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Carnage • Groupe 1 : Odelia, Eoghan, Daphné, Anaïs, Samuel, Elizabeth, Ciàran

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Anonymous
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Ven 22 Mar - 17:41 (#)

Évidemment que je fais confiance à notre Vargamor, surtout en ce qui concerne la magie et le Caern. Et c’est bien pour ça que de la voir plonger autant m’inquiète quand même. Parce que pour le Caern, pour la Meute, elle pourrait justement aller trop loin. Comme ladite gamine qui s’approche du louveteau en pleine transformation. Mais on va lui faire confiance aussi, et puis, Sam est juste à côté. On est là. Oui, on est là aussi.

Je fixe Eoghan en inspirant, mais heureusement Odelia prend les devants. « Si vous pouvez aider Daphné, hésitez pas ! Vous êtes sans aucun doute plus à même de le faire. Elle va en avoir besoin. » Je les laisse donc faire, sursautant malgré tout en sentant, entendant, Eoghan dans mon esprit. Okay, ça je l’avais pas vu venir. Mais c’est une bonne chose. Je crois. Surtout si ça est trop proche du Caern comme l’indique Daphné.

La louve gronde en l’entendant, mais je hoche la tête en récupérant mon portable. « Je m’en occupe. » J’appelle Garrett, pour l’informer de l’incendie qui s’étend, le prévenant de la présence de suspects plus que potentiellement armés et dangereux. Il sera sans doute plus efficace que moi pour prévenir ses amis gardes forestiers et leur faire passer le message après tout. Ils géreront le feu… mais les chasseurs ? Chaque chose en son temps ouais.

Je laisse filer un soupir, et me tourne pour voir le gros loup gronder sur le louveteau en transformation. De mieux en mieux. « Tu t’es bien débrouillée Anaïs. C’est juste un peu compliqué. » C’est peu de le dire. Je m’approche à mon tour, posant une main sur la tête de Sam avant de faire un pas de plus pour m’accroupir devant Ciàran. Je ne doute pas que le vieux loup puisse le calmer, mais on a pas le temps. Et c’est peut-être – probablement – pas uniquement le loup le problème et je suis pas certaine que l’aura de l’alpha calme l’humain. « Ciàran ? Regarde moi. » Je pose ma main sur son bras, mes yeux se parant un peu plus d’ambre malgré moi. « Tout va bien, tu n’es pas seul. On est là. Tout se passera bien, on te laissera pas. Mais il a raison. On doit aller au Caern. Tu dois te reprendre. Maintenant. »Je laisse ma main en contact avec lui, comme une ancre à laquelle se rattacher, laissant le loup à mes côtés gronder le louveteau en cas de besoin.

« Je peux conduire. » Un coup d’œil à l’énorme loup. « J’essaierais de pas trop abîmer ta voiture, c’est promis. » Je regarde les autres. « Se séparer, ça craint. Les groupes de un finissent toujours mal dans les films. Surtout qu’on sait pas ce qui se rapproche du Caern. »

Je me redresse, posant la main sur le cou du loup sans y penser, tendant l'autre à Ciàran. « On y va. » Genre maintenant de suite, on a déjà perdu assez de temps.

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Carnage • Groupe 1 : Odelia, Eoghan, Daphné, Anaïs, Samuel, Elizabeth, Ciàran - Page 3 YXpWPvj
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Thème : Witchcraft - Akira Yamaoka
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Mar 26 Mar - 22:42 (#)

CARNAGE - KISATCHIE FOREST

tic toc motherfuckers

Garrett écoute attentivement ce que tu lui racontes, Elizabeth, et tu sais que c'est sérieux dans sa tête quand il te sort un juron des plus vulgaires au lieu de son habituel « Oh Boy ! ». Il va faire le nécessaire, qu'il te dit, qu'il a toujours le petit Clay dans le coin de l’œil pendant qu'il passe des appels téléphoniques frénétiques et qu'il va s'occuper d'activer les gardes forestiers et les pompiers. Une efficacité du tonnerre, pour sûr, et il y serait allé lui même à coups de carabine si son grand âge ne l'avait pas empêché de se dépêcher autant qu'il l'aurait voulu.

Pourtant, toujours aucune nouvelle d'Alma et de Joaquin.

De ton côté, Daphné, tu sens souffler un vent froid et sinistre, la caresse d'un présage de mort qui effleure ta nuque et chuchote le langage secret des arbres à tes oreilles. Il y a, là, le vaisseau silencieux d'une volonté inconnue qui se déplace, dans le plus grand des secrets, perturbé par la couleur âcre de la cendre et ces brûlures imaginaires qui cuisent encore ta peau dans ton esprit. Entre les cris d'agonie des arbres, l'écho de cette bulle de non-existence ne te quitte plus, l'angoisse associée non plus, bien que relativement loin grâce aux efforts d'apaisement de tes comparses.

Il y a, là, l'intuition terrible que, pendant que vous discutiez, elle ne vous a pas attendus, et elle continue sa progression

Nouvelle carte :


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Dim 21 Avr - 1:50 (#)

CARNAGE - KISATCHIE FOREST
The silence that speaks only once

Il y avait, dans l'atmosphère, le bruissement subtil du temps qui passe, incertain et frémissant, insinuant ses silences entre les pensées et les battements de cœurs : le rappel impitoyable d'un quelque chose d'imminent et de terrible. Une menace sourde et sous-jacente que rien ne pouvait réellement effacer tout à fait. Là dehors, les bois brûlaient, et si cette réalité ne s'était pour le moment manifestée que d'une manière encore dérobée, nul doute que là, quelque part, la forêt hurlait d'une douleur silencieuse, une cicatrice terrible qui la rongeait de l'intérieur et petit à petit s'épandait comme une tache d'acide sur la peau.

Daphné, ton lien à la Kisatchie était trop fort pour que ton esprit ne l'ignore complètement et tes efforts pour mettre en sourdine cette plainte muette était une piètre tentative. Là dans le fond de ton esprit l'image rémanente de l'incendie naissait également en toi : une cicatrice aux bords calcinés grignotant ta conscience, laissant la trace noirâtre d'un début de culpabilité. Pour autant, aurais-tu pu y faire grande chose ? Probablement, mais alors quid de cette présence secrète sentie au cœur des bois ? Il y avait là un choix à faire, qui ne laisserait pas intact dans tous les cas, mais les arbres repousseraient, eux, pas le cœur de cette Terre qui vous protégeait tous. Et malgré la présence des munins au Caern, malgré cette réserve colossale de pouvoir sur lequel les Loups s'étaient installés, quelque part il y avait cette question qui restait en suspens dans un malaise certain : quel péril vous guettait là ?

Car quoi d'autre qu'un grand péril aurait, sinon, organisé une telle distraction ?

Eoghan, tu le sens, toi aussi, ce silence caractéristique qui traduit l'attention vigilante d'un quelque chose qui ne se sent ni ne se goûte, qui ne s'entend ni ne se voit, et qui pourtant rôde là dans les tréfonds inconscients où naissent tes pensées. Elle observe. Elle attend. Guettant, dans les ombres, sans l'once d'une explication ni d'une main tendue, fidèle à elle-même dans le secret de ces arcanes qui se méritent. Il te manque des éléments, tu le devines, pour concrétiser le rôle à jouer qu'on attend de toi, si tant est que rôle à jouer il y ait. Quels liens entre des loups garous et La Tempête ? Quel genre d'opportunisme entre ce qui s'en vient et l'incarnation maudite des arcanes ? Toi, le paladin qui as accueilli avec la plus volontaire des grâces une éternité de servitude, que peux-tu faire ici et maintenant qui ait un impact attendu sur le cours des choses ?

Que peux-tu faire, toi, Hérault des sombres mystères, qui œuvre dans le secret de Son nom, qui puisse faire basculer les choses en Sa faveur ?
Que peux-tu extraire, de tout ce chaos ?

Les possibilités sont nombreuses, et tu devines qu'il faudra tirer du jeu l'épingle la plus affûtée, la plus subtile, la plus terrible, même si tout ceci paraît bien nébuleux encore, au point de se demander si tu ne fais pas partie - sans le savoir encore - du camp de cette force ennemie toujours indévoilée.

Elizabeth, tes caméras se bornent à renvoyer la même chose, toujours, encore, ce bruit blanc inutile d'une obscurité muette qui baigne les quelques arbres et chemins guettés par tes yeux artificiels. Même Dave, le Raton, où quelque soit le nom débile qui lui sera attribué un jour si vous survivez, a quitté son emplacement, détalant sans demander son reste face à ce qui restera pour toujours une menace hors champ, suscitant mystère et nervosité. [Un dernier jet dans la roulette russe, n'importe qui peut le faire]

Roulant à une allure presque déraisonnable, en feux de croisement uniquement, vous empruntez ces petits chemins de terre cahoteux bien connus des forestiers et des rares personnes détenant les secrets de la Kisatchie, bientôt trop étroits pour ne pas laisser quelques marques et égratignures liées à la végétation dense sur la carrosserie. Liés tous ensemble par la magie mentale d'Eoghan, il est facile de vous coordonner, de guider les uns et les autres et d'anticiper les virages traîtres même en plein cœur de la nuit.

Devant, en pointe de ce fer de lance mécanique, s'élance Samuel, babines au vent et museau à l'affût, sens en alerte, instincts acérés. Il y a, dans ce qui s'apparente à une ouverture de chasse, le goût sanglant d'une violence qui n'attend que d'éclater, la promesse mesquine réservée à ceux qui viennent violer ces terres sacrées, pensant pouvoir s'en prendre à cette famille qui ne peut compter presque que sur elle-même pour affronter un monde hostile et prêt à éteindre tout surnaturel. Et, comme son ombre, Joan suit Samuel elle aussi transformée, sous forme Hispo, silhouette noire fendant les flots de la nuit avec détermination. Vous pouvez tous, au travers du lien d'Eoghan, sentir qu'émane d'elle des fragments de pensées tournées entièrement vers leur destination. Des bribes qui mélangent de la colère, de la culpabilité et une hargne certaine, peut-être même un peu trop puissante, pour celle qui a dû survivre au crime de haine de son propre frère.

Elle légèrement à droite, Samuel légèrement à gauche, voilà de bien mortels gardes qui ouvrent la voie à la troupe qui s'en vient juste derrière.

Bientôt, néanmoins, vous voilà contraints de quitter vos chariotes de métal, à l'orée de la zone de protection qui repousse les moldus, comme aiment à dire les plus jeunes de la Meute, alors qu'il n'existe plus vraiment de chemins permettant de laisser passer les voitures. Ce n'est pas plus mal, dans un sens, à moins de vouloir annoncer en grande pompe votre arrivée, bien que l'idée de rouler sur la mystérieuse présence ait pu en effleurer un ou deux.

Ciàran, il y a dans ta chair le frisson d'un quelque chose qui n'a fait que de s'accroître à mesure que vous progressiez. Quelque chose qui éveille ton instinct, dans un sens que tu ne jugerais pourtant pas intrinsèquement mauvais. Une vibration, familière contre toute attente, un appel peut-être. Il y a là, dans cette forêt, un secret qui ne parle qu'aux individus comme toi, et dont tu commences à peine à percevoir les intonations. Un lieu secret, sacré, empreint des énergies de la Lune et qui accueille et juge les premiers pas d'un nouveau-né en ces lieux avec attention, scrutant les actes et les décisions.

Daphné, quelque chose t'a marquée pendant le trajet : la chose qui s'avance vers le cœur du Caern - tu en es certaine désormais - ne prend même pas la peine de vraiment suivre les chemins qui y mènent. Elle avance, en ligne quasiment droite, comme menée par un instinct invisible et quelque peu saugrenu.

Comment ? Tu l'ignores, mais elle est dangereusement proche de la clairière de la Meute. Il vous faut agir maintenant ou vos chances de la rattraper s'évanouiront, et qui sait ce qu'il adviendra alors.

Il y a, en tout cas, dans l'air une composante étrangement surnaturelle. Est-ce le frisson habituel du nœud de pouvoir qui affleure en surface non loin ? Est-ce cette demi lune aveugle qui observe ses enfants évoluer sur cette scène, absolument muette ?

Est-ce ce troublant silence qui soudain se porte à votre attention ? Le vent, tombé, ne souffle plus. Les chants nocturnes, eux, sont en suspend.
Ni sérénade casse-pied de la rainette faux-grillon des hautes terres, ni hululement caractéristique des rapaces perchés hauts dans les arbres.
Ni serpent qui rampe, ni ratons qui déboulent des fourrés se disputant un quelconque butin.
Rien, dans cet endroit pourtant si familier, si vivant, si baigné des énergies de la vie et de la Lune.

Rien, si ce n'est, Odelia, Daphné, le frisson d'un sentiment familier. Cette empreinte, là dans la terre, froide et aseptisée, neutre, sans goût ni saveur. Un quelque chose qui rappelle le printemps englué par le froid des gelées, une trace de magie étrange qui imbibe toute chose d'un subtil moirage, à l'image du chemin irisé de bave laissé par les escargots sur leur passage. Une trace qui s'en va dans la forêt sans suivre les chemins, qui traversent tout ce qu'il y a à traverser, sous-bois, fourrés, bosquets, sans logique apparente, et qui ne laisse derrière aucune trace ni empreinte.

Un moirage qu'il aurait été bien difficile de discerner sans ce lien magique qui exacerbe presque vos magies, Daphné, Anaïs, Eoghan, Odelia. Un voile qui n'est pas sans rappeler l'état de la terre après le mystérieux nettoyage de Goldonna dans cette grange, quoiqu'un peu différent ici.

Hello Humans.

Brièvement, des bribes de vos visions vous reviennent, Daphné et Odelia, ce carnage vu en rêve qui pourtant n'existait déjà plus dans la réalité. Un carnage exécuté dans une grange pleine de pièges à loups.

De pièges à loups.
Est-ce là l'heure de la rétribution ?
Pour un acte que vous n'auriez pas commis ?
Qui, alors ?

Qui a dirigé l'ire d'une force inconnue sur le Caern ?

Odelia, un frisson te parcourt l'échine tandis que cette trace laissée là dans la terre, malgré sa tonalité étrangement neutre et effacée, n'est pas sans te rappeler l'incision d'un scalpel, la chirurgie brutale d'une magie qui brûle la chair comme une radiation. Une magie qui fait étrangement écho à un passé lointain, sans que tu ne réussisses pourtant à l'affirmer avec certitude. Car il y a quelque chose de... Différent. Une subtilité terrifiante qui a recousu ici la terre avec le doigté d'empreintes qui n'existent pas.

Vous savez l'ennemi proche, suffisamment pour vous forcer à devoir être discrets. Samuel et Joan pourraient les surprendre avec la vélocité de poids lourds lancés à toute allure, mais pour trouver quoi ? Pour se heurter à quoi ?

Au loin, entre les arbres, vous pouvez à peine distinguer, très faiblement et d'une manière anormalement lointaine, ce qui s'apparente à une lueur. Une lumière blanche qui évoluerait entre les arbres, à une allure moyenne mais constante. Irréelle, fantomatique, persistante, elle évoque ces feux follets qui dans les légendes se manifestent à l'orée de la perception pour égarer les voyageurs. Néanmoins, elle est anormalement encore trop loin pour en discerner les contours d'ici. Daphné, tu as la certitude que c'est en cette direction que se trouve le non espace qui évolue en secret sous les protections du Caern et qui berne la vigilance des uns et des autres.

Mais il n'y a ni agitation, ni hurlement des munins. Rien qui, pour le moment, ne puisse trahir une quelconque méfiance de la part de la forêt, dont l'attention est focalisée sur la plaie brûlante qu'on lui inflige à deux kilomètres de là.

Samuel, tu sens comme Joan que tes sens te trompent, ou que quelque chose trompe tes sens. Tes oreilles parcourent les alentours à la recherche d'indices, mais les sons sont comme étouffés, la forêt endormie par des artifices qui te mettent mal à l'aise. Il n'y a ni herbe foulée, ni branche brisée, ni trace dans la terre pourtant humide de la nuit.

À renifler en insistant, tu perçois néanmoins des odeurs, estompées mais bien présentes, comme si leur piste datait de plusieurs jours. Il y a le piquant, étouffant, de fumées d'encens, d'épices et de fleurs, d'herbes et de poudres, qui paraissent lointaines, comme dispersées, et qui brouillent les autres odeurs, les rendant très difficiles à percevoir, même pour toi. À vrai dire, si tu n'y prends pas garde, tu pourrais facilement te laisser berner et penser qu'il s'agit là d'odeurs de pins, d'aiguilles mortes, d'humus et des choses de la forêt. Une illusion presque parfaite, même pour toi.

Presque, mais il n'en est plus rien maintenant.
Car au milieu de cet imbroglio de senteurs, tu perçois quelque chose que tu reconnais à coup sûr, et qui dissipe cet engourdissement des sens qui te saisit.

C'est l'odeur d'Esteban.
Et celle du sang.


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Anonymous
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Mar 23 Avr - 10:07 (#)

La Bête peut sentir leur présence. Celle de sa Meute, de sa Famille dans la voiture. Celle de leurs nouveaux alliés. Et celle de Joan qui, tout comme le loup, court dans cette forêt qu’ils connaissent par cœur, accélérant le mouvement à chaque fois que leurs pattes touchent le sol. La Bête n’a pas le temps de se soucier de ce sentiment latent que c’est trop tard, que le pire est arrivé. Elle veut juste arriver au cœur du Caern, de leur maison. Et veiller sur les siens.

Les muscles tendus, les oreilles aplaties, c’est une ombre qui se faufile dans la nuit. Chaque racine, chaque pierre est familière. Ils sont chez eux. Et on essaie de détruire leur foyer. Une fois de plus. Et la Bête sent la colère de Joan. Pire encore, elle la partage, alors qu’ils continuent d’ouvrir la voie jusqu’à ce que les véhicules s’arrêtent.

Les autres peuvent voir le loup s’agiter, tourner autour des voitures. Il cherche quelque chose, il essaie de comprendre ce qui a l’air de lui échapper. Son instinct essaie de lui crier qu’on essaie de le duper, mais il lui faut de longues secondes pour arriver à percer le voile. On essaie de les duper, de leur faire croire que tout va bien. Tous ses sens sont en alerte, il faut trouver ce qui ne va pas. C’est une question de survie. C’est comme si on essayait de faire taire leur forêt. De l’étouffer.

Et d’un coup, l’illusion s’envole. La Bête relève la tête, laissant filer un grondement sourd, alors que l’odeur la prend de plein fouet. Tous les souvenirs qu’elle a occulté loin de l’humain remontent d’un coup à la surface, alors que le sang semble comme envahir son esprit. Ses griffes s’enfoncent dans la terre alors qu’il se tourne vers Eoghan.

« Du sang. Petit loup en danger. »

La Bête ne laissera pas un nouveau drame arriver. Pas Esteban. Pas comme ça. Le spectre des petits de son humain les hantent tous les deux depuis trop longtemps pour rester sans bouger, surtout s’il y a encore une chance de faire quelque chose. La Bête secoue la tête avant de pointer le museau en direction du Caern. Hors de question d’attendre, même une minute de plus. D’autant que la colère commence à prendre le pas sur tout le reste.
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Cannot a Beast be tamed
Ciàran Moore
Ciàran Moore
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En un mot : Jeune loup-garou instable qui déteste sa nature. Enjoy.
Qui es-tu ? : Né à Belfast, a quitté l'Irlande avec son frère suite à la possession de leur père, le meurtre de leur mère et la disparition de leur sœur en 2007. Est devenu flic en 2010, puis a rejoint le PASUA en 2012. Mordu par son jumeau à l'automne 2021, transformé en lycan.
Facultés : Ceux d'un loup-garou tout juste mordu
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Pseudo : Nymphide
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Crédits : Neverland
Sam 27 Avr - 21:47 (#)

La lutte est perdue d'avance, la Bête prend trop de place. La jeune fille est trop près et ses tentatives de me calmer vouées à l'échec malheureusement. Que quelqu'un fasse quelque chose, je ne lui veux aucun mal... Et soudain, elle est arrachée de ma portée, alors qu je sens l'aura dominante de Samuel. Cette aura que je connais, que le loup connaît et reconnaît. Il y a trop de magie à l’œuvre cette nuit, trop de tension, trop de choses qui m'échappent et me font perdre tout contrôle. Il se cale devant moi et gronde. J'oscille entre l'envie de gronder à mon tour et l'instinct de m'aplatir devant lui. Un léger grondement s'échappe de ma gorge, mais cela ne dure pas et la Bête s'aplatit finalement, reflue dans les tréfonds de mon esprit. Elizabeth vient achever le travail en se positionnant devant moi et en  posant sa main sur mon bras, pour m'ancrer dans cette humanité. La transformation s'arrête, puis s'inverse. Je soupire et jette un regard à l'énorme loup, ainsi que la jeune femme... « Merci. » J'inspire profondément pour me calmer, pour maîtriser les battement erratiques de mon cœur.

Puis je regard la jeune fille rousse. « Je suis désolé... » Je n'ai pas l'esprit clair. J'essaie de rassembler mes esprits. Je regarde ces visages autour de moi, qui ont assisté à l’incident, pétri de honte. Pourquoi Samuel m'a-t-il emmené avec eux pour aller défendre une menace qui s'abat sur le Caern ? Cela ne me concerne pas, et je les mets surtout en danger. « Vous n'auriez pas du m'emmener... » Je souffle aussi bien pour Liz que pour Samuel, alors qu'il est question de conduire. Pourtant, personne n'y fait attention et elle me tend la main pour m'enjoindre de la suivre. Je soupire. De toute façon, je ne peux plus faire marche arrière. Alors je saisis cette main et monte avec la jeune femme, laissant tous les sorciers monter ensemble dans l'autre voiture. Cela me tend beaucoup moins, même si le lien mental est toujours là en fond, et dérangeant.

Mais l'atmosphère est lourde.

Je regarde avec une sorte de fascination, les deux lycans qui ouvrent la voie. Je me sens presque détaché, hypnotisé par cette course contre la montre, ballotté par les cahots de la route. Je vanne Liz sur ses capacités de conductrice, avant de replonger dans le mutisme, jusqu'à ce que nous arrivions et devions descendre. Je me sens terriblement vulnérable en cet instant, alors que le danger, invisible, impalpable, est plus proche que jamais. Je caresse un instant la crosse de mon arme. C'est ma seule façon de me défendre. Je refuse l'autre option, sur laquelle je n'ai aucun contrôle...

Cela fait quelques minutes que je sens quelque chose, au plus profond de moi. Mais la Bête se tient relativement tranquille. C'est difficilement explicable. Mais j'ai l'impression qu'on m'appelle. Qu'on nous appelle. Elle et moi. J'ai un sentiment étrange de sérénité, en complète contradiction avec la situation dans laquelle nous nous trouvons, mais ce sentiment pulse tranquillement en mon être, comme si les choses se mettaient enfin en place. Est-ce la magie de la Meute ? De ce lieu qui protège les lycans ? Je crois distinguer des lueurs au loin. Ma main se pose sur celle de Liz à côté de moi, alors que je lui montre du menton, silencieux.

Samuel semble s'agiter. Son grondement résonne soudain au fond de mon être, agitant la Bête qui comprend ce grondement. Il a flairé quelque chose. Il est temps d'affronter enfin le danger. Je glisse un regard vers les arcanistes. Est-ce qu'ils ont une idée du truc que nous traquons ?
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When witches don't fight, we burn
Odelia di Stasio
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When witches don't fight, we burn
AB UNO DICE OMNES

En un mot : some ghost
Qui es-tu ? : Φ sorcière rouge de 29 ans, constamment en recherche de sensations fortes.
Φ offre son énergie à l'Arch, association ayant pour but d'accompagner les CESS dans leur intégration dans la ville. La fondatrice et chamane Yelena Tehrt, est son mentor.
Φ bien qu'elle l'ignore, fût élevée par des purificateurs. Ceux-ci ont tout fait pour dissimuler la vraie nature de sa magie. Bien que tentant désormais de combler les années perdues, sa maîtrise des arcanes reste instable.
Φ professeure de danse classique, anciennement en tournée avec une compagnie de ballet.
Φ installée à shreveport depuis 2013. habite actuellement mooringsport, à la frontière du triangle de foi.
Facultés : MANIPULATION DES ENERGIES VITALES
Φ Manipulation des émotions. Injection, détection, effacement, remplacement des émotions. maîtrisé
Φ Utilisation des émotions dans sa magie. plutôt bien maîtrisé
Φ Manipulation des auras. Modification, dissimulation de parties d'auras. très peu maîtrisé
______________

Φ Lecture d'auras. Emotion, race, inclinaison, forme d'un thérianthrope.
Φ Capable de sentir les esprits mais mal à l'aise avec tout ce qui y a trait.
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Pseudo : Hekat
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Crédits : Hekat
Sam 4 Mai - 11:18 (#)


CARNAGE

the bayou's blues, kisatchie forest,
27 décembre 2021




Ils s’enfoncent dans la forêt, le chemin se faisant de plus en plus chaotique. A nouveau, Odelia fait de son mieux pour ramener un calme dont elle a oublié la saveur. Les émotions en bataille la transforment en un foyer crépitant, les bûches parsemées par ses propres chimères comme par celles de ses congénères se consumant de concert.

Le regard d’Odelia se porte vers la Terre, guidée par les fouilles de Daphné plus tôt, à la recherche d’indices sur la nature de ce qu’ils s’apprêtent à affronter. La nausée lui revient instantanément, alors que les terres aseptisées la renvoient au massacre de Goldonna, les images de leur vision partagée voilant le présent. Elle sent ses muscles se tendre quand les souvenirs d’une enfance misérable remplacent ceux du bain de sang. La sorcière ne parvient pas à mettre le doigt sur ce qui cause cet enchaînement : ce n’est qu’une défiance supplémentaire qui se fomente en son sein, qu’elle qualifierait d’irrationnelle si elle n’avait pas appris à l’écouter, mais surtout, si elle n’avait pas enterré ce passé au point qu’il ait un goût d’autre vie. L’enfant s’éveille, se rattache à la colère, à sa rancoeur inépuisable, au sentiment d’injustice, à la terreur qu’inspire un combat que rien ne termine et au doute qu’elle distillait pour se défendre. Elle remet en question le monde entier. Ca a toujours été son issue de secours, sa bouée de sauvetage face à un monde dans lequel se superposent les réalités binaires.

Elle n’est plus vraiment là. Son esprit cherche une nouvelle source de magie autour d’eux, les tentacules en quête d’adversaires potentiels également, mais c’est la trouvaille de ses yeux, cette lueur entre les arbres qui la conforte finalement : « Y a quelque chose qui cloche avec la magie utilisée. »  Lia ne saurait la définir parfaitement. Si proche et si éloignée de ce qu’elle connaît. Est-ce simplement le temps passé qui lui en a fait oublier les détails? Elle ne peut la contester pourtant : c’est bien l’idée inattendue de la vengeance qui commence à lui faire tourner la tête, celle qu’elle sait qu’elle doit faire taire, ne serait-ce que pour protéger ceux dont elle sent pulser la magie à ses côtés. « Faut probablement privilégier la défense à l’attaque le temps qu’on comprenne ce qui se passe. »  peine-t-elle à articuler, les yeux toujours rivés sur la lueur au-dessus des arbres, en se demandant si elle-même en sera capable. Une seconde de plus et elle ne tient plus : elle se met à se diriger par là-bas, incapable de supporter de nouvelles indécisions et inquiétudes.


Spoiler:
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Mar 7 Mai - 21:16 (#)

Un dernier coup d’œil à Ciàran, haussant un sourcil un poil narquois. Pour autant, je ne réponds pas, me contentant de lui tendre la main avant de remonter en voiture pour reprendre la route, le chemin, bien trop rapidement, les yeux rivés autant sur les loups que sur ce semblant de chemin.

J’ai vraiment promis de pas trop abîmer sa voiture ? Tu parles d’une promesse à la con ! Je grimace vaguement en sentant les multiples branches frotter et crisser contre la carrosserie, les innombrables bosses et ornières qui font jouer les suspensions et qui tapent contre le bas de caisse. Mais ça reste superficiel, c’est rien. Et puis surtout, je le note vaguement sans y prêter attention, bien trop tendue et focalisée sur notre destination. Sur cette chose qui s’approche de chez nous.

Je sens les autres, à l’orée de ma pensée, présence intrusive qui ne plaît guère à la louve, mais elle les sait aussi inquiets et soucieux que nous, et les tolère donc. Mais Sam et Joan sont bien plus que de simples murmures, tout comme le Caern est bien plus qu’un souffle sur ma peau et dans mon esprit.  La louve s’agite et tourne, patientant tant bien que mal alors qu’on finit par s’arrêter faute de pouvoir continuer en voiture.

Les yeux ambrés, je retire mes bottes et fais quelques pas, aux aguets, les loups tournant autour de nous. Mais elle se crispe et je me fige, immobile et silencieuse. Aussi silencieuses que la forêt qui nous entoure. Je connais aucun lieu qui soit aussi inanimé, comme mort. Et cela me terrifie presque davantage que tout le reste. Et cela la met en colère bien davantage encore. Plus vite.Ma veste tombe au sol, mes os craquent.

Je fronce les sourcils, levant le nez vers les lumières que m’indique Ciàran et la louve gronde. Je les suis des yeux, sans parvenir à les discerner ou à estimer la distance qui nous sépare. Qu’est-ce que... « Qui cloche ? » On s’en fout. On attaque. Nouveau grognement quand Odelia parle de défense. Je sais qu’elle a raison, qu’on ne sait pas à quoi on a à faire et que ça peut être dangereux. Mais ça s’approche du Caern. De la maison.

« Pour le moment, on a davantage besoin de toi sous forme humain Ciàran. Je rencontrerais ton loup une prochaine fois. » Un clin d'oeil et je finis de me déshabiller alors que la transformation a déjà commencé. « Sam, aide-moi. » Grondement à peine humain, la louve prenant le dessus à vitesse grand V. Ses yeux se posent sur ses mains, ses griffes, et elle gronde, de douleur, de colère et d’une pointe de satisfaction, quand la transformation en crinos se poursuit.

Spoiler:
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ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
Eoghan Underwood
Eoghan Underwood
ADMIN ۰ Se faire péter la vitrine : bien plus qu'un métier, une passion. Featuring : Dramaking
⛤ SMALLTOWN BOY ⛤

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"This is not the right way."

En un mot : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
Qui es-tu ? :
"Let it spread like a disease."

⛤ Maître des arcanes, sorcier à l'essence écarlate. 37 ans de vice (et râles) et de chair corrompue. Manipulateur d'hormones, télépathe patenté.
⛤ Second, bras droit de Circé van derr Ven dans la secte de l'Irae. S'y démarque pour sa loyauté ciselée par les griffes de Morgan Leroy (missing). Mais les failles perlent.
⛤ Incube de Louisiane ; fils de ces terres marécageuses, du bayou poisseux et des routes cahoteuses. Né à Bâton-Rouge, n'a connu que Shreveport et les frontières de son État.
⛤ Né seul homme dans la famille des sorcières irlandaises Mulligan. Privé de père (tué) par la harpie noire : élevé par Sylia Mulligan, descendant du Rouge de sa grand-mère Julianna.
⛤ Cauchemar des femmes ; nourrit sa magie (Rougeoyante) des hormones sexuelles de ses partenaires, ainsi que des émotions primaires.
⛤ Traître à ses passions, criminel et meurtrier de Johanna Andros (missing). Pourfendeur d'amitiés, éternel débiteur, clébard soumis à ses attaches.
⛤ Ne vit que pour les Mardi-Gras de New Orleans ; caresse le rêve de s'y installer un jour dans son propre "shotgun", malgré le fantôme de Katrina.
⛤ Mystique, déchiré entre deux hommes : partagé entre le sorcier et l'humain, entre la sagesse et une ire destructrice. Le latin s'efface sans mal sous l'accent du Sud, coriace sous sa langue.
⛤ Commerçant du Downtown (Crawling life), antre de ses serpents vénérés, lézards et autres reptiles, dont il cède les corps, les soins et les cages de verre.
⛤ Pratique à l'arrière de sa boutique, dans un laboratoire farouchement défendu et protégé par les runes. Recèle secrets et savoirs, expérimentations douteuses et dangereuses.
⛤ Mauvais mentor. L'une de ses apprenties en a subi les conséquences. Guide de Morgane Wuntherson et d'Halina Meyer. Meilleur ami indigne de Vinzent Henkermann et cousin de Shannon Mulligan.
⛤ Pacte tissé avec Scox : Prince démon s'étant dissimulé derrière les brumes de Baal. Immortalité odieusement acquise, âme vouée à obéir et marcher aux côtés des Antiques.
38 ans d'âge réel ; 36 ans d'apparence.

⛤ ENAE VOLARE MEZZO ⛤

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"I put a spell on you."

Facultés : ⛤ La Rougeoyante s'infiltre dans les corps et y bouleverse les hormones ; flèche apollonide : distille poison, fléau, mort, mais aussi fièvre rouge saphique. Chaos total.
⛤ Télépathe raisonnable : ne s'infiltre de préférence que dans les esprits des humains misérables. Capable de communiquer en pensée avec quiconque lui ouvre les grilles de son esprit. Savant fou ; capable désormais de connecter sa psyché aux êtres muets, cobras et crotales comme cobayes, corbeaux et autres créatures rampantes.
⛤ Herboriste né, sa maîtrise des potions n'a d'égale que celle de son mentor maternel. Capable d'élaborer des philtres complexes ; créateur infatigable de breuvages en tous genres.
⛤ La Rougeoyante se défend et protège son hôte plus férocement qu'elle n'attaque : limitée par la nécessité d'un contact physique. Sorcier doué au corps-à-corps, secondé par son aisance au maniement d'athamés et autres lames rituelles.
⛤ Chercheur d'artefacts, quémandé des Longue-Vies : détisseur de leurs malédictions et autres mauvais sorts.
Thème : The Way ⛤ Zack Hemsey.
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⛤ VENGEANCE ⛤

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"Before I die alone."

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Pseudo : Nero
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Mer 8 Mai - 18:08 (#)


The Rumbling
Conduire dans un état pareil était une connerie, et cependant il leva brièvement la main, conscient que se séparer en deux voitures était plus raisonnable, plus sûr. En outre, ni Odelia, ni Daphné, n’étaient aptes à manier son pick-up. Apocalypse ou pas, personne ne prendrait le volant de sa caisse tant qu’il se trouverait encore capable de respirer. Il attendit que ses passagères aient embarqué pour emboîter le pas à Elizabeth. La pénombre trouée par les phares, la connexion mentale qu’il devait maintenir en permanence, la dépense énergétique qu’il avait commencé à distribuer çà et là, et les tiraillements multiples qui provenaient probablement de son imagination, mais peut-être aussi d’autre chose… tout cela pesait sur sa fatigue, compliquait son rapport au réel, le rendait à la fois plus nerveux, plus concentré, plus vulnérable et plus hargneux. Il s’était refermé en partie, pour paradoxalement mieux s’ouvrir : aux sens et aux pensées silencieuses des autres, mais également à la magie qui pulsait désagréablement, dehors comme en-dedans de lui. Et puis, il y avait la présence d’Odelia, qui représentait un enjeu supplémentaire. Il pouvait sentir la tension s’accumuler à l’arrière de son crâne, lentement. Il se sentit soulagé de pouvoir enfin descendre de voiture. Il doutait de pouvoir continuer à conduire plus longtemps. Il avait besoin de bouger, de ne pas laisser la pression monter et le figer dans un immobilisme mortifère. Lorsqu’il sauta à terre, il goûta une saveur ferreuse sur ses lèvres et la pointe de sa langue. Il porta les doigts à ses narines, et comprit qu’un fin saignement de nez était responsable de sa perception. Il dédaigna ce qui n’était qu’un symptôme parmi tant d’autres, pas forcément encore inquiétant. Il se rapprocha instinctivement de la sorcière, nécessitant le besoin de respirer son odeur, rassurante parmi les parfums de mousse, d’humus et de peur qui planait sur leur groupe. Lui aussi approuvait : l’attaque était une mauvaise idée. Il se sentait parfaitement capable et armé pour mener un assaut, mais il préférait éviter de se jeter à l’aveugle vers un ennemi aux contours indéterminé. Et puis, qui était l’ennemi ? Un mauvais pressentiment lui tordait les entrailles, le poussant à la paranoïa, à un début de psychose. Il verrouillait soigneusement son esprit, ayant préservé le canal qui lui permettait de communiquer avec tous, séparé de ses propres sphères mentales.

Je suis l’ennemi.

Si cette idée absurde se concrétisait, il n’était pas sûr de pouvoir se le pardonner. Détruire une partie de Shreveport et de son essence, en la « personne » du Caern, faire peser son aura mauvaise sur Odelia… Pourtant, il savait qu’il devait se trouver là. Qu’il représentait une clef étrange, capable de faire céder deux serrures bien distinctes. Restait à effectuer le bon choix, cette fois-ci. Il n’y aurait pas de seconde chance. La transformation d’Elizabeth le dégoûta plus encore que les remous ayant agité Ciàran. Troublé, il mit son orgueil de côté, et saisit la main d’Odelia pour étreindre ses doigts et murmurer, rien que pour elle.

« Je suis dans le noir. »

508 mots:

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Louisiana Burning

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When witches don't fight, we burn
Daphné G. Calabrezzi
Daphné G. Calabrezzi
When witches don't fight, we burn
"❀ I'VE GOT THICK SKIN ❀"

"Be nice with plants, in the end, they eat you"

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En un mot : Blossom.
Qui es-tu ? : ❀ Italienne naturalisée Américaine. Elle débarque sur le sol américain à 8 ans, accompagné de son jumeau et de sa mère.
❀ Gitane. Elle n'a toujours connu que ça. Élevée par sa tante autant que par sa mère et les autres habitants du camp, elle leurs doit tout et elle le sait bien.
❀ Maternelle. Elle a cette tendance à prendre tout le monde sous son aile. C'est comme ça qu'elle se retrouve avec l'apprentissage d'Anaïs à sa charge.
❀ Spirituelle. Elle respecte profondément la terre, à la fois mère de son don et outil, elle se sent mal si elle reste trop longtemps éloignée d'une zone de verdure.

"❀ AND AN ELASTIC HEART ❀"


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"When twins are separated, their spirits steal away to find the other."

Facultés : ❀ Chamane, magie rouge.
❀ Acrescence phytokinésique ❀ : Daphné à la capacité d'influer sur la croissance des végétaux, en insuflant une quantité de magie dans la plante, elle peut la faire pousser bien plus rapidement, stopper sa croissance (ou sa maturation dans le cadre d'un fruit ou d'une fleur), ou la ralentir. Elle peut ainsi faire pousser et maintenir en vie des essences qui n'aurait jamais pu s'épanouir sous le climat Louisianais.

❀ Communication avec la Terre ❀ : Daphné est capable, en se mettant en transe, d'obtenir des informations sur le lieu où elle se trouve, grâce à une forme de communication avec le sol.

❀ Vargamor ❀ : Elle est capable d'effectuer tous les rituels nécessaire au bon fonctionnement de la meute, de l'invocations des Munins, à la transmission du Loup durant la grossesse.

❀ Très douée pour les potions et les baumes de soins, elle possède aussi une vaste connaissance des rituels propre aux Comanches ayant effectué son apprentissage avec eux.

Thème : Elastic Heart - Sia
"❀ I'M LIKE A RUBBER BAND ❀"


Carnage • Groupe 1 : Odelia, Eoghan, Daphné, Anaïs, Samuel, Elizabeth, Ciàran - Page 3 1m6nZmN Carnage • Groupe 1 : Odelia, Eoghan, Daphné, Anaïs, Samuel, Elizabeth, Ciàran - Page 3 QAzD2PO Carnage • Groupe 1 : Odelia, Eoghan, Daphné, Anaïs, Samuel, Elizabeth, Ciàran - Page 3 U2AoZ4H

"Until you pull too hard."

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Jeu 9 Mai - 21:55 (#)


( Carnage )


Ses membres tremblent, sa peau est couverte d’un voile de sueur froide désagréable et les hurlements de la Forêt ne quittent pas l’arrière de son crâne. Comme une migraine latente, un couteau chauffé à blanc planté entre les tendons maintenant son occiput en place au bout de sa colonne, la souffrance des bois, les flammes qui dévorent tout, sont là. Elles lapent sa magie, sa peau, sa conscience et Daphné grimace en se laissant lourdement tomber dans le pick-up d’Eoghan. Elle s’empare de la main de son apprentie et la presse une fois avant que son front moite vienne trouver la fenêtre. Fraiche. L’habitacle de métal émousse à peine les cris de la nature qui s’éteint et elle clôt ses paupières.

Aussi étrange soit-elle, la sensation des autres au creux de son crâne à quelque chose de réconfortant et elle puise l’énergie nécessaire à la suite des évènements dans les chaleurs jointes des autres Éveillés, dans celle, plus sauvage, des loups qui courent dehors. Elle se focalise sur Sam, en tête de cortège, sur le mouvement répétitif de ses larges pattes foulant le sol. Toudoum, toudoum, toudoum. Comme un battement de cœur gigantesque auquel le sien répond. Elle inspire et expire avec application et quand la voiture s’arrête dans un dernier cahot, elle tourne la tête vers Anaïs. La gamine a les yeux exorbités par l’inquiétude et sous les doigts de Daphné son pouls bat trop fort. Elle sait, l’Outre, elle sait que ce qui l’attend dehors est trop grand pour elle.

« Tu restes là, Tessora. » Elle lève un index quand Anaïs tente de marchander. Elles n’ont pas le temps. « J’serais incapable de me concentrer si t’es là et que je dois m’assurer que tu vas bien. Reste là, essaie de contacter Garrett, Joaquin, quelqu’un, fait la liaison. J’ai confiance en toi. »

Elle ouvre la portière et trébuche presque en sautant du pick-up. Elle essaie d’ignorer le sentiment de malaise qui s’enroule autour de son palpitant. Elle l’a senti, comme Odelia, l’étrangeté d’un sol nettoyé par la magie, la crasse d’un lieu trop silencieux, trop propre pour être honnête. Elle s’étrangle presque en percevant la voix de Samuel. Esteban. Ses yeux s’humidifient immédiatement et elle s’exhorte au calme. Ce n’est pas le moment. À ses côtés, Lizzie se débarrasse de ses fringues et Daphné observe le jean et le coton sur l’humus. Elle relève le nez, croise le regard ambré et les traits déformées de la jeune femme. En quelques secondes, une incantation, une entaille entre l’index et le majeur et sa magie dégouline comme une pluie d’été sur la Louve dont la transformation s’accélère. Accompagnée par Samuel et la Vargamor, il ne faut que quelques secondes à Lizzie pour revêtir sa forme animale.

Daphné déglutit et fait quelques pas. Ses doigts trouvent la fourrure de Samuel et s’y enfoncent. L’oreille aux aguets, le groupe attend. Rien. Daphné ne perçoit aucune agitation provenant du Caern, rien d’alarmant. Pourtant, quelque chose cloche, quelque chose se trame. « Sam… Cherche le… » Sa voix n’est qu’un souffle.

Ils ont décidé de s’en prendre à son foyer ? Ils ont voulu s’attaquer à la meute ? Ils sont sur ses Terres. Ici, elle est sur son terrain. La colonne de la chamane s’étire et elle se redresse de toute sa faible hauteur. Ses doigts fouillent dans l’épaisse sacoche qui pend à sa hanche et elle en extirpe un cocktail d’herbe sèche et une coupelle en cuivre. L’allumette les enflammes et elle demande à l’aide. Sa magie s’envole avec les fumerolles, quémandant soutien, protection, guidance. Elle souffle par le nez et se tourne vers le reste du groupe afin que la fumée les englobe eux aussi. Protégez-les, eux comme moi.

« Odelia, a raison. Restez sur vos gardes, faites attention où vous mettez les pieds… Il y a peut-être – surement – des pièges. » Elle déglutit, les yeux à nouveau perdu dans l’obscurité silencieuse de ce lieu qu’elle considère comme son second foyer. Le Caern l’appelle, pulsation sourde sur laquelle sa magie cherche à se caller. « Il faut s’approcher du Caern… Quoique ce soit c’est clairement là que ça se rend en ligne droite. Rien ne devrait être capable de ça. L’endroit est bardé de protection c’est… C’est littéralement intraçable. » Sa voix tremble à peine. « Si on est sufisamment proche on pourra s’en servir pour se défendre… » Le premier pas est le plus dur. Elle s'avance dans les bois, direction le Caern, direction l'ennemi, direction un combat dont l'issue demeure incertaine au possible.







( Pando )


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Thème : Witchcraft - Akira Yamaoka
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Sam 1 Juin - 16:03 (#)

CARNAGE - KISATCHIE FOREST
The silence that speaks only once


Odelia, Eoghan, Daphné, vous qui vous avancez les premiers au-devant du danger, vers cette pâle lumière qui glisse entre les arbres, loin dans la forêt, un frisson désagréable vous remonte le long de l'échine, vous traverse avec une force grandissante, à la manière d'un nageur qui s'avancerait dans des eaux dont le gradient de température s'élève tout à coup de manière constante. Ou diminue, difficile à dire. C'est le monde entier qui semble changer autour de vous, alors qu'un vertige manque de vous faire tomber face au soudain changement de référentiel qui vous est imposé. Il y a une incohérence, qui se glisse là à mesure que vous progressez, qui se fait de plus en plus flagrante alors que vous disparaissez sous le couvert des arbres.

Sous le couvert des arbres, vraiment ?

C'est comme si chaque pas effectué franchissait toujours un peu plus de distance que le précédent, bien que l'écartement entre vos pieds, lui, n'ait jamais changé. C'est comme si la courbe subtile d'une lentille déformante se devinait sur la direction de votre chemin et pliait doucement les lignes verticales, les branches, les troncs, déformait un peu plus l'horizon pourtant invisible pour donner un aperçu très discret de la courbure de la terre, que les marins discernent facilement sur les flots. C'est comme si vous vous glissiez progressivement entre ces lignes de force dessinées par une physique invisible et supposée absolue.

Eoghan, la partie du lien de magie rouge qui te relie à Anaïs semble s'étirer, un peu plus ténu à chaque instant, élastique et zigzagant selon une logique qui t'échappe. De même que tu perçois les esprits de vos camarades, restés un peu en arrière le temps d'assister la transformation d'Elizabeth, s'éloigner rapidement.

Un bref coup d’œil en arrière et vous ne les voyez déjà plus, perdus dans le sein des frondaisons, des fourrés, des herbes et des troncs qui obstruent la soudaine distance qui vous séparent.

Les sons, eux, sont de plus en plus étouffés, le bruit de vos pas se heurtant à un mur d'isolation phonique, ou parcourant une distance colossale avant de vous parvenir. Le bruit même de vos respirations s'étire, s'étiole, se dilue dans un espace de plus en plus grand, sous le couvert d'arbres déformés par une sorcellerie qui ne s'explique pas, les faisant paraître de colossaux géants tutoyant les cieux.

Les odeurs, elles, restent présentes mais se dispersent, s'affadissent et s'étiolent alors que les senteurs de pins et l'humidité de l'humus semblent vouloir tout recouvrir. Il y a une fraîcheur anormale, ici, l'inspiration glaciale d'un air pur de montagne, un quelque chose de sacré et d'intouché, l'aperçu immaculé d'une lumière qui n'a jamais été foulée et qui aveugle le regard contre le bleu éclatant d'un ciel sans nuages. Quelque chose de surnaturel et de presque apaisant, qui monte en échos sonores comme la plainte d'autant de spectres. C'est une incantation ⇗. Faible, lointaine, étouffée par la distance mais qui peu à peu monte à mesure que vous vous rapprochez. Elle dégage, contre toute attente, la nostalgie chaleureuse d'un quelque chose de perdu, l'élégie nostalgique de ce qui a été aimé mais qui n'est plus. C'est une invitation à la paix, à la sérénité, le chant dangereux d'une sirène qui se meurt et qui emporte avec elle le dernier coucher du Soleil. C'est l'éclat d'une lumière qui a disparu et que les mémoires conservent précieusement pour lui redonner vie en cet instant. Odelia, Daphné, Eoghan, vous la sentez, cette tentation, cette langueur qui appelle à l'abandon, au repos, au sommeil tranquille qui suit une longue journée d'été. Instinctivement vous devinez qu'il vous faut vous méfier, et qu'une exposition trop prolongée pourrait vous affecter. Dans quelle mesure néanmoins, difficile à dire, et plus vous avancez, moins les sons autres que ce chant n'existent.

Votre essence toute entière se hérisse alors qu'elle vous donne l'impression de passer au travers d'une multitude de couches spectrales, extrêmement fines, un voilage arcanique replié sur lui-même des centaines et des centaines de fois et qui plisse la réalité astrale qui se cache sous le Voile du matériel. Vous le devinez, surtout toi, Odelia, qui voit des choses interdites à la plupart. Un mille-feuille, un origami ou, plutôt - et l'idée vous touche avec le glacé d'un doigt d'angoisse quand elle vous frappe - ce qui ressemble plutôt à une géométrie déployée dans le plan astral et qui forme une construction arcanique puissante, un enchantement qui n'existe pas réellement sur ce plan mais qui y rayonne pourtant, puissant catalyseur qui plie et déforme les lignes de pouvoir ambiantes pour les concentrer. Déjà vous commencez à les apercevoir, ces lignes, qui strient l'atmosphère en autant de petits filins colorés, aurores boréales miniatures qui teintent l'espace d'une multitude de scintillements et accompagnées de petites lueurs minuscules, comme autant de brandons incandescents, insignifiants, dérivant au gré des forces du monde.

La lumière blanche, elle, s'est mise à dériver. Doucement, au début, sans que ça ne soit vraiment remarquable, puis avec une vitesse exponentielle. Un frisson coriace s'imprime dans vos chairs alors que votre cerveau lutte, convaincu d'avancer en ligne droite là où vos yeux vous décrivent pourtant une courbe. La lueur est pourtant toujours là, au même endroit, continuant d'avancer, mais elle se fait plus proche désormais. Suffisamment pour commencer à distinguer des détails, des silhouettes...

Il y a, là, des personnes. Toutes d'amples robes blanches vêtues ⇗, le visage voilé d'un symbole difficilement discernable sans s'approcher de très près. Le bas de leurs voiles flotte, large, comme une trainée majestueuse. Car il y a ça de particulier que personne, ici, ne touche le sol, et tous gravitent à environ un mètre de celui-ci, dans un silence absolu, uniquement troublé par ce chant endeuillé qui monte de vous ne savez où exactement. Difficile de dire s'il est chanté par ces figures cultistes dont on ne voit pas la face, où s'il émane d'ailleurs. De l'autre côté peut-être ?

Vous vous rendez-compte, et surtout toi Daphné car tu la reconnais même rien qu'à la silhouette, que l'une de ces personnes n'est toutefois pas vêtue comme les autres. Il s'agit d'un jeune homme, un adolescent, que tu identifies avec certitude comme était Esteban. Lui aussi flotte, de cette allure tranquille. Une figure en robe l'accompagne, derrière lui, une main sur l'épaule, et les deux constituent le fer de lance de cette étrange formation. Il a l'air calme, ne parle pas, concentré sur le chemin devant lui comme la proue d'un navire. Chemin qui s'ouvre littéralement pour laisser place à cette procession. L'espace lui-même se distend, s'écarte, permettant l'ouverture d'un passage sans que les arbres, les buissons, les fourrés n'aient techniquement besoin d'être franchis. C'est un aller direct sur le cœur du Caern, en ligne droite, sans aucun doute possible.

Mais ces figures ne sont pas venues seules, et la chose qu'elles encadrent, imposante, incongrue, de laquelle émane cette lueur diffuse qui s'aperçoit de loin, glisse au milieu d'un avec la grâce d'un colosse sous-marin, fil de lame tranchant qui ne provoque aucune perturbation et dérive, tranquille, avec une pesanteur absolue, le long de ces lignes de force qui se dessinent çà et là comme un courant. C'est un tombeau. Un gisant de pierre blanche qui dégage un halo surnaturel de cette même lumière qui évoque les anciennes choses saintes, l'air pur de la montagne, l'immaculé d'une neige jamais foulée qui nous attire mais pour laquelle on ne se trouve pas digne. Richement ouvragé, d'une dimension de quatre mètres de long et d'une épaisseur d'un mètre, il flotte lui aussi, escorté par ces figures mystérieuses qui l'accompagnent en silence et ce chant qui pleure les choses perdues. Les détails qui y sont sculptés sont inaccessibles à l’œil car trop éloignés encore, mais si vous ne savez pas d'où il sort, vous devinez que c'est là une relique exceptionnelle, un secret bien gardé qu'on ne tire pas au grand jour. Des volutes d'une fumée paresseuse se dégagent de quelques encensoirs probablement intégrés à la pierre, dessinant les coups éphémères d'un pinceau mélancolique.

Odelia, il y a là une magie blanche ancienne et irrévocable, une concentration d'énergie qui puise dans la force alentours et qui se concentre autour du monument. Tu le vois, ainsi qu'Eoghan et Daphné, en des constructions arcaniques complexes. Ce halo n'est pas sans t'évoquer de vieux souvenirs, la suspicion d'une magie blanche aseptisée, un enseignement oublié de ta jeunesse et redouté. Mais est-ce vraiment la même chose ? Tu ne saurais le dire avec certitude, tant cette apparition surréaliste semble finalement... Presque belle ? Incongrue, inattendue, mais pleine d'une lumière attribuée à une innocence que plus personne ici ne possède. Une lumière d'un blanc extrême, néanmoins, qui commence, tu le sens Eoghan, à faire pression sur ton pouvoir de télépathie, et en partie sur ton essence, comme s'il était plus difficile à maintenir. Une pression qui entre en conflit avec tout ce qui n'est pas blanc. Tout ce qui n'est pas pur.

Embêtant.


résumé:


Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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CARNAGE - KISATCHIE FOREST
épilogue


Spoiler:


Rick Townsend ⇗ avait méticuleusement suivi les ordres donnés par son supérieur, Michael Adamson, - qui œuvrait en ce moment-même à l'encontre d'un groupe de Vampires en plein centre ville pendant qu'un troisième groupe incendiait le Lucky Star et que Pierre s'apprêtait à diriger un assaut contre l'Oufo - et avait pris la tête d'une petite assemblée de Purificateurs constituée d'un mélange entre l'Ordre du Zénith et l'Ordre du Trône Céleste. L'objectif, ici, n'avait jamais été de confronter les abominations sauvages qui couraient ces bois, mais de se faufiler jusqu'à la source principale de leur puissance : ce noeud de pouvoir duquel émergeait une magie brute, primordiale, et qui, entre les mains de pratiques sorcières impies, se transformait en une arme au potentiel terrifiant. Le cœur de la maison du Diable, le centre de ce qui donnait une impunité totale à ces créatures à la chair mêlée du sang des innocents et du pêché.

Si les Purificateurs avaient l’œil porté sur Shreveport depuis des années maintenant - depuis 2011 à vrai dire - ils avaient pris une part plus active dans l'infiltration des strates de la société de la ville depuis les évènements de l'Halloween 2019. Rares étaient ceux à même de seulement deviner les contours de la mer de ténèbres qui s'était abattue sur la ville deux ans plus tôt, mais l'ordre sacré était de ceux-là, et les troubles récents avaient été la goutte de trop.

Les troubles récents ?
Oui, et particulièrement le massacre éclair infligé aux Shepherds et connu dans les rangs comme était l'incident Goldonna. Il avait été, alors, très facile d'émettre l'hypothèse que les lycanthropes de la meute de la Kisatchie avaient choisi de répondre par la violence à la violence. La grange principale qui servait de stockage aux pièges anti-loups disposés çà et là dans la forêt avait été retrouvée pleine de sang, les corps démembrés de plusieurs Shepherds formant un simulacre de boucherie, et les mots Hello Humans ayant été écrits en capitales carmines sur les murs.

Comment deviner, alors, que ç'avait été l’œuvre non pas des lupins, mais d'Elinor Lanuit, après avoir remonté la trace des Shepherds ayant tiré à la roquette sur son manoir ? Celle-ci ne désirait que se venger, faire comprendre qu'on ne lui porterait pas atteinte impunément. Une terrible confusion, un malentendu aux conséquences désastreuses. Hélas, le mal était fait. C'est cette goutte de trop qui fit déborder une coupe déjà pleine et entrer en scène les Purificateurs.

Il y avait, donc, un triple objectif : celui de parvenir à localiser le nœud du Caern, celui de réussir à l'atteindre sans être repérés, et enfin celui de posséder une arme si puissante qu'elle s'enfoncerait dans la Terre comme une lance dans la chair vulnérable, perçant à jour l'amas arcanique qui pulsait sur ces lieux à l'histoire ancestrale pour le disperser.

Le premier avait été atteint grâce à Esteban. Premier à être blessé par les pièges à loups, son sang fut utilisé pour forger une Lame de la Destinée ⇗. Retrouvé, espionné, attendu, il fut aisé pour les Purificateurs de maîtriser le jeune lycanthrope le moment venu et d'user de leurs charmes coercitifs, notamment le Verbe du Seigneur, afin de le persuader de les guider jusqu'au Caern, déjouant ainsi la méfiance des protections magiques qui s'ouvrirent sur le passage du jeune loup.

Le second fut atteint en influençant les Shepherds de quelques conseils avisés. Armés, briefés, minutés, il ne fut pas difficile de leur faire monter un groupe de diversion - sans qu'ils ne le sachent vraiment eux-mêmes - sillonnant le territoire de la Meute en Jeep, lance-flammes à la main et avec l'outrecuidance des vainqueurs venus s'imposer en territoire conquis. Ce stratagème, couplé à la destruction d'une des balises de protection et à une sorte de bulle d'inexistence, assurait aux Purificateurs des chances considérables d'attirer immédiatement l'attention sur le petit barbecue si savamment organisé, leur laissant ainsi la presque certitude de pouvoir marcher jusqu'à leur objectif.

Le troisième, lui, fut plus compliqué. Il existait bien des reliques sacrées en ce monde mais comment, alors, parvenir à souffler une puissance dont la force était tirée de la Terre elle-même, de ces lignes ley qui parcouraient le monde en un flux incessant ? Il ne fallait pas seulement bloquer la rivière, non, il fallait briser sa cohérence. De cryptes ancestrales fut alors tiré le gisant du Christ endormi, un tombeau de marbre colossal sur lequel était sculptée une figure de martyr étendue, drapée d'un linceul sculpté de tant de finesse qu'on eut dit un corps mort pétrifié. Mais ce n'était pas un véritable tombeau, non, en ce qu'il ne contenait ni corps ni relique ni sainteté matérielle. C'était un Secret, au sens propre du terme, si ancien et si puissant que les oreilles mortelles ne pouvaient prétendre l'entendre, disait-on, sans souffrir la passion du Christ elle-même. Des chaînes reliaient plusieurs des attaches du gisant, scellé hermétiquement et - surtout - par la magie et la Foi elles-mêmes. Conservé dans un environnement silencieux, la légende disait que l'écho du monde pouvait entrer en résonance avec ce qui y était gardé prisonnier et que sa manipulation était extrêmement risquée. Car, à l'intérieur résonnait un Métatron, l'écho du véritable nom de Dieu, interdits aux mortels et supposément prononcé par l'Archange en question. C'est de l'étude de ces reliques qu'a été créé le rituel du vrai nom du Seigneur, quoi qu'à une échelle bien moindre.

Un mot, un seul, si puissant qu'il n'était en réalité rien d'autre qu'une bombe, que Rick Townsend prévoyait de porter jusqu'au cœur du Caern...


Une disruption des forces magiques Suite à ce sujet, considérez que le gisant s'est ouvert. Sciemment de la part des Purificateurs acculés, accidentellement lors de l'affrontement avec les PJ ou bien pour une autre raison que je vous laisse décider et me soumettre si vous le souhaitez. Le Métatron contenu à l'intérieur s'échappe en un écho assourdissant qui résonne et imprègne toute chose alentours à des centaines de mètres à la ronde. Impossible, cependant, pour l'esprit de réussir à comprendre le mot qui est dit : c'est une parole de pouvoir qui dépasse tout ce que vous avez jamais entendu. Les arcanistes perdent leurs pouvoirs pour les deux prochains mois.

Le Métatron explose suffisamment loin du centre exact du Caern (~300 mètres environ je dirais) pour ne pas le souffler définitivement lui et la ligne ley qui le traverse. Néanmoins, ce n'est pas sans conséquences et l'amas de pouvoir agrégé par le Caern s'est fissuré sous l'onde de choc soudaine. À ce moment, l'égrégore (l'amas d'énergie brute collectée par le lieu et qui peut servir de mesure d'urgence par la vargamor ou nourrir les munins pour leur permettre de se manifester) qui dormait sous les pierres du Caern est comme un réacteur fendu duquel s'échappent par à-coups des gerbes de puissance brutes. Un déséquilibre profond et extrêmement dangereux traverse alors le nœud de pouvoir qui ira logiquement soit vers un emballement soit vers une extinction. À ce moment-là, puiser dans les ressources du Caern, Daphné, aurait été jouer à la roulette russe avec une quantité de magie incroyable. Imaginez des fêlures entre le plan matériel et le plan semi astral, qui briserait l'hermétisme interplan. Sauf que derrière, à cet endroit, il y a un torrent de magie qui fait rage, en la personne de la ligne tellurique qui alimente le nœud de pouvoir.

Mais ce n'est pas tout, hélas, et cette incertitude sera tranchée une heure et demie plus tard suite aux conséquences des actions prises dans le groupe de l'Oufo. Suite au rituel de Lilas et Marie, un basculement majeur s'opère brutalement dans l'équilibre du tissage des lignes d'énergie de la région. En d'autres termes : une digue a cédé, modifiant la façon dont s'écoulent les rivières de magie et un afflux monumental remonte le long de la ligne reliant l'Oufo au nœud de pouvoir du Déversoir, sous Shreveport, puis du Déversoir jusqu'au nœud du Caern.

Ce raz de marée déchire brutalement la frontière entre le plan matériel et le plan semi astral. Il balaie les structures arcaniques construites comme protections aux alentours immédiats du Caern, souffle l'égrégore qui y était amassé et expulse les munins concentrés au Caern aux quatre coins de la forêt, dans le plan matériel, dans le plan semi astral et, parfois même, impactent des être vivants qui se trouvaient là. Comme des petits étoiles filantes qui terminent leur course accrochées à une autre âme. Plus inquiétant toutefois : les munins ne répondent plus.

La Kisatchie toute entière est maintenant changée, saturée d'arcanes, placée sur les berges d'une faille entre les plans qui dégueule un flot d'énergie magique qui ne semble pas avoir de fin.

Qui sait ce qu'il va découler d'un tel bouleversement ?

Plus de détails dans la Newsletter de la fin du mois. Il ne s'agit plus d'un nœud de pouvoir à proprement parler mais bien d'une faille et les « frontières mystiques » de la Kisatchie se voient bouleversée.

Les liens troubles entre Joan et Rick Joan ayant perdu son frère aux mains des anti-CESS, elle a infiltré les bas-rangs de l'organisation dans un espoir de vengeance. Elle connaît Rick de loin, ce qui aurait permis quelques dramas de plus si vous n'aviez pas assez d'emmerdes.

Les histoires de famille ressortent toujours à Noël Qui sait, Odelia, si ta sœur Odile, Purificatrice de son état, ne se serait pas dévoilée de sous l'une des capes des cultistes ?

L'otage Esteban À vous de voir si vous voulez qu'il ait survécu, dans quel état, comment, ou bien qu'il soit mort. Vous imaginez bien que les Purificateurs s'en seront servi comme dissuasion, prêts à l'assassiner s'il faut, pour vous calmer.

Les plans de Scox Pas question pour le Prince de se dévoiler directement aux Purificateurs. Toutefois, plusieurs questions demeurent :
> Qu'attendait-il d'Eoghan ? Probablement de tirer profit de la situation pour pousser les désespérés dans son escarcelle le moment venu. Après tout, l'aide d'un Prince Démon n'est pas à négliger. Mais à quel prix ?
> Pourquoi prendre part à cet affrontement, même de loin ? Pour en tirer un profit opportuniste ou pour alimenter des desseins plus grands et plus obscurs encore ? Seul l'avenir nous le dira.

Le reste Libre à vous de poser des questions sur ce que j'aurais pu oublier ou sur d'autres idées de répercussions, j'ajouterais les réponses ici. Libre à vous aussi de vous faire un petit épilogue perso, dans vos carnets personnels ou ici, mais ce sujet ne restera pas ouvert éternellement attention.


Got the evil eye. You watch every move, every step, every fantasy. I turn away but still I see that evil stare. Trapped inside my dreams I know you're there. First inside my head, then inside my soul.
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