AvatarsLes trombines des préféfinis ne sont pas réservées. Merci de vérifier que les avatars suggérés ne sont pas pris dans le bottin des avatars. Vous pouvez réserver un avatar sur ce même bottin.
Test rpCertains PV sont soumis à des test rp car il s'agit de personnages importants pour l'intrigue ou de chefs de clan. Pour ces prédéfinis, une partie sera à ajouter à votre fiche de présentation (voir les modèles de fiche de présentation).
Modificationvous pouvez consulter un admin ou poster en zone invités pour savoir ce qui est modifiable dans le prédéfini.
RéservationVous pouvez réserver un pv pendant deux semaines en contactant le staff ou en postant en zone invité.
The Mother who reigns over the bounty of nature and the rhythms of the Earth. The Crone that brings us death and the end of the cycle. She is now the Winter-time of our life.
60 ans, Engeance d'Ishtar, Propriétaire du Titty Twister
Avatars suggérésSara Sampaio ou Inanna Sarkis (crédits : TAG)
AFFILIATIONFille ambitieuse d’Ishtar, placée sous surveillance.
RÔLEEn destituant son propre père, un baron de la drogue sud-américain, l’Engeance se hissa à la tête d’un cartel de narcotrafiquants. Au fil des décennies, elle convertit ce réseau criminel en plaque tournante du surnaturel, centralisée autour du sordide Titty Twister. Forte de son immortelle jeunesse et d’un pacte avec Ishtar, la sulfureuse Santanico pilote aujourd’hui son empire du vice d’une main ferme.
FORCES ET FAIBLESSES ++ L’Engeance a certainement hérité des dons de sa mère. Dotée d’un charme indéniable et d’une beauté sulfureuse susceptible de faire tourner bien des têtes, Santanico Pandemonium est une créature qui fascine même les cœurs les plus endurcis. Si elle a réussi à s’imposer au sein d’un milieu gouverné par des hommes brutaux et sans scrupules, ce n’est pas uniquement dû à son seul physique avantageux. L’Engeance possède une véritable présence, une aura d’idole, de sensualité et de charisme, qui hypnotise et confère souvent au respect, voire à la servilité. Ceux qui la suivent sont bien souvent des serviteurs zélés, à la limite du culte.
++ Talentueuse avec les chiffres depuis sa petite enfance, l’Engeance a toujours su faire fructifier ses affaires, que ce soit celles de son ancien cartel ou du Titty Twister. Ce fut d’ailleurs un talent bien utile pour se faire une place parmi les narcotrafiquants uniquement intéressés par leur part de gains. Stratège insoupçonnée, Santanico Pandemonium s’est révélée aussi prévoyante qu’organisée en politique, ce qui lui a nettement bénéficié pour construire son réseau souterrain. Elle se montre fine diplomate, très intuitive quand il s’agit de flairer des bénéfices, et de manier des leviers d’influence pour parvenir à ses fins.
+- Il est difficile de discerner sa réelle personnalité de son personnage de scène, celle de Santanico Pandemonium, la reine souterraine inaccessible que l’on est forcé de vénérer. En réalité, les blessures de son enfance et sa corruption infernale se sont tant emmêlées, que personnalité profonde et vitrine se confondent. Santanico s’entoure de personnes brutales, peu recommandables, exactement comme l’était son père, et est toujours attirée par les personnalités les plus sombres. Par-dessus tout, elle aime que les hommes se battent pour attirer son regard, comme si elle souffrait d’un besoin maladif d’attention.
-- Derrière des décennies de vices démesurés, subsiste encore une minuscule part humaine souffrante, dernier vestige d’une enfance très difficile. Santanico ne parle de son passé à personne, ce qui est d’autant plus aisé qu’aucun des membres de son ancien cartel n’a survécu aujourd’hui. Au fond de son âme corrompue, survit encore une petite fille blessée par un père abusif et une enfance dénuée d’amour. Une partie des décisions de l’Engeance sont encore aujourd’hui dictées par ces craintes irrationnelles enfouies dans son âme.
-- Ambitieuse est un doux euphémisme pour la décrire. Santanico Pandemonium a la folie des grandeurs, et si cela lui a longtemps réussi, elle s’est aujourd’hui heurtée à un problème de taille. Le pacte avec Ishtar n’a pas tourné exactement comme elle l’aurait voulu, et elle fait désormais face à une Infernale qu’elle ne parvient pas à contrôler. Plus que jamais, l’Engeance craint que sa propre mère ne cherche à doucher ses ambitions, en laissant Ashley s’emparer de tout ce qu’elle a bâti jusque-là. Un soupçon non dénué de fondement...
C’est dans la chaleur de la campagne sud-américaine, parmi les plantations de coca et les haciendas, que naquit l’Engeance en 1962. Elle portait alors un nom bien différent, de celui par lequel le monde surnaturel la connaîtra plus tard, et nul ne devait se souvenir de ses origines modestes, sinon elle-même. Abandonnée dès le berceau par sa mère, Ishtar, la tâche de s’occuper de l’enfant échoua à son père, un homme dur, dénué d’amour et uniquement intéressé par l’argent. Pour elle, sa mère n’était rien d’autre qu’une figure anonyme, sur laquelle son père, bourré de ressentiment, crachait copieusement. Il véhicula chez elle une image biaisée et pervertie des femmes, créant chez l’enfant une peur irrationnelle de la maturité et de la féminité. Elle devait rester sa petite fille, disait-il, et ne jamais devenir comme sa catin de mère. Son père, elle l’idolâtra durant toute son enfance. Elle grandit dans la crainte de décevoir cette homme sévère, mais protecteur, qu’une femme avait injustement trompé. Particulièrement douée avec les chiffres, elle se révéla vive d’esprit, mais sa scolarité ne dura pas face à la possessivité nauséabonde de son père. Pendant ce temps, l’hacienda prospéra, au point de rattacher la modeste culture de coca de son père à un cartel de narcotrafiquants de cocaïne. L’Engeance grandit ainsi au milieu des trafiquants, à l’époque où les cartels étendaient leur influence partout en Amérique du Sud. À l’aube de l’adolescence, l’admiration naïve et craintive qu’elle vouait à son père commença à faner. L’homme était de plus en plus violent, n’hésitant plus à la battre sur un coup de sang, avec une possessivité malsaine et abusive qui la laissait en pleurs. Dans l’hacienda, on édifia un bar clandestin où les narcotrafiquants pouvaient dépenser leur argent sale en alcool, rails de cocaïne et prostituées. On lui donna le nom de Titty Twister. L’adolescente évolua au sein de la criminalité, portant les plateaux chargés d’alcool et les sachets de poudre, au milieu des gestes de plus en plus pervers. Pourtant, lorsque son père les remarquait, c’était elle qu’il blâmait, et non ces hommes ivres, alimentant la haine chez sa fille. Elle ne sut jamais ce qui brisa définitivement leur lien. Peut-être son père considérait-il qu’elle n’était plus sa petite fille, peut-être avait-il toujours eu l’idée de la vendre comme une marchandise. Toujours est-il que lorsqu’un homme tenta de la violer en vertu du paiement versé à son père, quelque chose céda dans l’âme de l’Engeance, déclenchant un brasier qu’on ne pourrait plus contrôler. La féminité qu’on lui avait interdit, elle la revendiquerait, et l’utiliserait pour prosterner à ses pieds les hommes qui avaient cherché à l’avilir. D’années en années, l’adolescente devint une femme, se découvrant un talent phénoménale pour attirer les hommes et les plier à sa volonté. En secret, l’Engeance se construisit une influence au sein même du cartel de son père, rassemblant ses partisans, et contrôlant de plus en plus des pans entiers du narcotrafic local. Aidée par son charme infernal, et l’argent collecté, elle destitua son propre père par l’entremise de ses adeptes, lui offrant une mort douloureuse et spectaculaire à la mesure des abus qu’elle avait subi. Sous sa coupe, le Titty Twister continua à prospérer, en devenant l’un des centres de blanchiment d’argent du cartel. Mais tout cela ne suffisait pas. Au fond de l’âme gangrenée de l’Engeance, résidait encore cette petite fille blessée qui ne désirait rien de moins qu’une vénération totale pour se protéger de la souffrance. Bien vite, elle découvrit qu’un monde insoupçonné se cachait parmi les rebuts de l’humanité, et qu’une partie de ses clients recherchaient autre chose que de l’alcool ou de la drogue. Des êtres immortels et des créatures de fables qui recherchaient eux aussi les plaisirs de la chair, du sang et d’autres vices encore. Celle qu’on vénérait désormais sous le nom de Santanico Pandemonium, usa de ses réseaux criminels pour établir le Titty Twister comme un phare pour tous ceux dont le compas moral avait perdu le nord depuis longtemps. Nul ne sut exactement ce qui motiva sa décision de venir aux États-Unis. Peut-être rêvait-elle d’une vie plus luxueuse dans de nouvelles terres à conquérir. Peut-être la destruction des puissants cartels à la fin des années 90 l’avait-t-elle poussé à fuir. Et là où Santanico allait, le Titty Twister suivait. Accompagnée des survivants de son cartel, elle attira dans son sillage d’autres créatures moins recommandables : vampires renégats, lycanthropes solitaires et arcanistes noirs. Le bouge de Santanico Pandemonium s’implanta à Shreveport, avec l’ambition de devenir l’antre secrète où tous les vices pourraient s’exprimer. Hélas, en dépit de toute l’influence de l’Engeance, et de l’avènement du Titty Twister comme plaque tournante du monde surnaturel, il restait une chose contre laquelle elle ne pouvait rien : le temps. Avec les années, la beauté de Santanico flétrissait inexorablement. Pire encore, les premiers signes de sa transformation démoniaque apparurent, terrifiant l’Engeance qui craignait l’effondrement de son empire souterrain. Mais le Titty Twister avait acquis une telle influence, que Ishtar vit dans les malheurs de sa fille l’occasion de contrôler la croissance démesurée de l’Engeance. Alors, elle lui offrit un marché : en échange de la beauté éternelle, Santanico devait mener à bien un rituel dicté par Ishtar. L’Engeance accepta. Après des mois de préparation, le rituel fut finalement mené à son terme. À l’intérieur du cercle autour duquel on avait empilé les cadavres, apparut alors une créature infernale, qui se revêtit bien vite de la chair morte que l’on avait sacrifiée pour elle. Alors que Santanico obtenait l’immortelle jeunesse tant désirée, l’Infernale qu’elle venait d’invoquer s’imposa vite dans la hiérarchie du Titty Twister, le faisant prospérer de plus belle. Mais l’apparence innocente de celle qu’on appelait Ashley, ne trompait pas Santanico : cette créature avait été envoyée par sa mère pour lui imposer sa volonté, peut-être même pour mettre un terme à ses ambitions et lui ravir sa couronne...
Ashley PriceC’est en concluant un pacte avec Ishtar, sa propre mère, que Santanico Pandemonium arrangea l’incarnation de l’Infernale. Ce que l’Engeance ignorait toutefois, c’est que le Prince de la luxure lui envoyait l’une de ses fidèles lieutenants, et que Ashley ne répondrait qu’à son maître. Désormais, les deux créatures infernales se livrent une bataille larvée, une rivalité qui se concrétise par des factions rivales qui divisent le Titty Twister en deux. Si l’affrontement est toujours indirect, la méfiance est le maître mot, et les coups bas sont monnaie courante. Santanico n’a aucune confiance en Ashley, d’autant plus qu’elle n’a aucune idée des pouvoirs de l’Infernale, pas plus qu’elle n’a de contrôle sur cette dernière. L’Infernale, elle, saute sur le moindre prétexte pour descendre l’Engeance auprès de sa mère, et se valoriser elle-même au sein de la cour d'Ishtar.
Sebastian CroweC’est au Titty Twister que se donne souvent rendez-vous la lie du surnaturel : vampires renégats, thérianthropes sans lois et arcanistes douteux. Ces derniers sont une manne inespérée pour Sebastian qui cherche activement à gonfler les rangs de l’Irae. Le bouge est un endroit idéal pour recruter de potentiels talents, et il est suffisamment hors de toute juridiction pour jeter un voile de secret commode sur ses transactions. Mais tout cela vient à un prix. Pour que Santanico autorise le recruteur de l’Irae à papillonner parmi ses clients, Sebastian a dû faire des concessions : l’Engeance lui souffle parfois des noms, en échange de quoi, le recruteur lui livre quelques précieuses informations sur le petit monde des arcanistes. Si le marché paraît en faveur de Santanico, c’est sans aucun doute parce que Sebastian éprouve une forte attirance pour les charmes de l’Engeance, et a tendance à se confesser un peu trop à elle.
Solomon ColemanMême si le Titty Twister est un bouge indigne des hautes strates de la société de l’Essaim, Solomon n’en est pas moins au courant de sa sordide existence. Bien que les clans respectables ne fréquentent pas officiellement l’établissement, il est notoire que certains immortels sont des clients réguliers du Titty Twister. Même si Solomon aimerait avoir une vue sur tous les vampires, il sait qu’il est vain de chercher à contrôler ce tripot, si bien qu’il a longtemps cherché à établir une entente avec Santanico Pandemonium. Hélas, redorer le blason du Titty Twister auprès des autorités guindés de l’Essaim n’a aucun intérêt pour l’Engeance, si bien que le Régent a dû se contenter d’un accord de principe. Celui-ci stipule que dans le cadre de troubles causés par des vampires, le personnel du Titty Twister est tenu de les livrer à la justice de l’Essaim dans un état correct. L’accord ne fournissant aucune définition du terme correct, celui-ci est laissé à l’appréciation d’Ashley, la maîtresse de salle. Un accord qui ne satisfait pas du tout le Régent, qui n’a d’autre choix que d’envoyer ses Nettoyeurs ramasser les délinquants en piteux état, faute de moyens pour intervenir dans cette zone de non-droit.
Riley GrantDepuis la destruction du Saint Vincent Mall en 2019, appartenant pour 50 % à la Horde, la reine des rats cherche activement à compenser cette perte d’influence et de revenus. Riley a plus que jamais besoin de nouveaux contacts, afin de fournir du travail, des appuis, et des ressources à sa Horde. Si Riley avait jusqu’à présent dédaigné le Titty Twister, trop dangereux et trop exposé pour ses rats, elle a finalement dû reconnaître l’intérêt de construire un partenariat avec cette plaque tournante du surnaturel. Santanico y réfléchit, mais pour l’instant, elle ne lui a rien accordé. Elle se méfie de la reine des rats qui lui semble bien ambitieuse, d’autant plus que le peuple des égouts a une mauvaise réputation notoire. Gagner la confiance de l’Engeance est d’autant plus compliqué pour Riley, que Ashley prend un malin plaisir à lui mettre des bâtons dans les roues et saboter ses gestes d’amitié.
The Mother who reigns over the bounty of nature and the rhythms of the Earth. The Crone that brings us death and the end of the cycle. She is now the Winter-time of our life.
Succube d'Ishtar, Maîtresse de salle au Titty Twister, Infernale
Avatars suggérésCara Delevingne ou Saoirse Ronan (crédits : TAG - lux aeterna)
AFFILIATIONCourtière d’Ishtar, succube de premier plan.
RÔLESuccube loyale du Prince de la luxure, l’Infernale a jadis été invoquée à Babylone, où elle accomplit ses plus illustres ravages. Forte de son influence au sein de la cour d’Ishtar, la succube bénéficie de la confiance du Prince et s’est vu attribuer une importante mission : soumettre Santanico Pandemonium à l’autorité d’Ishtar. Désormais incarnée au Titty Twister sous le nom d’Ashley, le démon a étendu son influence au sein du tripot, mais aussi au-delà, rêvant de transformer Shreveport en une nouvelle Babylone.
FORCES ET FAIBLESSES ++ Grâce à ses exploits passés et à sa fidélité inaltérable au Prince de la luxure, la succube bénéficie d’une place privilégiée au sein de la cour d’Ishtar. Cette dernière lui a toujours accordé une importante confiance, ce qui a beaucoup contribué à accroître l’influence de l’Infernale, et donc ses pouvoirs. Désormais incarnée, Ashley a bénéficié d’un grand nombre de sacrifices pour l’invoquer, ce qui a aussi considérablement accru sa puissance, déjà importante par sa position dans la hiérarchie démoniaque. Ses capacités sont donc redoutables, tant sur un plan physique que mystique, ce qui la rend d’autant plus terrifiante pour ceux qui la côtoient.
++ Au fil des siècles, la succube a parfait son art de la manipulation, au point que les désirs et les aspirations des humains ont peu de secrets pour elle. Elle sait user des mécanismes de la conscience pour en tirer parti, et agite les sentiments comme le ferait une joueuse de marionnettes. Sa vaste expérience en la matière n’a fait qu’accroître cette expertise, si bien qu’il est difficile de résister à son jeu de séduction, qui provoque souvent une attirance artificielle. Particulièrement sans gêne, l’Infernale s’introduit dans les recoins les plus refoulés de l’âme, promettant une délivrance fantasmée qui ne sert en réalité qu’à créer une dépendance en sa personne. Une manière vicieuse de pervertir une âme, en l’enchaînant à ses propres désirs secrets.
+- Si Ashley possède un authentique talent pour manipuler les sentiments d’autrui, elle demeure une créature infernale qui exploite les désirs faillibles des humains. Cette méthode lui a toujours réussi, mais les sentiments que suscite la succube sont en majorité artificiels, et reposent souvent sur l’utilisation de ses pouvoirs. Cette séduction stérile provoque un émoi d’ordre sexuel, et non une fascination zélée telle que Santanico inspire à ses admirateurs. Ashley est d’ailleurs secrètement jalouse de l’Engeance pour cela. La succube est incapable de reproduire, ou même de comprendre, cette aura d’attraction béate qui entoure la fille d’Ishtar et, malgré tous ses efforts, elle se retrouve toujours dans l’ombre de l’idole du Titty Twister.
-- Imbue d’elle-même et de ses exploits, Ashley est une créature pleine d’assurance, au point d’en être franchement méprisante. Elle n’a aucune gêne à se mêler de tout, y compris s’immiscer dans l’intimité de l’esprit, tant que cela sert ses objectifs. L’Infernale aime humilier et se moquer par simple plaisir pervers, et c’est une faiblesse de caractère qui a tendance à la desservir. Qu’importe, elle est trop sûre d’elle pour voir que, parfois, ceux qu’elle considère comme inférieurs pourraient bien préparer leur revanche. Jusqu’à présent, aucun de ses ennemis n’est parvenu à vraiment la faire chuter de son piédestal, mais cela pourrait bien finir par arriver. Beaucoup de démons d’Ishtar jalousent le traitement de faveur qu’elle reçoit du Prince, et Santanico s’est avérée être une adversaire plus coriace que prévu.
-- Très caractérielle, l’Infernale aime être obéie sans contestation. Elle est habituée à être considérée avec révérence, et lorsque les choses ne vont pas dans son sens, elle est capable de se montrer très violente. C’est un démon capricieux, qui aime que le monde tourne autour de sa petite personne. Ashley entretient des rapports de domination avec les races du plan terrestre, les utilisant soit comme objets utiles, amusantes distractions, ou carrément des animaux de compagnie. Elle apprécie leur donner des surnoms animaliers, souvent humiliants, et les siffler selon ses désirs. Cette attitude de peste est en partie la raison pour laquelle ses adeptes la considèrent avec crainte, plutôt qu’avec le même respect que Santanico.
C’est à Babylone, près de 600 ans av. J-C, que la succube allait marquer l’Histoire pour la toute première fois. Avec l’avènement de l’empire néo-babylonien, la capitale entra dans une profonde phase de transformation qui allait la conduire au sommet de sa puissance. Ainsi, la capitale babylonienne célébra ses dieux par une architecture spectaculaire, autant de temples, de voies et d’artères qui portaient leurs noms divins. Lorsque la porte d’Ishtar fut reconstruite et embellie, ce peuple prospère attira soudainement l’attention de créatures mauvaises, qui observaient cette gloire avec des yeux envieux. Par ces splendides monuments, les babyloniens n’appelaient-ils par leur dieux adorés de tous leurs vœux ? Peut-être était-il temps que quelqu’un ou quelque chose réponde à leurs pitoyables prières... Quand s’acheva la construction d'Etemenanki, la majestueuse ziggurat de Babylone, le souverain et ses prêtres entreprirent de rendre grâce au dieu Mardouk. Nourritures et libations furent apportées au sein du gigunû, le temple du septième étage, à côté de la table d’or et du lit richement dressé du dieu. Chaque jour, les dévots disposaient de somptueux cadeaux, mais très vite, des murmures enjôleurs et sucrés se firent entendre pour les flatter et leur promettre monts et merveilles. Avec le temps, même le roi multiplia les divins offices, offrant toujours plus à ces voix mielleuses qui souhaitèrent bientôt des sacrifices. Quand la table d’or fut souillée de cadavres et qu’un rituel impie fut conduit en dépit de toute rationalité, une créature d’une beauté divine s’éleva des corps encore chauds. Dans les tablettes, les dévots subjugués la nommèrent la concubine de Mardouk, tandis que ses ennemis l’appelèrent la prostituée de Babylone. Les années défilèrent, et avec elles, la corruption de la succube empoisonna Babylone. Ce fut une période de gloire autant que de décadence, et les écrits de l’époque furent marqués par cette ville à la réputation violente et débauchée. Tandis que l’Infernale instillait ferveur fanatique et désirs impies, elle fit invoquer à son tour ses sœurs infernales, qui répandirent bientôt les vices de leur Prince dans l’empire babylonien. Luxure, décadence et excès vérolèrent les cités splendides des hommes, tandis que la succube trônait au centre d’un culte d’adorateurs pervertis. Bien des décennies après avoir précipité la chute de villes florissantes, la prostituée de Babylone retourna aux Enfers, auréolée d’une telle victoire, que même Ishtar dû reconnaître ses mérites. La succube fut élevée très haut dans la hiérarchie de la cour d’Ishtar, devenant l’une de ses plus talentueuses et fidèles alliées, pourtant jalousée par beaucoup de ses semblables. Si la décadence de Babylone demeure son chef-d’œuvre, l’influence de l’Infernale parmi la cour d’Ishtar resta une constante à travers les siècles. Vipère obséquieuse envers son maître, elle ne démérita jamais aux yeux d’Ishtar, lui valant une réputation de loyaliste inébranlable. Ce fut donc naturellement que le Prince de la luxure la choisit pour encadrer sa prolifique fille, Santanico Pandemonium, dont les accomplissements avaient résonné jusqu’à son domaine infernal. Nul démon ne sut exactement ce qui motiva cette décision d’Ishtar. Peut-être désirait-elle établir sa mainmise sur le réseau du Titty Twister ? Peut-être craignait-elle que l’histoire ne se répète, et qu’une fois encore, l’Engeance finisse par détrôner la mère ? Quel que soit le fondement de ses motivations, Ishtar lui confia un objectif très clair : ramener Santanico Pandemonium dans le giron d’Ishtar, afin que vices et corruption continuent d’alimenter son domaine. Par l’entremise d’Ishtar, Santanico Pandemonium mena ce rituel qui devait lui permettre d’accéder à la jeunesse éternelle. Lorsque l’Infernale s’incarna dans le sous-sol du Titty Twister, la centaine de sacrifices consentis lui avait permis d’accumuler une puissance que même Santanico devrait craindre. Elle se donna le nom humain d’Ashley, et très vite, la succube parcourut les couloirs du tripot surnaturel comme un terrain conquis. Hypocrite mielleuse, Ashley chercha à faussement rassurer l’Engeance en lui certifiant qu’elle était venu pour l’aider, mais Santanico n’était pas dupe : Ashley poursuivait sa propre quête de pouvoir. Mécontente mais impuissante, Santanico fut forcée de tolérer cette présence envahissante, tandis que la succube soumettait à nouveau des adorateurs serviles, s’invitait auprès de ses contacts et usurpait une partie de son autorité. Toutefois, l’arrivée d’Ashley contribua à donner un nouvel élan moderne au Titty Twister, notamment avec l’utilisation de la technologie. Elle fit fructifier les affaires, séduisit de nouveaux partenaires, et étendit le réseau souterrain, au point que même l’Engeance dut lui concéder des mérites. Officiellement maîtresse de salle au Titty Twister, Ashley est en réalité bien plus que cela. Inventive et sans scrupules, la succube n’a aucune limite quand il s’agit de répandre les vices, et le Titty Twister est un terrain de jeu idéal. Entre ces murs, la luxure imbibe chaque molécule d’air, alimentant la puissance du démon, au point que beaucoup des membres du personnel en sont terrifiés. Et pour cause, Ashley a pris une telle place au sein du Titty Twister, que même Santanico commence à craindre qu’elle ne finisse par la destituer. Aujourd’hui, si la succube a toute autorité sur la sécurité et le personnel, son influence a dépassé les murs du tripot et elle ambitionne de faire de Shreveport sa nouvelle Babylone. Démon étonnamment moderne, elle a très vite compris l’opportunité d’Internet et des nouveaux médias. Disposant de contacts auprès des métiers de la presse, Ashley est aussi très suivie sur les réseaux sociaux, où elle alimente des comptes Twitter, Twitch, Instagram, Tik Tok, et OnlyFans sous le pseudonyme de "@d3mon_g3rl".
Santanico PandemoniumC’est en concluant un pacte avec Ishtar, sa propre mère, que Santanico Pandemonium arrangea l’incarnation de l’Infernale. Ce que l’Engeance ignorait toutefois, c’est que le Prince de la luxure lui envoyait l’une de ses fidèles lieutenants, et que Ashley ne répondrait qu’à son maître. Désormais, les deux créatures infernales se livrent une bataille larvée, une rivalité qui se concrétise par des factions rivales qui divisent le Titty Twister en deux. Si l’affrontement est toujours indirect, la méfiance est le maître mot, et les coups bas sont monnaie courante. Santanico n’a aucune confiance en Ashley, d’autant plus qu’elle n’a aucune idée des pouvoirs de l’Infernale, pas plus qu’elle n’a de contrôle sur cette dernière. L’Infernale, elle, saute sur le moindre prétexte pour descendre l’Engeance auprès de sa mère, et se valoriser elle-même au sein de la cour d'Ishtar.
Raven LupescoNombreux furent les Dalzell à aller s’encanailler au Titty Twister, et Raven fut contrainte d’y mettre bon ordre pour que son clan conserve une image respectable. Si elle n’a pas réussi à trouver chez Santanico une oreille compatissante pour la tenir au courant des allées et venues de ses membres, c’est donc sur Ashley qu’elle a jeté son dévolu. Par son intermédiaire, elle cherche à grappiller les faits et gestes du Shreveport souterrain. La succube s’en amuse, et joue les commères. Si Raven n’est pas dupe et n’a aucune confiance en Ashley, elle essaye néanmoins de se prêter au jeu des mensonges et des vérités. Un jeu que l’immortelle n’estime pas dangereux, totalement ignorante de la nature réelle d’Ashley.
Riley GrantLa reine des rats déteste cordialement la succube, et celle-ci lui rend bien. Si elle a initialement approché la succube dans l’espoir d’en faire son alliée pour amadouer Santanico, Riley a très vite déchanté. L’Infernale est totalement imperméable à ses manipulations, comme si elle voyait clair dans son jeu, et Riley est incapable de cerner les motivations de cette femme, tout comme sa nature. Son approche amicale s’est révélée être un fiasco total : aucune des offres de Riley n’intéresse Ashley, et celle-ci se permet même de se moquer d’elle. Pire encore, Ashley fait tout son possible pour lui nuire auprès de Santanico : Riley la soupçonne de le faire par simple esprit de contradiction, et cela l’enrage d’autant plus.
The Mother who reigns over the bounty of nature and the rhythms of the Earth. The Crone that brings us death and the end of the cycle. She is now the Winter-time of our life.
42 ans, Possédé par un Infernal, PDG dans l'industrie de la santé
Avatars suggérésLee Byung-hun ou Ha Jung-woo (crédits : TAG - space-langouste)
AFFILIATIONAffidé de Baal, dont l'influence a beaucoup diminué aux Enfers.
RÔLEAncien commandant militaire des Mongols durant sa vie humaine, son âme sombra dans les vices pour donner naissance à un Infernal, qui fut finalement scellé dans une urne magique durant près de quatre siècles. Aujourd’hui dans le corps du PDG d’une vaste entreprise du domaine de la santé, Kim Soo-hyun cherche à s’adapter à cette époque, et à répandre de nouveau la guerre au nom de Baal.
FORCES ET FAIBLESSES ++ Kim Soo-hyun a conservé de nombreux traits datant de sa vie humaine, en particulier de sa carrière militaire. Doté d’une prestance qui rejaillit même à travers la possession, l’ancien commandant bénéficie d’une véritable aura charismatique autour de lui. C’est un leader-né, auquel les humains ont tendance à obéir naturellement, soit parce qu’il impose le respect, soit par crainte de son déplaisir. Ou bien les deux. Si ses manies et ses principes peuvent paraître conservateurs ou désuets, il émane de lui un sens de l’honneur et du combat à l’ancienne qui inspire les cœurs : quand il parle, on l’écoute, quand il souhaite, on s’exécute.
++ Bénéficiant déjà d’un don pour la stratégie lorsqu’il était humain, sa corruption n’a fait que renforcer cette intelligence tactique. Kim Soo-hyun est doué pour planifier les choses, conserver une vue d’ensemble sur ses affaires et gérer de nombreux paramètres en même temps. Qui plus est le stress lui est inconnu. Tous ces talents ont grandement aidé le démon pour garder à flot l’entreprise de l’humain qu’il possède, même sans une connaissance du monde financier. Posé et organisé, Kim Soo-hyun orchestre avec sang froid ses affaires financières comme s’il s’agissait d’un champ de bataille, et ces méthodes lui ont plutôt bien réussi jusqu’à présent.
+- Les démons de la cour de Baal ont beaucoup dédaigné l’arrivée de cet Infernal, autrefois humain et parti de rien. Guère ébranlé par ce snobisme, l’Infernal a bâti son influence indépendamment des complots de cour, en répandant la guerre sur Terre au nom de Baal. Une méthode qui lui a plutôt bien réussi, et qui a positivement attiré l’attention du Prince Démon. Hélas, l’enfermement multi-séculaire dont il a été victime a considérablement diminué son prestige au sein de la cour infernale, et il est majoritairement considéré comme un courtier en disgrâce. Pourtant, l’Infernal n’en a cure. Son assurance et son orgueil ne connaissent aucune limite : il répandra à nouveau la soif du combat parmi les hommes, et reprendra la place qui lui est due aux côtés de Baal.
-- Prisonnier de l’urne pendant des siècles, le démon a été complètement coupé de l’évolution du monde, des sociétés et de la technologie. Désormais contraint de rattraper près de quatre siècles de retard, il est très souvent frustré de son ignorance, et son orgueil supporte mal d’être forcé à demander l’aide des humains. Il existe encore de nombreux sujets sociaux et techniques qu’il n’a pas encore compris, si bien que ses réactions peuvent parfois paraître étranges à ses interlocuteurs. Déjà peu patient naturellement, il n’est pas rare que son incompréhension déclenche chez lui de violentes colères.
-- Kim Soo-hyun déteste profondément l’entreprise dont il a hérité. Quoi de plus déplacé pour un démon de la guerre que de chercher à sauver des vies ? Cette insolente ironie suscite chez lui une haine sans pareille, qui est encore aggravée par ses lacunes technologiques et sociales. Le démon voudrait renouer avec les champs de batailles et les armes, mais il est contraint de se plier aux codes des bonnes mœurs et à jouer le jeu de la stratégie financière. Face à toute cette frustration accumulée, il n’est pas impossible que le démon cède un jour à la violence explosive refoulée au plus profond de lui-même.
Nul ne se souvient où et quand naquit l’homme qui devint un jour un commandant parmi les armées de l’Empire Mongol. Qu’il soit né dans les steppes d’Asie centrale, ou dans ses hautes montagnes, l’Histoire ne retint rien de ses origines, ni de son ascension militaire ; même le nom qu’il portait alors fut effacé des chroniques. Seules ses campagnes militaires et la destruction laissée dans le sillage de son armée Mongole devait marquer durablement l’Histoire et l’esprit des vaincus. C’est au XIIIe siècle que cet homme, alors tout à fait humain, mena une partie des armées Mongoles à la conquête de la Corée. Meneur d’hommes aussi talentueux que brutal, il marqua son temps par la terreur, écrasant ses adversaires avec une stupéfiante efficacité, et n’acceptant que rarement la capitulation. On le décrivit alors comme un homme implacable, méprisant la faiblesse, et empreint d’une aura aussi terrifiante que charismatique. Les années passèrent en Corée, et avec elles, les pertes civiles. Non content d’abattre ses adversaires un à un, le commandant laissa bientôt libre cours aux pillages, tortures et autres atrocités que sa propre armée exerçait sur la population. Ils étaient faibles, disait-il, alors il n’avait que faire de leur sort. Et ses victoires furent semaines après semaines, teintées d’une telle brutalité, d’un tel monceau de cadavres, que des voix s’élevèrent même parmi ses propres troupes. On le dit acoquiné avec d’obscurs démons guerriers. On dit qu’il murmurait dans la solitude de sa tente, s’adressant aux ténèbres qui s’élevaient des profondeurs des charniers. On dit que, lorsqu’il levait sa lance pour abattre l’ennemi, il apparaissait comme possédé, souriant comme un dément, alors que le sang se répandait. Tandis que la noirceur gangrenait l’âme de cet homme, ce fut la trahison, et non la gloire du champ de bataille qui mit fin à ses rêves de conquête. Même la date de sa mort et le nom du traître, furent effacés de l’Histoire. L’armée Mongole perdit l’un de ses plus sanguinaires commandants, sans que cela n’arrête sa marche vers le Japon. Les exploits de cet homme furent retranscrits dans les annales du royaume de Goryeo, tout comme ses supposées allégeances avec les divinités maléfiques. L’Histoire aurait dû l’oublier. Pourtant, ce fut au XVIIe siècle que le Mal revint. Alors que l’armée chinoise des Mandchous se lançait à la conquête de la Corée, l’un de ses généraux se démarqua bien vite sur le champ de bataille. Possédé par une brusque soif de conquêtes, que même ses proches ne lui connaissait pas, ses tactiques brutales, son charisme terrifiant et ses exactions étaient étrangement similaires à celles d’un ancien commandant mongol. Hélas, tous ou presque avaient oublié cet homme mort trois siècles plus tôt, tandis que le démon réincarné répandait mort et désolation une fois encore. L’âme de cet homme, qui fut commandant autrefois, avait tant sombré qu’elle avait formé un Infernal à part entière. Désireux de satisfaire son nouveau maître, Baal, l’Infernal renoua sans hésiter avec les champs de bataille, en possédant un général de l’armée Mandchou. Mais tous ne l’avaient pas oublié. Poursuivi par un ordre secret de vertueux ayant entretenu les douloureux souvenirs de ses ravages, le démon fait homme fut abattu par ces hommes brandissant une Foi que l’Histoire a elle aussi oublié. Son armée en déroute, son essence fut enfermée à l’intérieur d’une urne scellée par les arcanes, que l’ordre jura de conserver sous bonne garde pour que jamais la Corée n’ait à souffrir de sa présence. L’urne fut léguée de famille en famille, d’héritier en héritier, gardant jalousement le secret de l’existence du Mal et de l’horreur enchaînée à l’intérieur. La tradition fut entretenue avec une remarquable continuité jusqu’au XXIe siècle, où la naissance du dernier héritier du nom de Kim Soo-Hyun, allait bientôt tout faire écrouler. Fils unique né en 1980 au sein d’une famille coréenne traditionaliste, Kim Soo-Hyun démontra très tôt son manque d’intérêt pour les traditions séculaires de ses ancêtres. Brillant élève et premier de sa promotion, il s’enorgueillit d’un réel talent pour les études et les affaires, créant une vaste entreprise de pharmacie à partir de rien. En conflit ouvert avec ses parents, Kim Soo-Hyun exprima clairement son intention de mettre un terme aux traditions familiales, qu’il considérait comme des superstitions et des vieilleries bonnes à jeter. Lorsque ses parents quittèrent ce monde, honteux et impuissants, leur fils s’empressa de démontrer toute sa considération pour son héritage : il démolit la maison familiale à la pelleteuse, écrasant en même temps l’urne qui contenait l’Infernal depuis si longtemps. Prodigieusement furieux et frustré par tous ces siècles d’emprisonnement, le démon n’eut d’autre hâte que de posséder Kim Soo-Hyun, qui lui avait si bêtement permis de s’échapper. Désormais maître du corps de Kim Soo-Hyun, qui n’avait nulle Foi pour le protéger, l’Infernal était libre de ses mouvements. Mais comment laver l’affront que les humains lui avaient infligé ? Comment servir à nouveau Baal, dans ce monde apparemment si pacifiste ? Ni la technologie, ni les mœurs ne lui étaient familières, lui qui avait sommeillé pendant des siècles, totalement séparé du monde extérieur. Grâce à Kim Soo-Hyun, l’Infernal était désormais à la tête d’une florissante entreprise de santé, une ironie dont il ne savait que faire. Le démon, si habile en tactiques militaires, s’attaqua alors au monde du business et des lobbys, bien décidé à faire de la politique son nouveau cheval de bataille. Pourtant, au fond de lui, l’odeur du métal baigné de sang et de la poudre à canon subsistait encore, et le démon se mit à lorgner du côté des États-Unis, ce pays où la guerre et les armes étaient toujours une véritable industrie. Peut-être ses vices humains sont-ils davantage qu’un simple souvenir, après tout ?
Jihun SeungParfaitement renseigné sur chacun de ses partenaires, le vieux loup avait une connaissance approfondie des habitudes et du caractère de l’humain nommé Kim Soo-hyun. Fondateur et PDG d’une des entreprises partenaire du programme de recherche de Jihun Seung, Kim Soo-hyun ne représentait pour lui qu’un homme de moyenne envergure. Utile et intelligent, mais guère plus. La donne a changé depuis. Jihun Seung a tout de suite remarqué les changements chez Kim Soo-hyun : plus charismatique, plus impitoyable, plus prompt à la colère aussi. Si son partenaire semble avoir perdu quelques repères d’homme d’affaires, il a gagné en prestance et en initiative. Jihun Seung trouve ce changement intéressant, mais il ne sait pas quoi en penser, ni s’il peut en tirer parti. Pour le moment, il l’observe, et joue le jeu du partenaire financier qui l’introduit de plus en plus souvent auprès de ses contacts américains.
The Mother who reigns over the bounty of nature and the rhythms of the Earth. The Crone that brings us death and the end of the cycle. She is now the Winter-time of our life.
35 ans, Experte financière Possédée par des Légions
Avatars suggérésNoomi Rapace ou Jehnny Beth (crédits : TAG)
AFFILIATIONAucune. Humaine possédée par 7 Légions.
RÔLEAutrefois experte financière, Sally est aujourd’hui sans travail et ruinée par son séjour coûteux en hôpital psychiatrique. De plus en plus sous le joug de Seven, cette double personnalité démoniaque, elle dépérit lentement, entre pauvreté, excès et désespoir.
FORCES ET FAIBLESSES ++ Enfant timide issue de la classe moyenne américaine, Sally n’a pas eu la chance de naître dans un milieu aisé, ou d’être bénie par un quelconque talent. Modeste jeune femme travailleuse, tout ce qu’elle a acquis dans sa vie, elle le doit à son acharnement au travail, à des heures passées à étudier pour atteindre ses rêves. Jamais elle n’a rechigné à la tâche. Elle a toujours démontré une remarquable ténacité dans toutes ses entreprises, portant les fruits de son dur labeur comme une fierté personnelle.
++ Foncièrement honnête, Sally a appris très tôt la valeur du partage et de la gentillesse. Grandissant au sein d’une famille pauvre en argent, mais riche en affection, ces liens forts lui ont permis de surmonter de nombreuses épreuves. Aujourd’hui encore, c’est grâce aux petits gestes et aux mots d’affection qu’elle a résisté. C’est bien cette compassion qu’on lui a transmis, et qu’elle tente encore de distribuer, qui lui a donné la volonté et la pureté d’âme de tenir en échec si longtemps ses démons.
+- Aussi discrète et modeste, qu’opiniâtre et volontaire, Sally a toujours mis un point d’honneur à se débrouiller et à surmonter ses difficultés seule, quitte à porter un poids trop lourd sur ses épaules. Désireuse de n’importuner personne avec ses problèmes personnels, elle a souvent refusé de demander de l’aide, même quand on la lui proposait. Elle ne s’est jamais considérée comme suffisamment intéressante pour s’ouvrir à autrui, laissant d’autres personnes prendre sa place sur le devant de la scène.
-- Les horreurs auxquelles Sally a assisté durant Halloween 2019 ont prélevé un lourd tribut sur sa psyché. Bien qu’elle se soit remise physiquement, elle n’est jamais parvenue à se débarrasser entièrement de ses cauchemars et de souvenirs qu’elle aimerait refouler. Ces profondes cicatrices psychologiques, elle les a portées comme des chaînes qui minent et assombrissent son caractère, pourtant naturellement optimiste. Elle a perdu en partie sa confiance en elle-même, tout comme sa joie de vivre ; avec l’avènement de Seven, ces tares ne font hélas qu’empirer.
-- Désormais assez forts et malins pour prendre possession du corps de Sally dans ses moments de faiblesse, ses 7 démons inférieurs dictent de plus en plus sa vie. Épuisée mentalement et sous tension en permanence, Sally est désormais incapable de repousser les prises de contrôle de Seven, qui devient alors une véritable jumelle démoniaque. Durant ses phases de possession partielle, Seven l’entraîne dans la débauche, les excès de tout bord, et des vices de plus en plus extrêmes, auxquels Sally assiste, impuissante. Cette croissante perte de contrôle l’emporte dans une spirale de désespoir et de vulnérabilité, renforçant inexorablement la mainmise de Seven sur son corps et son âme.
Née au sein de la classe moyenne américaine en 1987, tout semblait destiner Sally Forman à une vie simple, mais heureuse. Grandissant dans un environnement plutôt conservateur, sa famille lui enseigna très tôt les valeurs américaines auxquelles ils croyaient fermement : labeur et patriotisme. Sally s’épanouit en croyant aux bienfaits du capitalisme, en mangeant et buvant des produits américains, en écoutant CNN et en étant persuadée que la fondation Clinton était un modèle de bonté humanitaire. Pour Sally, la devise God Bless America n’était pas une vaine formule. Jamais avares d’affection pour leur fille, ses parents se coupèrent en quatre pour lui payer des études dans les domaines économiques, au sein d’une université correcte, quoique sans panache. Elle remporta son diplôme honorablement, là aussi sans beaucoup d’éclats, grâce à son travail studieux plutôt qu’à un réel talent. Sally en sortit bourrée d’enthousiasme, prête à apporter sa pierre à l’édification de ce grand pays, qu’elle mettait sur un piédestal depuis toujours. Travailleuse et impatiente de se rendre utile, Sally décrocha des jobs, là aussi sans guère d’éclats, au sein desquels elle ne comptait ni ses efforts ni ses heures. Une tendance à la modestie et au sacrifice de son temps que ses employeurs exploitèrent bien vite à leur profit. Sa vie sociale et sentimentale devint inexistante, bien qu’elle trouvait régulièrement un réconfort auprès de sa famille. Manque de relations, manque de promotions : la vie de Sally était morne, mais rien ne semblait capable d’ébranler sa dévotion au modèle américain et son sérieux professionnel. Jusqu’à Octobre 2019. Lorsque les terribles évènements d’Halloween balayèrent la ville, Sally fut frappée de plein fouet : lourdement blessée, sous le choc, elle fut transportée à l’hôpital, dans lequel elle séjourna plusieurs semaines. Les horreurs qu’elle avait vu devaient rester à jamais imprimées au fer rouge dans sa mémoire. Au sortir de l’hôpital, son corps était rétabli, mais pas son esprit. Encore traumatisée par ce qu’elle avait vu durant cette terrible nuit, Sally se réfugia dans les anti-douleurs et les somnifères pour lutter contre cet état dépressif qui ne la quittait pas. Las, les traitements n’eurent aucun effet sur les cauchemars, et les brusques accès dépressifs qui la clouaient au sol, en pleurs. Son état ne fit qu’empirer, de même que ses symptômes. Oscillant entre profonde dépression et brusque irritabilité, Sally, tout comme sa famille, ne se reconnut plus et décida d’elle-même de se faire soigner. Elle consulta plusieurs médecins de diverses spécialités, y compris en psychiatrie, et procéda même à des tests pour détecter une éventuelle contamination surnaturelle. Hélas, rien ne semblait calmer ses crises émotionnelles, et face à l’explosivité croissante de celles-ci, on décida de l’interner au Mental Health Services : là, on la diagnostiqua avec un trouble bipolaire. L’année suivant Octobre 2019, Sally la passa principalement entre les murs de l’institut. Incapable de maîtriser ses crises de délires dépressifs ou colériques, on la bourra souvent de calmants, faute d’être suivie par un établissement de qualité. Seule une femme, Odessa St John, se pencha avec sérieux sur son cas, bien que sa famille, effondrée, lui rendit régulièrement visite. Au paroxysme de son état, une seconde personnalité émergea entre les crises, totalement opposée à celle de Sally. Jamais avare de haine, de violence et d’excès, cette seconde personnalité s’effaça en quelques semaines, laissant Odessa St John dans l’expectative. Et pour cause, les démons inférieurs empoisonnant l’existence de Sally étaient devenus malins : comprenant que cet enfermement psychiatrique les entravaient eux aussi, ils se turent et se cachèrent, en se nourrissant des nombreuses souffrances que l’établissement médical leur fournissait sur un plateau d’argent. Au terme de mois de souffrances décroissantes, Sally fut déclarée apte à sortir. Il était temps : son budget pour payer l’établissement s’épuisait aussi vite que ses troubles se tassaient mystérieusement. Les semaines passèrent, et si Sally suivait toujours un traitement, elle commença à reprendre une vie normale, bien que son anxiété et ses cauchemars ne disparaissaient jamais totalement. Ce fut au moment où elle avait cru pouvoir reconstruire sa vie, que ses démons refirent surface. Aussi soudainement qu’ils s’étaient retirés, les sept qui l’habitaient revinrent à la charge, assaillant son âme avec une violence et une puissance décuplée par la somme d’émotions négatives qu’ils avaient absorbé. Incapable de se résoudre à retourner dans une cellule d’hôpital et désormais sans-le-sou, Sally retomba dans une instabilité psychologique encore plus profonde, vacillant entre états colériques et dépressifs. Profitant de la vulnérabilité croissante de Sally, les démons se firent connaître. Ils étaient 7 inférieurs, alors ils s’appelleraient Seven, et avec ce nom vint l’avènement d’une nouvelle personnalité. Alors que l’âme de la Sally humaine abandonnait de plus en plus de terrain, épuisée par cette lutte, Seven devint une véritable personnalité à part entière. Physiquement et mentalement à bout, à court de moyens pour lutter, Sally se laissa sombrer de plus en plus dans des mauvais penchants que jamais elle n’aurait eu auparavant. Certains matins, elle se réveillait dans des endroits malsains et inconnus, sans le moindre souvenir de la nuit passée, avec le goût du sang dans la bouche, un tesson de bouteille à la main, des cicatrices de combats, un sachet de poudre à côté d’elle, et bien pire encore. Lors de ses moments de catatonie où elle baissait les bras, perdant conscience, c’était Seven qui prenait le contrôle, l’emmenant de plus en plus loin sur le sentier des vices : Sally était bien incapable de deviner où cela la conduirait, ni s’il existait un moyen de s'en échapper.
Odessa St John Ce fut au sein du Mental Health Services que les deux femmes se rencontrèrent. L’une poursuivant sa quête de vérité sur la potentielle existence des démons, l’autre bourrée de calmants et assise dans une chambre capitonnée. Odessa remarqua rapidement les similarités entre la "chose" parlant à travers sa mère, et les violentes crises d’humeurs secouant Sally. La profiler rejeta d’emblée le diagnostic de la bipolarité, et suivit de près l’évolution de cette patiente particulière. Hélas pour Odessa, le cas de Sally posait plus de questions qu’il n’en résolvait. La profiler nota de nombreuses disparités qu’elle n’expliquait pas : l’apparition aléatoire des symptômes, l’expression de voix différentes, un manque globale de cohérence intellectuelle, etc. Lorsque toutes ces crises cessèrent et que Sally fut déclarée apte à sortir de son internement, Odessa fut plongée dans l’incompréhension : s’était-elle finalement trompée ? Pourtant, le cas de Sally n’a en rien ébranlé les convictions d’Odessa : aujourd’hui, elle cherche encore à la recontacter.
Alessio DavisAux yeux de l’infirmier du Mental Health Services, le cas de Sally Forman ne constituait, à son arrivée, qu’une nouvelle patiente parmi tant d’autres, avec ses violentes crises de démence que l’on tentait de maîtriser avec des calmants bon marché. Rien chez cette femme fade n’éveillait son intérêt. Pourtant, au fil des mois et des conversations décousues dans une chambre capitonnée, le regard du bourreau de l’Irae envers elle évolua. Quelque chose chez Sally stimulait une curiosité presque scientifique chez lui, comme un comportementaliste étudie son sujet. Une certaine sympathie, quoique morbide, finit par naître entre le bourreau cynique et les multiples personnalités déplaisantes qui apparaissaient au gré des crises de Sally. Bientôt, Alessio fut convaincu que le diagnostic de bipolarité ne tenait pas : les traitements étaient inefficaces sur Sally, et plus les semaines passaient, plus l’arcaniste soupçonnait un phénomène surnaturel à l’œuvre. Le rétablissement miraculeux de Sally ne fit que renforcer ses soupçons. Incapable de croire aux miracles, le cas de Forman reste encore aujourd’hui une énigme à résoudre pour l’arcaniste de l’Irae.
The Mother who reigns over the bounty of nature and the rhythms of the Earth. The Crone that brings us death and the end of the cycle. She is now the Winter-time of our life.
Travailleur clandestin, Infernal Incarné, Première moitié du miroir
Avatars suggérésYungblud ou Aneurin Barnard (crédits : TAG - avengedinchains)
AFFILIATIONAffidé d’Abalam, électron libre
RÔLENé d’une unique essence infernale, Gael et sa sœur sont les démons jumeaux. Deux facettes d’une même essence, héritant chacune d’une passion immodérée pour l’âme humaine. Après avoir dupé une sorcière irlandaise, Gael s’est incarné avec l’aide de sa sœur, avant de partir seul à Shreveport. Désormais clandestin et clochard sans-le-sou, l’Infernal explore la ville imbibée de présence démoniaque, en attendant l’arrivée de sa jumelle restée en Irlande.
FORCES ET FAIBLESSES ++ Un joyeux taré, voilà qui résume bien l’Infernal. À l’opposé de sa sœur sur ce point, Gael possède cette insouciance bizarre qui le fait souvent passer pour un idiot ou un fou devant ses interlocuteurs. Souvent exubérant, le démon est un électron libre à la bonne humeur malsaine, dont le parler franc et spontané déstabilise les humains, tant ses raisonnements sont difficiles à suivre. Le démon n’en a cure, au contraire, il apprécie se faire passer pour plus stupide qu’il ne l’est vraiment, et prend un malin plaisir à se montrer imprévisible. Joue-t-il le rôle du fou, ou bien l’est-il vraiment ? Nul ne saurait le dire, sinon sa sœur.
++ Loin d’être un imbécile, l’Infernal fait preuve d’une remarquable débrouillardise. Même s’il obéit à une logique qui lui est propre, Gael possède le fabuleux talent de s’adapter à toute situation imprévue. Il est capable de se tirer d’un mauvais pas avec une résilience digne des pires cancrelats, et une inventivité qui le rend difficile à anticiper. Chance effrontée ou véritable génie ? Sans doute Gael bénéficie-t-il d’un peu des deux, car ses plans tordus sont rarement décidés à l’avance. L’Infernal aime d’ailleurs savourer l’imprévu et pousser sa chance jusqu’à l’extrême limite, pour s’en tirer avec d’autant plus de brio.
+- Gael est un être obsessionnel, un trait qu’il partage avec sa sœur. Esprits infernaux à la curiosité sans limite, les jumeaux font preuve d’une extrême insistance sur les sujets qui les passionnent. Un trait de caractère qui les rend non seulement envahissants, mais aussi susceptibles de réagir de manière excessive pour obtenir ce qu’ils désirent. Quitte à dévoiler leur nature maléfique, ils sont l’un comme l’autre capables de recourir au meurtre, à la torture, au kidnapping, etc., dans le seul but d’assouvir leurs désirs. Que ce soit une simple curiosité, ou un désir passionné, attirer l’attention des Infernaux est rarement un bon présage.
-- Contrairement à sa sœur, Gael est parfaitement inapte pour feindre l’humanité. Non pas qu’il soit trop stupide pour jouer la comédie, il n’en voit simplement pas l’intérêt. L’Infernal n’a cure des conventions humaines, leurs mœurs, ou encore leurs lois. Ces choses-là ne sont que des sujets d’étude pour lui, tout au plus, et lui-même n’a aucune intention de les suivre. Pourquoi le scientifique chercherait-il à imiter le comportement du hamster, qu’il observe tourner dans sa roue ? Gael n’aime pas jouer à l’humain, et cela penche souvent en sa défaveur : il se ferait bien trop remarquer sans la présence d’esprit de sa sœur.
-- Tout comme il est inapte à jouer la comédie humaine, Gael a beaucoup de mal à contrôler ses pulsions et cela lui nuit beaucoup. Lui qui se moque des lois et des conventions humaines, il prend souvent des raccourcis pour atteindre des objectifs… Des raccourcis parfois illégaux et peu discrets. Un esprit fonceur que l’on peut facilement qualifier d’hyperactif, plus pressé d’assouvir ses passions que de préserver les apparences. C’est une tendance qui rend son insertion dans la masse de l’humanité encore plus malaisée, un défaut heureusement contrebalancé par l’ingéniosité de sa sœur. Quand elle est présente avec lui, bien sûr.
La naissance des démons jumeaux demeure un mystère. Certains démons disent que le Prince Abalam en personne, secoué par une crise de folie, brisa l’un des plus grands miroirs de son palace infernal, à l’intérieur duquel s’étaient accumulés les miasmes des Enfers. Naquirent alors des démons jumeaux, les deux facettes d’une même essence, que le Prince de la folie avait créé sans les désirer. Chacun était le reflet de l’autre, et bientôt nul démon ne fut plus capable de les discerner l’un de l’autre, car leurs noms infernaux étaient presque identiques. À la fois frère et sœur, mari et femme, maîtresse et amant, ils étaient une inséparable anomalie du domaine d’Abalam, pourtant coutumier des démences et des aberrations. Ces jumeaux s’avèrent bien vite différents de leurs semblables. Jamais intéressés par la politique infernale et les tractations des cours, ils étaient toujours fourrés ensembles, à fomenter des projets et à se livrer à des expériences qui leur étaient propres. Et pour cause, les humains seuls semblaient les passionner. De la même manière qu’un scientifique dissèque un animal singulier, les jumeaux se découvrirent une véritable passion pour l’âme humaine. D’innombrables questions se bousculaient dans leurs esprits mauvais. Qu’est-ce que l’âme humaine ? Pourquoi sa corruption nourrissait-elle les démons ? Comment une chose si fragile et impalpable pouvait-elle opposer tant de résistance aux leurs ? Qu’est-ce que le libre arbitre ? Au fil des siècles, bien des mystères passionnèrent les jumeaux. Car ils étaient des êtres pétris de passions et de curiosité, sadiques et malsaines, comme un enfant arrache les pattes d’un insecte pour le voir se tordre entre ses mains. Les extrêmes les passionnaient. Plus que tout, ils aspiraient à comprendre le libre arbitre des humains, le repousser à son extrême limite par des expériences toujours plus sadiques, toujours plus douloureuses. Ces humains, ils désiraient les ouvrir comme un livre de sang. Mais bien d’autres sujets les passionnaient aussi, comme la raison de l’existence des Engeances, la reproduction entre Infernaux, etc. Les jumeaux se définirent eux-mêmes comme des explorateurs des lointaines régions de l’expérience. La présente invocation débuta en Irlande. Gaelle McKee était alors une sorcière rouge, membre d’un clan respecté, dont la vie allait être brisée par une succession de malheurs. Tout commença par le décès subite de son enfant, un nourrisson d’à peine quelques mois. Son couple, déjà fragilisé par des conflits réguliers, vola alors en éclat quand son mari l’accusa d’être responsable de la perte de l’enfant, qu’ils avaient cherché à concevoir depuis si longtemps. Folle de douleur, ivre de chagrin, la sorcière s’absorba corps et âme dans une quête désespérée pour tenter de ressusciter l’enfant perdu, en dépit de toute raison. Elle s’adressa aux ténèbres qui peuplaient les anciens grimoires et, dans sa déraison, la sorcière appela le démon dans l’espoir de marchander la vie de son enfant. Ce qu’elle ignorait cependant, c’est que le nom infernal inscrit dans ces textes obscurs, ne correspondaient pas un seul démon, mais à deux, indiscernables l’un de l’autre. Aveuglée par la souffrance, et prête à sacrifier des innocents en échange du retour de l’enfant, la sorcière suivit avec empressement les instructions du démon. Cependant, alors que le premier de ses sacrifices expirait entre ses mains, un doute s’insinua dans l’esprit brisé de la sorcière. Tout cela n’était-il pas pure folie ? Saisie de remords, elle commença à libérer ses victimes, provoquant la colère des démons, et dans la confusion qui s’ensuivit, l’une d’entre elles brisa par mégarde le cercle d’invocation. Profitant de l’occasion, le premier démon se jeta sur la sorcière, possédant son corps, et arracha suffisamment de contrôle à son âme affaiblie pour terminer le rituel. Grâce au sacrifice consenti et à la complicité de son frère jumeau, le second démon s’incarna enfin, tandis que la sorcière rouge luttait encore contre la possession du premier. Par mimétisme avec sa sœur, l’Infernal nouvellement incarné se nomma lui-même Gael McKee. C’est d’un commun accord que les jumeaux décidèrent de se séparer temporairement. L’un parti aux États-Unis, vers le berceau du surnaturel, tandis que l’autre chercherait à s’approprier les arcanes de la sorcière possédée. Toutefois, leur objectif commun est bel et bien Shreveport : tous deux savent qu’un événement majeur impliquant les démons s’est produit là-bas, et ils ont bien l’intention d’en exploiter tout le potentiel. Parti en éclaireur, l’insaisissable Infernal est parvenu à se faufiler clandestinement aux États-Unis, sans identité, ni travail, plus intéressé par l’exploration de ces nouvelles terres où les mortels flirtent avec les ténèbres, que de feindre son humanité.
Gaelle MckeeTantôt frère et sœur, tantôt mari et femme, il est difficile de comprendre le lien tortueux qui les réunit. À la fois terriblement semblables et opposés sur bien des aspects, les démons jumeaux sont une anomalie née de la folie saturant le domaine d’Abalam. Formés à partir d’une même essence infernale, les deux Infernaux ne font jamais rien l’un sans l’autre, y compris lors de leurs venues sur le plan terrestre ; lorsqu’ils se séparent, c’est pour mieux se retrouver. La dualité de leurs caractères a abouti à créer une diabolique dynamique, au point qu’ils sont totalement complémentaires dans l’accomplissement de leurs méfaits. Grands passionnés et explorateurs de l’extrême, ils sont les tortionnaires amoureux de l’âme humaine ; porteurs d’une raison née de la folie, d’une logique défiant la compréhension humaine.
Jay BishopÀ force de vivoter dans des petits boulots pas toujours honnêtes, Gael a attiré à plusieurs reprises l’attention de la police de Shreveport. Peu discret, l’Infernal se fait passer pour un clochard sans papiers, simple d’esprit, et feint une innocence horripilante. Pour Jay, le démon est comme un cafard : peu importe le nombre de fois où il essaye de le noyer dans la cuvette des WC, Gael parvient toujours à remonter par la tuyauterie. Le policier aimerait le faire dégager du territoire américain mais, il ignore comment, Gael se débrouille toujours pour passer à travers les filets. Jay aimerait d’autant plus régler ce problème, que ce type ne lui inspire aucune confiance, et le met même mal à l’aise.
The Mother who reigns over the bounty of nature and the rhythms of the Earth. The Crone that brings us death and the end of the cycle. She is now the Winter-time of our life.
37 ans, Possédée par un Infernal, Seconde moitié du miroir
Avatars suggérésAnna Calvi ou Alex Hepburn (crédits : TAG)
AFFILIATIONAffidée d’Abalam, électron libre.
RÔLENée d’une unique essence infernale, Gaelle et son frère sont les démons jumeaux. Deux facettes d’une même essence, héritant chacune d’une passion immodérée pour l’âme humaine. Après avoir dupé une sorcière irlandaise, Gaelle a possédé son corps pour terminer le rituel permettant d’incarner son frère. Tandis que ce dernier se rendait à Shreveport, l’Infernale est restée en Irlande, jouant la sorcière rouge pour dérober un maximum de connaissances magiques, avant de partir sur les traces de son jumeau.
FORCES ET FAIBLESSES ++ Aussi malaisée à cerner que son frère, quoique pour des raisons différentes, Gaelle est une créature aux raisonnements et à l’attitude indéchiffrables. Contrairement à son frère fantasque, l’Infernale se targue d’un caractère beaucoup plus posé et égal, jusqu’à la froideur. Quand les rouages obsessionnels de son esprit ont terminé d’observer et de disséquer, le couperet tombe, et le verdict est tout aussi déstabilisant que les folles pitreries de son frère. À l’opposé de l’aspect totalement direct de son jumeau, Gaelle joue de manière sournoise, et ses attitudes tout, comme ses paroles, sont teintées d’une ambiguïté qui prend ses interlocuteurs au dépourvu.
++ Extrêmement méticuleuse, contrairement à son frère, Gaelle sait détourner les mœurs humaines à son avantage. Plus que cela, elle sait anticiper les choses, et a tendance à prendre la tête du duo formé avec son jumeau pour éviter les catastrophes. Après tout, c’est surtout elle qui a dupé la sorcière rouge, et qui a permis à Gael de s’incarner. L’Infernale possède cette même capacité de se tirer facilement des mauvais pas, tout en demeurant beaucoup plus subtile et à l’affût des détails. Quand les jumeaux expérimentent avec les humains, c’est Gaelle qui encadre tout et veille à faire disparaître les preuves de leurs horreurs.
+- Gaelle est obsessionnelle, un trait qu’elle partage avec son frère. Esprits infernaux à la curiosité sans limite, les jumeaux font preuve d’une extrême insistance sur les sujets qui les passionnent. Un trait de caractère qui les rend non seulement envahissants, mais aussi susceptibles de réagir de manière excessive pour obtenir ce qu’ils désirent. Quitte à dévoiler leur nature maléfique, ils sont l’un comme l’autre capables de recourir au meurtre, à la torture, au kidnapping, etc., dans le seul but d’assouvir leurs désirs. Que ce soit une simple curiosité, ou un désir passionné, attirer l’attention des Infernaux est rarement un bon présage.
-- Bien que l’Infernale soit capable de se fondre parmi les humains avec aisance, la cruauté et l’ambivalence de son caractère joue souvent en sa défaveur. Gaelle voue une passion sans bornes aux humains, presque amoureuse, de la même façon qu’une enfant sadique s’éprend d’une poupée dont elle arrache les membres et étudie les hurlements de douleur. Cette âme humaine, elle l’aime à la folie d’un amour pourri et sadique, au point que cela ressort souvent dans son attitude : pour l’Infernale, l’affection rime avec la souffrance, et le désir avec la privation. Votre souffrance atroce est une marque de son intérêt, la mort de votre âme, la preuve qu’elle vous aime à la folie.
-- En fidèle suivante d’Abalam, Gaelle est une créature bouffie de vanité. Démontrant une assurance sans faille, l’Infernale prend des risques, parfois trop, et pourrait bien le payer de sa personne un jour. Si sa méticulosité l’a toujours sauvée jusqu’à présent, sa vanité et sa soif de connaissances la pousse de plus en plus loin quand il s’agit d’assouvir ses passions. Comme son frère n’est guère mieux loti en matière de prudence, aucun frein n’existe pour ralentir l’orgueil de l’Infernale. Elle se joue des humains, et désormais des arcanistes, avec une contenance alimentée par un certain mépris, persuadée que ces sujets d’études ne sont pas assez malins pour l’atteindre.
La naissance des démons jumeaux demeure un mystère. Certains démons disent que le Prince Abalam en personne, secoué par une crise de folie, brisa l’un des plus grands miroirs de son palace infernal, à l’intérieur duquel s’étaient accumulés les miasmes des Enfers. Naquirent alors des démons jumeaux, les deux facettes d’une même essence, que le Prince de la folie avait créé sans les désirer. Chacun était le reflet de l’autre, et bientôt nul démon ne fut plus capable de les discerner l’un de l’autre, car leurs noms infernaux étaient presque identiques. À la fois frère et sœur, mari et femme, maîtresse et amant, ils étaient une inséparable anomalie du domaine d’Abalam, pourtant coutumier des démences et des aberrations. Ces jumeaux s’avèrent bien vite différents de leurs semblables. Jamais intéressés par la politique infernale et les tractations des cours, ils étaient toujours fourrés ensembles, à fomenter des projets et à se livrer à des expériences qui leur étaient propres. Et pour cause, les humains seuls semblaient les passionner. De la même manière qu’un scientifique dissèque un animal singulier, les jumeaux se découvrirent une véritable passion pour l’âme humaine. D’innombrables questions se bousculaient dans leurs esprits mauvais. Qu’est-ce que l’âme humaine ? Pourquoi sa corruption nourrissait-elle les démons ? Comment une chose si fragile et impalpable pouvait-elle opposer tant de résistance aux leurs ? Qu’est-ce que le libre arbitre ? Au fil des siècles, bien des mystères passionnèrent les jumeaux. Car ils étaient des êtres pétris de passions et de curiosité, sadiques et malsaines, comme un enfant arrache les pattes d’un insecte pour le voir se tordre entre ses mains. Les extrêmes les passionnaient. Plus que tout, ils aspiraient à comprendre le libre arbitre des humains, le repousser à son extrême limite par des expériences toujours plus sadiques, toujours plus douloureuses. Ces humains, ils désiraient les ouvrir comme un livre de sang. Mais bien d’autres sujets les passionnaient aussi, comme la raison de l’existence des Engeances, la reproduction entre Infernaux, etc. Les jumeaux se définirent eux-mêmes comme des explorateurs des lointaines régions de l’expérience. La présente invocation débuta en Irlande. Gaelle McKee était alors une sorcière rouge, membre d’un clan respecté, dont la vie allait être brisée par une succession de malheurs. Tout commença par le décès subite de son enfant, un nourrisson d’à peine quelques mois. Son couple, déjà fragilisé par des conflits réguliers, vola alors en éclat quand son mari l’accusa d’être responsable de la perte de l’enfant, qu’ils avaient cherché à concevoir depuis si longtemps. Folle de douleur, ivre de chagrin, la sorcière s’absorba corps et âme dans une quête désespérée pour tenter de ressusciter l’enfant perdu, en dépit de toute raison. Elle s’adressa aux ténèbres qui peuplaient les anciens grimoires et, dans sa déraison, la sorcière appela le démon dans l’espoir de marchander la vie de son enfant. Ce qu’elle ignorait cependant, c’est que le nom infernal inscrit dans ces textes obscurs, ne correspondaient pas un seul démon, mais à deux, indiscernables l’un de l’autre. Aveuglée par la souffrance, et prête à sacrifier des innocents en échange du retour de l’enfant, la sorcière suivit avec empressement les instructions du démon. Cependant, alors que le premier de ses sacrifices expirait entre ses mains, un doute s’insinua dans l’esprit brisé de la sorcière. Tout cela n’était-il pas pure folie ? Saisie de remords, elle commença à libérer ses victimes, provoquant la colère des démons, et dans la confusion qui s’ensuivit, l’une d’entre elles brisa par mégarde le cercle d’invocation. Profitant de l’occasion, le premier démon se jeta sur la sorcière, possédant son corps, et arracha suffisamment de contrôle à son âme affaiblie pour terminer le rituel. Grâce au sacrifice consenti et à la complicité de son frère jumeau, le second démon s’incarna enfin, tandis que la sorcière rouge luttait encore contre la possession du premier. Aujourd’hui, Gaelle McKee a perdu la bataille. Écrasée par la présence d’un des jumeaux, l’âme humaine n’est plus qu’un résidu de souffrance, torturée par les remords et le chagrin. Quant au démon, sa curiosité envers les arcanes l’a incité à rester temporairement en Irlande, tandis qu’il ambitionne de maîtriser le don de la sorcière désormais possédée. Un pari très risqué où l’Infernal joue aux fausses sorcières, à l’intérieur d’un clan de plus en plus soupçonneux. Mais cette situation ne peut pas durer, et l’Infernal le sait. Elle ne pourra pas éternellement tromper les arcanistes, si bien qu’elle fait tout son possible pour s’emparer d’un maximum de connaissances avant de rejoindre son jumeau, parti aux États-Unis.
Gael McKeeTantôt frère et sœur, tantôt mari et femme, il est difficile de comprendre le lien tortueux qui les réunit. À la fois terriblement semblables et opposés sur bien des aspects, les démons jumeaux sont une anomalie née de la folie saturant le domaine d’Abalam. Formés à partir d’une même essence infernale, les deux Infernaux ne font jamais rien l’un sans l’autre, y compris lors de leurs venues sur le plan terrestre ; lorsqu’ils se séparent, c’est pour mieux se retrouver. La dualité de leurs caractères a abouti à créer une diabolique dynamique, au point qu’ils sont totalement complémentaires dans l’accomplissement de leurs méfaits. Grands passionnés et explorateurs de l’extrême, ils sont les tortionnaires amoureux de l’âme humaine ; porteurs d’une raison née de la folie, d’une logique défiant la compréhension humaine.
Artemis EdwardsForte de ses racines et de ses relations en Europe, le cas de Gaelle McKee est apparu sur le radar d’Artemis. La diplomate ne s’est d’abord pas beaucoup penchée sur l’histoire tragique de cette sorcière rouge, laissant la gestion de son deuil et de son comportement autodestructeur dans les mains de sa communauté. Mais la donne commence à changer. La prétendue sorcière s’est étrangement bien rétablie, tout en restant à l’écart des siens, et a commencé à éveiller la suspicion de son propre clan. Des rumeurs ont couru sur ses changements soudains de comportement, et ces quelques échos sont arrivés aux oreilles d’Artemis. Celle-ci devine quelque chose de pourri chez cette sorcière, mais elle n’est pas encore parvenue à trouver une explication à cette intuition.
The Mother who reigns over the bounty of nature and the rhythms of the Earth. The Crone that brings us death and the end of the cycle. She is now the Winter-time of our life.