Carnage • Groupe 2 : Aodh, Tasya, Ethan, Lilas, Caleb, Isalín, Naya, Medea

Ça marche pas. Elle ne fait que s’abîmer les ongles jusqu’au sang en s’échinant sur les liens qui retiennent sa mère. Celle-ci, son œil unique roulant dans son orbite, continue de puiser dans ses ultimes forces pour la supplier de partir. Isalín n’écoute pas. Depuis qu’elle a cassé le gramophone, le silence est encore pire. Il est rompu par la mélodie sinistre des respirations sifflantes, des gémissements, des sanglots et des voix pressées.

- þegiðu mamma, við förum héðan*, lui intime-t-elle dans un mélange de rage et de désespoir.

Isalín est tirée en arrière par son amie. Elle se débat, refuse d’abandonner la lutte alors que ses doigts saigne, mais Naya la force à la regarder. Ses grands yeux de jade, écarquillée par l’horreur, s’ancrent dans les prunelles de sa complice. Pâle, sidérée, l’adolescente la fixe sans vraiment la voir. Son cerveau bouillonne ; elle ne comprend pas.

Comment tout cela est possible ?
Pourquoi elle ?
Pourquoi il y a une cinquième chaise ?
Que fait le chat ici ?

- J’peux pas les laisser ! Se défend l’Islandaise en s’arrachant aux bras de son aînée. J… j’peux pas !

Incapable de tenir en place, elle va retirer les sacs en papier masquant les visages des trois autres. Un hoquet de terreur et de dégoût lui échappe à chaque fois. Les sévices semblent atroces, douloureux. L’angle décrit par le cou de Wendy est d’autant plus dérangeant et la face morte de son oncle achève de la glacer de la tête au pied. Et cette odeur… cette odeur est insoutenable. L’estomac d’isalín se convulse et se tord. Et se courbe sur le côté et se vide du contenu de ses entrailles. Un mélange écœurant composé de bile et de restes de son dîner écourté se mêle aux tripes ensanglantées maculant le sol. Il lui faut quelques secondes pour se reprendre. Putain, elle en a sur les chaussures. Puis la folie explose.

- OH, IL SE PASSE QUOI ?! VOUS ÊTES QUI ESPECE DE TARÉ ?! VOUS ÊTES QUI ???

Elle titube, la nuque raide et les jambes en coton. Elle entend encore les suppliques combinées de sa mère et de Naya pour la faire quitter les lieux, mais pour l’instant, l’adolescente ne peut pas les entendre. Elle se sent frigorifiée, comme si sa température corporelle était en chute libre. Ce n’est pas qu’une métaphore. Le choc émotionnel et psychologique détraque sa jeune magie. A la surface même de sa peau ivoirine, sa pellicule de sueur givre lentement – et douloureusement. Elle a froid. Et ce phénomène impromptu siphonne son énergie.

- Je… je… Naya… on… on peut pas… partir…, grelotte-t-elle dans un dernier sanglot.

L'horreur en bref:

Spoiler:

Le pied-de-biche délogea sans grandes difficultés le volet fermé. Il ne me manquait plus ensuite qu’à le prendre dans l’autre sens pour briser la fenêtre. Celle-ci explosa avec une facilité déconcertante. Pour une fois, ma nouvelle nature se révélait être un avantage. Tout paraissait bien plus… facile.

Un coup d’œil rapide à l’intérieur m’informa qu’il s’agissait d’une vieille remise. Il n’y avait personne pour nous stopper. Mieux encore, j’entrevoyais suffisamment de matières inflammables pour que le feu prenne rapidement de l’importance. « C’est bon, allez-y ! » Je me reculai d’un pas, mes poings encore resserrés sur le pied-de-biche, pour laisser ensuite la folie humaine s’exprimer pleinement. Mason alluma la première mèche, suivi de près par deux autres d’entre eux, avant que les bouteilles d’alcool soient balancées sans ménagement à l’intérieur, dans un fracas de verres brisés mêlés aux rires goguenards.

Je m’étais déjà précipité vers la suivante, pour commettre le même forfait. Cette fois, la fenêtre donnait sur ce qui semblait être un bureau. Je surpris des silhouettes s’enfuir, comme autant de rats pressés de quitter le navire. « C’est ça… courrez, courrez ! » L’animal remuait furieusement, avec l’envie presque irrépressible de les prendre en chasse. Je faillis presque en oublier que je comptais également incendier cette pièce. Il n’aimait pas vraiment cette méthode si humaine, les flammes lui faisaient peur. Et ce qui ne lui convenait pas me plaisait assez. « On fait la même ici. » Je me retournai vers les autres, qui préparaient de nouveaux projectiles enflammés à leur envoyer. « Et ensuite, on entre ailleurs, pendant qu’ils sont occupés à tout éteindre. » Le plan était simple, efficace à mon sens.

« Hey, les mecs… vous avez vu cette trappe ? » Je me rapprochai de Noah, qui venait de l’ouvrir sans rencontrer aucune difficulté. Visiblement, elle était déjà grande ouverte. « Vous croyez qu’il y a quoi, là-dessous ? » J’haussai les épaules pour toute réponse. Il faisait trop noir à l’intérieur, même pour moi. « Aucune idée, mais on peut aller voir. » C’était une opportunité rêvée pour entrer discrètement par un accès dérobé, pendant que le feu ravagerait l’Oufo ailleurs. On pourrait tout saccager en toute impunité, et ressortir sans que personne ne nous remarque. « Par contre, je vous préviens, les caves des vaudous… c’est souvent crade. » J’avais un souvenir indélébile de celle de l’Oufo en Irlande… que nous réserverait celle-ci exactement ? Sûrement rien qui ne mérite pas de passer également par le feu.

Spoiler:

Clairement, il y a beaucoup trop de choses ici qui me donnent envie de les chiper pour essayer de les revendre. Le bureau est assez luxueux et j'ai l'impression que certaines choses valent leur pesant d'or quand même. Mais ce serait une très mauvaise idée que de voler quelque chose dans un repère vaudou hein ? J'entends la voix de Lilas qui semble parler au chat, si bien que je vais voir de qui elle peut bien parler, remarquant la femme sur la photo. Il y a vraiment trop de choses à regarder ici. Et rien qui ne fasse une arme décente encore une fois.

Mais nous n'avons pas autant de temps que nous le souhaiterions pour fouiller les lieux, alors qu'un bruit de verre brisé résonne non loin de nous. Tout ce que je sais, c'est qu'on a intérêt à mettre de la distance entre nous et les intrus qui sont en train d'essayer d'entrer. Ces mêmes gens qui gazent des civils ou tirent des coups de feu. Là, tout de suite, tous les trucs vaudous me semblent bien moins dangereux et concrets que les tarés qui ont créé l'émeute.

Je tends tout de même l'oreille, même si ce sont surtout les battements sourds de mon cœur qui y résonnent. Lilas me fait sursauter en couinant de peur et en fracassant une petite fiole. La fiole qu'elle a observé pendant un long moment d'ailleurs. « Putain... » Si on voulait passer inaperçus, c'est raté en fracassant un objet ici. Enfin, avec un peu de bol, si les émeutiers rentrent, on pourra les accuser. C'est un peu le cadet de nos soucis là...

Elle me saisit alors le poignet en me demandant de courir discrètement... Je ne réponds rien, plutôt OK avec la fuite d'ailleurs, la suivant sans faire la moindre difficulté... jusqu'à ce que je la vois bifurquer un peu vers la gauche, vers une autre porte, alors que droit devant nous, il y a de la lumière et l'espace semble bien plus grand. Je freine et l'attire plutôt légèrement sur la droite, pour vraiment fuir droit devant nous. J'ignore ce qu'il y a derrière la porte, mais si c'est une pièce fermée, on aura l'air fin. « Plutôt par là. » Je ne la retiens pas si elle préfère sa solution.

Spoiler:

Spoiler:

J’ai l’impression que chacun de mes membres pèse une tonne. Que je suis incapable de bouger, de faire quoi que ce soit. J’essaie pourtant, alors que je vais vérifier les liens pour essayer de les défaire. Mais j’ai presque l’impression d’être en train de me regarder faire tout ça.

Sauf qu’il faut aider Isa. Je dois l’aider. Parce que je vois bien dans ses yeux qu’elle pourra jamais sortir de là toute seule. Mais j’ai pas le temps de réagir qu’elle s’échappe à ma prise et qu’elle va retirer les sacs sur les têtes de ceux présents dans la pièce. « Oh mon dieu… » Un murmure d’horreur qui m’échappe, alors que l’odeur me prend de plein fouet. Je me retiens de vomir à mon tour alors que j’ai plaqué une main sur ma bouche.

Et, alors que mon amie titube sous mes yeux, un silence de mort envahit la pièce. Un de ces silences assourdissants qui me donne l’impression que le sang bat à mes tempes beaucoup trop fort, que ma tête va éclater. Le dernier sanglot d’Isa résonne dans ma tête et je me précipite vers elle, sentant à quel point elle est gelée. « Merde… » J’en oublierais presque où on est et ce qui se passe, alors que je la serre contre moi, essayant de lui transmettre ma propre chaleur. Je vois le givre qui s’est cristallisé sur sa peau et je retiens mes propres sanglots. « On sort de là. On va trouver de l’aide. Et revenir les chercher. » Même si j’ai terriblement peur qu’hors de cette pièce, ce soit encore pire. Même si ma raison me souffle qu’on a juste mis un premier orteil dans une spirale infernale et qu’on sera juste incapables d’en sortir. Mais je peux pas penser à ça. Pas maintenant. Sinon je vais juste me rouler en boule dans un coin de la pièce et jamais en sortir.

Un souffle alors que je m’arrange pour passer mon bras autour de la taille d’Isa. Je cherche – en vain – le chat, mais la porte ouverte m’attire comme un aimant tout comme cette obscurité me terrorise. « Allez, on bouge. » Je lui laisse pas vraiment le choix et, de toute façon, j’ai comme l’impression qu’elle pourra pas vraiment lutter pour rester ici. J’essaie de pas regarder derrière moi, mais j’en suis bien incapable. Et je tourne la tête pour voir les corps alignés, cette foutue chaise vide, cette image se gravant dans ma rétine alors que je passe le seuil de cette porte. En espérant que ce soit pas pire de l’autre côté.

Spoiler:

Ethan me demande quelques explications. « On nous a appelé pour intervenir avec l'ambulance et quand nous sommes arrivés, on a été pris à partis... » J'ai une brève hésitation avant de continuer : « Les hommes qui sont dehors, ce sont eux qui ont tué ma tante... » Je détourne le regard, mal à l'aise, effrayée. S'ils rentrent, je ne donne pas chère de ma peau.

Je jette un coup d’œil à l'étiquette du carton que me montre Ethan. « Oui. C'est là-bas, et c'est connu pour être le berceau du Vaudou. » En même temps, ce n'est guère étonnant, on est au sein de l'Oufo après tout.

J'ai un bref hochement de tête à l'intention d'Ethan. Effectivement, on ne sait pas ce que ce mortier a pu contenir, mieux vaut ne pas s'en approcher de plus près. Je repose l'objet à côté du lavabo. « On devrait se dépêcher et retourner vers les autres. » J'ouvre le placard en face de moi et trouve quelques boites de conserve. « On rassemble tout ce qu'on peut et on y va. Ne touche que ce que tu connais. Évite les plantes ou tout ce qui te parait suspect. » Mieux vaut faire preuve de prudence.

Il ne nous faut que quelques minutes pour trouver deux cartons, les vider de leur contenu et commencer à les remplir de victuailles diverses. Nous ne savons pas combien de temps nous allons rester enfermer ici, alors autant mettre le plus de nourriture et d'eau possible de côté. J'attrape tout ce qui me tombe sous la main : conserves, fruits en bocaux, plaques de chocolat, café... Tout ce que peut nous offrir la cuisine de la cafétéria.  

Une fois les deux cartons remplis, nous faisons demi-tour et reprenons le chemin du péristyle. Je ne suis pas sereine. Je jette un coup d’œil anxieux vers Ethan avant de presser le pas tandis que des cris parviennent de l'extérieur. L'oufo va-t-il tenir le coup si les émeutiers tentent à nouveau de rentrer à l'intérieur ? Et si c'était déjà le cas ? Une forte odeur de brûlé me parvient aux narines. « ça sent le brûlé, non ? » Je murmure tout en me dirigeant vers le péristyle. Arrivés là, nous tombons sur deux inconnus. « Qui êtes-vous ? » Il n'y a plus de trace de Jacob, Johnson ou Médéa. Mes yeux sont tournés vers les deux nouveaux arrivants. Je pose avec précaution mon carton au sol, n'oubliant pas le couteau que j'ai, caché dans ma ceinture.

Spoiler:

CARNAGE

La main enserrée dans celle de Caleb, Lilas se laisse guider le long du couloir. Le craquement du verre sous les semelles de ceux ayant réussi à pénétrer dans la remise et l’odeur entêtante de l’alcool qui brûle lui font tourner la tête alors que l’Outre l’entraine dans la direction opposée à celle qu’elle prenait. Leurs pas résonnent sur le sol et, derrière eux, une voix les enjoints à courir. Lilas sursaute et sa gorge se serre alors que deux silhouettes se dessinent contre la lumière dorée au bout du couloir. Elle ralentit et plisse les yeux en essayant de définir s’il s’agit d’ennemis ou d’amis. L’uniforme lui tire une grimace interne, mais elle hoche silencieusement la tête alors que son regard se déporte sur la silhouette à l’essence d’un rouge rassurant. Ses grands yeux verts scannent l’obscurité derrière eux et une bouffée chargée d’une odeur acre de fumée vient brûler ses narines. Tout près, le péristyle l’appelle.

Elle abandonne la main de Caleb pour s’approcher et ne parvient pas à retenir l’inspiration surprise qui gonfle ses poumons face à la vision qui s’offre à elle. Ses yeux filent sur les essences éparpillés dans la pièce mais c’est le potomitan qui captive son attention immédiatement. L’énergie, vibrante et colorée qu’il dégage, s’étire en un tourbillon qui l’entraine aussi surement qu’il a dû entrainer les magies et la foi des vaudouisants l’ayant nourri depuis des lustres. Le camaïeu est impressionnant et ne ressemble à rien qu’elle ait vu. Une union magistrale des milles teintes qui dessinent les essences des arcanistes et croyants.

La musique résonne à ses oreilles, envoûtante, captivante et elle se perd, les yeux écarquillés, dans ces traditions dont elle ne connait rien. Elle s’extraie de son observation en réalisant que l’énergie, pour aussi impressionnante qu’elle soit, semble frêle quand on prend en compte le lieu. Elle s’attendait à une explosion capable de l’assommer en pénétrant au cœur du saint des saints vaudou, mais la puissance de l’endroit semble diminuée, amoindrie. Une nostalgie mélancolique la parcourt et lui fait presque monter les larmes aux yeux alors que le chat lui saute des bras pour déambuler dans l’espace autour d’eux.

Près d’elle, Caleb semble tout aussi happé qu’elle par son observation et son essence toute entière s’illumine. Elle cligne des yeux et force son don à redescendre en intensité quand deux silhouettes émergent d’une pièce attenante. Les bras chargés, ils s’arrêtent en découvrant les nouveaux arrivants et Lilas se passe une main sur le visage. « On s’est fait jeter dans une remise quand les affrontements ont pris de l’ampleur et on vient de croiser un flic et un mec dans le couloir, ils nous ont dit de venir là… » Elle se tord les doigts en observant avec attention la sorcière et l’humain qui lui font face. « J’crois que y a des gens qui ont réussi à s’introduire par une des fenêtres… On a entendu des voix et des bruits de verre brisé. »

496 mots:

Je posai à peine un pied à terre à l’intérieur de la bâtisse qu’un faisceau lumineux m’aveugla aussitôt. « NRD. » Et merde. L’éclat métallique de l’arme me figea sur place. De toute évidence, cette trappe était un piège grossier dans lequel nous nous étions tous les deux engouffrés. Le NRD nous attendait de pied ferme dans l’espoir de nous cueillir à l’arrivée, tout comme ils avaient été présents aux abords de l’échelle de secours. J’aurais dû me méfier de cette trappe délibérément ouverte. Ils étaient combien au juste ? Je n’avais vu qu’une voiture s’arrêter devant l’Oufo. Pourtant, ils semblaient plus nombreux que nous, toujours prêts à nous couper l’herbe sous le pied, malgré notre diversion fortement réussie. Etaient-ils des dizaines ? Utilisaient-ils la magie ? Ou… peut-être étaient-ils rudement bien informés. Je ne savais pas ce qui était réellement le pire. Le nombre, la sorcellerie ou la trahison ?

Une grimace m’échappa sous mon foulard. Mes yeux se plissèrent, d’un noir presque brillant à la lumière aveuglante. J’en étais encore à jauger mes options. Mes phalanges blanchirent alors que je resserrai ma prise sur le pied-de-biche. Au fond de moi, la bête grognait avec défi. Elle ne supportait pas qu’on lui tienne tête et lui dispute ses proies, me rendant toujours la tâche plus difficile. Son heure viendrait pourtant… « Hey, les mecs ? Il se passe quoi ? Oh put… » Au dehors, ce ne fut bientôt plus que des cris surpris mêlés aux insultes. Je risquai un regard sur le côté, pour me rendre compte qu’un épais nuage gris s’était levé au dehors. Les options devenaient de plus en plus limitées, sans plus d’aide envisageable de l’extérieur, ni d’échappatoire possible.

Dans un claquement sonore et métallique, mon pied-de-biche atterrit au sol. Je le repoussai du pied dans sa direction, obéissant docilement aux ordres de la flic. Mon compagnon d’infortune me détaillait subitement avec horreur. « Vous devriez plutôt vous soucier de ce qui se passe dans les sous-sols de vos potes vaudous, non ? » J’avais du mal à rester focalisé sur les mouvements de la femme, alors que d’autres cris mêlés de sanglots me parvenaient d’une porte toute proche. Et ceux-ci se faisaient toujours plus audibles… L’instinct de l’animal m’intimait de ne pas y aller. Il se faisait même bien plus pressant que face aux flammes quelques minutes plus tôt.

« Putain je me casse ! » Noah venait de craquer. Je me demandais vaguement si la flic allait ouvrir le feu sur lui, maintenant qu’il faisait mine de rebrousser chemin pour se glisser à l’extérieur. J’attendais, pour ma part, le moment propice pour la mettre en joue en retour, sentant le renfort de mon arme de poing glissée sous ma veste. Je n’avais clairement pas encore dit mon dernier mot. Et, désormais, le loup était dans la bergerie.

Spoiler:

Spoiler:

Je ne sais pas si j'ai pris la bonne décision en entraînant Lilas à ma suite, au lieu de la suivre vers les portes fermées, mais toujours est-il que nous croisons tout de même deux personnes, dont un qui nous ordonne de continuer vers le péristyle. Rien que le fait de parler de représentant des autorités me rassure. Ce n'est pas le cas d'habitude au vu de mes activités, mais là, pour le coup, je n'ai rien volé et je ne suis pas ici par choix, mais par contrainte. Avec le chaos dehors, je doute qu'on me cherche trop de noises.

Je marque un temps d'arrêt en voyant le lieu où on se rend. Le contraste entre la beauté du lieu et l'horreur des blessés est saisissant. Mais surtout, je bascule sans vraiment m'en rendre compte. Comme à chaque fois. C'est puissant. Le passé de superpose au présent, les blessés disparaissent soudainement, alors que j'assiste à une cérémonie, un rituel. Je sais que je ne devrais pas être là, que je ne devrais pas voir ça, mais impossible de détourner mes yeux de cette scène, du sang de l'animal à la tête tranchée qui imbibe la pierre. Mes pieds semblent vissés au sol. Même fermer les yeux semble au dessus de mes forces... Je suis... fasciné. Et j'ai pourtant un terrible pressentiment sur la suite. Je ne connais pas grand chose au vaudouisme, vraiment, malgré que je vive ici depuis toujours, je ne m'y suis jamais intéressé, et probablement que j'ai les mêmes a priori que beaucoup de néophytes, mais impossible que cette sorcellerie ne se termine pas par quelque chose que j ne souhaite pas voir.

Rien que le sang de l'animal me donne la nausée. Et les symboles vaudous me filent la chair de poule. La danse de la supposée prêtresse m'hypnotise et me met terriblement mal à l'aise dans le même temps. Je ne remarque qu'avec un temps de regard l'homme qui est à genoux et ligoté. Malgré moi, mon cerveau enregistre tous les détails, comme une photographie, pour immortaliser l'horreur. Pourquoi est-ce qu'il se tient de cette façon ? Et je comprends quand je vois son ventre se déformer soudain, comme dans une scène d'alien. Horrifié, je ferme enfin les yeux et bouche mes oreilles de mes mains pour ne pas entendre ce cri d'agonie, pour ne pas voir ce qui peut sortir ainsi de ses entrailles.

Ma respiration s'est accélérée, alors que des gouttes de sueur perlent à mes tempes et que mon teint est devenu livide. Je me suis appuyé dans m'en rendre compte contre le mur le plus proche, pour ne pas tomber face à la violence de cette vision. Mon regard balaie l'endroit. C'est le même... « On peut pas rester là... » Je murmure d'une voix blanche, le regard hanté.

Spoiler:

Spoiler:

Elles vont mourir.

Cette pensée la suit et lui transperce le crâne. Traînée hors de la pièce par son amie, car elle n’a de toute façon plus la force de résister, Isalín pleure sans un bruit. Des larmes brûlantes sur sa peau glacée. La chaleur de la main de Naya rayonne dans tout son être et l’aide à peu à peu reprendre contrôle. L’hémorragie émotionnelle s’arrête, reste la plaie béante qui lui ouvre la poitrine.

Elles vont mourir.

Sa peau dégivre, ses sensations lui reviennent. Coup d’œil en arrière, mais il n’y a rien. La porte est fermée, il n’y a plus de lumière, plus de bruit. Un nouveau vertige la fait trébucher. La jeune femme s’arrache brusquement à la poigne de son aînée, dans un sursaut de vigueur, et fixe quelques secondes l’issue close qui les nargue. Elle est tiraillée par l’envie de retourner vérifier que ses proches sont encore là, qu’ils n’aient pas été avalés par le néant après son départ.

- Naya, elles vont…

Les mots ne viennent pas en anglais. A contrecœur, Isalín reprend sa fuite avec sa meilleure amie et quand elles retrouvent la cave, elle n’est plus vide. Une femme se dresse sur leur chemin et la première réaction de l’adolescente mélange peur et colère. Deux ingrédients jetés bruts dans son esprit, face à celle qu’elle pense être la propriétaire des lieux et, donc, la responsable du carnage. Du massacre.

- N’approchez pas ! crache-t-elle comme un chat sauvage.

Ses doigts se sont refermés sur le poignet de Naya et s’il n’y avait pas eu le coup de feu, elle l’aurait entraînée pour détaller avec elle par la trappe encore ouverte. Elle préférait encore tenter sa chance dehors avec les émeutiers. Au lieu de ça, l’Islandaise s’est tendue de la tête au pied et a reculé de trois pas. Ses yeux de jade cherchent le regard de sa complice : que doivent-elles faire là ?! Elle n’écoute pas la conversation des deux vieux. Encore toute chamboulée, elle n’imagine pas que l’aide qu’elles sont parties chercher se trouve… juste à la sortie du couloir.

Spoiler:

J’étais quasiment certain que la femme allait ouvrir le feu sur Noah pour l’empêcher de partir… mais elle n’en fit rien. « Tu veux pas faire comme ton copain, plutôt ? » Je me figeai sous le coup de la surprise, en la détaillant sans comprendre. De quel côté était-elle, finalement ? Mais il ne fallut pas me le dire deux fois. Je tournai aussitôt les talons avant qu’elle change d’avis, emboîtant le pas à Noah pour retourner à l’extérieur.

J’entendis son collègue rugir des ordres dans mon dos, mais j’avais déjà atteint la trappe. S’ils n’étaient pas d’accord entre eux, je profitais de la confusion pour m’y glisser sans attendre. Les détonations me firent sursauter, mettant le loup en alerte… mais je ressortis de cet enfer sans une égratignure. Je devrais peut-être m’interroger sur ce que faisait Tsukiko actuellement, pour avoir une chance aussi insolente.

Mais dehors, le calvaire n’était pas fini. Ce que j’avais pris initialement pour des simples fumigènes était bien plus insidieux. L’odeur caractéristique me releva le cœur. Mes yeux me piquaient, des larmes me brouillaient la vue. Je courrais au hasard, seulement dans l’espoir de me sortir de là, l’instinct du loup prenait le dessus sur la raison. J’avais perdu Noah de vue dans l’histoire, me retrouvant subitement seul. Je me réfugiai derrière un des véhicules du parking, le temps de reprendre mon souffle. Autour de moi, les émeutiers étaient tous en vie, mais mal en point. Certains avaient vomis leurs tripes, d’autres paraissaient complètement déboussolés. « Putain ils ont mis quoi là-dedans ? » Je pouvais m’estimer heureux de récupérer si vite. Pour une fois, le monstre était bien utile.

En vérité, il l’avait été pour la seconde fois aujourd’hui déjà. J’avais du mal à oublier les hurlements de détresse que j’avais entendu au bout de ce couloir sombre… Je retrouvais Noah et Mason dans le tumulte, le temps de reprendre mes esprits. « Ça va, mec ? » Je me frottai les yeux d’une main, attendant que le gaz inconnu cesse de me brouiller la vue. « Ouais… mais le NRD a bouclé tout l’Oufo. Même en passant par des voies détournées, c’est impossible de rentrer là-dedans. Et ces putains de vaudou torturent des gamines dans leur cave, mais le NRD s’inquiète plutôt de nous ? Bordel. » Il y avait vraiment quelque chose qui ne tournait pas rond là-dedans.

Spoiler:

Je me sens trembler des pieds à la tête. Mais le plus important, c’est de sortir Isa’ de là et de pas fondre en larmes. J’essaie de prendre de grandes inspirations et, quand mon amie reprend la parole, je regarde en arrière – mauvaise idée, je sais. Et j’écarquille les yeux en voyant une simple porte. Fermée. Comme si on était allées nulle part, comme si… comme si tout ça avait disparu dans le néant. « Merde… » Soufflé dans un murmure incrédule alors que je serre la main d’Isalin un peu plus fort.

« Il faut qu’on trouve de l’aide. » Un murmure paniqué, alors que j’essaie de me concentrer comme je peux. Trouver une issue, trouver un moyen de nous sauver toutes les deux. Et après, on réfléchira. Sauf que je sais ce qui nous attend dehors et on peut pas y retourner. Je sens les larmes brouiller ma vue un instant, avant de sentir les doigts d’Isa’ serrer mon poignet. C’est là que je tilte, alors que le coup de feu résonne enfin dans mon esprit et semble comme s’y répercuter.

Sans réfléchir, je me plante devant Isa’ qui s’est reculé, reniflant un coup et essayant de paraitre plus assurée que je le suis vraiment. « Vous… vous êtes qui ? » Je serre le poing, alors que je sens la chaleur monter au creux de mes doigts. Méfiante, je regarde la femme de bas en haut. Elle a l’air… réelle. Je crois. J’entends le bruit à l’extérieur, les hurlements, les gens, comme un bruit de fond totalement improbable.

Un nouveau coup d’œil en arrière et je déglutis, incapable de savoir dans quelle direction aller ou quoi faire. Mais si elle s’approche je… je sais pas trop en fait. Je me sens totalement désemparée mais, quand Isalin cherche mon regard, j’ai un bref hochement de tête. Avant de tenter ma chance. « On a besoin d’aide. Des gens nous ont poursuivis. Dehors. Et d’autres sont en danger. Là-bas. » Et je désigne la porte fermée. Je sais, c’est totalement improbable, mais je suis tellement sure qu’il s’est vraiment passé quelque chose que je peux pas partir d’ici sans me retourner, sans voir de mes propres yeux ce qu’il y a de l’autre côté de cette fichue porte.

Spoiler:

Spoiler:

- Q… quoi ?!

Ça y est, le mode « anglais » a été réinstallé sur son logiciel. La jeune femme a été brièvement gagnée par une bouffée de soulagement en apprenant que ces deux inconnus sont en réalité de la police. Elle a cru, probablement naïvement, qu’elles allaient les aider. N’est-ce pas le but de leur retraite : « trouver de l’aide » ? Mais voilà que la femme n’effectue qu’une vérification sommaire et se contente de leur proposer de remonter à l’étage. Dafuq ?!

- Vous êtes sourde ou quoi ?! Y’a des gens en danger là-dedans ! C’est ma famille, on les a torturés ! Faites des putain de trucs de policier là, enfoncez la porte ou je sais pas, elle est même pas fermée en plus ! On vient de passer, Isalín est hors d’elle, la terreur bouffée par la rage, estomaquée par l’indifférence des soi-disant flics, et on est même pas en sécurité ici. Vous avez un téléphone ? Vous avez appelé du renfort ? On est chez des putain de sociopathes !

Elle a l’air d’une folle, c’est ça ? Les yeux exorbités, le teint blafard, les cheveux littéralement glués par ses sueurs froides. Mais elle sait ce qu’elle a vu ! Et à quoi ils servent les deux autres s’ils se contentent de les ramener aux proprios ? Peut-être qu’ils sont complices après tout ! Ce serait malin de se déguiser en flic pour enlever des gens et les livrer à des tarés.

- N’APPROCHEZ PAS !

Nouvelle sommation, et elle tire sa meilleure amie avec elle pour ne laisser aucun des deux imposteurs soupçonnés réduire la distance qui les sépare. Encore une fois, l’Islandaise cherche le regard de Naya. Elle comprend elle, non ? Elles ne peuvent pas juste tourner les talons et suivre une femme qui n’en a visiblement rien à foutre de leur problème. Le mieux, ce serait de leur fausser compagnie. Mais comment ?

- En plus on vous a entendu tirer sur quelqu’un !

en quelques mots:

Nan mais elle est sérieuse la flic là ? Ohlala la porte est fermée, donc y a rien ? Et c’est tout ? Je la fixe, stupéfaite, alors qu’Isalin commence de nouveau à s’énerver. Mais c’est plutôt rassurant de l’entendre de nouveau parler en vérité et de la voir tenir sur ses deux jambes. « On viendra pas avec vous tant que vous aurez pas ouvert cette fichue… »

… je me fige, sans finir ma phrase, alors que j’entends de nouveau la musique. Cette musique qui me noue direct l’estomac et qui semble comme envahir entièrement mon esprit, sans que j’arrive même à tenter de lutter contre elle.

Je me rends même pas compte que je commence déjà à trembler, serrant mes poings jusqu’à sentir les ongles s’enfoncer dans la chair de mes paumes. Et, alors que j’essaie sans grand succès de comprendre ce qui se passe, d’où peut venir cette saloperie de musique, je la vois elle qui se transforme sous mes yeux. Ma respiration se fait saccadée alors que mes yeux s’écarquillent d’horreur. « Non, non, non… » Murmuré d’une voix paniquée, alors qu’elle se tort, se contorsionne pour devenir cette… chose.

Un Clown. Un foutu Clown.

Je recule d’un pas, heurtant Isalin sans m’en rendre compte, alors que je reconnais le tablier de ma Granny. Et il me faut bien quelques secondes pour que mon cerveau accepte de comprendre les mots qui viennent de s’échapper de la bouche de cette horreur. « Quoi ? QUOI ? » J’ai pas compris. J’ai mal vu. Y a un truc qui cloche. « Isa, de quoi il parle ? » J’ai lâché ces mots beaucoup trop vite, alors que ma respiration est de plus en plus haletante et que je sens ma propre température corporelle grimper en flèche sans que je sois capable d’y faire quoi que ce soit.

Je suis juste figée, le regard rivé sur ces pains de viande, alors que mes yeux s’embuent de larmes quand je comprends enfin ce que c’est. Quand je reconnais les lunettes. Quand je réalise à qui la cinquième chaise était destinée. C’est un hurlement de terreur qui m’échappe, qui se répercute sur les murs de briques de la cave et semble comme faire vibrer mon corps tout entier alors que ma propre raison semble comme se faire la malle. Je suis toujours incapable de faire un pas dans une direction ou une autre et que je sens la chaleur des flammes crépiter au creux de mes poings. C’est à peine si je sens la présence de mon amie à mes côtés. Je sais juste que cet horrible monstre a tué ma Granny. Et qu’il va vouloir nous faire du mal à toutes les deux.

Spoiler:

CARNAGE

Lilas baisse les yeux vers l’homme qui lui parle et contient avec difficulté un haussement de sourcil plein de jugement. La « nénette » avec le flingue. Elle grince des dents, probablement une autre membre des forces de l’ordre. Elle se mordille la lèvre en soupirant. L’idée d’être entouré de flics lui déplait plus qu’elle ne l’aurait cru. Elle plisse le nez en se penchant pour s’emparer d’une bouteille avec un remerciement discret. Le craquement du bouchon, quand elle en brise la sécurité, lui semble résonner dans la pièce et elle avale une gorgée qui apaise sa gorge encore parcheminé par la toux. Un petit soupir de contentement lui échappe alors que le goût acre de la fumée est remplacé par la fraicheur de l’eau. Elle se lèche les lèvres et observe, à nouveau, son environnement. Ses yeux ne cessent de revenir vers le potomitan dont l’énergie la fascine. Elle s’en approche de quelques pas, mais s’arrête avec un sursaut quand un appel retentit.

Son regard se porte sur la jeune femme qui pénètre la pièce et elle entrouvre légèrement la bouche. Elle est belle. Très belle, même. Du genre de beauté un peu sauvage et froide qui font autant peur qu’envie. Elle la regarde s’emparer du chat et le rouages s’animent dans son esprit : c’est la femme de la photo trouvé dans le bureau. Une grimace déforme son visage l’espace d’une seconde quand elle repense au flacon brisé par sa maladresse et elle passe une main tremblante sur ses traits avec un nouveau soupir. Ses yeux glissent du visage altier de la nouvelle arrivante jusqu’à sa poitrine. L’essence qu’elle porte est fascinante. Les sourcils de l’Outre se froncent légèrement et elle incline la tête. Elle n’a jamais vu personne dont l’essence réagissait de la sorte. À la fois placide et pleine de mouvement, elle s’enroule en un tourbillon carmin et perpétuel autour de sa porteuse. L’égrégore au cœur de la pièce semble réagir de façon positive à la jeune femme et l’effleure sans pour autant se mêler à son essence étrange.

Les dents de l’Outre viennent à nouveau maltraiter sa lèvre inférieure alors qu’elle laisse l’ongle de son annulaire claquer de façon répétitive contre celui de son pouce. Elle détache, presque à regret, son regard de la nouvelle arrivante qui s’éloigne et le pose sur Caleb près d’elle. Il a l’air absolument terrifié. Elle fronce les sourcils. « On a pas trop d’autre endroit où aller, non ? J’veux dire… Au moins, on est plus ou moins en sécurité ici, s’il dit vrai. » Elle incline la tête vers Ethan et hausse les épaules avant de s’éloigner en prenant la direction de l’inconnue installée sur son banc avec son chat. « Il est adorable, c’est moi qui l’a amené ici, j’ai failli trébucher sur lui dans le couloir. » Elle laisse échapper un bref éclat de rire avant d’incliner la tête vers elle, ses yeux ne cessant d’aller et venir entre son visage et la naissance de sa poitrine qui semble être la source de son essence. « Vous… Vous faites partie de l’Oufo ? »  

518 mots:

Spoiler:

Visiblement, les nouveaux arrivants sont comme eux, des personnes prises à partis par les émeutiers à l'extérieur, ils ont rencontré Medea et son coéquipier qui les ont envoyé ici. C'est plutôt rassurant et ils ne représentent pas une menace dans l'immédiat. D'après les deux jeunes gens, il y aurait potentiellement des personnes qui seraient rentrer à l'intérieur de l'Ourfo. L'idée n'est pas pour la rassurer et elle jette un regard anxieux vers la porte. Sont-ils réellement en sécurité ici ? Malheureusement, pour le moment, ils n'ont pas grand chose d'autres à faire, hormis attendre. Impossible de sortir, et le reste du bâtiment n'est peut être pas aussi sûre que cet endroit.

Ethan se penche vers elle et la tire de ses pensées. Elle se tourne vers l'homme dont il lui parle. L'arcaniste hoche la tête et s'avance avec lui. « Je suis infirmière, en effet, je faisais partie des secours appelés ici... » Elle grimace. Ils n'ont pas été supers utiles les secours jusqu'à présent et leur ambulance doit être dans un piteux état maintenant. « Est-ce que vous êtes blessés ? » A nouveau, elle a un hochement de tête, donnant raison à Ethan : personne ne peut partir d'ici. « Il n'y a pas de fenêtre ici. Personne ne peut rentrer de l'extérieur. On peut, peut-être, bloquer les portes pour plus de sécurité ? » S'ils tirent les bancs par exemple ? Cela suffirait peut-être à rassurer tout le monde ?

   Son regard se tourne alors vers Marie qui semble ravie de retrouver son chat. Si l'infirmière trouve son aura toujours aussi étrange, elle se contente d'observer, ne sachant pas vraiment sur quel pied danser avec elle. La nouvelle arrivante va lui parler. L'infirmière finit par hausser la voix pour l'interpeler : « Avez-vous croiser Jacob ? Il est parti vous chercher... » Comment se fait-il que Marie soit de retour sans avoir croisé le reste du groupe parti à sa recherche ? Et où sont donc passés Medea, Johnson et Jacob ?

Spoiler: