensuite les yeux vers Rhys, l’air à la fois soupçonneux et irrité. « C’est quoi l’astuce ? Vous tournez une blague TikTok, ou vous faites une sorte de jeu de piste tous les deux ? Ouais, elle était là, il y a quoi, un quart d’heure peut-être. Elle m’a laissé une enveloppe pour celui qui viendrait avec une photo d’elle. J’ai accepté parce qu’elle était jolie et qu’elle m’a acheté un hibou. »

I've never known a girl like you before. ♪
All I ever wanted and much more. ♪

L’air à la radio est joyeux. Trop dans de telles circonstances, à en devenir sinistre.

L’air contrarié, le vendeur se retourne, ouvre un carton à côté de la radio, et en retire une enveloppe, simple et banale, qu’il tend à Rhys. « Tiens. Je ne sais pas où elle est partie, elle n’a rien dit de plus. Allez continuer votre jeu ailleurs, je ne suis pas une Escape Game moi, j’ai des marchandises à écouler. »

Peu enclin à la discussion, il tourne aussitôt les talons en marmonnant dans sa barbe, ramasse un carton, et disparaît derrière un rabat à l’arrière de la tente. Il te laisse seul, Rhys, avec cette enveloppe dans les mains, ce carré de papier blanc que Wanda aurait, selon ses dires, abandonné là à ton intention. Quand tu te seras décidé à l’ouvrir, tu découvriras dedans une nouvelle photo récente montrant un homme brun et barbu, qui n’est autre que Aodh Moore. Il est avachi contre un mur de brique, l’air abattu, avec une veste de motard posée sur ses épaules. Une petite inscription, incrustée dans le cuir, est visible au-dessus d’une poche, sur le devant du blouson : « Outlaws ». Mais c’est son état délabré qui se démarque sur ce cliché : son visage est tuméfié, bardé de coupures qui saignent et d’hématomes violacés, comme si on l’avait tabassé récemment.

Nothing about you is what it seems. ♪
You leave behind a trail of broken dreams. ♪

La radio bave cet air qui reste en tête. Ses strophes se coincent dans la gorge.

De nouveau poussé par l’instinct, tu retournes la photographie.
Au dos, une seule phrase est écrite à la main.

« What if you’re right, and they’re wrong ? »

Et le refrain redémarre. Encore.
It must be the devil's work you do ♪

~~~

Pendant ce temps, non loin de là, Orihime, tu cherchais à déceler au sein de cette masse de moutons bêlant un indice, n’importe lequel, qui te puisse te confirmer que tu es sur la bonne voie, celle de Beleth. Pourtant, rien ne transparaît dans ce marché de Noël, fait de couleurs festives, de musiques sirupeuses, et d’arômes sucrés qui sont bien loin des vices que tu préfères habituellement ; tout cela manque terriblement d’argent, de pouvoir, et de sexe. Et si les relents fétides de la peur ont bien étouffé, l’espace d’une seconde, les suaves odeurs de crêpes et de soupes, l’insouciance reprend peu à peu ses droits, incertaine, frêle. Tu sens, avec la certitude de l’expérience, que ce marché de Noël pue le factice à un niveau que tu ne parviens pas encore à cerner. Ton sixième sens te le certifie : il y a quelque chose de faux, quelque chose qui ne colle pas ici.

Ces intuitions flottent à la surface de ta conscience.
Comme l’ombre d’un animal mythique survolant une mer d’encre.

Perchée ainsi à l’écart, tu vois l’un de tes hommes s’arrêter à côté d’une tente, celle des jouets en bois, où le vendeur s’entretient avec un jeune homme, Rhys, à demi hystérique. Ton fidèle employé s’attarde à côté du stand, écoutant discrètement la conversation, mais ce n’est pas lui qui attire ton attention. Ni le client qui se trouve devant le stand. Avec sa physionomie asiatique, son costume bien taillé et élégant, et son visage si séduisant, le vendeur est un accroc luxueux parmi ces sculptures artisanales et ce décor festif. À mesure que tu détailles de loin les traits de l’homme, un mauvais sentiment de familiarité te serre les entrailles, comme lorsque l’œil reconnaît la silhouette d’un membre de la famille, perdu de vue depuis des années.

Quelques secondes te sont nécessaire pour réaliser.
C’est Goichi Ryuzaki. Ton défunt amant.

Il est resté le même. Charismatique, séduisant, l’arcaniste que tu as égorgé dans son sommeil, est aussi frais que lors de vos soirées de luxure débridée. Tu le vois remettre une enveloppe blanche au jeune homme face à lui, en lui parlant, avant de ramasser un carton, et de disparaître derrière un rabat de la tente.

Les dernières notes étouffées d’une chanson s’écoulent jusqu’à toi.
Elles viennent de la tente, en face, celle des jouets en bois.
It must be the devil's work you do. ♪
The devil's work you do. ♪


~~~

Au même moment, dessous le sapin de Noël grandeur nature que la mairie a fait installer, Wynonna, tu sens ton téléphone vibrer dans ta poche. Quand tu te décideras à activer l’écran, tu découvriras que l’appareil est parvenu à se reconnecter au réseau téléphonique et wifi avec une seule misérable barre. C’est aussi le cas avec ton téléphone, Archimède, comme si le filet de brouillage qui recouvre le marché de Noël était percé d’un trou à cet endroit précis. Wynonna, tu remarques sur l’écran de ton téléphone trois appels en absence venant de Tyler, ainsi qu’un SMS très court de sa part : « réponds stp ».

Vos téléphones fonctionnent, faiblement.
Pour combien de temps ?

~~~

À ce moment, Tsukiko, alors que tu tâchais vainement de retrouver le Shepherd, qui semble s’être volatilisé parmi les civils, une communication radio de ton supérieur, Siméon Barrois, interrompt ta recherche.

« On a un groupe de 4 individus, dont 3 ont une température corporelle anormalement élevée.
L’un des trois est très agité. Actuellement devant un stand de jouets en bois, centre-est de la place, avec une jeune femme blonde à lunettes. Les deux autres suspects sont à côté du sapin central. »


Siméron Barrois te décrit alors, avec une précision toute militaire, l’apparence physique de Rhys, Archimède, Dana et Wynonna. Enfin, il termine avec une dernière indication, qui sonne toutefois comme un ordre.

« La blonde a une température corporelle normale. Priorité sur l’individu agité.
Autorisation de contrôler leurs identités, de procéder à une fouille, et de les escorter vers le point de contrôle en cas de suspicion de CESS. Pas d’arrestation, faites ça dans le calme. »



Résumé:



Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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MJ ۰ Trop de DC, pas assez de décès.
Rhys Archos
Rhys Archos
MJ ۰ Trop de DC, pas assez de décès.
L'IVRESSE SOLAIRE DU CRÉPUSCULE

Carnage  • Groupe 4 : Dana, Rhys, Tsukiko, Archimède, Orihime, Wynonna S83t

« Wild men who caught and
sang the sun in flight,
And learn, too late, they
grieved it on its way,
Do not go gentle
into that good night. »

En un mot : Émeute, Sang et Fiel
Qui es-tu ? : Sans visage, une force animale grouillant sous une peau humaine qui s'étire, trop étriquée, n'attendant que de jaillir à l'intérieur du monde pour le ravager.
Facultés :

Trouble à l'ordre public ;
Outrage à agents ;
Attentat à la pudeur ;
Violation de propriété privée ;
Ivresse sur voie publique ;
Expert du pistolet à clous ;
Vol de voitures ;
Briseur de vitrines ;
Bagarres ;
Vol de poules ;
Thème : /watch?v=L7a8hmoOsx0
SOONER OR LATER
YOUR HUMAN SIDE LOSES.
IT HAS TO

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Ven 12 Jan - 0:06 (#)


Les paroles de l'humain sont autant de mouvements vifs et flous, incompréhensibles, des traits tracés dans l'air qui n'ont aucun sens et qui pourtant se mettent à former l'esquisse d'un chemin qui ne devrait pas exister. Un instant, je reste estomaqué, perdu face à la manière dont il balaie ce qu'il estime être des bêtises avant qu'il ne remette cette enveloppe. Et s'il y a, là-haut, l'agitation d'une tempête, c'est dans les abysses du cœur que se retourne la forme aveugle et indiscernée d'une essence cylopéenne. Une silhouette qui se décolle d'elle-même à chacun de ses mouvements, coïncide, de moins en moins, avec cette enveloppe charnelle qui empêche la lumière de la dévoiler au monde.

Envolée, la NRD.
Envolés, les autres.
Envolée, cette réalité immuable.

Le commerçant disparaît, alors que mes yeux vont et viennent encore à toute vitesse sur lui, essayant d'y discerner une raison, un indice, une idée qui fasse sens.

Debout, l'air ahuri d'un imbécile sur la face, mes doigts tiennent encore sans la voir cette photographie d'Outlaw, le squatteur au cuir et à l'odeur d'alcool. Mais c'est Dana que j'observe en cet instant. La seule ancre dans la réalité, le seul visage présent qui fasse sens et qui donne corps à des formes de pensées chaotique. Sa question, essentielle, finit par rediriger le courant dans un flux qui tâtonne autour de lui.

Elle sait déjà tellement de choses, et si peu à la fois.

Une seconde interminable s'écoule, la bouche ouverte, mais les mots ne sortent pas. L'autre photo, celle de Wanda, présente un sourire d'un contraste douloureux avec la réalité. Elle est morte, ouais, mais elle est morte avant d'avoir trouvé sa forme.

Un instant, les choses se réalignent dans cette conscience retournée, alors que les mots s'alignent dans ma tête.

_ C'est ma sœur.

Le ton est posé, calme, mais empreint de ce voile de tristesse qu'ont les gens qui disent ça devant une tombe. J'ai même pas l'idée de me dire que je vais avoir l'air taré, non. Y a une étrange conviction dans mon regard, le genre de feu qui s'allume qu'une ou deux fois dans la vie, quand faut tout laisser tomber pour aller jusqu'au bout.

_ Elle est revenue du pays des morts.

Je lui demande pas de me croire, moi j'y crois, ça me suffit. Pourquoi ça serait impossible ? Après tout, sûr que si j'avais crevé avant de m'être trouvé, je serais jamais resté en repos.

Avec l'aplomb d'un naturel insolent, je me mets alors à prendre une figurine de chaque animal pour les mettre dans mon sac, exactement comme si tout était normal. Félin, Crocodile, Cochon sauvage... Et Hibou. Est-ce que c'est ça qu'elle est ?

_ Aide-moi à la retrouver Dana.

J'ai pas le temps de lui expliquer le gouffre des trucs pas dits qui existent.

_ S'il te plaît.

Une demande d'aide encore et toujours plus farfelue que les autres. Plus que le hack au PASUA, plus que les fausses identités et les bombes magiques, plus que tous ces silences secrets qui vivent entre nous, chez elle, et chez moi.

515 mots:




Adopte ces beaux scénarios !
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Your soul is mine
Orihime Hasegawa
Orihime Hasegawa
Your soul is mine
ASHES YOU WERE

En un mot : Une reine dans l'ombre
Qui es-tu ? : ⛧ Cheffe yakuza qui a mérité sa propre branche dans le règne familiale.
⛧Modelée par 37 ans de terreurs infligées par le prince sadique qui l'a engendrée. Elle a néanmoins accepté sa part démoniaque et embrasse son pouvoir, bien qu'elle est consciente de n'être encore qu'un pantin dans un jeu qui dépasse les Hommes.
⛧ Boulimique de pouvoir, elle cherche constamment à éteindre on influence et se nourrit de la peur qu'elle inflige aux autres.
⛧ Respecte le code d'honneur des yakuzas, dans l'énorme majorité des cas au moins. Mais sa condition d'engeance la pousse parfois à tordre les principes de sa mafia.
⛧ Bois, fume, s'envoie en l'air, elle se vautre sans complexe dans ces petits plaisirs de la vie.
⛧ En façade, elle est une élégante chef d'entreprise à qui tout sembre sourire. Elle fait même des dons à des organismes caritatifs. L'envers du décor, c'est le monde du crime, où elle est connue sous le nom Joō, "la reine".

⛧⛧

⛧ 1m61 / ~55 kg;
⛧ Cheveux sombres & yeux noirs insondables.
⛧ Toujours élégamment vêtue, ne porte jamais de robe ou de jupe.
⛧ A trois tatouages : un chrysanthème (plexus), cerisier en fleur (dos), vague d'hokusaï (avant-bras).
Facultés : ⛧ Orihime incarne la peur. Croiser son regard peut déjà mettre mal à l'aise et, sans raison apparente, stimuler la zone du cerveau qui traite la peur.
⛧ Elle peut déployer une aura d'une dizaine de mètres dans laquelle toutes les personnes présentent ressentent une peur inexplicable à son égard.
⛧ Pendant une durée limitée, elle peut devenir une sorte de cauchemar vivant. Elle ne se transforme pas vraiment, mais ceux qui la regardent y voient un patchwork de leurs terreurs les plus profondes.

⛧ Vieillissement ralentit par la grâce de Beleth.

⛧ Bilingue anglais/japonais
⛧ Ceinture noire de Jissen karaté, manie les armes à feu et le katana.
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ASHES YOU WILL BE

Pseudo : Ori
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Ven 12 Jan - 12:13 (#)

Ça pue.

Ça pue la normalité aussi ennuyante qu’artificielle. Les sens mystiques de l’Engeance perçoivent l’imperceptible chape de plomb qui recouvre la réalité, telle une dorure clinquante plaquée sur un objet hideux. Par endroit, le film s’érafle et s’abime d’écorchures qui laissent entrevoir la matière usée en dessous mais dès qu’elle s’attarde sur ce détail, l’artisan invisible remet une couche. Que veut-il ? Le démon s’amuse à un jeu qu’elle est à rien de comprendre. C’est encore plus agaçant, c’est comme un mot sur le bout de la langue qui refuse de venir. Les prunelles acérées d’Orihime scrutent cette foule insipide : des gens qui vivent l’affligeante banalité d’une existence téléguidée. Des moutons sans reliefs, des marionnettes.

Et le Malin est là, quelque part.

Puis elle le voit. C’est impossible. La dorure vient de s’égratigner d’un coup. Elle se souvient encore de cette nuit d’horreur, de ses doigts serrés sur sa lame, du flot de sang qui ont souillé le lit, des soubresauts du corps à l’agonie, des yeux qui se sont rouverts, illuminés par une profonde incompréhension, avant de s’éteindre. Si elle a aimé quelqu’un un jour, ce fut lui, et son Père le lui a enlevé.

Le masque se brise à son tour. Elle se précipite, slalome entre les passants pour rejoindre le stand, passe même devant son employé et soulève le rabat de la tente d’un geste sec. Rien. Personne. Orihime sent son cœur battre à tout rompre et un désagréable frisson lui court sur la nuque. Elle déteste ça. Ne pas avoir le contrôle, se sentir baladée. Et lui, il s’amuse probablement.

- Joō ? s’étonne son homme de main, l’ayant rejoint. Tout va bien ?
- L’enveloppe, qu’y avait-il dedans ? rétorque-t-elle, toujours en japonais.
- Je ne sais pas, le vendeur lui a remis de la part de quelqu’un. Vous les connaissez ?
- Suivez-le, ne le perdez pas ! Dès que vous avez l’occasion, interrogez-le. Je veux savoir ce qu’il y a dans l’enveloppe et de la part de qui elle vient.

Il comprend, au regard de l’Oyabun, qu’il n’est pas de bon ton de négocier. Il y a toujours eu d’intenses ténèbres dans les pupilles de l’Engeance, même un soupçon de folie ; mais là, couve une démence haineuse terrifiante. Orihime n’attend pas une seconde de plus, elle passe à son tour derrière le rabat avec dans l’idée de pister cette apparition. Elle fait appel à ses sens humains, mais aussi à son intuition démoniaque. Comme un fauve reniflerait l’odeur d’un animal de son acabit, elle sait qu’au milieu de ces sucreries et de ces frivolités stupides, elle pourra repérer le parfum de l’Enfer. Elle se concentre alors particulièrement sur ses ressentis, sur l’invisible, pour déceler d’autres craquelures dans la peinture…


Résumé:
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Fear is the mind killer
Tsukiko Katsushiro
Tsukiko Katsushiro
Fear is the mind killer
Desolation comes upon the sky

En un mot : /
Facultés : Tes capacités, tes dons.
Carnage  • Groupe 4 : Dana, Rhys, Tsukiko, Archimède, Orihime, Wynonna 29Vcf8L
And I'm still breathing

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Crédits : Moi
Ven 12 Jan - 17:26 (#)

L’homme disparaît dans la foule, presque aussi rapidement que l’intérêt et l’inquiétude que la femme a suscité avec son hurlement. Un léger claquement de langue, quelque peu mécontente de l’avoir perdu de vue, essayant de suivre sa trace, alors même que j’ignore ce que je pourrais faire, ou lui demander, surtout en étant en service, et à plus forte raison, en étant accompagnée de mes collègues du PASUA.

Et si j’escomptais encore pouvoir retrouver le milicien, la voix de Barrois tue mon espoir dans l’œuf. Un court instant, je suis tentée de poursuivre malgré tout mes recherches, avant de me raviser aussitôt. Je n’aime guère l’idée que mes compagnons aient pu prévoir une quelconque action au milieu d’une foule d’innocents, mais il me semble néanmoins improbable qu’il soit le seul présent si tel est le cas. Je saurais bien assez rapidement ce qu’ils ont préparé.

Quoi qu’il en soit, écoutant les descriptions des individus suspects, si tant est que Barrois ait raison – ce qui est souvent le cas – il y a de fortes chances qu’il s’agisse de thérianthropes. Je ne dirais pas que cela me réjouit, néanmoins ce détail suffit momentanément à alléger ma déception de n’avoir pu retrouver le shepherd ou même de louper les festivités que mènent la milice ailleurs en ville. « Compris. Nous nous dirigeons vers le stand pour interroger l’individu prioritaire. Et l’escorter si besoin  » Pas d’arrestation musclée, c’est bien compris. Il ne faudrait pas entacher l’image si policée de l’institution.

Nous tournons à l’angle suivant, circulant dans les allées en évitant les civils pour trouver le stand décrit, et c’est Baker qui l’aperçoit le premier et qui en informe le chef. « Nous avons l’homme en visuel. La femme blonde est toujours avec lui. Nous les approchons. »  

Nous les rejoignons et un infime sourire étire mes lèvres en un sourire poli. « Bonjour. Navrée de vous déranger, ça ne sera pas long. » Mon sourire se fait plus amical, sourire qui n'atteint pas mes yeux. « Simple contrôle de routine, vos papiers d’identité s’il vous plaît.  » Mon regard passe de l’un à l’autre, s’arrêtant plus longtemps sur l’homme, son sac et les photos qu’il tient contre lui, Baker et son impressionnante carrure se tenant à mes côtés. Henderson et Rodriguez se tiennent un peu plus, essayant sans doute de repérer les deux autres individus recherchés.

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