Les secrets de nos personnages

Elinor est une telle...

Une question moins simple qu'il n'y parait pour Anaïs en vrai  En premier lieu elle penserait à revenir au tout début et éviter de se faire agresser, de dévoiler son don, etc, mais avec le recul, elle ne le ferait pas pour pouvoir atterrir à Shreveport malgré tout, trouver Zach et Lilas et tout reprendre à partir de ce moment précis, au motel.

Elle ferait tout pour éviter ce foutu marché de Noël, épargner des emmerdes à Zach et à elle-même, refaire en mieux tout ce qu'elle a pu vivre en fait, ne garder que le bon des mois vécus à Shreveport, et, qui sait, empêcher les pires catastrophes d'arriver en connaissant leurs causes. Agir avec plus de recul dans pas mal de situation Coucou Azadeh et Alexandra et surtout trouver Daphné plus vite que la première fois, histoire de pas recréer un fiasco total à nouveau. Le futur est trop incertain vu sa situation, mais le passé elle s'évertuerait à le changer du tout au tout, autant pour elle que pour d'autres, aucun doute là-dessus.

Dans la même veine, si ton personnage pouvait modifier UN événement de sa vie, un seul, ce serait lequel, pourquoi et comment ?

J'vais pas trop réfléchir sur celle-là parce que dans les deux cas, c'est de là que viennent les plus gros emmerdements de leur vie.

Vinzent n'avait que huit ans et il aurait rien pu y faire, mais s'il était possible d'empêcher la mort de ses parents, c'est ce qu'il choisirait. Que toute sa vie soit reprise à partir de ce moment-là. Il ignore que ce n'était pas vraiment un accident et donc que cette mort non naturelle serait quand même probablement survenue à un moment ou à un autre, mais tel qu'il verrait les choses, effacer cet événement lui permettrait de grandir auprès des deux premiers mentors de sa vie, et surtout de travailler aux côtés de son père, dont il poursuit aujourd'hui les travaux, qui sont désormais l'oeuvre de toute sa vie à lui.

En dépit de tout, Zach ferait en sorte de revenir en Afghanistan, pour ne jamais tuer Ehsan, l'otage qu'il a abattu par accident, et donc ne jamais être maudit par Kimia, la mère de celui-ci. Rien ne dit qu'il ne serait pas arrivé quelque chose d'autre évidemment, mais selon lui, il aurait été préférable de mourir au front que de subir ça. S'il était rentré vivant, il aurait pu retrouver sa vie pour de bon, profiter de sa promotion pour peut-être faire encore plein de choses dans l'armée, un jour probablement se poser un peu parce qu'ils commençaient à en parler avec sa nana de l'époque, avoir une tripotée de mômes, une grande baraque et quatre clébards... avoir ses petits arrangements avec Isa pour permission d'aller voir si la pelouse de la voisine est plus verte, de temps en temps... la bonne vie quoi.


Pour quelle cause (ou sur quel motif, plus généralement, si pas d'engagement particulier) ton personnage serait-il capable de tout sacrifier ? Et je dis bien tout, pas seulement sa vie, son argent, ses rêves, mais aussi ses liens avec les gens qu'il aime, et toute chose propre à faire vraiment mal.

Serenity je pense qu'il n'y a rien à ses yeux (ahahah...) qui vaudrait la peine de tout sacrifier. En tout cas pour le moment.

Liv ça serait évidemment pour son frère. Elle ferait n'importe quoi pour lui, pour s'assurer qu'il est vivant, heureux etc. Elle se sacrifierait même sans l'once d'une hésitation.

Maisie a déjà sa cause, mais je ne pense pas qu'elle abandonnerait tout pour autant pour sauver sa fondation. Par contre si on lui donnait la possibilité de tuer les vampires qui ont tué son Maître, là elle plaquerait tout et accomplirait sa vengeance sans problème.

Artus est un peu comme Serenity, sauf si ça concernait Deborah. Mais comme c'est un démon, il faudrait qu'il soit vraiment persuadé qu'elle disparaitrait totalement, sur ce plan et sans possibilité de retour dans le plan démoniaque. Il deviendrait fou si quelque chose lui arrivait donc il n'y a que pour elle qu'il pourrait être poussé aux extrêmes.


Qu'est ce que ton personnage ne pourrait jamais accepter de faire même contre de l'argent ou quelque chose dont il a vraiment envie (en dehors de tuer) ?

Andreï, ce serait de s'en prendre à Georg je crois il a pu -difficilement- lui tourner le dos par amour pour Anya et pour sa liberté et la liberté de l'aimer, mais il ne pourra jamais lui faire de mal ou s'en prendre à lui

pour Locke, ... je ne sais pas trop, c'est une question intéressante, probablement quelque chose qui l'humilie mais vraiment la franchir humiliation, il a un sacré orgueil et il ne le ferait que sous la contrainte du coup (et le ferait payer chèrement)


Si ton personnage avait la possibilité de devenir réellement immortel (genre absolument rien ne pourrait le tuer), est-ce qu'il accepterait ?

Et bien mes quatre personnages répondent non à l'unisson Ce sera rapide pour le coup


Que pense ton personnage de la fidélité ? En amitié, en amour, peu importe. Dis nous tout.

Je sens que cette question me tend les bras en gémissant lascivement.

Vinzent est extrêmement attaché à la notion de fidélité, de manière très large. Pour lui promettre de se lier avec quelqu'un, d'une manière ou d'une autre, c'est quelque chose qui a un impact profond sur les événements, donc sur la vie d'une personne, donc sur en gros la marche de l'univers si on va au bout de l'idée. Briser un serment c'est un truc, sinon impardonnable, qui ne s'efface en tout cas jamais. Probablement est-ce dû au fait qu'il soit orphelin, qu'il ait vécu cet état de fait à un âge assez avancé pour tout prendre en pleine poire, et que ça l'a salement traumatisé ; en plus de ça, son éducation très rigoriste en a rajouté une couche, et l'importance du principe de pacte et de conséquences dans la balance des actes et des forces en magie ne pouvait bien sûr que renforcer son sentiment. S'il se lie à quelqu'un, il ne pourra jamais envisager de retourner sa veste. Par respect pour lui-même et ses convictions, déjà. Et puis parce qu'il croit réellement que c'est s'attirer le malheur au-delà des emmerdes directement prévisibles d'une telle conduite. Il est donc ultra fiable et si on rapporte tout ça aux relations d'amitié ou d'amour, ça ne bouge pas. Il faut que tout soit toujours fait selon la promesse établie, qui peut évoluer, mais qui doit demeurer le point cardinal de toute décision. Ça n'empêche en rien sa relation avec Lilas (avec qui il se considère toujours en couple même s'ils se sont séparés) d'être très libre, notamment parce qu'il ne se sent pas prêt pour le moment à reprendre les choses comme elles étaient avant, mais qu'il ne veut pas qu'elle souffre à tous niveau de l'éloignement sentimental et physique qui a résulté de leur séparation. Tant que les choses sont claires et que les différentes parties acceptent le contrat, lui s'y tiendra vaille que vaille.

Zach... est un chaud lapin. Et globalement quelqu'un de vulnérable face à ses pulsions et ses désirs. Quand il s'agit de la sécurité des gens, du bien du plus grand nombre, rien ne l'arrête pour honorer une parole, il paraît indestructible. Il a une dynamique de groupe ultra solide. Mais il faut bien avouer que quand ça le concerne surtout lui, il se retrouve bien seul face à l'objet du désir et là, c'est de suite plus compliqué. Pour recentrer la question sur les relations sentimentales : il aime les femmes. Et il raffole de leur plaire, vraiment. Mine de rien, ça a toujours été en lui, et le puits d'autodestruction et de misère dans lequel il s'est retrouvé coincé pendant des années n'a fait que concentrer ce trait-là pour un rebond plutôt spectaculaire, j'dirais. Depuis qu'il a pu redécouvrir ces plaisirs-là, conjugué à la privation des drogues dont il essaye de se sevrer, ça fait office de substitut et, à vrai dire, j'en viens à me demander si c'est pas remplacer une addiction par une autre (ce qui était une solution apparemment pas mauvaise devient du coup une lame à double tranchant). Il a la chance et la malchance d'être tombé raide dingue d'une femme qui aime autant le sexe que lui, ce qui lui permet de ne pas avoir trop les crocs mais a probablement tendance à encourager la voracité de sa libido, aussi. Il a beau comprendre ce qui fait qu'un coureur de jupons n'est pas un modèle en société, il a tendance à penser que ce n'est pas "mal". En ce qui le concerne, s'il allait voir ailleurs, ça ne serait absolument pas motivé par une lassitude quelconque, ou par une envie perverse de braver un interdit. Ce serait juste un plaisir comme un autre. Puisqu'on parle d'appétit, j'me permets de comparer ça gauchement : tu as ton panel de plats favoris, vers lesquels tu auras tendance à aller naturellement, mais parfois tu te dis devant la carte du restau que tiens, tu laisserais bien ces valeurs sûres de côté pour tenter un truc un peu plus aventureux. Dans sa tête c'est exactement le même mécanisme. Ça te fait de l’œil, c'est un peu de fraîcheur dans ta routine, c'est juste pour l'occasion, et ça va te plaire sans doute mais ça ne remplacera jamais ce qui te rassure et te comble d'habitude. Pour rien au monde il ne songerait à quitter Sumire suite à un coup d'un soir, ou même de deux ou trois soirs. Il n'est pas dans cette disposition mentale, chose qui bien souvent change tout dans la manière dont une relation peut ou non démarrer. L'éventualité d'une relation parallèle qui deviendrait pérenne et finirait potentiellement par supplanter l'actuelle n'existe pas dans son esprit, et cette inhibition rend ça impossible à réaliser. C'est typiquement le genre d'homme qui peut à la fois se sentir parfaitement bien dans son couple, très amoureux, très fermement ancré, et à la fois avoir besoin de quelques fantaisies en dehors du cadre pour donner sa pleine saveur à sa vie sexuelle. Mais c'est pas toujours gagné d'aimer quelqu'un qui partage cette aisance dissociative.


Comme c'était un peu téléphoné et qu'en plus j'aime bien le sujet, j'le trouve intéressant, j'me permets de faire rebond ! Même question :
Que pense ton personnage de la fidélité ? En amitié, en amour, peu importe. Dis nous tout.

Dana répondrait probablement juste d’un haussement d’épaule accompagné d’un regard évasif. Considérant son manque d’expérience d’une unité couple, elle ne possède que des théorèmes et des approximations de ce qu’elle croit qu’elle appliquerait avec un/une partenaire consensuel. Je l’imagine bien parler de contrat, que tout soit clair et d’une entente à l’amiable entre les deux parties. Sa fidélité passerait par le respect de cet accord tacite entre deux adultes consentant et attiré à plusieurs niveaux l’un à l’autre. N’ayant essayé aucune ‘gamie, aucune orientation en particulier, probablement que l’image de ce qu’elle se fait de la fidélité est ultra intellectualisé, probablement trop. Oubliant ses propres émotions dans l’équation. Je pense que par contre, elle est pas du type à ce faire chier; si ça lui convient pas… elle laissera pas couler le navire doucement. Non. Elle serait plutôt du type toucher/couler avec des gros canons et passer à autre chose. Un peu comme un système de défense. En amitié… qu’elle pourrait résumer en relation mostly lié à ses activités de pirate ou du ArtSpace, en tant que meneuse de troupe et responsable de la sécurité de ses « « employés » » elle se fait un point d’honneur à établir des bases fixes et précises, sans aucun petits caractères. Pas pour forcer cette fidélité mais nettement pour se protéger ( elle et les autres ) des conséquences d’un adultère professionnel. Je pense que au final, pour Dana, c’est pas tant une question de fidélité mais de confiance. 
Chose qu’elle n’accorde pas facilement.

Déborah ? Lol. C'est comme demander à un chien ce qu'il pense du beau temps.  Artus la possède totalement mais la notion de fidélité est trop humaine pour un démon incarné et une âme de prostitué imposée. ;)



Raconte-nous un évènement marquant ( au fer rouge ) que ton personnage à vécu. Quelles sont les répercussions ? Est-ce que tout a changé à partir de ce moment là ou pas ? S'en est-il remit ? En porte t'il les stigmates à jamais ?

Je me prononcerais pas pour Dillon puisqu'elle est en pleine refonte.

Pour Honor, ça reste le viol collectif vécu il y a des années. Ca marque forcément hein et ça a juste changé sa perception de la vie en générale. Elle était déjà très esquintée depuis l'enfance, officiellement orpheline, jamais adoptée, a vécu dans la misère la plus totale dans presbytère, abandonnée une fois par Sanford qui s'est échappé de là-bas et qu'elle a plus jamais revu et c'est l'un des points centraux de ses hantises aussi : l'abandon. Mais du coup, ce viol n'a rien arrangé. Elle est restée extrêmement marquée physiquement par ces 3 semaines d'enfer, il lui manque un orteil par exemple (merci Jorgen), on l'obligeait à prendre du plaisir alors que c'était des réactions purement physiques (et ce sont des choses dont on ne parle que très peu concernant le viol en plus, que le corps puisse réagir, malheureusement, pendant un viol même si ça reste minoritaire de ce que je sais. Mais ça rajoute au traumatisme, évidemment), on l'a mutilé au niveau du cou et des cuisses parce que les vampires (femme ou homme) mordaient comme des connards. Bref. Et psychologiquement, évidemment. Elle en est ressorti avec une vision de la sexualité ultra ternie. Déjà qu'avant c'était très tabou, plein de pudeur, bah là c'est devenu quelque chose dont on ne parle pas du tout. Elle doit vivre avec des complexes, elle voit le sexe comme quelque chose de sale, de violent, de terrifiant même. Elle se trouve elle-même salie parce qu'elle se dit que déjà qu'elle a un don qu'elle perçoit comme une malédiction, il lui manquait plus que d'être une sorte de succube qui succombe à des pulsions alors que faut pas. Donc ouais, aujourd'hui, elle est refermée comme une huître, les autres, c'est l'Enfer, elle-même, c'est l'Enfer et on tente de vivre avec ce poids-là en essayant de se faire à l'idée que ça va rester comme ça parce qu'elle trouve de l'aide nul part, pour l'instant. Elle a dit adieu à une vie normale depuis longtemps. Donc non, j'estime qu'Honor ne s'est pas remise de tout ça, car ça a été très intériorisé, elle n'en a jamais parlé, elle n'en a jamais eu l'occasion d'ailleurs et forcément, ça ne se soignera pas tant qu'elle se libèrera pas de ça.

Sumire, y'a pléthore de choses qui l'ont marquées mais qui partent d'un seul point : la mort de son fils. Ca a ouvert un pan de sa vie totalement ... surréaliste ? Elle était déjà prostituée avant ça, ce qui reste pas banale comme train de vie mais elle avait une vie relativement "normale" malgré tout. Unn mari, un fils, une vie de famille, sa magie à entretenir, une routine certes plongée dans le stupre la nuit mais une routine qui lui allait. Mais la mort de Kyouta a fait qu'elle a totalement vrillée et que beaucoup de ses problèmes déjà présents mais insidieux ont empiré. Son soucis avec l'alcool dans lequel elle est totalement tombé pendant plusieurs années, sa relation bancale avec son mari qui s'est totalement effondrée parce qu'ils ont pas fait leur deuil de la même manière, qu'avant ça n'allait déjà pas, que leurs différences de caractère et la relation dominante-dominé n'a fait que les pourrir davantage jusqu'à les mener au divorce, elle s'est donc retrouvé seule, elle s'est embarquée dans une vendetta qui ne s'est jamais achevée comme elle le voulait jusqu'à ce qu'elle soit obligée de fuir son pays (après un viol ptdr, je vous jure j'ai zéro kink sur le viol ) pour atterrir à Shreveport et se voit obligée de choisir le plan B : retrouver l'esprit de son fils. De là, elle est dans un entre deux mystique où sa magie rouge flanche pas mal, elle sait plus ce qui est bon à faire ou pas, jusqu'où elle veut/peut aller pour le retrouver maintenant qu'elle est avec Zach, en plus. Donc elle se retrouve marquée par la mort de son fils mais elle s'en est limite mieux remise qu'Honor. Elle s'est pas plus refermée qu'avant, elle a toujours été très ... japonaise ? Très réservée, taiseuse, mystérieuse, introvertie. C'est juste que si avant c'était pas teintée d'une vraie dépression, maintenant c'est le cas. Mais elle se remet, doucement et je pense qu'elle sera ne bonne voie pour "guérir" de tout ce qu'elle a vécu. Oui, elle est marquée mais ça va pas la handicaper toute sa vie, je le sais.

Astaad, c'est sa malédiction. J'aurais pu dire "c'est la secte dans laquelle on l'a forcée à grandir" mais je pense qu'elle aurait pu s'en remettre totalement s'il n'y avait pas eu la malédiction. Pareil, personnage forcée à l'exode auprès de ses "sœurs" (beaucoup plus marquées par le côté sectaire pour le coup) et qui doit désormais vivre avec une Bête dont elle n'a pas voulue, malédiction née d'une haine et d'une envie de vengeance viscérale, elle est traumatisée par sa première transformation qui a été un véritable enfer et toutes les transformations sont une épreuve titanesque pour elle. C'est comme lui dire qu'à chaque pleine lune, elle doit aller se faire couper les membres lentement mais sûrement par un sadique et qu'elle a pas le choix du tout. Elle peut pas encore s'en remettre parce que c'est frais, y'a pas encore de moyen de l'en libérer (si y'en a un, un jour ) donc elle survit avec. Elle est plus morose et la fuite ainsi que ses années au sein d'une secte où on lui répétait tout le temps qu'elle devait servir de sacrifice, qu'elle devait se plier à des lois divines, qu'elle était juste un objet, l'ont poussées à s'endurcir de ouf. Et c'est autant ce qui l'aide actuellement à survivre et à pas flancher totalement, ce qui lui a permis de fuir auprès de deux jeunes femmes fragilisées, de pas s'effondrer après tout ce qu'elle a perdu (parents, amis, biens précieux et personnels, pays). Elle est devenue dur, méfiante alors qu'adolescente et au début de sa vingtaine, elle était très solaire, elle aimait les autres (elle les aime toujours mais de loin), elle voulait faire quelque chose de sa vie. Là, c'est en stand-by mais elle est forte, vraiment donc ouais, elle est marquée mais pareil, elle va s'en remettre même si ce sera pas une croisière tranquille avant de guérir


Quel est le rapport qu'a ton personnage avec son propre corps ? Avec la beauté, en général d'ailleurs ?

Alors très clairement, la beauté c'est ce qui permet à Kin de se lever tous les soirs et de trouver la motivation à continuer sa non-vie. Trouver de la beauté dans tout ce qui l'entoure, ça lui permet d'avancer et de ne pas trouver son existence ennuyeuse et dénuée de sens. Même si ses centres d'intérêts peuvent sembler limités, elle a tendance à considérer comme merveilleux un vêtement bien coupé et tout y passe : que ce soit la régularité des points, un tissu qui tombe exactement comme il faut, le fait que ledit vêtement sublime le corps qui le porte, bref un assemblage complexe de composants allant de la précision extrême au coup de génie, pour elle c'est ça la beauté. Et concernant son corps, elle a un rapport relativement apaisé avec lui si ce n'est qu'elle est habituée à une discipline de fer du fait de sa vie mortelle et de l'époque où elle est née, elle met un point d'honneur à préserver ce corps, parce que soyons honnêtes : son apparence c'est sa plus grande force et elle le sait (et sa tendance à se comporter comme une petite vieille britannique aussi).

Evangeline c'est le contraire, son corps elle a du mal à l'accepter depuis qu'elle s'est prise une balle dans la jambe et qu'elle se déplace avec une canne. Avant elle était pleine de vie, légèrement hyperactive sur les bords et là elle doit apprivoiser ce corps qui ne la soutient plus autant qu'avant. Au point même qu'elle a tendance à "l'oublier" quand elle entre en transe, à devenir un simple esprit et à rêver au jour où ce corps pourrira dans la terre et où elle sera enfin "libérée" de cette carcasse qui est à l'image de son esprit, un truc brisé qu'il faudrait réparer. Pour la beauté, pour elle ce n'est pas tant dans l'apparence des choses qu'elle la trouve mais plutôt dans leur énergie. Concernant les pierres par exemple, elle ne sera pas forcément attirée par le cristal le plus brillant mais plutôt par ce qu'elle va ressentir en le tenant entre ses mains. Pourtant du fait de son métier, elle côtoie la beauté tous les jours et c'est une vraie satisfaction pour elle que de la révéler petit à petit en polissant une pierre

Si ton personnage pouvait se réincarner en animal, quelle bestiole serait-il et pourquoi ?

Je pense que Vinzent aimerait bien être un reptile, mais qu'il finirait plutôt en oiseau. Probablement un rapace. Pour avoir la liberté de prendre de la hauteur, de se distancer, non sans toujours avoir une vision claire pour prendre le temps d'analyser ce qui l'entoure, et une efficacité fulgurante quand il cible quelque chose. Je sais pas s'il serait plutôt diurne ou nocturne.
Quant à Zach, il reviendrait forcément en chien, type chien de berger (ou de secours aux personnes), et ça lui conviendrait très bien tant qu'il aurait de grands espaces à couvrir, que le troupeau irait bien, et qu'il aurait droit à des grattouilles de temps en temps.


Qu'est-ce qui pousse ton personnage aux larmes ? (Pour de bonnes ou de mauvaises raison, promis, on juge pas... )

Cette question gratinée avec mes deux cas.

C'est difficile à dire pour Alexandra. Elle déteste pleurer, et se retient énormément même s'il lui arrive très souvent d'avoir les larmes aux yeux pour un tas de raisons. Et des raisons, elle en a beaucoup.
D'abord à cause de son imagination qui lui permet de se transposer dans à peu près n'importe qui, n'importe quelle situation, et de s'y émerger totalement. Son sens du détail et son intuition lui font comprendre beaucoup trop de choses, et souvent trop en profondeur, même lorsqu'il s'agit juste de remuer son inspiration ou de se plonger dans une fiction. Paradoxalement c'est posséder beaucoup d'empathie, alors qu'elle ne supporte pas grand monde au final. Et puis sa situation la fait parfois craquer, ce flou total sur sa nature, et toutes ses conséquences comme ignorer où elle va, ou bien ce qu'elle va devenir.

Elinor ne pleure JAMAIS.
Enfin, la légende dit bien qu'elle a pleuré quelques fois. Parce qu'il lui arrive de ressentir un énorme vide en elle, celui d'être dramatiquement seule, faute d'avoir des critères beaucoup trop exigeant et trop de fierté pour se permettre un attachement affectif.
Sinon, avant qu'elle ne devienne vampire, il y a bien eu la faillite de ce consortium de pêcheurs londoniens, par sa faute, dont le patron s'est fait lyncher par ses ouvriers. C'est une histoire avec un filet de pêche, trois harengs, une corne de brume et un jupon de prostituée qui l'a toujours fait pleurer de rire.
Je ne la raconterai pas, vous allez la trouver encore plus creepy après.

Si ton personnage pouvait voyager dans le temps afin de s'installer dans une autre époque, laquelle choisirait-il ? Ou bien refuserait-il d'en changer ? Dans les deux cas, pourquoi ce choix ?

Je pense que Mara serait très curieuse de connaître Anja quand elle était encore humaine, et qu'elle tenterait donc de se rendre à cette époque (qui n'est pas définie pardon ups). Y'a grand risque qu'elle soit déçue de ce qu'elle découvrirait et que la légende s'effondre (ou pas qui sait), mais elle aurait cette curiosité.

Azadeh aimerait sûrement retrouver la culture dans laquelle elle a baigné, mais en plus "pure", remonter à une époque où les gens croyaient encore en ses dieux, où l'islam n'avait pas cette emprise sur son pays. Je l'imagine bien s'y plaire, elle a pas besoin de tout le confort moderne pour vivre, renouer avec ses racines, vivre plus simplement, ce serait son truc.

Pour Leon, je crois qu'il voudrait pas forcément changer d'époque. Il y pense souvent, que la vie était plus simple avant, que "à son époque" c'était pas comme ça itout itout. Mais il est très tourné vers l'avenir, regard peu en arrière, donc je pense pas qu'il voudrait s'enfuir à une autre époque, ce serait pas son genre.

A quels jeux jouait ton personnage dans son enfance ? Est-ce qu'il jouait d'abord ? En solitaire ou avec d'autres enfants ?

Pour Lilas, Daphné et Archie, la réponse est la même : ils ont joué aux jeux classique des enfants, chat, cache-cache, faire la course, faire des pâtés de boue, toutes ces conneries. Archie jouait toujours avec sa famille et les enfants de son clan, Daphné avec Jeremiah et Damian, et Lilas avec les quelques amis qu'elle avait réussi à se faire à l'école.

Pour Maria, c'est un peu différent, elle a du grandir très tôt et à été forcé d'abandonner très rapidement toutes les préoccupations enfantines. Donc, je dirais qu'elle a très peu connue les jeux d'enfants malheureusement pour elle.


Jusqu'où serait prêt à aller ton personnage pour sauver un être cher ?

La réponse pour mes deux gars c'est plutôt de poser la question à l'envers : qu'est-ce qu'ils ne feraient pas ? Pour les deux, le sacrifice de soi est une option évidente, même si elle se forge différemment et que, peut-être, elle est moins facile à envisager malgré tout pour Vinz que pour Zach.

Je pensais que Vinzent serait aussi celui qui sacrifie le plus facilement d'autres gens, notamment parce que, en tant qu'arcaniste, il comprend tout le poids que ça peut avoir sur les événements à une échelle qui échappe au commun. Et finalement, c'est vrai et faux à la fois. Si Vinz cherchera toujours un moyen d'éviter d'en arriver là, Zach sera extrêmement réticent, normalement, à mettre en péril la vie de qui que ce soit hormis la sienne, pour régler une situation dangereuse. Mais plus ça va, plus je me rends compte qu'il peut bien, bien vriller, si tout son passif de vétéran revient peser sur les mauvais leviers. La fin justifiant alors des moyens qu'il réprouverait en temps normal.

Au final je ne sais pas lequel des deux s'arrêterait avant l'autre, en termes de limites. Je suppose que c'est aussi difficile à définir parce qu'y a un tas de variables, l'un ferait sans problème ce que l'autre hésiterait à faire, ça dépend des éléments en présence, tout ça... Mais en tout cas oui ils sont de ces personnages qui se sentent prêts à aller très, très loin pour sauver quelqu'un qui compte.


Tes personnages ont-ils déjà pensé à mettre fin à leurs jours ? Si oui, quelles étaient les circonstances ? As-tu, toi, considéré cette possibilité pour eux (virtuellement, est-ce quelque chose que tu penses susceptible de leur venir à l'esprit) ?

Très bonne question !

Dillon, oui, elle l'a déjà fait et c'est même comme ça qu'elle est morte et qu'on l'a transformé. Elle s'est ouvert les veines, tout simplement, tout près de l'hôpital psychiatrique où elle était internée depuis je ne sais combien d'années et elle a réussi à mourir, cette fois. De base, elle est très fragile psychologiquement, elle a une fascination pour la mort qui est née d'une crainte de mourir, justement. La manière dont elle mourra aussi la chagrine pas mal et là, son énième tentative de suicide je le vois comme un "je choisis comment je meurs alors ... ça fait moins mal" même si c'est pété comme mécanisme de pensées mais c'est Dillon hein. Je ne considère pas cette fin-là, à nouveau, pour elle. J'ai toujours imaginé Dillon se faire tuer par quelqu'un qui lui est cher, au contraire.

Honor n'a jamais attenté à sa vie et elle a pu y penser mais ça n'est jamais restée une idée fixe. C'est plus un nuage noir qui passe parfois dans sa tête quant tout va mal et ça s'en va parce qu'au fond, au fond du fond, malgré toutes les horreurs vécues, elle adore la vie et elle se verrait jamais lâcher. Donc j'envisage même pas qu'elle puisse le faire plus tard non plus, il faudrait vraiment qu'on ait réussi à l'user et à lui arracher toute la lueur d'espoir qui la tient au monde.

Sumire ... Lol. Il y a eu une tentative que j'ai écrite dans sa fiche d'évolution d'ailleurs et elle a donc essayé de se "noyer" dans son bain (#emo) mais ... je crois que c'est le genre de trucs qu'on fait même pas pour se dire "bon allez, je vais vraiment le faire, j'suis prête" c'est juste ... je le fais et je vois ce que ça fait, qu'est-ce que je ressens ? Est-ce que je peux vraiment le faire alors que y'a mon mari juste derrière la porte en train de lui-même douiller sa race parce qu'il a perdu son fils et qu'il voit qu'il me perd ? C'est tout et elle l'a plus jamais refait parce qu'elle en a tout simplement pas envie et qu'elle s'en donne pas le droit. De toute, ça n'a jamais été des envies conscientes si elles se sont manifestées à nouveau. Ca s'est toujours matérialisé dans l'inconscient. Elle va se laisser mourir surtout ou s'auto-détruire dans l'alcool, dans le sexe. Mais ça c'est la Sumire de base et de pré-event. Là, maintenant, pour en avoir un peu parlé et pour avoir imaginé la chose, elle n'aurait pas Zach, elle se laisserait mourir en ne s'alimentant plus et en ne buvant plus, tout simplement. Y'aura pas de tentative, pas de saut de l'ange, pas de médocs, rien. Juste un effet de glissement et ciao. Mais je ne l'envisage pas pour elle non plus, à voir ce que me réserve l'avenir en RP mais Sumire n'est pas prête de mourir en se suicidant en tout cas.

Astaad et bien, noooon. Pas de tentatives, pas d'envies, rien. Le vide Et tant mieux. Elle a toujours chérie sa propre vie, elle a développé un instinct de survie extrêmement fort (quitte à aller loin, en fait) et je crois que pour elle, le suicide, c'est inconcevable et inacceptable. On a pas le droit de se suicider selon elle, on a pas le droit de cracher sur la vie qu'importe si c'est la pire des connasses avec nous parce que pour elle, y'a toujours un moyen de s'en sortir. Je pense vraiment qu'elle a un soucis avec cette idée de "y'a pas d'autres solutions que de crever" et elle le voit avec ses "sœurs" dont l'une a déjà dû tenter ou au moins y a déjà pensé. C'est l'idée même de n'avoir aucun contrôle sur ce genre de passage à l'acte qui la trigger pas mal aussi, je pense. Donc voilà, pareil, à moins qu'elle perde tout, je ne la vois pas mourir de cette façon.

Du coup, j'avais envie de reposer la même question mais plus tard
Là je me demande, est-ce que ton personnage a un fort instinct de survie ou non ? Jusqu'où serait-il prêt à aller si sa survie en dépend ?

Là je me demande, est-ce que ton personnage a un fort instinct de survie ou non ? Jusqu'où serait-il prêt à aller si sa survie en dépend ?

Oui. *ressort*

Rhil a un très fort instinct de survie - preuve dans son background il s'est barré en courant pour survivre à un massacre de mages - on court sans regarder en arrière, sans se poser de question. Pareillement à l'intrigue, sa priorité c'est de survivre, la queue entre les jambes et c'est pas quelque chose dont il est fier. Il a extrêmement honte et préférerait ne pas être capable d'aller aussi loin pour survivre : fuir, laisser quelqu'un dans la merde, possiblement pousser quelqu'un sur les rails, prendre un.e one-night-stand pour dormir au chaud c'est des choses qu'il a déjà fait donc techniquement il est prêt à aller jusqu'au meurtre (même si ça, il a pas encore fait directement) : le problème c'est qu'il le vivrait très mal, au final, se laissant bouffer de l'intérieur. Il essaie de changer, mais comment tu changes un instinct de survie ? Car si il a un fort instinct de survie il a aussi un fort instinct d'auto-destruction - coucou la question précédente. Autant il veut survivre à tout prix et ne cherche pas à se suicider... autant souffrir, avec la bonne vieille excuse de la magie rouge, oui totalement. C'est le paradoxe : on dirait que son instinct de survie est atrophié, vu comment il cherche la merde, mets les doigts où il faut pas, se bagarre, joue avec le feu... En fait, l'instinct ne s'active vraiment que lorsqu'il se rend compte que c'est ça ou survivre : et forcément, en dernier ressort, c'est plus compliqué de s'en sortir que si on avait réagit avant

Virva ... Quoique, réflexion faite, elle n'irait pas jusqu'à mordre un congénère cainite, ça reste un tabou ancré en elle depuis sept siècles, elle serait incapable de consciemment le faire. Même inconsciemment ça risque de bloquer. Mais pour le reste, elle est prête à tout. Ce n'est pas vraiment un instinct de survie par contre Contrairement à Rhil c'est ... intentionnel et délibéré. Depuis qu'elle a rejoint son Sire étant humaine, elle est prête à sacrifier beaucoup de choses pour conserver le cadeau d'Erlendr et continuer sur d'autres routes. Plus une question .. détermination que de peur Parce que en même temps elle est trop bravache/détachée pour que ça soit un instinct en tant que telle : ça a un peu frappé dans l'intrigue et ça la débecte, c'est un bas instinct la survie, elle est au-dessus de ces contingences okay ?

Est-ce que ton personne tient parole ? Y a-t-il déjà une promesse qui a été brisée ? Un secret dévoilé par lui ?Pourquoi ?

Alexandra aurait tendance à tenir parole pour une personne en qui elle a confiance, ce qui en fin de compte n'arrive presque jamais. Avec la plupart des personnes, elle évite justement de s'enfermer dans des promesses, de crainte que cela lui revienne dans la figure bien plus tard. Elle préférera revenir sur ses décisions si la situation l'exige, plutôt que de devoir se plier à la volonté d'une autre personne qui lui aura demandé spécifiquement quelque chose.
Les promesses type secrets à garder pour soi, c'est le contraire. Elle ne trouve pas d'intérêt à répandre les révélations des uns ou des autres, et reste vraiment très compréhensive sur beaucoup de sujets. Ce n'est pas le style à émettre des jugements, et encore moins à les balancer à tout va.

Elinorc'est plutôt l'inverse étonnamment. Elle raffole justement des promesses, parce que ça lui permet d'avoir un début de pression sur la personne en question. Et puis les serments se tordent, les mots peuvent jouer et le sens se déformer. Alors elle n'a absolument aucun scrupule à revenir sur sa parole, même si elle choisira principalement d'en manipuler le sens pour son propre intérêt, et aussi son plus grand plaisir sadique.
Idem pour les secrets. Une confession ce n'est qu'un chantage potentiel, et elle n'aura aucun remords à planter un couteau dans le dos de quelqu'un pour un gain potentiel.
Lui faire des confidences, c'est déjà avoir un pied dans la tombe.

Est-ce que ton personnage pourrait un jour basculer complètement dans sa manière d'appréhender sa vie et son avenir ? Pourrait-il devenir un dévot en quête de rédemption, ou inversement, craquer sous la pression et nous faire un Breaking Bad ? Qu'est-ce qui pourrait causer un tel changement radical ?

Serguey, oui, clairement. Il est tellement impulsif et sans-limite que les situations peuvent vite déraper et l'entraîner dans un tourbillon d'évènements effet-papillon qui le dépassent, car il est incapable d'anticiper les réactions en chaîne que déclenchent certains de ses agissements ou paroles. Il a cependant conscience de son propre trait de caractère, et à même tendance à chercher la merde si on peut dire C'est sa façon à lui de vivre. Je pense qu'au point où il en est, son absence de self-control constitue justement son adrénaline. Et puisqu'il considère qu'il est plus proche de la fin de sa vie que du début, et qu'il n'a pas l'intention de se faire de vieux os sur cette Terre, il fait preuve d'une certaine abnégation dans ces moments de wtf total, ce qui paradoxalement, l'aide à se sortir des désastres qu'il a lui-même engendrés.

Yago ne se sent presque jamais dépassé ; au contraire, instiller le chaos, même dans sa propre existence, est son leitmotiv. Sa vie est jonchée de ces évènements improbables et imprévisibles dont il est, de façon générale, assez souvent responsable
Il y a tout de même une limite (enfin pour le moment je n'en ai exploré qu'une seule irp), c'est la perte, voire l'annihilation d'un être repère pour lui (Salâh ad-Dîn, Eoghan, Aliénor...). Il est capable de mettre en danger une personne qui lui soit "chère" pour arriver à ses fins, mais si le danger s'amplifie au point de risquer de l'arracher définitivement à l'autre, là il perd complètement les pédales, et il ne gère plus rien du tout, c'est un enchaînement de réactions illogiques et désespérées et ça peut aller très loin.

Ton personnage souffre-t-il de la solitude ? Si oui, pourquoi ? Et quelle est la personne qui lui manque le plus, à l'heure actuelle ?

Vinzent souffre énormément de la solitude, mais ne s'en rend pas compte. Il est d'ailleurs totalement persuadé d'être de ceux qui "survivent" coûte que coûte alors qu'au fond, il est franchement auto-destructeur. x) L'isolement est sa soupape, sa sortie de secours face aux situations qu'il ne parvient plus à contrôler et qui lui font mal, probablement parce qu'il s'est habitué à devoir rester dans son coin dans des circonstances hostiles pour aviser les choses de loin, seul face à son propre esprit, en choisissant le recul pour mieux agir et défaire l'adversité. Mais il n'a encore jamais réussi à voir en face à quel point ça le change, dans quelle mesure sa misanthropie acquise empoisonne sa vie en rongeant sa propension innée à rassembler les autres autour de lui, sa nature véritable qui tend vers le partage, la transmission, la générosité. Il croit se protéger en s'enfermant petit à petit dans une vierge de fer, et il semble incapable de voir cette tendance pour ce qu'elle est : une lente asphyxie, la dissolution inexorable de son équilibre mental.

Zach aussi souffre beaucoup de la solitude, mais lui, il le sait presque trop bien. Il est fondamentalement sociable et même si ses interactions avec les autres sont parfois rugueuses voire explosives, il n'aime rien tant qu'être parmi les autres, sans nécessairement vouloir être au centre. Il s'attache assez facilement, aime férocement son entourage proche, et ne conçoit pas sa vie sans sa nouvelle famille. La période de sa vie qu'il a passée dans la misère a laissé une marque cruelle en lui et il panique facilement à l'idée qu'on le quitte, aucune brouille ne peut rester en suspens sans qu'il essaye de la démêler (quitte à ce que l'exercice soit brutal). Il ne peut pas vivre heureux en solitaire, c'est rigoureusement contraire à sa nature - humaine, en tout cas. D'ailleurs la relative opposition entre cette propension qu'il a et la tendance opposée de sa Bête ne fait qu'alourdir le fardeau de sa thérianthropie.

Je pense qu'aucun des deux ne saurait vraiment répondre à la seconde question, y a pas vraiment UNE personne qui leur manque particulièrement, plusieurs noms pourraient leur venir. Mais tous les deux essayent de se hisser à la hauteur de quelque chose en lien avec leurs pères. Vinzent s'épuise à suivre les traces de son père arcaniste, et Zach tente par tous les moyens d'être digne de la fierté que son père affirmait à son endroit à qui voulait l'entendre. J'imagine que tous les deux se disent régulièrement "j'aimerais qu'il soit là", pour différentes raisons. Par la voix de leurs pères, tout prendrait sens, d'une certaine manière - tous les questionnements, tous les efforts pour ne pas baisser les bras, tous les sacrifices, tous les succès.



Quel est le rapport de ton personnage au temps présent ? À l'époque actuelle, à ses événements, aux expériences qu'elle amène, et plus largement à l'esprit qu'elle porte ?

Astaad n'est pas une nostalgique des siècles passés. Elle est consciente de tout ce qu'il y avait de mauvais dans ce qui est, aujourd'hui, très fantasmé et c'est ce qui fait qu'elle est plutôt heureuse de vivre dans un monde ouvrant autant d'opportunités, qui a autant avancé au niveau scientifique comme technologique (bien qu'elle s'en serve finalement assez peu). C'est très paradoxale car c'est quelqu'un qui va aimer le monde dans lequel elle vit et pour autant, se contenter de très peu alors qu'elle évolue dans une société qui pousse à la surconsommation. Ca vient, évidemment, de cette enfance/adolescence/début de vie adulte vécue dans une secte où tout lui était interdit et où elle a appris à vivre avec peu, si ce n'est rien qui lui appartenait vraiment. Pas de technologie, rien. Maintenant que tout lui est ouvert, c'est un peu comme si on mettait un gosse devant une sorte de grand centre commercial avec des tas de trucs à découvrir mais qu'il se contentait finalement de jouer avec les mêmes trucs et qu'il était heureux comme ça. Astaad c'est pareil. Après, elle déplore énormément l'évolution humaine dans son sens le plus propre qui se fragilise, selon elle, et qui prend un tournant où on a besoin de dix milles béquilles ou de cases pour "survivre" et qui devient de plus en plus narcissique. Elle a vécu trop longtemps dans un monde où ce genre de questionnements/comportements n'est pas tolérables et où c'est "marche ou crève" donc il y a beaucoup de choses qui lui échappent. Les réseaux sociaux elle les utilise très peu si ce n'est pas du tout, elle doit à peine connaître Twitter, elle trouve les sites/applis de rencontres hyper dangereuses par leur côté très mécanique/froid car c'est une personne qui a besoin de la chaleur humaine dans un sens large. Elle utilise assez peu son téléphone si ce n'est pour envoyer des sms ou appeler ou partager des trucs avec ses rares amis. Bref, elle vit un peu de manière minimaliste tout en appréciant le monde dans lequel elle vit et en déplorant certains comportements, tout simplement. Ce qui ne l'empêche pas d'être très intéressée par les siècles passés mais elle ne voudrait pas y vivre, c'est certain.

Sumire, elle, est plus nostalgique des années précédentes. Je pense qu'elle a énormément aimé les années 90/2000. Elle n'est pas vraiment très familière avec l'époque d'aujourd'hui non plus même si elle participera à la société capitaliste de ouf puisque très dépensière C'est le genre à profiter de n'importe quelle promo, à se laisser avoir par les bons de réductions, bref, c'est quelqu'un qui va participer sans le voir et qui, pourtant, a un profond mépris pour le monde actuel qui pousse à la surconsommation, qui gaspille trop, qui gâche tout. Elle sera davantage vindicative sur la modernité qu'elle trouvera parfois inutile voir effrayante sous certains points, par exemple. Après, elle est très heureuse des avancées qui sont en rapport avec la nature car c'est un peu son univers à la base, tout ce qui est pour la protection des animaux ou de la faune et la flore en général. Elle a dû être la première touchée par les incendies qui ont ravagés l'Australie, la fonte des glaces, tout ce qu'on connait qui est en rapport avec le réchauffement climatique. Ca doit profondément l'attrister mais elle est du genre à s'en protéger un maximum pour ne pas s'imprégner de la douleur que ça apporte, c'est bien le genre de trucs qui seraient capables de la faire pleurer pour le coup. Dans un sens plus large, c'est une fille de la campagne qui rêvait tout de même de Tokyo mais qui s'est vite vu dépasser par sa grandeur et qui, finalement, n'y était peut-être pas si heureuse que ça. Elle aimait et aimera toujours profondément les milieux ruraux plutôt qu'urbains pour le silence que ça apporte, pour le côté coupé de tout qui ne la dérange pas du tout. Voilà, en soit, elle n'est pas vraiment en adéquation avec l'époque actuelle même si elle ne crachera jamais sur ce qui avance mais sera plus du genre à voir le négatif que le positif tout de même à cause de la nostalgie. (Par contre, elle adore les Uber Eats et Deliveroo hein, petit point bonus, ce serait bien le genre à s'extasier devant ça parce que la bouffe arrive plus vite. Là la modernité est plutôt cool, il faut l'avouer )

Honor est ce qui se rapproche le plus de quelqu'un qui n'a pas vraiment connu les années 90 et s'est plus baignée dans les années 2000 mais qui ne sera pas forcément nostalgique. Elle se sent très bien (autant qu'un perso comme ça peut se sentir bien) au 21ème siècle, elle aime la modernité même si elle n'est pas vraiment sur les RS surtout à cause de cette misère sociale qui ne peut lui permettre de partager grand chose finalement, dans une ère où il faut absolument montrer qu'on a une vie et des amis et des relations, elle se sent assez peu à l'aise puisqu'elle n'a pas grand chose à montrer. Ca ne l'empêche pas d'avoir souvent son téléphone avec elle, contrairement aux deux autres qui l'utilisent parce qu'il faut bien en avoir un pour communiquer quoi. Elle s'intéresse finalement assez peu à l'actualité, elle se cultive plus par les livres que par les journaux qu'ils soient visuels ou écrits, elle vit beaucoup dans le passé de par ses études mais voit tellement les paradoxes qui nourrissaient les siècles d'avant, la manière dont été traités tel ou tel sujet que pour rien au monde elle n'aimerait vivre dans d'autres siècles. Ou alors pas sur la longueur, bien que je la vois énormément fantasmer les années 60 mais c'est tout. En soit, c'est celle qui serait le plus à l'aise avec l'époque actuelle, voilà.

Ca amène une question assez liée à celles de Minou : Quel est le rapport de ton personnage au moment présent ? En profite-t-il ? Est-il du genre à adopter la méthode du "un jour à la fois" ou planifie-t-il tout ? Est-il toujours/souvent anxieux ou inquiet ou peu importe par rapport à hier ou demain ?

Serguey est clairement "yolo", c'est limite un mantra chez lui Le passé étant douloureux et l'avenir beaucoup trop incertain, toute son attention est focalisée en permanence sur le moment présent. Je pense d'ailleurs qu'il a une capacité de projection assez limitée : il ne sait foncièrement pas de quoi demain sera fait, ni comment il aimerait que ce soit fait, et ça lui va très bien. Par conséquent, il est très investi dans tout ce qu'il vit, et c'est quelqu'un qui a une "présence", qui s'ancre dans l'instant.

Yago, c'est plus délicat, puisque son rapport au temps est complétement détraqué. Tout se superpose chez lui, le temps n'est pas linéaire, tout a un sens. Je pense qu'il "traverse" plus qu'il ne vit les moments présents. L'avenir est une source d'angoisse pour lui, même s'il ne le montre pas, dans le sens où il lui est impossible de prévoir quoi que ce soit, même si son existence a une ligne directrice : se lier à un éphémère inclue qu'il disparaîtra un jour, être l'Infant d'un Renégat signifie que la configuration ne cessera de se mouvoir (voire que son Sire puisse finalement tomber). C'est une angoisse difficile à décrire mais que j'aime beaucoup jouer : cette absence de finitude dans la temporalité du vampire, qui chamboule complètement les anxiétés mineures de nos vies de mortels. Alors au regard de cet abîme vertigineux, je pense que Yago a du mal à incarner les moments présents, et que sans catalyseur, il se contente de "passer".

Quel est le rapport de ton personnage à l'amour ? L'éprouve-t-il ? Que représente l'amour pour lui ? Que pense-t-il de l'amour platoniqueniquenique ? Est-ce que l'amour est indispensable à son existence ou au contraire, s'en passe-t-il très bien ?

Deux points de vue très distincts du coup

Pour Morgane, le concept d'amour est très vague, elle n'a pas conscience de ce que ça représente réellement. Certes, l'amitié est une forme d'amour, mais chacune de ses relations étant enfermé dans un carcan (soit la personne ignore qu'elle est arcaniste, soit la personne ne s'intéresse pas à son côté humaine), la petite ne parvient pas à accepter le fait qu'on puisse aimer une partie d'elle sans connaître le reste, une forme de paranoïa qui provient de son père (encore ) qui insistait beaucoup sur le fait que s'attacher pouvait conduire à la perte. Donc Morgane "aime bien" des gens, plus ou moins, qui représente pour elle une certaine forme d'amour.

Concernant l'amour envers une personne en particulier, elle le ressent mais l'ignore, c'est l'idée derrière le scénario qu'est toujours pas fait avec Virgil : les deux sont amis depuis très longtemps, vont sur des chemins différents, mais se reviennent systématiquement. La stigmatisation de leur relation homme/femme a beaucoup freiné ce qu'ils ressentent l'un envers l'autre, dans le sens où il s'agit d'un amour très fort, qu'à un moment ils auraient aimé pousser plus loin, mais les deux étant des têtes de cochons, et à cause des remarques, ont plutôt construit une relation frère/sœur.

Pour Fadia, c'est compliqué aussi, mais pas dans le même sens du tout Fadia est une boule d'amour, au sens large. Elle s'émerveille d'un rien, aime les petites choses de la vie. Quand quelqu'un lui plait, elle aime très vite, au sens platonique du terme. Elle peut aimer n'importe qui, en dépit du sexe et des origines, pour peu que la personne l'intéresse sur le plan intellectuel, sur ses valeurs, sa façon d'être, etc... Construire une histoire, c'est une des définitions de l'amour pour Fadia. A contrario de Morgane, qui voit l'amour comme un concept vague sur lequel elle n'a que peu d'intérêt, la bosniaque le place au coeur de sa vie, et c'est ça qui fait qu'on la targue souvent de naïve, c'est qu'elle choisit la positivité plutôt que la négativité, le pardon au dessus de la rancoeur, l'amour plutôt que l'indifférence.

Souvent, du fait, on pense qu'elle a une tendance volage quand on la rencontre, à cause de son ouverture d'esprit, ce qui est absolument faux : le peu de relation qu'elle a eu, c'était des longues relations, qui souvent se terminaient parce que la personne en face n'arrivait pas à se satisfaire que Fadia puisse continuer à être aussi aimante envers tous, alors qu'elle est fidèle à ses engagements. L'amour, pour Fadia, est un concept qu'elle place au même rang que la liberté et la paix.

Face à un choix moralement difficile, où quoiqu'il choisisse, ça ne se passera pas bien, comment réagirai ton personnage ? Serait-il capable de choisir "le moindre mal" ? De se sacrifier (sa réputation, ses liens, sa vie au cas le plus extrême) ?

La morale et Heidi, vaste sujet

De manière générale, pour elle, c'est une notion qui n'a pas vraiment de sens, ou en tous cas qui ne lui convient pas. Elle ne comprend pas pourquoi on lui impose un carcan de valeurs qui ne sont pas les siennes et qui la fera être jugée pour le moindre geste qui s'en écartera. Pour Heidi, le bien c'est son propre plaisir et sa satisfaction sur l'instant, et le mal c'est tout ce qui la mettra en colère ou la rendra triste. Alors, elle prône sa propre morale, toute relative et bien spécifique.
Pour le choix en question, elle sera égoïste à tous les coups et l'assumera sans sourciller. Parfois, si elle est vraiment de mauvaise humeur, elle peut même être capable de faire délibérément le choix qui sera le plus douloureux pour autrui, seulement par rancune et par jalousie.
Autrement, s'il existe un moyen d'éviter de choisir, c'est ce qu'elle fera. Elle préférera le plus souvent assumer les conséquences d'un non-choix plutôt que de faire face à celles d'une décision prise en son âme et conscience.
Pour faire clair, si le dilemme est trop difficile, elle s'en remettra au hasard et tant pis pour les regrets.

Ton personnage accorde-t-il beaucoup d'importance aux symboles ? Est-il à l'affût de ceux-ci ? A-t-il des repères ou des marques dans la vie ou les relations sociales capables de tirer des sonnettes d'alarme instantanément ou au contraire le rassurer à tous les coups ?

Dillon accorde de l'importance à peu de choses, en fait. Elle se dit pas "Ah si j'ai vu ça, si les choses sont comme ça, c'est parce que quelque chose va se passer", genre aux heures miroirs, aux nombres en soi etc. Ouais non, c'est celle qui s'en fiche le plus. Et c'est pareil pour ces repères/marques dans la vie ou ses relations. Elle a peur de l'abandon sans l'avouer mais elle ne verra peut-être pas, je crois, le moment où une personne quittera son existence. Elle fait vraiment pas attention à tout ça parce que trop... absente.

Honor, oui, elle y est attentive. Elle est attentive aux mots qui peuvent souvent revenir par inadvertance (ou non justement), dans sa vie, dans un bouquin qu'elle lira qui fait écho à quelque chose, aux significations d'un dessin ou autre, ce qui est très en rapport avec les études qu'elle a faite. Elle prendra ça au sérieux ou alors passera peut-être à côté sur le moment parce que ce n'est pas un ancrage dans sa vie quotidienne mais ça fait partie de ces croyances qu'elle rattache, au vu de sa religion et son éducation, à Dieu. Ensuite pour le reste, si une relation prend un tournant toxique, elle le sentira tout de suite, par rapport à son passif, parce qu'elle sait quelles phrases et comportements peuvent vite la faire s'enliser dans la merde. Elle est rassurée par les promesses même si elle ne le dira jamais, par les gestes qui symbolisent un attachement envers elle. Mais bon, elle cherche pas ce genre de repères consciemment, ça arrive parce que ça arrive.

Sumire est bien sûr très attentive aux symboles. Au vu de son éducation aussi, de sa religion, de son éducation chamanique, elle prend garde à tout. Tout, pour elle, peut être susceptible d'être signe que quelque chose se passera ou qu'il faut devenir plus attentive à telle chose. Les astres, les étoiles, ce qu'elle voit, les mots qui reviennent souvent là aussi, les personnes qu'elle rencontre faussement par hasard (elle croit beaucoup à la destinée). Mais ça passe aussi par l'intuition qu'elle a appris à écouter, genre énormément écouter quitte à ce que d'un seul coup elle prenne une décision que ses proches ne comprendront pas, couper les ponts avec untel parce que son intuition lui cri par a+b qu'il faut le faire pour son propre bien parce que c'est sa survie avant tout (même s'il y a aussi la survie de Zach et d'Anaïs qui entrent en compte maintenant aussi). Dans sa vie donc oui, elle a des marques qui tirent la sonnette d'alarme, elle est capable de cerner une personne, une situation qui peut mal tourner et pas simplement à cause de ce qu'elle perçoit au-delà du monde des vivants mais même dans des situations du quotidien. Je pense qu'elle croit beaucoup à la loi des séries, une merde et une merde encore et elle se dit "Ok, c'est la merde mais ça passera." Pour ses relations, c'est plus complexe mais plus radicale. Elle a appris à comprendre le langage corporel et le langage de quelqu'un, elle sent le vice chez une personne, elle sent aussi sa candeur, elle sent si sa relation avec la personne pourra marcher ou pas, s'il faut couper les ponts ou pas. A son arrivée ici, c'était très biaisée, elle venait de subir des traumas qu'elle n'a pas même pas eu le temps de digérer alors il fallait à tout prix mettre des barrières de partout et surtout ne laisser entrer personne dans sa vie. Tout était une sonnette d'alarme pour elle. Maintenant, post-event, ça revient un peu, je suppose l'ayant pas vraiment beaucoup joué mais elle prend certaines rencontres pour des choses qui doivent la mener quelque part, se dit qu'elle ne va pas dans un lieu, les rares fois où elle sort, pour rien. Que les disputes n'arrivent pas pour rien, que les tensions non plus, que sa situation, elle aussi, est symbolique. Voilà.

Et enfin, pour Astaad... Sa vie a été basée sur un symbole ou plutôt sur la déesse Hathor qui représente quelque chose. Et même si elle abhorre ce qu'elle a vécu dans cette secte où la mort de quelqu'un voulait dire quelque chose, la mort d'un animal aussi et j'en passe, elle peut pas se décrocher de ses croyances. Pour Astaad c'est un peu plus spirituel et mystique, comme Sumire. Mais les chiffres elle s'en fiche, par exemple. Ce sera davantage les rencontres, les dessins, les tracas qu'elle peut rencontrer dans une journée. Ca peut l'alarmer ou la rassurer, comme un "tout ira bien" que quelque chose lui envoie en message ou sous la forme d'une personne. Pour elle, par exemple, c'est pas anodin qu'on l'ait mis sur le chemin d'un sorcier comme Eoghan et elle va peu à peu comprendre que ça n'a réellement rien d'anodin au vu des points communs qu'ils ont et vu toute la merde qui doit l'attendre. Sinon, comme Sumire, elle fait confiance à son intuition, elle laisse pas non plus la vie décider pour elle si elle doit faire ce choix ou non. C'est comme elle le décide, elle et parfois, elle fera fi des signaux que lui envoie la Vie ou les esprits ou bien encore, les déités auxquelles elle croit. Dans ses relations, elle peut être alarmé par tout et n'importe quoi. Elle a un fond de parano mais surtout un besoin extrême de se protéger d'autrui. La manipulation, même si ce n'est pas envers elle, elle va pas kiffer. A contrario, si elle voit quelqu'un qui a un instinct de survie exacerbé, qui a l'air stable, est aligné avec ses mots et ses actes, ça peut la rassurer. Et surtout, quelqu'un qui va lui prouver par ses actes (parce que les mots, pour elle, c'est beaucoup de vent pour rien) sans chercher à le faire, qu'elle peut lui faire confiance. Il faut du temps par contre. Et si y'a un seul truc qui tire la sonnette d'alarme, elle s'en va sans se retourner. (C'est en parlant d'elle que je sais pourquoi je l'admire )

D'ailleurs, comment ton personnage pourrait-il mettre fin à une relation qui ne lui convient plus ? Qu'est-ce qui pourrait le pousser à mettre fin à une relation d'ailleurs ? A contrario, serait-il capable de revenir vers quelqu'un avec qui ça s'est très mal "fini" ?